Voir le poĂšme Cette mĂ©taphore du fleuve» qui coule lentement mais surement, vers lâocĂ©an, rejoint celle de la bougie » qui brĂ»le, en prenant lâeau en support, non le feu. On peut dire, enfant se lĂšve vers lâair, le vieillard se courbe vers la terre on aura ainsi fait appel aux Ă©lĂ©ments renouvelant tous leurs processus. Tranquille ou non je ne connais fleuve qui ne charrie des eaux tumultueuses, parfois pleine de nitrate, phosphate la vie aussi est ainsi, polluĂ©e par. La vie nâest pas un long fleuve tranquille, et ainsi de suite pour autant elle nâest pas un lit qui rĂ©colte toutes les larmes, ici-bas, pensant quâelle ne vaut rien parmi mille ! Les petits ruisseaux font les grandes riviĂšres et ainsi de suite ça me dit quâun fleuve nâest autre quâun rĂ©ceptacle de matiĂšres, et se remplit dâeau, dĂšs et pourvu quâil pleuve ! Lâon ne se baigne jamais, deux fois, dans le mĂȘme fleuve et ainsi de suite pourtant la mĂȘme eau revient en lui cycliquement et se charge de limons, argile, sable, autant. Son lit ne cesse de sâenvaser, de sâĂ©largir, de sa source, jusquâĂ son embouchure oĂč ce dernier en se noyant en conjectures vient se perdre en mer Ă en mourir. Le fleuve Amour» marque la frontiĂšre entre Grande Russie et Grande Chine, fleuve Amazone des Andes cordillĂšre vient se jeter dans une mer cristalline. Tous les fleuves sont des lieux de vies, de guerres, de transports, de pĂ©ripĂ©ties chaque fleuve charrie tant dâhistoires quâaujourdâhui on a peine Ă les croire. Que la vie nâest que fleuve tranquille, oĂč lâon se la coule douce et sans bile tous les fleuves se jettent en un ocĂ©an, leurs eaux troubles reviennent autant. Quand une pluie retombe sur les sols, elle devient, source, ruisseau, torrent la vie aussi, coule, se perd ou sâisole, elle nous fait passer dâenfant Ă parent. + Si la vie ne peut ĂȘtre long fleuve tranquille, elle peut ĂȘtre un torrent de vies mouvementĂ©es, un ruisseau de mĂ©andres Ă©motionnĂ©s ou, le plus souvent, une succession des deux. On ne peut lâenvisager que dans un cycle permanent, bien quâelle nous paraisse linĂ©aire, tant en son flot quâen son flux, oĂč la mer est morte et oĂč la source est enfant, et oĂč la vie en est le courant. On ne se baigne jamais dans le mĂȘme fleuve parce que la vie câest le mouvement et mĂȘme rĂ©pĂ©titif, il avance un peu. & Est-ce que seulement ça existe, un long fleuve tranquille ce dernier peut sâassĂ©cher lâĂ©tĂ© ou dĂ©border au printemps. Rien ne garantit quâil demeurera naviguant en tout temps et les ilots, qui le parsĂšment, se rejoindront Ă pied, facile ! Tranquille ou pas, il part de sa source et dĂ©bouche en mer. Il peut ĂȘtre torrent au dĂ©part, chute dâeau, marais Ă la fin. Fleuve dâĂ©motions relations nâest pas celui projets, actions. Il est vrai que fleuve coule sans arrĂȘt, reprĂ©sente le temps et quâil abritera, sur ses rives, un grand nombre de citĂ©s. Chaque enfant, chaque ruisseau, pense Ă une vie tranquille, grandiose qui sâĂ©coule en serpentant, devenant une riviĂšre parmi toutes choses pour finir en un fleuve en estuaire trĂšs calme comme en apothĂ©ose ! & Est-ce que seulement ça existe, un long fleuve tranquille Ce dernier peut sâassĂ©cher lâĂ©tĂ© ou dĂ©border au printemps. Rien ne garantit quâil demeurera naviguant en tout temps Et les Ăźlots, qui le parsĂšment, se rejoindront Ă pied, facile ! Tranquille ou pas, il part de sa source et dĂ©bouche en mer. Il peut ĂȘtre torrent au dĂ©part, chute dâeau, marais Ă la fin. Fleuve dâĂ©motions relations nâest pas celui projets, actions Il est vrai que fleuve coule sans arrĂȘt, reprĂ©sente le temps Et quâil abritera, sur ses rives, un grand nombre de citĂ©s.
LaVie Est un long Fleuve Tranquille 1988 French BluRay 1080p HDlight X264 AC3-mHDgz Dans une petite ville du nord de la France, deux familles nombreuses, les Le Quesnoy et les Groseille, d'origines bien différentes, n'auraient jamais du se rencontrer. Mais c'était sans compter sur Josette, l'infirmiÚre devouée du docteur Mavial, amoureuse
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::: Pourquoi les hommes sont pas capables de se diriger d'eux-mĂȘmes ? Pourquoi ont-ils besoin de chefs ? :::: Pourquoi certains prennent un malin plaisir Ă contrarier notre petite vie ? Genre en faisant une rĂ©forme qui nous fait commencer le film du soir Ă 20h35 sur certaines chaĂźnes ! :::: Pourquoi parfois on a l'impression que c'est notre vie
On ne parle que mariage. Ici, lĂ , la bas, et patati et patata! L'envie m'est venue subitement Ă l'esprit Ă l'impromptu un soir d'hiver oĂč il faisait froid, et oĂč je me morfondais sur mon moi intĂ©rieur. haaaaaaaaa wili a 3ibadllah, pourquoi je ne suis pas mariĂ©e/ en train de me marier/sur le point de me marier/ ĂȘtre demandĂ©e en mariĂ©e/ faire du mariĂ©/ juste une avĂ© mariĂ©/ etc ... bref, un truc qui se rattache Ă "sla ou slem 3la rassoullah ..." Pendant des nuits et des jours, je fus taraudĂ©e par l'envie, l'angoisse, la peur des annĂ©es qui s'Ă©coulaient, et de la bague qui restait obstinĂ©ment chez le bijoutier, would el 7ram ! Un jour, je pris mon courage Ă mon cou, et je dĂ©cidais de faire partir le coup. D'ĂȘtre maĂźtre j'aime pas le mot maĂźtresse, y a une connotation sexuelle de mon sort, de ma vie, et surtout de mon doigt. Si je n'ai plus d'annulaire, je ne peux avoir de bague Ă l'annulaire 2ans de rĂ©flexion sur le sujet, avec soutenance de thĂšse, en math sup/maths spĂ© , avec mention waouw madmoizelle, vous avez une poitrine trĂšs intelligente COnclusion j'ai amputĂ© l'annulaire. Si parfois, je suis tentĂ©e par cette fameuse "bague au doigt" je rĂ©flĂ©chie au stress que ça reprĂ©sentera de l'enfiler Ă ... rien a3oudoubillah, elle va faire "cling" sur le sol vitreux et fraichement cirĂ© de l'Ă©glise ouai je me marierai ĂŽ ça me reprend ... "cling" ... ayĂ© c'est bon je me serais mariĂ©e Ă l'Ă©glise . Trop la honte !!!
Synopsis- La vie est un long fleuve tranquille. Dans le Nord de la France, les Groseille et les Le Quesnoy, deux familles bien diffĂ©rentes, vont se rencontrer pour reprendre leurs enfants respectifs, nĂ©s le mĂȘme jour et Ă©changĂ©s Ă la maternitĂ©.
4 septembre 2018 - MAJ 09/03/2021 1558 Science-fiction Drame Action Fantastique Aventures Thriller Suspense Avec Un Doigt dans le Culte, la rĂ©daction profite de son temps libre, de son salaire mirobolant et de sa mĂ©galomanie galopante pour partager avec vous des Ćuvres importantes, cultes, adorĂ©es ou en dehors de toute actualitĂ©. Films, sĂ©ries, livres, bandes-dessinĂ©es, sculptures en crottes de nez, tout va y passer. Et aujourd'hui, on va causer d'Abyss, peut-ĂȘtre l'un des tout meilleurs films de James Cameron. Ancien artisan des effets spĂ©ciaux pour l'Ă©curie Roger Corman et sa sociĂ©tĂ© New World Pictures, James Cameron a toujours nourri de grandes ambitions mais n'a jamais perdu de vue le sens des rĂ©alitĂ©s. On pourrait penser que cela le limiterait dans ses envies mais non, au contraire, la maniĂšre dont il aborde le concret lui est spĂ©cifique. S'il ne perd pas le sens des rĂ©alitĂ©s, son objectif premier est de le tordre, de le plier, pour qu'au final le RĂ©el lui obĂ©isse. Une entreprise jusqu'au boutiste que l'on pourrait qualifier d'obsessionnelle et qui nous a offert quelques grands moments de cinĂ©ma. Dont Abyss, probablement son meilleur film. TOUT AU FOND Quand James Cameron s'attĂšle Ă l'Ă©criture d'Abyss, il n'a plus grand chose Ă prouver. AprĂšs les mĂ©saventures sur son premier film Piranhas 2, dont il s'est fait virer du montage, a pris sa revanche en emballant pour 6 millions de dollars le premier Terminator, posant ainsi la premiĂšre pierre d'une filmographie toute en dĂ©mesure et empreinte d'une culture populaire en droite ligne des annĂ©es 70, du cyberpunk, de la science-fiction paranoĂŻaque et de tout ce terreau underground qu'il contribuera bien malgrĂ© lui Ă rendre mainstream dans les annĂ©es qui suivront. Puis, ce fut Aliens, le retour, suite sĂ©vĂšrement burnĂ©e du chef-d'oeuvre de Ridley Scott et premier dĂ©fi d'importance puisqu'il fallait quand mĂȘme s'attaquer Ă l'un des joyaux du cinĂ©ma d'horreur de l'Ă©poque. Contrat plus que rempli puisque, tout en respectant scrupuleusement le travail accompli, Cameron a injectĂ© dans son film tout ce qui le fait vibrer des scĂšnes d'action bien haletantes, des flingues, des mercenaires badass et un personnage fĂ©minin fort. Bref, tout ce qui fait son cinĂ©ma. Mary Elizabeth Mastrantonio et Ed Harris, tout au fond AprĂšs ces deux gros succĂšs, Cameron a les mains libres et il peut, plus ou moins, faire ce qu'il veut. C'est donc lĂ qu'il sort de son tiroir Abyss, qu'il prĂ©voit comme le film de science-fiction dĂ©finitif, Ă une petite nuance prĂšs l'histoire se dĂ©roule quasi exclusivement sous l'eau, rendant dĂ©jĂ le projet trĂšs compliquĂ©. Oui, nous ne sommes pas lĂ pour choisir la voie de la facilitĂ©. Ecrit et rĂ©alisĂ© par James Cameron, le film sort chez nous le 27 septembre 1989 et nous raconte l'histoire d'une station sous-marine, le Deep Core, et de son Ă©quipage menĂ© par Bud Brigman Ed Harris qui se voit rĂ©quisitionnĂ© par l'armĂ©e pour retrouver la trace d'un sous-marin nuclĂ©aire qui a sombrĂ© pour une raison mystĂ©rieuse. En pleine Guerre Froide, alors que la menace d'une attaque russe n'a jamais Ă©tĂ© aussi prĂ©sente, l'Ă©quipage va se retrouver face Ă un phĂ©nomĂšne Ă©trange quelque chose se tapit dans les profondeurs et ce n'est pas humain. Reste encore Ă connaitre ses intentions. LA VIE, PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE Ce qui est intĂ©ressant avec Abyss, c'est qu'il s'agit probablement du film le plus personnel de James Cameron Ă ce jour. On le sait, Terminator est nĂ© d'un de ses cauchemars lorsque, fiĂšvreux, il avait eu l'image d'un exosquelette de mĂ©tal sortant des flammes, mais dans le cas d'Abyss, l'inspiration inconsciente vient avant tout de sa vie. D'une part, parce que Cameron est un explorateur nĂ©, qu'il s'agisse de l'espace ou des fonds marins, il veut aller en contact direct avec l'inconnu, mais surtout parce qu'Ă l'Ă©poque oĂč il prĂ©pare son film, on ne peut pas dire que sa vie de couple soit au beau fixe. En effet, peu aprĂšs Terminator, James Cameron Ă©pouse la productrice Gale Anne Hurd, qui produira plusieurs de ses films ainsi qu'une pelletĂ©e d'autres et ce n'est pas vraiment le bonheur absolu. Lorsque Cameron planche sur Abyss, leur mariage bat dĂ©jĂ de l'aile depuis un certain temps et la sĂ©paration semble inĂ©vitable. Si le couple divorcera finalement en 1989, on peut voir en Abyss une tentative de recoller les morceaux. Parce que oui, Ă bien y regarder, le film ne parle que de cela un couple au bord de la rupture qui tente de sauver son mariage alors qu'ils sont tout au fond de leur relation. Le cinĂ©ma Ă©tant avant tout un art symbolique, le postulat est clair lorsque nos deux hĂ©ros vont dans les profondeurs chercher une ogive nuclĂ©aire qui pourrait dĂ©truire le monde/leur mariage, ils dĂ©couvrent tout au fond une prĂ©sence/lumiĂšre innocente et bienveillante qui leur rĂ©vĂšle l'intensitĂ© de leurs sentiments respectifs, leur permettant de surmonter les Ă©preuves pour finalement sortir la tĂȘte de l'eau. On ne peut faire plus limpide. Gale Anne Hurd et James Cameron au moment d'Aliens, le retour Bien entendu, Abyss ne parle pas que de cela, sinon il n'aurait pas un grand intĂ©rĂȘt en tant que film de science-fiction, il est aussi l'occasion pour Cameron d'attaquer l'un de ses sujets prĂ©fĂ©rĂ©s, la menace nuclĂ©aire. Elle est lĂ , partout, tout le temps en toile de fond de sa filmographie, mĂȘme quand elle ne dit pas son nom. Qu'il s'agit de l'apocalypse des Terminator, ou de la destruction de Pandora dans Avatar, la menace nuclĂ©aire semble terroriser le rĂ©alisateur. Mais dans Abyss, elle semble plus rĂ©elle que d'habitude. DĂ©jĂ parce que le film se passe de nos jours et dans notre monde, sans aucun artifice temporel Ă la Kyle Reese, mais surtout parce que, pour la premiĂšre fois, elle est personnifiĂ©e au travers d'un humain, Coffey Michael Biehn, le militaire qui perd progressivement les pĂ©dales dans le Deep Core. En effet, pour la premiĂšre fois, Cameron nous montre une menace nuclĂ©aire qui n'en est pas une en tant que telle. Ce n'est pas le nuclĂ©aire qui est dangereux, c'est l'humain qui l'utilise. Un constat simple, Ă©vident, mais qui le rend encore plus terrifiant. Pourquoi faire simple ? POUR LA GLOIRE James Cameron n'est pas rĂ©putĂ© pour ses tournages plan-plan et Abyss en est une excellente dĂ©monstration. Ambitionnant rien de moins que de livrer le film de science-fiction ultime, qui plus est sous-marin, il dispose donc d'un budget millions de dollars de l'Ă©poque environ 145 millions d'aujourd'hui pour mener Ă bien son projet. En rĂ©sulte des moyens dĂ©mesurĂ©s et la certitude dĂšs le dĂ©part qu'il va falloir composer et tordre le RĂ©el pour y arriver. Aucun studio immergĂ© n'est assez grand pour accueillir l'Ă©quipe et crĂ©er les dĂ©cors ? Aucun bassin n'est assez profond ? Pas de soucis, James Cameron va le crĂ©er de toutes piĂšces et investir une ancienne centrale nuclĂ©aire pour y construire une cuvette artificielle de 13 mĂštres de profondeur, qu'il fait ensuite recouvrir d'une bĂąche gĂ©ante pour empĂȘcher la lumiĂšre du jour de filtrer et donner l'illusion d'ĂȘtre dans les fonds marins. Les sĂ©quences sous-marines sont dĂ©jĂ compliquĂ©es Ă rĂ©aliser ? Et si on y ajoutait de l'action avec les vrais comĂ©diens ? Tout le casting a subi un entrainement intensif Ă la plongĂ©e avant le tournage, comme l'Ă©quipe technique, et les voilĂ , 3 jours par semaines et 10h durant, sous la flotte avec leurs bouteilles et leurs masques Ă jouer leurs personnages. Ce qui reste du dĂ©cor d'Abyss la station Deep Core dans une centrale nuclĂ©aire dĂ©saffectĂ©e Mais Cameron n'est pas du genre Ă laisser les autres dans la panade puisqu'il les accompagne tous les jours dans leurs plongĂ©es, profitant des moments de dĂ©compression pour visionner les rushs du film, réécrire des scĂšnes, retoucher au story-board. Un gros bourrin de travail donc qui ne semble connaitre aucune limite. Pourtant, il y en a bien une et, par une cruelle ironie, c'est lui-mĂȘme. Pour mener une entreprise de cette ampleur, il faut un sacrĂ© caractĂšre et une grosse soliditĂ© mentale. Et c'est exactement ce dont la vie a dotĂ© Cameron avec une petite nuance toutefois puisqu'elle y a rajoutĂ© un beau caractĂšre de merde et une tendance facile Ă la tyrannie. Et cela se manifeste tous les jours sur le plateau, comme si le tournage n'Ă©tait pas dĂ©jĂ suffisamment compliquĂ© comme ça. DĂ©jĂ que le film est quasiment un huis-clos Ă©touffant, que les contingences sont lourdes pour tout le monde, la tension ne cesse de grandir sur le plateau. Entre les soucis climatiques une tempĂȘte emporte la bĂąche recouvrant le bassin, obligeant l'Ă©quipe Ă tourner de nuit, les problĂšmes techniques les gĂ©nĂ©rateurs qui sautent en cours de prise alors que tout le monde est sous l'eau, le bassin qui se rompt, c'est bien le facteur humain, et celui de Cameron en particulier qui pose problĂšme. Rapidement les techniciens rebaptisent le film The Abuse l'abus, donc, en impriment des t-shirts tandis que Cameron en remet une couche dans sa quĂȘte de perfection. Deux comĂ©diens poussĂ©s Ă bout Au comĂ©dien Ed Harris, il diminue sans l'avertir ses rĂ©serves d'oxygĂšne lors d'une scĂšne oĂč il censĂ© s'Ă©touffer, ne jugeant pas le rĂ©sultat suffisamment rĂ©aliste. Harris manque vraiment d'arriver Ă court d'air et l'expĂ©rience sera suffisamment dĂ©sagrĂ©able pour que, une fois le tournage terminĂ©, il jure de ne plus jamais travailler avec lui. Mary Elizabeth Mastrantonio en fait les frais Ă©galement. Dans la scĂšne culte oĂč elle est rĂ©animĂ©e, personne ne la mĂ©nage, surtout pas le rĂ©alisateur. PoussĂ©e dans ses derniers retranchements, rendue moralement instable, elle parvient enfin Ă donner sa meilleure prestation pour apprendre que le chef-opĂ©rateur n'avait pas de pellicule dans sa camĂ©ra et n'a donc rien pu filmer. C'est la goutte d'eau qui fait dĂ©border le vase, l'actrice pĂšte un cĂąble, Cameron aussi et elle quitte le plateau pour ne plus jamais revenir. Heureusement toutes ses scĂšnes importantes avaient Ă©tĂ© filmĂ©es. Des anecdotes de ce calibre, il y en a des centaines. TOUR DE FORCE Projet pharaonique s'il en est, Abyss est avant tout un Ă©norme dĂ©fi technique, notamment du point de vue de ses effets visuels. Il faut bien se rappeler qu'Ă l'Ă©poque, nous en sommes encore aux balbutiements des images de synthĂšse. Jurassic Park n'a pas encore mis tout le monde d'accord et James Cameron n'a pas encore fait son Terminator 2. Abyss lui servira de laboratoire. Le rĂ©cit impose un effet inĂ©dit, lors de la visite des mystĂ©rieuses entitĂ©s dans le Deep Core. Une colonne d'eau mouvante et qui affiche un visage humain reproduisant Ă la perfection les Ă©motions des comĂ©diens. Un tour de force incroyable, rendu possible grĂące aux derniĂšres avancĂ©es en matiĂšre de CGI, 100% artificiel et qui ajoute une difficultĂ© supplĂ©mentaire rendre crĂ©dible le mouvement et la texture de l'eau. Un vrai petit miracle technologique qui vaudra d'ailleurs Ă l'Ă©quipe un Oscar des meilleurs effets visuels en 1989 et que James Cameron poussera encore plus loin quelques mois plus tard avec le T-1000. LE tour de force du film Pour mettre au point ses extra-terrestres, Cameron dĂ©cide de faire appel aux services du dessinateur Jean Giraud, alias Moebius. Fer de lance de toute une gĂ©nĂ©ration d'artistes français dans les annĂ©es 70, Moebius est connu pour L'Incal, Blueberry, entre autres, et pour ĂȘtre le chef de file du magazine Metal Hurlant qui a traumatisĂ© une gĂ©nĂ©ration d'artistes amĂ©ricains avec sa version anglaise Heavy Metal et qui a aussi permis Ă Ridley Scott d'Ă©tablir l'univers visuel d'Alien. Pour Abyss, Moebius fait le choix heureux de s'Ă©loigner d'un certain anthropomorphisme qui aurait attĂ©nuĂ© l'effet recherchĂ©. En rĂ©sulte des crĂ©atures translucides, inspirĂ©es de celles peuplant les grands fonds marins tout autant que des pieuvres et autres crĂ©atures aquatiques Ă©tranges tout en faisant particuliĂšrement attention Ă les rendre mystĂ©rieuses mais pas inquiĂ©tantes. Parce que les crĂ©atures du film sont dans la droite lignĂ©e d'un Rencontres du troisiĂšme type par exemple elles sont bienveillantes, innocentes, pures, accueillantes et ne sont qu'inquiĂ©tantes que lorsque son spectateur s'en mĂ©fie. Une dĂ©cision artistique totalement en phase avec le propos du film, qui prĂŽne l'ouverture Ă l'autre, le dĂ©passement des barriĂšres et des prĂ©jugĂ©s, renforcĂ©e qui plus est par une utilisation de couleurs chaudes et rassurantes, enfantines pourrait-on dire, tout autant que des contours ronds, fĂ©minins. LE FILM BOIT LA TASSE On aurait pu penser qu'avec une telle entreprise, James Cameron ne pouvait pas se planter. C'est pourtant tout l'inverse qui se produit puisque, au moment de sa sortie, le film est considĂ©rĂ© comme un Ă©chec. Probablement le plus grand du rĂ©alisateur Ă ce jour. Abyss ne rapporte "que" 54 millions de dollars sur le territoire amĂ©ricain, il ne se rembourse donc pas. Beaucoup de critiques lui tombent dessus en mettant en lumiĂšre les nombreux dĂ©fauts du rĂ©cit, qu'ils qualifient de meilleur film catastrophe que film de science-fiction. Une certaine naĂŻvetĂ© du propos est aussi critiquĂ©e, mais ce que tout le monde attaque, c'est la fin, trop rapidement expĂ©diĂ©e et perçue comme dĂ©ceptive. Il y a une bonne raison Ă cela puisque, en l'Ă©tat, Abyss n'est pas terminĂ©. La vision de James Cameron durait quasiment trois heures, et il manque des pans entiers du rĂ©cit. Ce qui explique le rĂŽle plus anecdotique des crĂ©atures dans la version cinĂ©ma, une menace nuclĂ©aire un peu brouillonne et un manque certain de connexion entre les crĂ©atures et les hĂ©ros. Dans les mois qui suivent, nous entendons parler d'une scĂšne fantastique qui n'aurait pas Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e au film, un gigantesque tsunami qui dĂ©ferlerait sur le monde, moyen de pression ultime des entitĂ©s, qui contrĂŽlent l'environnement, pour stopper la course Ă l'armement entre la Russie et les Etats-Unis. Longtemps fantasmĂ©e, cette sĂ©quence n'a en fait jamais Ă©tĂ© terminĂ©e et devait ĂȘtre le clou du spectacle. Le succĂšs gigantesque de Terminator 2 aidant, la 20th Century Fox accepte de dĂ©bourser dollars supplĂ©mentaires pour que James Cameron termine Abyss. En 1993 sort la version longue du film, appelĂ©e Special Edition, un montage de presque 3h qui corrige tous les dĂ©fauts pointĂ©s par la critique et surtout intĂšgre la scĂšne du tsunami dans une version terminĂ©e. Cette nouvelle sortie ne rapportera que dollars qui, couplĂ©e Ă l'exploitation internationale de la premiĂšre version, permettra Ă Abyss de rapporter au total 90 millions de dollars, remboursant ainsi son budget initial, dĂ©gageant du bĂ©nĂ©fice, mĂȘme si on est trĂšs, trĂšs loin du gros succĂšs dĂ©finitif imaginĂ© par James Cameron au moment de sa prĂ©paration. Devenu culte avec le temps, Abyss est un film qui mĂ©rite qu'on s'y attarde, parce qu'il est probablement le plus sincĂšre de son rĂ©alisateur, son plus personnel en tout cas. A la croisĂ©e du cinĂ©ma d'auteur et du film Ă grand spectacle, il en devient un objet hybride et fascinant, tour de force technique tout autant que calvaire humain dont les nombreuses difficultĂ©s qui ont Ă©maillĂ©es sa conception se ressentent Ă l'Ă©cran et renforcent encore plus son caractĂšre oppressant et Ă©touffant. S'il est loin d'ĂȘtre parfait et qu'il n'a jamais eu la carriĂšre vidĂ©o qu'il mĂ©rite, sa ressortie sur Netflix dans une version remastĂ©risĂ©e et enfin au bon format mĂȘme s'il s'agit de la version courte de 2h20, sortie au cinĂ©ma en 1989 constitue Ă elle-seule un Ă©vĂ©nement immanquable. Bref, vous n'avez maintenant plus aucune excuse pour ne pas voir ce qui reste probablement le meilleur film d'un rĂ©alisateur hors du commun. Tout savoir sur Abyss Abyss James Cameron promet encore une version Blu-ray et cette fois, on y croit Abyss le film de James Cameron va avoir droit Ă sa version Blu-ray La version longue d'Abyss de James Cameron Ă nouveau visible en France, ce soir sur TCM CinĂ©ma Newsletter Ecranlarge Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Ăcran Large. Vous aimerez aussi4EwK.