Casasde vacaciones Varennes sur Fouzon Appartamento Dépendence du Château de Fins. Dun le Poëlier 1 appartamento 11 persone, 4 camere, 4 bagni. 11.7 km de Varennes sur Fouzon . Maison Bien Etre en Sologne la Freunaudiere. Gy en Sologne 1 casa vacanze 6 persone, 4 camere, 3 bagni. 11.7 km de Varennes sur Fouzon . Maison Veuil, 4 pièces - FR-1
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Luat-sur-Vert Centre Le Luet Centre Le Lys-Saint-Georges Centre Le Mage Centre Le Magnoux Centre Le Magny Centre Le Marembert Centre Le Martroi Centre Le Maupas Centre Le Mee Centre Le Meez Centre Le Menard Centre Le Menil Centre Le Menoux Centre Le Meslier Centre Le Mesnil Centre Le Mesnil-Condy Centre Le Mesnil-Ponceau Centre Le Mesnil-Simon Centre Le Mesnil-Thomas Centre Le Monnay Centre Le Mont Centre Le Morillon Centre Le Moudurier Centre Le Moulin Neuf Centre Le Moulinet-sur-Solin Centre Le Moulois Centre Le Noizement Centre Le Noyer Centre Le Nuainte Centre Le Parc Centre Le Peage Centre Le Pechereau Centre Le Pere Centre Le Pertuiset Centre Le Petit Beauvais Centre Le Petit Bois Centre Le Petit Brunet Centre Le petit Chouze Centre Le Petit Entrevin Centre Le Petit Epot Centre Le Petit Grande Bois Centre Le Petit Hanche Centre Le Petit L’Epinay Centre Le Petit Laubray Centre Le Petit Lieu Centre Le Petit Maltaverne Centre Le Petit Mareuil Centre Le Petit Plaix Centre Le Petit Poisson Centre Le Petit Rousseland Centre Le Petit Sort Centre Le Petit Vaullier Centre Le Petit Villemongin Centre Le Petit Villiers Centre Le Petit Voisy Centre Le Petit-Amberville Centre Le Petit-Chantegrole Centre Le Petit-Pressigny Centre Le Petit-Vavre Centre Le Peytit Centre Le Pin Centre Le Plaix Centre Le Plessis Centre Le Plessis-Dorin Centre Le Plessis-Fevre Centre Le Plessis-l’Echelle Centre Le Plessis-le-Franc Centre Le Plessis-sur-Vert Centre Le Poids de Fer Centre Le Poinconnet Centre Le Point du Jour Centre Le Poislay Centre Le Pommier Benoit Centre Le Pommier-de-Pin Centre Le Pondy Centre Le Pont Centre Le Pont d’en Haut Centre Le Pont de Mont Centre Le Pont de Sauldre Centre Le Pont-Chretien-Chabenet Centre Le Ponte Centre Le Port Boulet Centre Le Port Guyet Centre Le Port Huault Centre Le Port l’Ablevois Centre Le Portau Centre Le Preau Centre Le Pressoir Centre le Pressoire Centre Le Puiset Centre Le Puits Centre Le Puits Berteau Centre Le Puits d’Havenat Centre Le 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PhotosVarennes-sur-Fouzon. Voici les photos du village de Varennes-sur-Fouzon et des alentours. Pour rappel, et pour situer ces images dans leur contexte, Varennes-sur-Fouzon est situé dans le département de l' Indre de la région du Centre et a une surface de 22.85 km ² pour une population de 699 habitants.
Reminder of your requestDownloading format TextView 1 to 820 on 820Number of pages 820Full noticeTitle Géographie illustrée de la France et de ses colonies / par Jules Verne. précédée d'une Etude sur la géographie générale de la France / par Théophile Lavallée ; illustrations par Clerget et Riou ; cartes par Constans ; gravées par SedilleAuthor Verne, Jules 1828-1905. Auteur du texteAuthor Lavallée, Théophile 1804-1867. Auteur du textePublisher J. Hetzel ParisPublication date 18..Contributor Clerget, Hubert 1818-1899. IllustrateurContributor Riou, Édouard 1833-1900. IllustrateurRelationship textType monographie impriméeLanguage frenchLanguage FrenchFormat 1 vol. XXXII-768 p. fig., cartes, couv. ill. ; gr. in-8Format Nombre total de vues 820Format application/epub+zipDescription Collection Bibliothèque d'éducation et de récréationDescription Comprend Étude sur la géographie générale de la FranceDescription Contient une table des matièresDescription Avec mode texteRights Consultable en ligneRights Public domainIdentifier ark/12148/bpt6k6567060hSource Ville de Paris / Fonds Heure joyeuse, 2013-376450Provenance Bibliothèque nationale de FranceOnline date 16/12/2013The text displayed may contain some errors. The text of this document has been generated automatically by an optical character recognition OCR program. The estimated recognition rate for this document is 100%.GÉOGRAPHIE DE LA FRANCE — LA FRANCE ILLUSTRÉE - — SITES — MONUMENTS — CARTES — GÉOGRAPHIE ILLUSTRÉE DE LA FRANCE ET DE SES COLONIES PAR JULES VERNE PRÉCÉDÉE D'UNE ÉTUDE SUR LA GÉOGRAPHIE GÉNÉRALE DE LA FRANCE PAR THÉOPHILE LAVALLÉE ILLUSTRATIONS PAR CLERGET ET RIOU CAPTES PAR CONSTANS, GRAVEES PAR SEDILLE BIBLIOTHÈQUE D'ÉDUCATION J. HETZEL, 18, RUE JACOB, PARIS AU LECTEUR. Je fus, il y a plusieurs années déjà, très-vive- ment impressionné par la lecture d'un travail que publiait l'Indépendance belge sur le grand atlas Dufour édité par le Chevallier. Quellebonne et belle préface, me dis-je alors, ferait un tel article en tête d'une Géographie de la France! Et le mettant à part, je me promis de l'utiliser le jour où j'aurais à offrir au public une géographie de la France vraiment digne de son sujet et cependant, par son prix et ses dimensions, accessible à tous. Ce jour Est venu. J'ose dire que le livre de M. Jules Verne, et le travail si remarquable de M. Théophile Lavallée qui le précède, sont une bonne fortune pour un public où, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, tous commencent à comprendre que l'ignorance est le plus cruel ennemi des sociétés modernes. Le jour est venu aussi, par conséquent, d'emprunter au travail qui m'avait frappé, les passages qui conviennent à notre œuvre. Certes, jamais plus justes pensées sur ce grand sujet n'ont été exprimées en meilleur langage. Après l'astronomie, dit l'écrivain anonyme, rien ne donne une plus grande idée de la puissance de l'homme que la géographie. Ce globe en regard duquel il n'est qu'un atome, il en a reconnu, constaté la forme, mesuré la superficie, évalué la masse. Il sait les espaces occupés, ici et là, par les terres, par les eaux liquides, par les eaux éternellement congelées; il sait la hauteur des montagnes, la profondeur des mers. La géographie, maintenant, est une science dont la base et l'ensemble n'ont plus rien de conjectural, et sont fixés avec une précision géométrique. Sur une boule de quelques pouces de diamètre, sur une feuille de papier, à l'aide de quelques signes conventionnels, de quelques instruments, création de son esprit, l'homme peut représenter, décrire avec une suprême exactitude, le monde, dont il est l'éphémère habitant. L'apparition de l'espèce humaine sur la terre date d'une époque inconnue, mais à coup sûr immensément reculée. Cependant, c'est hier seulement, pour ainsi dire, que la géographie est devenue une science exacte et qu'elle a embrassé tout notre globe. Il y a quatre siècles, elle ne possédait que des méthodes excessivement imparfaites, des instruments très-défectueux pour mesurer, reconnaître, constater, représenter la partie connuedu globe, et elle ne soupçonnait même pas que cette partie, si grande qu'elle fût, n'était qu'une fraction du domaine donné à l'homme par la nature. Pour saisir d'un coup d'œil, pour apprécier les merveilleux progrès accomplis depuis cette époque dans la science et dans l'art de la géographie, il suffit de comparer une mappemonde d'aujourd'hui. Cette, comparaison, je la faisais, un jour, en visitant le Musée Britannique. J'y voyais une très-belle copie de la mappemonde exécutée, de 1457 à 1459, par Fra Mauro. Un des premiers, sinon le premier géographe de son temps, renommé comme savant en physique et en mathématiques, Fra Mauro a donné, dans cette œuvre, l'exposé le plus complet des connaissances géographiques contemporaines. Or, il y manque un hémisphère, cela va sans dire Colomb n'est pas encore venu, et dans l'hémisphère qui y est représenté, les inexactitudes sont évidentes, infiniment multipliées les lacunes énormes. Fra Mauro ne connaît pas toute l'Europe; il en découpe le littoral par à peu près, et place les chaînes de montagnes, les fleuves, les villes principales d'après les itinéraires, d'après les observations de latitude plus ou moins anciennes, plus ou moins imparfaites. Son Asie est bien plus incomplète, bien moins reconnaissable que son Europe, quoiqu'il ait largement mis à profit les récits des plus récents voyageurs et notamment ceux du célèbre Marco Polo. Quant à l'Afrique, il en représente le littoral nord avec une sorte d'exactitude qui s'étend même, sur le côté ouest, jusqu'au cap Vert, jusqu'au golfe de Guinée, que viennent de découvrir les Portugais; mais, en revanche, il charge ce continent de pays imaginaires, et le termine, au sud, en face dé l'île de Madagascar, qu'il appelle Sofalo, du nom d'une ville déjà connue des Arabes et dont la position a été reconnue plus tard à quatre cents lieues de là, sur la côte est. Voilà où en est la science du géographe vers le milieu du quinzième siècle. Non-seulement elle ignore la plus grande partie du globe, mais encore elle est impuissante à se rendre un compte fidèle de la partie qu'elle n'ignore pas, impuissante aussi à représenter aux yeux avec quelque exactitude les terres mêmes, les mers que parcourent journellement ses adeptes les plus justement renommés. Quarante années, ou à peu près, s'écoulent sans lui apporter aucun progrès sensible. Mais, au bout de ce temps, quelle série rapide, prodigieuse, de découvertes ! Quelle marche incessante vers la méthode, vers la précision! C'est Christophe Colomb qui découvre tout un monde; c'est Vasco de Gama qui double l'extrémité méridionale de l'Afrique et va naviguer jusque dans les eaux de la Cafrerie. Dès ce moment, tous les systèmes, si péniblement construits par les anciens, sont ruinés par la base; Magellan achève de démontrer, même au vulgaire, la sphéricité de la terre; sous le souffle de Copernic, de Tycho-Brahé, de Galilée, l'astronomie grandit subitement; l'invention du télescope vient lui fournir une aide puissante; les étoiles se rapprochent de l'œil de l'observateur, et, désormais, elles serviront à fixer avec une précision mathématique un point quelconque du globe terrestre. Malgré les tributs immenses apportés à la science géographique par tant d'hommes de génie, par tant d'intrépides navigateurs, les mappemondes du seizième siècle sont encore bien incomplètes il reste une cinquième partie du monde à connaître, et les continents im menses, les îles nombreuses qu'on vient de découvrir, attendent encore des explorateurs; mais, déjà, on voit la précision se manifester dans la détermination, dans la représentation de certaines parties du globe. Mercator est venu, et de lui date la véritable géographie. Les recherches continuent; Portugais, Es pagnols, Français, Anglais, Hollandais courent avec une fiévreuse ardeur à la conquête des pays inconnus. La méthode se crée peu à peu ; l'édifice de la science géographique se construit sur la triple base de la géométrie mathématique, de l'astronomie et de la physique. Cent ans plus tard, le géographe ne peut encore indiquer que d'une manière incertaine le continent de la Nouvelle-Hollande ; il ignore une multitude d'îles de l'Océanie; mais il a connaissance complète de l'Europe civilisée ; il la représente avec fidélité ; il a rapporté sur ses cartes, ici avec une scrupuleuse exactitude, là avec une certaine approximation de la réalité, les contours de l'Afrique, de l'Asie, de l'Amérique; il a déterminé une foule de points, de distances sur ces continents, la position, la forme de bien des îles sur toutes les mers. En deux siècles, l'homme a donc reconnu, constaté, à peu près, l'étendue de son domaine en deux siècles, c'est-à-dire en un instant, relativement à l'ancienneté de sa race, il a presque accompli l'œuvre à peine ébauchée par ses ancêtres en des milliers d'années. Pendant le dix-huitième siècle, Carteret, Wallis, Byron, Bougainville, Cook, la Pérouse, Behring, Vancouver, bien d'autres encore moins illustres viennent augmenter la masse des connaissances acquises. Ils reconnaissent de longues étendues de côtes, en déterminent la position, ajoutent une multitude d'îles aux archipels déjà découverts et ne laissent plus à leurs successeurs qu'à glaner sur l'immensité des mers. Le globe est connu dans ses masses principales. Ce qu'il faut désormais, c'est l'étude des détails, l'étude attentive, minutieuse. La tâche est moins glorieuse qu'elle ne l'a été jusque-là, mais elle est utile, indispensable; les navigateurs de notre siècle se sont attachés, s'attachent journellement à la remplir. A la synthèse, pour ainsi dire, ils ont fait succéder l'analyse, et la développent sans relâche, aidés par les immenses progrès des sciences, par le perfectionnement croissant des constructions navales, par la précision croissante aussi des instruments nautiques, disposant de la vapeur pour manœuvrer à leur gré leurs navires, même en dépit des vents et des courants ; c'est merveille que la multiplicité, l'activité, l'extrême exactitude de leurs travaux; on peut l'affirmer, en toute assurance, peu de générations passeront avant que le littoral le plus lointain des continents et des îles soit connu aussi complétement, représenté avec autant de fidélité que les rives d'un fleuve de la vieille Europe. Pas un îlot, pas un écueil qui ne figurent bientôt sur les cartes où le marin lit sa route. Depuis le commencement de la grande période ouverte par Colomb, les armées de l'Europe, les aventuriers, les marchands, les missionnaires des diverses sectes chrétiennes, les politiques, les savants, les pionniers, les colons n'ont cessé d'avancer dans l'intérieur de ces continents, de ces îles dont les explorateurs des mers leur ont successivement signalé les côtes ; et la géographie marchant à leur suite a fixé sur la mappemonde les pays dont ils ont pris possession et ceux qu'ils ont seulement visités. Mais la terre est à l'homme un obstacle plus difficile que la mer. Montagnes, fleuves, marais, sables, déserts, retardent, arrêtent ses pas, et souvent il s'y heurte à son semblable défendant par tous moyens l'accès de la contrée où il a construit sa hutte, où il a posé sa tente. C'est là ce qui explique pourquoi d'immen- ses étendues de pays, comme le centre de l'Afrique, sont restées jusqu'ici absolument inconnues ou mal connues, comme de si grandes parties de l'Amérique, de l'Asie, tandis que la surface des mers a été parcourue en tout sens ; pourquoi, en un mot, le champ des découvertes, si vaste encore pour la géographie pro- prement dite, est relativement si restreint aujourd'hui pour l'hydrographie. Mais notre civilisation est douée d'une force si expansive, est armée de moyens si puissants, et de puissance si rapidement croissante, qu'aucun pays, si retiré qu'il soit, ne saurait échapper à ses investigations, se soustraire à sa domination. Le jour n'est plus bien éloigné où elle aura fouillé, jusque dans leurs dernières profondeurs, les mystères des pays encore inaccessibles. Ce n'est pas là une vaine hypothèse, c'est une certitude. Pour s'en convaincre, il suffit de mesurer, le compas à la main, la rapidité et l'ampleur de sa marche vers ce but suprême , surtout depuis le commencement de ce siècle. L'imagination en est confondue. Là où naguère la mappemonde ne portait que des indications vagues, en une multitude de points où elle n'en portait au- cune, le géographe a inscrit, représenté de vastes superficies conquises par des armées, occupées par des colonies, reconnues par d'intrépides voyageurs qui ont enfoncé dans le sol d'indestructibles jalons. En même temps qu'a progressé ce qu'on pourrait appeler la géographie générale, la géographie de détail ou topographie a pris le plus grand développement. Une des bases essentielles de l'administration, en prenant ce mot avec son acception la plus large, c'est la connaissance exacte de l'étendue, de la configuration du pays à administrer, de la position de ses villes, villages, hameaux, des eaux qui le baignent, des bois, des forêts qui l'ombragent, etc., etc. Ce sont là, en effet, tout autant d'éléments indispensables à posséder pour établir, délimiter les districts administratifs, judiciaires, militaires, et leurs subdivisions, pour organiser la défense matérielle, pour déterminer le tracé des routes, des chemins, des canaux. Jamais cette nécessité des études géographiques n'a été plus impérieuse que de notre temps, car jamais les affaires d'une nation n'ont été ce qu'elles sont à présent, les affaires du monde entier. L'attention du savant, de l'économiste, du commerçant, de l'homme de guerre, de l'homme d'État, son intervention sont appelées, à chaque instant, d'un point à l'autre du globe., et il est littéralement vrai de dire qu'ils sont obligés d'avoir sous les yeux, tantôt la carte de leur propre pays, tantôt celle d'un pays voisin ou lointain. » S'il est un pays où ces lignes soient utiles à méditer, c'est en France, en France où il faut que nous soyons en guerre avec un peuple pour que l'envie nous prenne de savoir dans quel coin du monde il va falloir l'aller chercher et le combattre, en France où l'on ne se décide examen tardif! à jeter les yeux sur une carte, à y planter des épingles et de petits drapeaux, qu'au bruit lointain du canon, et où l'on croit enfin qu'on en sait assez en matière de géographie quand on a appris par le récit d'une bataille le nom d'une terre, jusque-là inconnue, où le sang français a coulé. Cette ignorance est une des plaies vives de notre pays. Mais, si ignorer le monde entier est une sottise énorme qui peut conduire une nation à sa perte comme y marcherait un aveugle, ignorer le pays où l'on vit et ses ressources et ses besoins est une de ces fautes sans excuse, qui peuvent plus sûrement encore conduire l'individu à sa ruine. Ce que l'écrivain que nous venons de citer a dit de l'utilité de la connaissance générale du globe est donc mille fois plus vrai et plus pressant encore, si on l'applique à l'obligation où nous sommes tous, de bien savoir ce que vaut et ce qu'exige la terre où nous sommes nés. Ne pas connaître son pays, on ne saurait trop le faire entendre, c'est ne pas connaître la maison qu'on habite, le lieu de son travail et celui de son repos, c'est ignorer l'indispensable, car c'est s'ignorer soi-même. C'est à la fois l'oubli de l'intérêt individuel et l'oubli de ce grand intérêt collectif, qui se résume dans le mot Patrie. Si cette ignorance tient en partie à ce que jamais des éditions vraiment populaires d'ouvrages géographiques n'ont été mises, chez nous, à la disposition du public, la géographie illustrée que nous publions aujourd'hui dans des conditions extrêmes de bon marché, répondra à un besoin sérieux. L'auteur célèbre de l'Histoire des Français, des Frontières de la France et de la Géographie physique et militaire, — un livre qui a inauguré une voie nouvelle dans les sciences géographiques et qui est resté classique, — M. Théophile Lavallée, a résumé dans l'Intro- duction de cet ouvrage tous les éléments géologiques, historiques, géographiques, administratifs et statistiques de la France. M. Jules Verne qui s'est fait un renom de géographe dans ses excellents livres de voyages, abandonnant cette fois les domaines d'imagination, où il a si rapidement passé maître, pour celui de la réalité la plus stricte, s'est chargé de la description de chaque département. Situation, limites, aspect général, orographie, hydrographie, climat, superficie, population, agriculture, mines, carrières, industrie, com- merce, routes, canaux, chemins de fer, his- toire, hommes célèbres, divisions administratives, description des chefs-lieux de département, d'arrondissement, de canton et des principales communes, telle sera la série des études que comprendra chaque département. M. Jules Verne, il serait superflu de le dire, a puisé aux sources les plus récentes, aux statistiques les plus nouvelles, au recensement de 1866 imprimé au Bulletin des Lois, pour faire de cette publication un ouvrage essentiellement moderne d'une certitude et d'une précision qui ne laisseront rien à regretter. J. HETZEL. PARIS NOUVEAU. — Buttes Chaumont. — Boulevard de l'Empereur. — Pavillon des Tuileries. Campanile de l'Hôtel de Ville. INTRODUCTION. Situation. — Limites. — Aspect général. — Le pays que nous habitons et qui forme aujourd'hui la FRANCE, s'appelait autrefois la GAULE ; c'était une région distincte dont la nature avait tracé les limites au nord la mer Germanique et la Manche, au couchant l'océan Atlantique, au midi les Pyrénées et la Méditerranée, au levant les Alpes et le Rhin. La Gaule garda ce cadre si simple et si parfait pendant tant de siècles qu'il est impossible de les énumérer ; puis des révolutions diverses le lui firent perdre, en même temps qu'elle prenait le nom de France, et aujourd'hui ce nom glorieux est donné à un empire, qui ne comprend que les sept huitièmes du territoire de la Gaule, limités maintenant suivant les conventions politiques, principes et traités de 1815. La France est bornée au N. par la mer Germanique et la Manche, depuis Dunkerque jusqu'au cap Saint-Mathieu ; à l'O. par le golfe de Gascogne jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa ; au S. O. par une ligne qui, partant de l'embouchure de la Bidassoa, irait en suivant à peu près la crête des Pyrénées jusqu'au cap Cerbera; au S. E. par la Méditerranée, depuis le cap Cerbera jusqu'à l'embouchure de la Roya ; à l'E. par une ligne de convention qui va joindre les Alpes-Maritimes au col de Tende; par la crête des Alpes-Maritimes, Cottiennes, Graïes et Pennines jusqu'au Grand Saint-Bernard ; par le contre-fort des Alpes de SaintMaurice ; par le bord méridional du lac de Genève; par une ligne de convention qui entoure le canton de Genève; puis, après avoir coupé le Rhône, par une limite tortueuse qui court sur le revers occidental du Jura jusqu'au col des Rousses ; par la crête du Jura jusqu'à Jougne, et le cours du Doubs que la limite coupe deux fois; par une ligne de convention entre Dôle et Porentruy, entre les cours de l'Ill et de la Birse jusqu'à Huningue ; par le cours du Rhin depuis Huningue jusqu'au confluent de la Lauter. Enfin au N. E. la France est bornée par une ligne de convention qui suit en partie la Lauter et coupe successivement les Vosges au N. de Bitche, la Sarre au N. de Sarreguemines, la Moselle au N. de Sierck, la Meuse au N. de Givet, la Sambre au N. de Mau- beuge, l'Escaut au N. de Condé, la Lys au S. de Menin, l'Yser au S. de Rousbrugge, enfin le canal de Bergues et la grande Moer pour atteindre la mer au N. de Zuytcoot. On verra dans la description les départements frontières, combien ces limites de convention brisées, morcelées, absurdes, ont nui à la grandeur et à la prospérité de la France. La forme de la France ainsi limitée est un hexagone irrégulier dont le côté N. s'appuie sur la Manche et la mer Germanique dans une longueur de 900 kilomètres, le côté O. sur le golfe de Gascogne dans une longueur de 1000 kilomètres, le côté S. O. sur les Pyrénées dans une longueur de 600 kilomètres, le côté S. sur la Méditerranée dans une longueur de 600 kilomètres, le côté E. sur les Alpes, le Jura et le Rhin dans une longueur de 930 kilomètres, le côté N. E. sur l'Allemagne et la Belgique dans une longueur de 700 kilomètres. La région française dans son ensemble ne présente pas un aspect grandiose, excepté au S. 0. et au S. E., où elle est ceinte par les plus hautes sommités des Pyrénées et des Alpes. Le système de ses montagnes intérieures est peu considérable jonction de deux grands massifs, il ne se montre ni en longues chaînes ni en vastes groupes, et n'offre en aucune de ses parties des pics qui conservent une neige éternelle; mais il s'étend et se ramifie de toutes parts, soit en montagnes à formes douces et mamelonnées, soit en larges et fertiles coteaux enceignant des vallées riches, mollement accidentées où les eaux coulent abondamment et sans obstacles dans des lits peu profonds et facilement navigables. Une région aussi vaste avoisinée par des mers, bordée par de hautes montagnes, traversée par de grands fleuves, doit présenter une température très-variée, mais qui est généralement la plus modérée de l'Europe, et des produits très-divers, dont les plus renommés sont les vins, les céréales, les huiles, le bois, les métaux, les eaux thermales, etc. Un sol si favorable à l'agriculture, à l'industrie, au commerce, non-seulement par l'abondance et la multitude des productions, mais encore par le grana nombre et la facilité des communications, un climat doux et salubre, une longue étendue de côtes, une ligne de contact avec le continent dans toute sa largeur, une position admirable entre deux mers, au centre de la véritable Europe, de l'Europe méridionale et civilisée, enfin le génie de ses habitants, qui ont par-dessus tous les peuples modernes l'esprit de sociabilité, et qui semblent chargés providentiellement depuis quinze siècles de la mission du progrès, ont fait de la France le cœur du globe. Il semble, dit Strabon, qu'une divinité tutélaire éleva ces chaînes de montagnes, rapprocha ces mers, traça et dir igea le cours de tant de fleuves, pour faire un jour de la Gaule le lieu le plus florissant de la terre. » C'est d'elle que partent le mouvement et la vie; en elle se résument et se fondent les divers modes de civilisation des autre s peuples ; agricole et industrielle, guerrière et maritime, artiste et savante, elle n'est point exclusive et spéciale, mais universelle comme sa langue, le plus logique des idiomes modernes, et par lequel il semble que les idées doivent passer pour avoir droit de cité. Enfin ce n'est pas seulement par la pensée qu'elle régente l'Europe, elle la domine souvent aussi par les armes, et sa centralité la rend éminemment propre à la guerre offensive. Au S. elle tient les péninsules Hispanique et Italique comme deux satellites attachés naturellement à suivre ses mouvements; par la Mé diterranée elle confine à l'Afrique et s'immisce dans les affaires d Orient; à l'O. l'océan Atlantique ouvre carrière à ses vaisseaux pour donner la main au nouveau continent ; au N. elle touche à l'Angleterre, protégée contre elle par le Pas-deCalais ; enfin à l'E. elle n'est séparée du pays germanique que par ce fossé du Rhin tant do fois franchi par ses armées victorieuses1. » 1. Lavallée, Géographie physique, historique et militaire, 7e édit., p. 99. Superficie. — La superficie de la France est de 54 305 141 hectares, soit 543 051 kilomètres carrés avec la Corse et les îles voisines de la côte. Cette étendue n'est que la dix-huitième partie de celle de l'Europe. En dehors de son territoire européen, la France comprend les possessions suivantes 1° En Asie, dans l'Indoustan Pondichéry, Karikal, Yanaon, Chandernagor, Mahé et le Cam- bodge Annamite; 2° En Afrique l'Algérie, les îles Saint-Louis et Gorée, avec les établissements du Sénégal et de la Sénégambie, les comptoirs de Guinée, les îles Bourbon, Sainte-Marie, Mayotte et Nossi-bé ; 3° En Amérique la Martinique, la Guade- loupe, Marie-Galante, les Saintes, la Désirade, la Guyane française, Saint-Pierre et Miquelon ; 4° En Océanie les îles Marquises, la NouvelleCalédonie, Taïti, etc. La superficie totale de ces colonies est évaluée à 36 400 000 hectares, soit 364 000 kilomètres carrés. Constitution géologique1. — La France se divise géologiquement en un certain nombre de régions naturelles qui diffèrent des grands bassins hydrographiques, et qui sont parfiitement distinguées les unes des autres par des caractères particuliers et par le terrain qui les constitue. Voici quelles sont ces régions P / ramtIques P 'nées et Vosges. I S schisteuses. Monts des Maures. Jura. El a calTes. Provence. 1 /Granitiques t Plateau d'Auvergne. W 1 b l et Ardennes. M I Bretagne. oj2 ] schisteuses. Bretagne. JK Causses. 1 Languedoc. r Ualeaires. Haut Piitou. I [ Bourgogne. [ V Lorraine. Champagne. de Paris. Neustrie bassin de Paris d l, Aquitaine bassin de Bordeaux. Aquitaine bassin de Bordeaux J Limagne. s Bresse. Alsace. Ces diverses régions naturelles exercent, en raison du caractère physique de chacune d'elles, des influences directes sur les populations qui les habitent, lors même qu'elles emploient la même langue et sont soumises aux mêmes lois. 11 en sera reparlé avec plus de dé- 1. Extrait des explications sur la carte géologique de la France, par MM. Dufrenoy et Élie de Beaumont. tails dans la description de chaque département. La France possède à très-peu près la succession complète, mais dans une étendue fort variable, de tous les terrains stratifiés ou non stratifiés; voici, en allant de la circonférence au centre de la terre, l'ordre dans lequel les ont établis les révolutions du globe, et leur répartition à la surface de notre sol 1° Terrains d'alluvions alluvions, sables, graviers, vases calcaires 520000 hect . Ils se trouvent dans toutes les vallées et surtout en Alsace, dans la Flandre maritime, la Vendée, et le littoral entre Marseille et Port-Vendres. 2° Terrains tertiaires sables, grès, meulière, calcaire grossier, molasse, faluns, argile, gypse, marne, etc. 15 800 000 hect . Ils occupent envit on le tiers de la France, savoir tout le bassin de Paris, moins la bande orientale; la Limagne, l'Aquitaine, moins le N., la B esse, partie du Languedoc et de la Provence, quelques parcelles éparses en Vendée, en Alsace, dans la Bretagne ; en un mot, ils forment presque toutes les plaines de la France. 3° Terrains crétacés craie, craie-tufau, calcaires, marnes, grès, sables, argile 6 340 000 hect.. Ils couvrent la Champagne, le bassin de Paris bande circulaire intérieure au 8 jurassique, le N. de l'Aquitaine, les deux revers des Pyrénées, la partie du Languedoc qui touche au plateau central; la Provence au N. E. des Maures, et quelques parties des Alpes et du Jura. 4° Terrains jurassiques divers calcaires, marnes, grès, argile 10 600 000 hect.. Ils dessinent un 8, ouvert au N. et au S., autour du plateau central et du bassin de Paris. Appendice au N. vers Boulogne, et à l'E. par le Jura qui envoie un rameau en Alsace. 5° Terrains triasiques argile, marnes, grès, sel gemme, calcaire coquillier 2 700 000 hect., en y comprenant les terrains permiens. On les rencontre dans l'E. de la Lorraine; à l'E. des Vosges ; au N. et au S. O. du plateau central; dans les Pyrénées occidentales et sur le revers N. O. des Maures. 6° Terrains permiens ou pénéens grès, cal- caire magnésien et calcaire argileux. Daus les Vosges. 7° Terrains carbonifères grès, schistes, houilles, carbonate de fer, calcaire 520 000 hect.. Dans les Corbières, le plateau central, la Bretagne, les Vosges et les Maures, en petite quantité. Bande importante au N. des Ardennes, surtout en Belgique. 8° Terrains de transition schistes, ardoises, phylades, grès, grauwacke, anagénite 5400000 hect.. Ils se trouvent dans toute la longueur des Pyrénées ; le centre de la Bretagne, du Cotentin et de l'Ardenne ; les Vosges, et dans les parties E. et S. du plateau central. 9° Terrains primitifs gneiss, micachistes, talcshistes 10 600 000 hect. On les rencontre au N. E. du plateau central et dans les Maures; ils apparaissent en outre sur une foule de points à travers les terrains de transition. 10° Terrains volcaniques ou d'éruption porphyres, serpentine, trachite, basalte, laves actuelles, granit 520 000 hect.. Sur le plateau central; dans la Lorraine, la Provence, les Maures, le Languedoc et les Causses. Les terrains les plus abondants de la France sont donc les terrains tertiaires, ensuite les terrains primitifs et les terrains jurassiques. Les premiers constituent le bassin de Paris, tandis que les deuxièmes forment le massif du plateau central. Autour de ces deux grandes régions, les assises du terrain jurassique décri- vent une espèce de 8 dont les deux boucles offrent un aspect complètement opposé. La boucle inférieure renferme un massif montagneux qui domine toute la région méridionale c'est le plateau central de la France, que couronnent les volcans de l'Auvergne; la boucle septentrionale, au contraire, limite un bassin déprimé, véritable amphithéâtre composé de roches calcaires, dont Paris occupe le milieu; l'un est en relief et répulsif, tandis que l'autre est creux et attractif, ce qui explique le rôle politique et l'influence de la région du N., dans l'histoire de notre pays. Cette différence dans la structure des deux parties de la France influe très-heureusement sur son climat; grâce, en effet, à l'élévation des terres du midi, la température y est plus froide proportionnellement à sa latitude, que dans le bassin du N. ; d'où résulte une moyenne à peu près constante de température pour toute la France, abstraction faite de la Gascogne et du littoral de la Méditerranée. De chaque côté du grand 8 jurassique s'étendent, du N. au S., deux grandes dépressions qui rattachent naturellement le bassin de Paris et les plaines du N. avec le bassin de la Médi- terranée. L'une est formée par la vallée de la Saône qui se prolonge jusqu'à la mer par celle du Rhône inférieur ; l'autre, moins bien déterminée, se compose d'une série de plaines basses comprises, d'une part entre les collines du Perche et celles du Limousin, d'autre part entre les collines boisées de la Mayenne et de la Vendée. Ces deux grandes dépressions, qui sont devenues des communications importantes entre le N. et le S., se relient au S. du plateau central par les contrées basses et fertiles de la Méditerranée, de manière qu'elles forment un U qui représente la direction générale du courant social et de l'activité intérieure de la France. La France a presque partout des limites formées par la nature l'Océan, les Pyrénées, la Méditerranée, les Alpes et le Jura ; mais, chose remarquable, ses meilleures frontières la séparent des populations qui ont avec elle une communauté d'origine celtique ou latine, les Espagnols et les Italiens; tandis qu'elle se trouve immédiatement en contact avec l'élément germanique, là où les barrières naturelles lui font défaut, c'est-à-dire entre le Jura et la mer du Nord. Possédât-elle le Rhin, objet si passionné des convoitises nationales, cette ligne n'aurait que l'apparence d'une limite naturelle, car c'est bien plus une artère commerciale servant à réunir les populations des deux rives, qu'un obstacle destiné à les séparer; c'est précisément, d'ailleurs, à cette absence de frontières naturelles de ce côté, que la France a dû la facile expansion de ses idées dans le reste de l'Europe, et l'influence qu'elle a exercée de tout temps sur les destinées politiques de la région germanique. Orographie générale. — La ligne de partage des eaux de la France est celle de l'Europe depuis le col de Goritty jusqu'au massif du SaintGothard. Elle se compose, tantôt de montagnes du premier ordre, tantôt de fortes collines, tantôt de plateaux ou terrains montueux, et divise ce pays en deux versants généraux versant de l'océan Atlantique et versant de la Méditerranée. Ces versants se subdivisent au moyen des contre-forts détachés du faîte général de partage en quatre versants secondaires, ceux du golfe de Gascogne, de la Manche, de Ja mer du Nord, de la Méditerranée inférieure, et en cinq bassins de fleuves principaux, ceux de la Garonne, de la Loire, de la Seine, du Rhin rive gauche, du Rhône. Ce chapitre n'étant qu'un exposé de l'anatomie générale de la France, nous donnerons simplement la nomenclature et la disposition des différentes portions de la ligne de partage des eaux, ainsi que celles des contre-forts qui s'en détachent, en renvoyant leur description détaillée aux départements dont elles forment la charpente orographique. Le faîte général de partage des eaux de la France comprend 1° Les Pyrénées occidentales et les Pyrénées cen- trales, du col de Goritty au pic de Corlette; leur étendue est de 350 kilomètres et leur élévation moyenne de 800 à 2800 mètres. 2° Les Corbières occidentales, du pic de Corlette au col de Naurouze 189 mèt., seuil de passage du canal du Midi. Leur étendue est de 320 kilomètres et leur élévation de 300 à 400 mètres. 3° Les Cévennes, du col de Naurouse au mont Pila. Leur étendue est de 320 kilomètres , et leur élévation de 1000 à 1200 mètres. On les subdivise en Montagnes noires 500 mèt., monts Espinous, de l'Orb, Garrigues, du Gévaudan 1400 mèt. et du Vivarais. 4° Les monts entre Loire et Saône, appelés improprement Cévennes septentrionales, depuis le mont Pila jusqu'au mont Tasselot, aux sources de la Seine ; leur étendue est de 220 kilomètres et leur hauteur de 600 à 900 mètres. On les subdivise en Monts du Lyonnais, du Beaujolais, du Charolais et de la Côte-d'Or. 5° Les plateaux entre Seine, Rhin et Rhône, du mont Tasselot jusqu'aux environs de Bâle; leur ensemble figure un demi-cercle dont la longueur est de 280 kilomètres , et leur élévation moyenne de 400 à 600 mètres. Ils se subdivisent ainsi plateau de Langres jusqu'aux sources de la Meuse, monts Faucilles jusqu'aux sources de la Moselle, front méridional des Vosges et collines de Valdieu. 6° Le Jura septentrional, jusque vers le col des Rousses, avec une étendue de 150 kilomètres et une hauteur de 500 à 1400 mètres. 7° Le mont Jorat, jusqu'aux monts Diablerets, avec une étendue de 110 kilomètres et une hauteur de 600 à 1400 mètres. 8° Les Alpes bernoises, jusqu'au Saint-Gothard, avec une étendue de 120 kilomètres et une élévation moyenne de 3500 mètres. De cette longue et tortueuse chaîne de partage des eaux se détachent de nombreux contre-forts dans les deux versants; les uns séparent les versants de mers secondaires, les autres les bassins de fleuves, d'autres enfin divisent seulement des affluents ou des bassins de cours d'eau côtiers. Voici la nomenclature et la disposition des principaux de ces contre-forts dans l'ordre où on les rencontre en allant du S. au N. CONTRE-FORTS DU VERSANT DE L'ATLANTIQUE. 1° Les monts de Haya, petit rameau détaché des Pyrénées au col de Goritty; il finit à la pointe du Figuier et sépare les deux régions hispanique et française. 2° Les monts de Basse-Navarre qui finissent près de la montagne de Rhune. 3° Les hauteurs entre Adour et Garonne qui commencent au mont Cylindre, où se joignent les Pyrénées centrales et les Pyrénées occidentales ; elles comprennent le mont du Bigorre, les collines de l'Armagnac, les Landes de Bor- deaux et finissent à la pointe de Grave. Leur étendue est de 320 kilomètres et leur élévation de 2000 à 25 mètres. De la partie la plus élevée des Cévennes, entre le mont Lozère et le mont Gerbier des Joncs se détache un triple contre-fort qui compose la partie la plus montagneuse de l'intérieur de la France; ces trois branches sont en remontant du S. au N. 4° Le plateau des Causses qui se détache du mont Lozère, court entre le Lot et le Tarn, et se sépare en deux parties aux sources de l'Aveyron plateau de Levezon, entre Tarn et Aveyron ; monts du Rouergue, entre Aveyron et Lot. Son élévation est de 500 à 1000 mètres. 5° Les monts entre Loire et Garonne. Ils comprennent les monts de la Margeride, d'Auvergne, du Limousin, et se bifurquent pour enceindre le bassin de la Charente; la branche N., sous le nom de collines du Poitou et plateau de Gatine, va finir à la pointe de Saint-Gildas à l'embou chure de la Loire; celle du S., sous le nom de collines du Périgord, d'Aunis et de Saintonge, va atteindre la pointe de Coubre à l'embouchure de la Garonne. La plus grande hauteur de cette chaîne est de 1800 mètres dans les monts d'Auvergne. Ce vaste contre-fort jette de nombreux rameaux sur ses deux versants ; ceux du S. n'ont qu'une faible élévation ; ceux du N., au contraire, sont très-remarquables ; ce sont la chaîne des monts Dômes, qui s'élève jusqu'à 1400 mètres, les monts du Cher 600 mèt. et les monts de la Marche 800 mèt.. 6° Les monts du Velay et du Forez qui séparent la Loire de l'Allier, et se terminent sous le nom de monts de la Madeleine ; leur étendue est de 200 kilomètres et leur élévation moyenne de 1000 mètres. 7° Les hauteurs entre Loire et Seine qui se détachent de la Côte-d'Or au mont Moresol ; elles commencent par les monts du Morvan et du Ni- vernais, se continuent par le plateau d'Orléans, les collines du Perche et de Normandie, enfin les monts de Bretagne jusqu'à la pointe Saint-Mathieu. L'étendue de ce long contre-fort est de plus de 600 kilomètres, mais sa hauteur ne dépasse pas 800 mètres dans les monts du Morvan, et descend jusqu'à 150 mètres dans le plateau d'Orléans. C'est le faîte de partage des eaux entre le golfe de Gascogne et la Manche. Il s'en détache au S. des contre-forts sans importance ; au N. il faut citer une série de collines qui, partant des sources de la Vire, va former la charpente de la presqu'île du Cotentin. 8° Les hauteurs entre Seine et Rhin; elles se détachent du plateau de Langres, comprennent l'Argonne occidentale, les Ardennes occidentales, et se partagent en trois branches au plateau de Saint-Quentin entre les sources de l'Escaut et de Somme ; la branche S. O. ou collines de Picardie sépare le bassin de la Somme de celui de la Seine ; la branche du N. 0 ou collines de l'Artois sépare les deux bassins de la Somme et de l'Escaut, et se termine par le cap Gris-Nez ; la branche N. ou collines de Belgique sépare le bassin de l'Escaut de celui de la Meuse. L'étendue de cette série de hauteurs est d'environ 450 kilomètres; sa hauteur varie en décroissant de 400 à 100 mètres. C'est le faîte de partage des eaux de la Manche et de la mer du Nord. 9° Les hauteurs entre Meuse et Moselle se détachent des monts Faucilles sous le nom d'Argonne orientale, Ardennes orientales; elles s'élèvent de 300 à 500 mètres et vont finir hors de France entre la Meuse et le Rhin. 10° Les Vosges, dont l'étendue est de 220 kilomètres et la hauteur de 500 à 1400 mètres; elles se terminent hors de France entre la Mo- selle et le Rhin. CONTRE-FORTS DU VERSANT DE LA MÉDITERRANÉE. — 1° Les Pyrénées orientales, du pic de Corlitte au cap Creus; leur étendue est de 80 kilomètres et leur élévation de 800 à 2800 mètres. Il s'en détache d'importants contre-forts 1° les Corbières orientales 1500 mèt.; 2° les Aspres où culmine le Canigou 2780 mèt.. 2° Les monts Bouttières, détachés des Cévennes entre l'Ardèche et l'Eyrieux 1000 mèt.. 3° Le Jura méridional, qui part du col des Rousses et prolonge au S. le Jura septentrional entre le Rhône et l'Ain. Son étendue est de 100 kilomètres et sa hauteur de 1200 mètres. 4° Les Alpes occidentales, du Saint-Gothard au col de Cadihone. Elles séparent le bassin du Rhône de celui du Pô, ou les deux régions française et italique. Elles se composent des plus hautes montagnes de l'Europe 3000 mètres d'élévation moyenne et figurent dans leur ensemble un demi-cercle de 600 kilomètres de développement. On les subdivise en Alpes Pennines, du Saint-Gothard au mont Blanc; Alpes Graïes jusqu'au mont Cenis ; Alpes Cottiennes jusqu'au mont Viso; Alpes Maritimes jusqu'au col de Cadibone. De cette chaîne se détachent trois contre-forts importants Les Alpes de Savoie qui courent entre l'Arve et l'Isère et vont se terminer sur le Rhône audessous de Genève ; elles jettent à l'O un rameau très-considérable qui sépare les eaux du Rhône de celles de l'Isère. Les Alpes du Dauphiné, qui se détachent du mont Thabor, séparent les deux bassins de l'Isère et de la Durance, et se divisent en plusieurs branches entre les divers affluents du Rhône. Leur hauteur est de 3000 mètres. Les Alpes de Provence qui se détachent au mont Caméléone, et séparent la Durance des bassins côtiers de la Mé diterranée; leur élévation est de 1500 mètres; elles se rattachent par de faibles collines aux monts des Maures 600 à 700 mèt. qui longent le littoral. De ce qui précède, il résulte que la France est divisée par la ligne de partage des eaux en deux grandes parties l'une orientale, étroite au N., large au S., comprenant les plus hautes montagnes et ne formant qu'un seul bassin principal, celui du Rhône qui se jette dans la Méditerranée; l'autre occidentale, large au N , étroite au S.,composée généralement de plaines ou de plateaux, et subdivisée par les deux grands contre-forts qui se terminent à lapointe Saint-Mathieu et au cap Gris-Nez, en trois versants secondaires; ces versants sont ceux du golfe de Gascogne, de la Manche et de la mer du Nord, qui renferment quatre grands fleuves, la Garonne, la Loire, la Seine et le Rhin. La France se trouve ainsi définitivement partagée en 4 versants 1° de l'océan Atlantique ou du golfe de Gascogne; 2° de la Manche; 3° de la mer Germanique ou du Nord; 4° de la Méditerranée. Hydrographie générale. — Après avoir décrit sommairement les collines et les montagnes qui forment pour ainsi dire la partie osseuse de la France, nous allons donner la nomenclature et la disposition générale des cours d'eau qui en constituent ce qu'on pourra t appeler la partie artérielle. On connaît déjà la division de notre pays en quatre versants secondaires; nous allons les examiner dans l'ordre qu'ils occupent naturellement. I. VERSANT DU GOLFE DE GASCOGNE.— Il s'étend sur la côte, de la pointe du Figuier à la pointe Saint-Mathieu; il est formé par le revers oriental des monts de Haya, le revers septentrional des Pyrénées occidentales et centrales, par la pente occidentale des hauteurs qui composent la ligne de partage des eaux de la France depuis le pic de Corlitte jusqu'au mont Moresol, enfin par le revers méridional de la chaîne entre Seine et Loire qui se termine au cap Saint-Mathieu. Il comprend 1° les bassins de la Bidassoa, de la Nivelle, de l'Adour et de la Leyre; — 2° le bassin de la Garonne; — 3° les bassins de la Seudre, de la Charente, de la Sèvre Nior- taise et du Lay; — 4° le bassin de la Loire; — 5° les bassins de la Vilaine, de l'Auray, du Blavet, du Scorf, de l'Ellé, de l'Odet, de l'Aulne et de l'Elorn. COURS D'EAU AU S. DE LA GARONNE. — Ils ont pour ceinture les monts de Haya, les Pyrénées occidentales, les monts de Bigorre, les collines de l'Armagnac et les Landes de Bor- deaux. Les bassins sont ceux — 1° de la Bi- dassoa qui sert en partie de limite entre la France et l'Espagne et arrose Irun et Fonta- rabie; — 2° de la Nivelle qui finit au petit port de Saint-Jean-de-Luz;— 2° de l'Adour qui arrose Tarbes, Dax, et se jette dans la mer audessous de Bayonne; il reçoit à droite la Mi- douze, à gauche les deux Leuy, le Gave de Pau qui arrose Pau et Orthez et se grossit de plusieurs affluents, la Bidouze, la Joyeuse et la Nive qui passe à Saint-Jean-Pied-de-Port; — 4° de la Leyre qui finit dans le bassin d'Arcachon à la Teste de Buch. BASSIN DE LA GARONNE. — Sa ceinture est formée par les Landes du Bordelais, les collines de l'Armagnac, les monts de Bigorre, les Pyrénées centrales, la chaîne de partage des eaux depuis le pic de Corlitte jusqu'au mont Lozère, et la chaîne entre Loire et Garonne jusqu'à la pointe de Coubre. La Garonne prend sa source dans le val d'Aran en Espagne, arrose Saint-Béat, SaintGaudens, Cazères où elle est navigable, Toulouse, Agen, Marmande et Bordeaux. A 20 kilomètres au-dessous, elle reçoit la Dordogne au bec d'Ambez, prend alors le nom de Gironde, forme un canal de 3 à 4 kilomètres de large et se jette dans la mer entre les pointes de Coubre et de Grave après un cours de 580 kilomètres. La marée remonte le fleuve jusqu'à 120 kilomètres dans l'intérieur. Les affluents de gauche n'ont qu'une importance médiocre ; les principaux sont la Save, le Gimone, le Gers, la Bayse, etc. Ceux de droite, nombreux et difficilement navigables, sont 1° Le Salat qui passe à SaintGirons; — 2° l'Ariège qui descend du col de Puy-Morens, arrose Tarascon, Foix, Pamiers, et reçoit à droite le Lers;— 3° le Tarn qui arrose Millau, Alby, Montauban; il reçoit à droite l'Aveyron qui passe à Rhodez et Villefranche, à gauche l'Agout grossi par plusieurs ruisseaux; son cours est de 360 kilomètres ; — 4° le Lot qui descend comme le Tarn du massif du mont Lozère; il arrose Cahors et Villeneuve d'Agen; il reçoit à droite la Truyère et finit près d'Aiguillon, après un cours de 440 kilomètres; — 5° la Dordogne qui descend du Mont-Dore en Auvergne, devient navigable à Souillac, arrose Bergerac, Castillon et se réunit à la Gironde; le flux y produit le mascaret ou barre d'eau quelquefois très-dangereuse; elle reçoit à droite la Vézère, grossie à gauche de la Corrèze qui passe à Tulle, l'Isle qui arrose Périgueux et se grossit à droite de la Dronne, à gauche de la Haute-Vézère. Le bassin de la Garonne comprend quatorze départements faisant partie des anciennes provinces de Guyenne, Gascogne et Languedoc. COURS D'EAU AU N. DE LA GARONNE. — Ils ont pour ceinture les collines de la Saintonge et du Périgord, les collines du Poitou, le plateau de Gatine et les collines du Bocage; les côtes sont couvertes d'étangs et de marais salants. Les principaux de ces bassins sont 1° la Seudre qui finit-près de Marennes; — 2° la Charente qui descend des monts du Limousin, arrose Angoulême, Cognac, et finit à 15 kilomètres au-dessous de Rochefort; elle a pour affluents, à droite la Boutonne, et à gauche la Touvre formé de deux rivières; — 3° la Sèvre Niortaise qui sort des monts du Poitou, arrose Niort, et reçoit à droite la Vendée; — 4° le Lay qui sort du plateau de Gatine et reçoit à droite l'Yon; — 5° la Vie et 7° le Falleron qui descendent du Bocage. BASSIN DE LA LOIRE. — Sa ceinture est formée par la pente septentrionale de la chaîne entre Loire et Garonne, par la pente occidentale de la ligne de partage des eaux depuis le mont Lozère jusqu'au mont Moresol, entin par la pente méridionale de la chaîne d'entre Loire et Seine jusqu'au plateau d'Ernée d'où se détachent les collines du Maine qui vont finir à la pointe du Croisic. C'est le bassin le plus vaste de la France; il comprend le cinquième de son territoire, le quart de sa population et vingt-quatre de ses départements. La Loire descend du mont Gerbier-de-Joncs, passe près du Puy, devient navigable à SaintRambert, arrose Nevers, la Charité, Cosne, Gien, Orléans, Blois, Tours, Saumur, Nantes, passe entre Saint-Nazaire et Paimbœuf, et finit dans la mer entre les pointes du Croisic et de Saint-Gildas. Ce fleuve est difficilement navigable à cause de son peu de profondeur, et ses inondations sont fréquentes. Ses affluents de droite sont d'abord peu nombreux et sans importance à cause du voisinage des montagnes; ce n'est que dans la partie inférieure du fleuve qu'ils deviennent considérables; ce sont 1° le Furens ou Furand qui descend du mont Pila et arrose SaintÉtienne; ses eaux sont excellentes pour la trempe de l'acier, et il renferme dans son bassin des mines de fer et de houille; — 2° l'Arroux qui descend du mont Moresol et passe à Autun; — 3° la Nièvre qui finit à Nevers;—4° la Mayenne qui arrose Mayenne et Laval; elle reçoit à droite l'Oudon, à gauche la Sarthe qui passe à Alençon et au Mans; la Mayenne et la Sarthe réunies deviennent la Maine qui passe à Angers; la Sarthe reçoit à gauche l'Huisne qui passe à Nogent-leRotrou, et le Loir qui arrose Châteaudun, Vendôme et la Flèche; — 5° l'Erdre qui finit à Nantes. Ses affluents de gauche sont plus nombreux et plus considérables; ce sont 1° L'Allier qui descend du massif du mont Lozère, arrose Vichy et Moulins ; il est sujet à de grands débordements ; les affluents sont, à gauche, l'Ala- gnon, sort du Cantal, la Sioule qui descend du Mont-Dore, et à droite, la Dore; — 2° le Loiret, le Cosson, le Beuvron qui sortent du plateau de Sologne; — 3° le Cher qui descend des monts d'Auvergne, arrose Montluçon et devient navigable à Vierzon ; c'est une rivière dange- reuse par ses débordements; elle reçoit à droite l'Auron qui passe à Bourges, et la Sauldre; à gauche, la Tarde et l'Arnon;— 4° l'Indre qui arrose Châteauroux, Châtillon, où il est navigable, Loches et Montbazon; — 5° la Vienne qui sort du plateau de Mille-Vaches, arrose Limoges, Châtellerault où elle devient navigable, et Chinon; elle reçoit à droite, le Taurion et la Creuse grossie à droite de la Gartempe qui passe à Guéret; à gauche, le Clain qui passe à Poitiers ; — 6° le Thouet qui descend du plaeau de Gâtine, et reçoit à droite la Dives;— 7° la Sèvre Nantaise, qui descend aussi du plateau de Gâtine, et traverse le pays le plus sauvage de la Vendée ; elle reçoit à droite la Moine, et à gauche la Maine; la Boulogne naît dans le Bocage et traverse le lac de Grandlieu qui doit prochainement disparaître. COURS D'EAU AU N. DE LA LOIRE. — Leur ceinture est formée par les collines du Maine, les monts de Bretagne et les monts d'Arès jusqu'à la pointe Saint-Mathieu. Ces rivières sont 1° La Vilaine qui descend du plateau de Fougères et passe à Rennes; elle reçoit à droite l'Ille et l'Ouet, à gauche la Seiche et l'Isac; — 2° l'Auray; — 3° le Blavet qui finit entre Lorient et Port-Louis; il reçoit vers son embouchure le Scorf; — 4° l'Ellé grossi de l'Isole; — 5° l'Odet qui passe à Quimper; — 6° l'Aulne et — 7° l'Élorn qui finissent dans la rade de Brest. II. VERSANT DE LA MANCHE. — Ce versant s'étend sur la côte, entre la pointe Saint-Mathieu et le cap Gris Nez; il est formé par le revers septentrional de la chaîne entre Loire et Seine; par le revers occidental des monts de la Côted'Or et du plateau de Langres; par la pente occidentale des monts de la Meuse, de l'Argonne occidentale, des Ardennes occidentales et des collines de l'Artois jusqu'au cap GrisNez. Il comprend le bassin de la Seine et plusieurs petits cours d'eau à l'O. et au N. de l'embouchure de ce fleuve. Les hauteurs de la ceinture de ce versant sont si faibles qu'il est ouvert de toutes parts et n'offre dans son intérieur que de molles ondulations; c'est la con- trée la plus civilisée du globe, le centre du mouvement européen , l'une des plus riches et des plus fertiles de la France COURS D'EAU A L'O. DE LA SEINE. — Leur ceinture est formée par les monts d'Arès, de Bretagne, les collines de Normandie et un petit contre-fort qui se détache du plateau de Montagne pour finir à l'embouchure de la Seine. Ces cours d'eau qui ont à peine 30 à 40 kilomètres de longueur ne sont navigables que vers leur embouchure; ce sont, le Tréguier, le Gouet qui passe à Saint-Brieuc, la Rance qui passe à Saint-Servan et à Saint-Malo, le Couesnon, la Sée, la Sélune, la Divette qui finit à Cherbourg, la Douve grossie de la Taule, la Vire, l'Orne le plus important de tous, qui a 120 kilomètres de cours et passe à Caen, enfin la Toucques. BASSIN DE LA SEINE. — La Seine descend du mont Tasselot, à une hauteur de 446 mètres; elle arrose Bar, Troyes, Méry où elle est navigable, Montereau, Melun, Charenton où elle reçoit la Marne, Paris, Saint-Denis, Saint-Germain, Vernon, Elbeuf, Rouen, et finit entre Harfleur et le Havre, après un cours de 640 kilomètres. Ses affluents de droite sont 1° L'Aube qui sort du plateau de Langres, et arrose Arcis; — 2° la Marne qui sort également du plateau de Langres, arrose Chaumont, Vitry, Châ- lons, Château-Thierry et Meaux dans un cours de 420 kilomètres; elle reçoit à droite l'Ornain qui passe à Bar-le-Duc, l'Ourcq dont les eaux dérivées forment un canal jusqu'à Paris; à gauche, le Petit et le Grand-Morin qui coulent dans des pays de plaines; — 3° l'Oise qui a sa source en Belgique dans les Ardennes occidentales; elle arrose Guise, la Fère et Compiègne; elle reçoit à droite le Thérain qui passe à Beauvais ; à gauche l'Aisne grossi de l'Aire qui naît dans l'Argonne occidentale, arrose Sainte-Menehould, Vouziers, Rethel, Soissons, et reçoit à gauche la Vesle qui passe à Reims ; l'Oise établit la communication de la Seine avec le bassin de l'Escaut et tous les canaux du Nord, ce qui rend sa navigation trèsimportante; son cours est de 260 kilomè- tres. Les affluents de gauche de la Seine sont beaucoup moins considérables que les précédents; ce sont 1° L'Yonne qui descend des monts du Morvan, passe à Auxerre, à Joigny, à Sens, et finit à Monterea elle reçoit à droite la Cure, le Serein et l'Armançon qui passe à Tonnerre; — 2° le Loing qui sort du plateau d'Orléans, arrose Montargis et fait communiquer la Seine avec la Loire par les canaux de Montargis, de Briare et d'Orléans; — 3° l'Essonne qui finit à Corbeil; — 4° l'Eure qui sort des collines du Perche, arrose Chartres et Louviers; elle reçoit à gauche la Blaise, l'Avre et l'Iton qui passe à Évreux; — 5° la Rille qui descend du plateau de Mortagne. COURS D'EAU AU N. DE LA SEINE. — Leur ceinture est formée par les collines de Caux, de Picardie et par celles de l'Artois, entre la pointe de Hève et le cap Gris-Nez. Les principaux sont 1° La Béthune grossie de l'Arques, qui finit à Dieppe; — 2° la Bresle; — 3° la Somme qui arrose Saint-Quentin, Amiens et Abbeville; — 4° l'Authie; — 5° la Canche; — 6° la Liane qui finit à Boulogne. La description de ces cours d'eau se trouvera dans les départements auxquels ils appartiennent. III. VERSANT DE LA MER DU NORD.—Ce versant est formé depuis le cap Gris-Nez, par le revers septentrional et oriental des collines de l'Artois, des Ardennes occidentales, de l'Argonne occidentale, des monts Faucilles et des Vosges méridionales, du Jura septentrional, des monts Jorat, des Alpes Bernoises et des Alpes centrales. Une partie seulement de la rive gauche de ce bassin appartient à la France; le reste est occupé par la Belgique et la Prusse; quant à la rive droite, elle appartient tout entière à la région Germanique. Nous n'aurons donc à nous occuper que de la partie occidentale et française. Cette partie ne renferme que le grand bassin du Rhin rive gauche avec le bassin secondaire de l'Escaut et quelques petits ruisseaux. COURS D'EAU A L'O. Du RHIN. — Leur ceinture est formée depuis le cap Gris-Nez par les collines de l'Artois jusqu'au plateau de Saint-Quentin, et ensuite par les collines de Belgique qui vont s'effacer dans des marais entre l'Escaut et la Meuse. Ces cours d'eau sont 1° L'Aa qui passe à Saint-Omer et finit à Gravelines ; — 2° l'Yser, né en France, qui est coupé par la frontière au-dessus de Rousbrugge et finit à Nieuport en Belgique; — 3° l'Escaut dont le bassin est entièrement ouvert, abondamment arrosé de rivières et de canaux, très-peuplé, très-riche, fertile et couvert de villes et de villages ; la partie supérieure seulement, la moins considérable, appartient à la France; ce fleuve descend du plateau de Saint-Quentin, arrose Cambrai, Valenciennes, Condé, et va finir à Anvers après un cours de 340 kilomètres; il reçoit à droite, en France, la Rhonelle et la Haisne; à gauche, la Sensée, la Scarpe qui passe à Arras et à Douai, et la Lys grossie à droite de la Lawe et de la Deule qui-arrose Lille. BASSIN DU RHIN. — Ce fleuve dont le cours est de 1280 kilomètres depuis le Saint-Gothard jusqu'à la mer, n'appartient à la France que sur une étendue de 200 kilomètres entre Bâle et l'embouchure de la Lauter. La partie supérieure seulement de ses grands affluents est comprise dans notre pays. Le Rhin sort du Saint-Gothard, enveloppe en partie la Suisse dans son cours supérieur et entre en France au-dessous de Bâle; il arrose alors NeufBrisach et quitte définitivement la frontière au confluent de la Lauter pour aller finir en Hollande à travers la Prusse rhénane. Ses principaux affluents sont 1° L'Ill, qui arrose Mulhouse, et se grossit à gauche du Fecht et de la Bruche; — 2° la Moder qui passe à Haguenau, et reçoit à droite la Zorn; — 3° la Lauter qui arrose Weissembourg et Lauterbourg, et sert de limite entre la France et la Bavière rhénane ; — 4° la Moselle, qui descend des monts Faucilles, arrose Épinal, Toul, Metz, Thionville, et sort de France au-dessous de Sierck pour aller finir dans le Rhin à Coblentz ; ses affluents sont, à droite, la Meurthe qui passe à Nancy, la Seille qui finit à Metz, la Sarre qui passe à Sarreguemines et entre en Prusse à Sarrebruck ; son seul affluent de gauche est l'Orne; — 5° la Meuse qui sort du plateau de Langres, arrose Commercy, Verdun, Sedan, Mézières et quitte la France au-dessous de Givet; elle reçoit à droite le Chiers qui passe à Longwy et Montmédy, la Semoy qui prend naissance dans le grand duché de Luxembourg et finit au-dessous de Mézières ; à gauche, la Vaire dont une source passe à Rocroi, la Sambre qui sort des Ardennes occidentales, arrose Landrecies, coupe la frontière au-dèssous de Maubeuge, reçoit à droite la Grande-Helpe, et va finir à Namur. IV. VERSANT DE LA MÉDITERRANÉE.— Ce versant s'étend sur la mer depuis le cap Creus jusqu'à Savone; il est formé par la pente septentrionale des Pyrénées orientales, par la ligne de partage des eaux de la France tout entière, du pic de Corlitte au Saint-Gothard, et par la chaîne des Alpes occidentales depuis le Saint-Gothard jusqu'au col de Cadebone. Il comprend le grand bassin du Rhône, et quelques petits bassins côtiers à l'O. et à l'E. de ce fleuve. COURS D'EAU A L'O. DU RHÔNE. — Ce sont le Tech, la Tét qui passe à Perpignan, et l'Aude qui descendent des Pyrénées, n'ont aucune importance ; l'Orb et l'Hérault qui sortent des Cévennes; le Lez, qui arrose Montpellier; la Vidourle et la Vistre, qui ont leur source dans les collines du Gard. BASSIN DU RHÔNE. — Le bassin oriental, ou du Rhône supérieur, n'appartient pas à la France. Le Rhône sort du massif du Saint-Gothard, traverse une partie de la Suisse et entre en France après sa sortie du lac de Genève. Il arrose Fort-l'Écluse, Seyssel, où il est navigable, Lyon, où il tourne droit vers le S., Tournon, Valence, Montélimart, Avignon, Beaucaire, Tarascon et Arles. Au-dessous de cette ville, il se divise en deux branches qui embrassent un vaste delta marécageux formé par les atterrissements du fleuve et qu'on appelle la Camargue. Son cours est de 850 kilomètres dont 250 seulement sont navigables; c'est le fleuve le plus impétueux de l'Europe. Ses affluents de droite sont 1° Le London, la Valserine qui descendent du Jura méridional; — 2° l'Ain grossi de la Bienne, laquelle arrose Saint-Claude; — 3° la Saône qui sort des monts Faucilles, devient navigable à Gray, arrose Auxonne, Châlon, Mâcon, et finit dans le Rhône à Lyon ; elle reçoit à droite, la Tille, l'Ouche qui passe à Dijon, l'Azergues; à gauche, le Durgeon, l'Ognon, le Doubs, qui arrose Pontarlier, Besançon, et se grossit à droite de la Savoureuse qui passe à Béfort, et à gauche de la Loue qui reçoit la Furieuse; la Seille; la Reyssouze qui descendent des pentes occidentales du Jura; — 4° le Gier qui sort du Mont-Pila; — 5° l'Érieux, l'Ouvèze, l'Ardèche, torrents qui ont leur source dans les monts du Vivarais, le Gard, redoutable par ses inondations, et formé de deux ruisseaux qui sortent des monts du Gévaudan. Le Rhône reçoit à gauche 1° La Dranse savoyarde, qui finit dans le lac de Genève; — 2° l'Arve qui descend du mont Blanc et finit à Genève; — 3° le Fier qui passe à deux lieues de la ville d'Annecy; — 4° le Guiers formé de deux sources, qui descend du massif de la Grande-Chartreuse, et arrose les Échelles; — 5° l'Isère qui descend du mont Séran et coule à travers un pays très-tourmenté, en arrosant Montmélian et Grenoble ; il reçoit à gauche l'Arc qui a sa source au même point, passe à Saint-Jean de Maurienne et ouvre la route du mont Cenis, et le Romanche-Drac, formé de deux torrents redou- tables par leurs débordements; — 6° la Drôme qui passe à Die, le Roubion, l'Aygue, la Sorgues, grossie à droite de la Nesque et de l'Ouvèze, qui descendent des Alpes du Dauphiné ou de leurs contre-forts; — 7° la Durance, formée de la réunion de plusieurs sources qui descendent du mont Thabor et du mont Genèvre; elle passe à Briançon, Embrun et Sisteron ; ses affluents de droite sont la Luye qui arrose Gap et le Buech; elle reçoit à gauche le Cuil, l'Ubaye qui forme la vallée de Barcelonnette et descend des Alpes, la Blanche, la Bléonne et le Verdon qui ont leur source dans les montagnes Blanches. COURS D'EAU A L'E. DU RHÔNE. — Ce sont 1° l'Arc qui finit dans l'étang de Berre; — 2° l'Argens dont les sources sont opposées à celles de l'Arc; il reçoit la Nartuby qui passe à Draguignan et finit près de Fréjus;— 3° le Var qui descend du mont Cameleone, reçoit à gauche la Vesubie et la Tinéa, et à droite l'Es- teron; — 4° la Roya, la Taggia, l'Arascia qui descendent des Alpes maritimes et se jettent dans le golfe de Gênes. En résumé, tous les cours d'eau que nous venons de décrire sommairement forment 5 grands fleuves, 90 fleuves secondaires, 5000 rivières ou ruisseaux; 113 de ces cours d'eau sont navigables sur une étendue d'environ 9600 kilomètres; 212 sont flottables; 5000 appartiennent au nord de la France, et 4600 au midi. Lacs. — Étangs. — Marais. — La France ne possède qu'un petit nombre de lacs; le plus considérable est celui du Bourget en Savoie, qui a environ 20 kilomètres de longueur sur 4 kilomètres de large, et dont la profondeur atteint parfois 200 mètres. Vient ensuite le lac de Grandlieu dans la Vendée; mais il cessera bientôt d'exister pour être livré à l'agriculture. On peut encore citer le lac de Saint-Point Jura qui a 600 hectares de superficie, celui de Palladru Isère qui a 400 hectares, celui de Nantua Ain qui en a 268, le lac d'Annecy Haute-Savoie, etc. Les étangs se rencontrent en grand nombre sur les côtes de la Gascogne, du Roussillon et du Languedoc; on en trouvera la description dans la géographie des départements auxquels ils appartiennent. Les marais, considérablement amoindris par les travaux de dessèchement, sont néanmoins encore assez nombreux dans notre pays. Les contrées qui en renferment le plus sont les bassins de la Somme, de l'Escaut, de l'Aisne, de la Sèvre niortaise, les Landes de Gascogne, une partie de la rive gauche du bassin de la Loire et les Bouches-du-Rhône. Description des côtes. — L'étendue totale des côtes de la France est d'environ 2840 kilomètres, dont 2100 pour l'océan atlantique et 740 pour la Méditerranée. VERSANT DU GOLFE DE GASCOGNE. — Depuis la pointe du Figuier jusqu'à l'Adour, la côte est généralement élevée, escarpée, ouverte seulement par la petite rade de St-Jean-de-Luz et le port de Biarritz. De l'Adour à la Gironde, elle est droite, sablonneuse, formée de dunes envahissantes, ouverte seulement par des étangs marécageux. On y trouve le port de Bayonne, celui de la Teste de Buch dans le bassin sans profondeur d'Arcachon, Royan, Bordeaux, etc. De la Gironde à la Loire, la côte est encore basse et couverte de sables ou de marais; quelques parties sont formées de falaises calcaires rongées par la mer ; on y trouve quelques baies peu profondes et difficiles, et des îles qui semblent les débris de l'ancien rivage. Ces îles sont celles d'Oléron, de Ré, d'Aix, d'Yeu et de Noirmoutiers. Les ports accessibles seulement aux petits bâtiments, sont Brouage, La Rochelle, les Sables d'Olonne, puis Rochefort. De la Loire àla pointe Saint-Mathieu, la côte d'abord basse et marécageuse se redresse ensuite en hautes falaises, en masses de granit, fortement déchirées et sans cesse battues par les tempêtes ; elle est bordée d'une redoutable ceinture d'écueils, de récifs et d'îles rocheuses. Les saillies les plus remarquables sont la presqu'île de Quiberon, les pointes de Penmark, du Raz, de la Chèvre, la presqu'île de Quelern et la pointe Saint-Mathieu. Les baies sont celles de Bourgneuf, du Morbihan, d'Audierne, de Douarnenez et de Brest. Les îles sont celles de BelleIle avec Houat et Hœdic, Dumet, de Groix, de Glenans, de Sein, d'Ouessant. Les ports nombreux, profonds et généralement faciles, sont Paimbœuf, Saint-Nazaire, Vannes, Port-Louis, Lo- rient et Brest. VERSANT DE LA MANCHE ET DE LA MER DU NORD. — Du cap Saint-Mathieu à la Seine, la Manche forme deux golfes que sépare la presqu'île du Cotentin celui de Saint-Malo et celui de la Seine. Dans la presqu'île de Bretagne, la côte est formée de roches granitiques très-élevées, trèsdécoupées , et bordées d'île et d'écueils ; elle renferme de bons ports. Les baies principales sont celles de Saint-Brieuc et de Cancale; ses îles sont celles de Batz, les Sept-îles et Bréhat. Les ports sont ceux de Morlaix, Perros, Tréguier, Saint-Brieuc, Saint-Malo et Saint-Servan. Dans la presqu'île du Cotentin, la côte est formée de hautes falaises qui se prolongent jusqu'à la Seine, et a devant elle entre la Vire et l'Orne, la ceinture d'écueils appelés Rochers du Calvados. Les îles sont l'archipel Normand Jersey, Guernesey et Aurigny appartenant à l'Angleterre, et les îles Saint-Marcouf. Les ports sont ceux de Granville, Cherbourg, Saint-Waast-la-Hougue et Caen. De la pointe de Hève, embouchure de la Seine, à l'embouchure de la Somme, la côte est formée de hautes falaises que la mer ronge sans cesse et réduit en galets ; on n'y trouve, à l'exception du Havre, que cinq petits ports Ronfleur, Étretat, Fécamp, Dieppe et le Tréport. De la Somme à l'Escaut, la côte est basse, sablonneuse, bordée de dunes et embarrassée de bancs de sable; les ports difficilement accessibles, sont en France ceux de Saint-Valery, Étaples, Boulogne, Gravelines, Mardick et Dun- kerque. VERSANT DE LA MÉDITERRANÉE. — Le littoral de la Méditerranée se partage en deux parties très-distinctes la première, du cap Creus au delta du Rhône, forme un arc de cercle concave, favorable aux invasions de la mer; la deuxième, du delta du Rhône au golfe de Gênes forme un arc convexe sur lequel la mer vient se briser en formant des ouvertures et des îles. Du cap Creus à l'embouchure du Tech, la côte est montueuse, escarpée, ouverte par les ports de Collioure et de Port-Vendres; au delà, jusqu'au Rhône, elle est basse, sablonneuse, coupée d'étangs maritimes, parmi lesquels ceux de Leucate, Sigean, Thau et Aigues-Mortes. Les ports sont ceux de la Nouvelle, Agde, Cette et Aigues-Mortes. Du Rhône à la Roya, la côte est très-escarpée, très-découpée et bordée d'îles. On y trouve les golfes de Berre, Grimaud, Napoule et Juan; les caps Couronne, Cicie, Cépet, etc. ; les îles Pomègue et Ratonneau, d'Hyères, de Lérins; les ports de Berre, Martigues, Bouc, Marseille, la Ciotat, la Seyne, Toulon, Saint-Tropez, Fréjus, Cannes, Antibes, Nice et Villefranche. En résumé, le nombre des ports grands ou petits, baies, anses, criques, est de 216 pour le golfe de Gascogne, 101 pour la Manche et la mer du Nord, 83 pour la Méditerranée; total 400. Il nous reste, pour compléter ce chapitre, à décrire les côtes de la Corse. Leur développement est de plus de 450 kilomètres; elles sont élevées et très-découpées à l'O.; elles y forment les golfes de Saint-Florent, de Calvi, d'Ajaccio, et d'excellentes rades ; à l'E., au contraire, elles sont basses et marécageuses surtout vers le centre; néanmoins, on y trouve au S. le PortoVecchio qui est réputé l'une des meilleures rades de la Méditerranée. Formation territoriale. — Depuis les temps les plus reculés, le pays compris entre l'Océan, les Pyrénées, la Méditerranée, les Alpes et le Rhin, portait le nom de Gaule. Il était habité par trois peuples de races distinctes, divisés en nombreuses tribus indépendantes, fédérées ou ennemies au S. entre les Pyrénées et la Ga- ronne, les Aquitains, de race Ibérique; au N. entre la Seine, le Rhin et la mer, les Belges, d'origine germanique; au milieu, les Galls ou Celtes, les plus anciens habitants du pays; enfin quelques colonies phéniciennes et grecques avaient fondé Nîmes, Alais, Marseille, la plus florissante et la plus célèbre, Avignon, Arles, etc. sur le littoral de la Méditerranée. Marseille ayant appelé les Romains en Gaule, ceux-ci s'emparèrent de toute la partie inférieure du Rhône dont ils firent leur province Provence, s'immiscèrent dans les querelles des peuplades gauloises, et finirent par soumettre tout le pays, environ 50 ans avant J. C. Après la conquête, la Gaule du midi fut désignée à Rome sous le nom de Gaule Transalpine, par opposition à la Gaule Cisalpine située- au S. des Alpes, pays devenu romain depuis plusieurs siècles; on lui donnait aussi le nom de Gaule aux braies ou aux bragues du vêtement national de ses habitants, tandis que la Gaule romaine était appelée la Gaule en toge. Quant à la Gaule du N., elle était surnommée Gaule chevelue à cause de la longue chevelure que portaient ses populations; c'était un reste des anciennes coutumes de la Germanie. La Gaule comprit donc alors quatre provinces la Provence proprement dite, l'Aquitaine, la Belgique et la Celtique. Auguste la réorganisa en Narbonnaise, Aquitaine, Lyonnaise et Belgique 23 ans avant J. C.. Sous Adrien, elle s'accrut de la soumission de nouvelles peuplades, et fut divisée en Belgique, Germanique, Lyonnaise, Viennoise et Aquitaine. Probus en fit sept provinces ; Dioclétien douze ; enfin Gratien la partagea en neuf provinces subdivisées en dix-sept gouvernements secondaires qui comptaient cent quinze cités avec leurs territoires ; cette organisation fut la dernière que reçut la Gaule 379 après J. C.. La grande invasion des barbares, à la fin du cinquième siècle, détruisit l'empire romain et aména en Gaule l'établissement de trois nouveaux peuples d'origine germanique les Francs qui s'avancèrent jusqu'à la Somme; les Bourguignons qui occupèrent le bassin du Rhône et celui de la Saône ; les Visigoths qui se rendirent maîtres de tout le pays au S. de la Loire. Le royaume des Francs s'étendit sur les deux anciennes provinces de Germanie et de Belgique avec une partie de la Lyonnaise ; celui des Burgundes comprit le reste de la Lyonnaise, la grande Séquanaise, la Viennoise, et les pays alpins, celui des Visigoths occupa la Narbonnaise, l'Aquitaine et la Novernpopulanie. Sous le règne de Clovis, les Francs battirent les légions de Syagrius à Soissons, et firent disparaître les derniers débris de la domination romaine; la victoire de Vouillé, remportée sur les Visigoths, les rendit maîtres du midi, et les Burgundes, à leur tour, furent soumis à un tribut. Avant de songer à s'étendre vers les Pyrénées et la Méditerranée, Clovis avait définitivement arrêté les invasions barbares sur les bords du Rhin par la bataille de Tolbiac; en sorte qu'à la fin de son règne, les Francs dominaient toute la Gaule. Le pays fut alors très-confusément divisé en quatre parties principales 1° la Neustrie, entre la Loire, la Meuse, l'Escaut et l'Océan ; 2° l'Austrasie, de la Meuse à l'Escaut, jusqu'au delà du Rhin ; 3° la Bourgogne, dans les bassins du Rhône et du Haut-Rhin, tour à tour possédée par les rois de Neustrie et ceux d'Austrasie; 4° l'Aquitaine, de la Loire aux Pyrénées, occupée au S. O. par les Vascons indépendants, et au S. E. par les Visigoths qui appelèrent leur contrée Septimanie. A la suite de la bataille de Testry en 687, les Francs Austrasiens renversèrent la domination des Neustriens, conquirent toute la Gaule, et sous le règne de Charlemagne, ils étendirent leur puissance jusqu'à l'Elbe et au Danube. Ce vaste empire ne subsista que quarante-trois ans et fut démembré en 843 par le traité de Verdun. 11 forma alors trois grands États distincts 1° La France, entre l'Océan, les Pyrénées, la Méditerranée, le Rhône, la Saône, la Meuse et l'Escaut ; 2° la Germanie, sur la rive droite du Rhin ; 3° la Lotharingie, longue bande de territoire irrégulière, située entre les deux pays précédents. Nous n'avons pas à nous occuper de la Germanie, qui eut ses destinées particulières; quant à la Lotharingie, pays détaché du cadre naturel de l'ancienne Gaule, il fut perpétuellement disputé par la France et la Germanie, et reconquis incomplétement par la première après huit siècles de lutte persévérante. Grâce aux querelles des successeurs de Charlemagne, à leur faiblesse, au démembrement de son empire, et aux attaques des Normands, une foule de seigneurs s'étaient rendus complétement indépendants dans le nouveau royaume de France fondé par le traité de Verdun; il s'était formé au S. des comtés de Toulouse, de Foix, de Gascogne, d'Aquitaine, etc., se subdivisant en une multitude d'autres petits États inférieurs, seigneuries, vicomtés, etc. Dans le N. se trouvaient les comtés de Flandre, de Vermandois, de Bretagne, et dans le même temps, les rois de France se trouvaient réduits à la possession de la seule ville de Laon. En 987, un des grands vassaux de la couronne, Hugues Capet, duc de France, fut proclamé roi ; son petit État qui comprenait seulement l'Ile de France, la Picardie et l'Orléanais-devint le domaine royal, et le nom de France qu'il portait exclusivement fut substitué à celui de Gaule pour désigner tous les pays soumis au nouveau roi. Avec Hugues Capet commence le grand travail de l'unification territoriale de la France; ce prince et ses successeurs s'efforcèrent de réunir à leur domaine, non-seulement les États féodaux indépendants depuis le traité de Verdun, mais encore ceux de l'ancienne Gaule séparés par le même traité; la réunion des premiers forme toute l'histoire intérieure de notre pays celle des seconds l'histoire de sa politique extérieure, et cette revendication s'est poursuivie sans relâche depuis huit siècles jusqu'à nos jours. On trouvera dans chaque département l'historique de sa réunion à la couronne; voici, sommairement, à quelle époque furent réunies les principales provinces En 1183, Philippe Auguste obtint par acquisition une partie de la Picardie; il y ajouta en 1203 la Touraine, l'Anjou, le Maine, le Poitou, la Saintonge et la Normandie, confisquées et conquises sur les Anglais. Saint Louis réunit en 1229 une partie du Languedoc; le reste fut acquis en 1270 par son fils Philippe III. Par son mariage avec Jeanne de Navarre, Philippe le Bel obtint la Champagne et la Brie en 1285 ; la même année, il fit l'importante acquisition du Lyonnais. Philippe VI acheta le Dauphiné en 1349. Charles VII reprit sur les Anglais le Limousin, la Guyenne et la Gascogne en 1453. Louis XI acquit par héritage la Marche, la Bourgogne en 1479, la Provence, le Maine et l'Anjou en 1487. François 1er, à son arrivée au trône en 1515, apporta à la couronne son domaine particulier qui comprenait l'Angoumois, le Forez, le Beaujolais; il y ajouta en 1531 le Bourbonnais et le Dauphiné d'Auvergne confisqués sur le connétable de Bourbon, et en 1547 la Bretagne dont il avait épousé l'héritière. François II conquit en 1552 la Lorraine française dont la possession fut définitivement confirmée à la France aux traités de Westphalie en 1648; il enleva également le Calaisis aux Anglais. Henri IV apporta à la couronne son patrimoine composé du Bearn, du Bigorre, de la Basse-Navarre, du comté de Foix et de l'Arma- gnac en 1590; en 1601, il échangea le Marquisat de Saluces avec le duc de Savoie contre la Bresse et le Bugey. Sous Louis XIV, le traité de Westphalie 1648 donna à la France l'Alsace; le traité des Pyrénées 1659 l'Artois et le Roussillon; le traité d'Aix-la-Chapelle 1668 la Flandre française; le traité de Nimègue 1678 la FrancheComté. Louis XV réunit par héritage la Lorraine et le Barrois, et acheta l'Ile de Corse aux Génois. Les conquêtes faites par la République amenèrent la réunion au territoire français de la Savoie, du comté de Nice, de tous les pays de la rive gauche du Rhin, de la République de Genève et du Piémont. L'Empire y ajouta la République de Gênes, les duchés de Parme et de Plaisance, la Toscane, les États Romains, le canton suisse du Valais, la Hollande, le cercle de Westphalie et les villes Anséatiques, qui portèrent à cent trente le nombre des départements français. Le résultat de cette extension gigantesque fut de soulever toute l'Europe contre la France. Aux termes des traités de 1814 et de 1815, elle dut renoncer à toutes ses conquêtes depuis 1792, et rentrer dans ses anciennes limites, encore ébréchées dans leurs points les plus vulnérables. Cet état de choses a subsisté jusqu'en 1861; à cette époque, le traité de Turin céda la Savoie et l'arrondissement de Nice à Napoléon III en échange de la Lombardie conquise sur les Autrichiens par nos armes, et la frontière naturelle de la France se trouve ainsi entièrement rétablie du côté des Alpes. Population. — D'après le recensement quinquennal de 1866, la population des 89 départements de la France s'élève à 38 067 094 habitants. Voici quel a été le chiffre de cette population depuis un siècle dans les territoires qu'occupe la France actuelle, moins les départements de la Savoie. Habitants. En 1700, d'après les rapports des Intendants. 19 669 320 En 1772, d'après Buffon. 22672000 En 1785, sous le ministère Necker. 24 800000 En 1789, d'après de Pomelles. 25065000 En 1790, d'après le comité de l'Assemblée nationale, chargée de la réorganisation territoriale. 26 363 000 En 1798, territoire de l'ancienne France avec l'annexion de Vaucluse 28810 694 En 1821. 30461875 En l841. 34 230 178 En 1851. 35783170 En 1861 y compris la Savoie. 37 382 225 En 1866 38 067 094 Vue générale de Marseille. La France actuelle contenant 543 051 kilomètres carrés et sa population s'élevant en chiffres ronds à 38 millions d'habitants, on compte donc environ 69 habitants par kilomètre carré. Les départements les plus peuplés sont la Seine, le Rhône, le Nord, la Seine-Inférieure, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Les moins peuplés sont les Basses-Alpes, les Hautes-Alpes, la Lozère, la Corse, les Landes et l'Indre. Envisagéeau point de vue des sexes, la France renferme à peu près 19 millions d'individus du sexe masculin et 19 000 000 du sexe féminin. On compte environ 3 300 000 hommes de 21 à 35 ans et 300 000 de 20 à 21 ans, c'est-à- dire 3 600 000 hommes dans toute la force de l'âge et susceptibles de porter les armes, sans recourir aux jeunes gens de moins de 20 ans ni aux hommes de plus de 35 ans. Pris en chiffre rond de 38 millions d'habitants la population de la France se subdivise ainsi Agriculteurs 20 500 000 Manufacturiers. 2 500 000 Artisans 9 000 000 Professions libérales, rentiers, fonctionnaires, etc 4000 000 Domestiques. 1000000 Divers 1 000 000 Total. 38000000 Vue générale de Lyon. Le nombre des propriétaires inscrits sur les rôles de l'impôt dépasse le chiffre de 6 millions. C'est dans les départements de la Seine, SeineInférieure, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, et généralement dans le Nord que se trouvent les plus grands propriétaires. Races. — Langues. — Religions. — Caractère. — RACES. — La nation française est formée principalement d'éléments celtiques ou gaulois auxquels ont été ajoutés d'abord des éléments romains, ensuite des éléments germaniques. On retrouve encore sur quelques points du territoire des débris des éléments primitifs tels sont les Bas-Bretons d'origine celtique, les Basques d'origine ibérique, les Allemands de la Lorraine et de l'Alsace, et les Flamands de race germanique. Sur 38 millions d'habitants, on compte en France 1 million de Bretons, 150 000 Basques, 1 300 000 Allemands, 70 000 Juifs, 7000 Bohémiens de race hindoue, 200 000 Flamands et 250 000 Italiens de la Corse et de l'arrondissement de Nice. LANGUES. — La langue française est, comme la nation, née des idiomes celtique, romain et germanique. Perfectionnée constamment depuis son origine, et principalement depuis le commencement du dix-septième siècle, elle est devenue la première des langues modernes, celle de la diplomatie et des classes élevées chez tous les peuples; mais si elle est parlée partout, jusqu'en Orient, elle est loin d'être d'un usage général dans toute la France Six millions de Français parlent environ 30 patois dérivés des deux anciennes langues du moyen âge, la langue d'Oc etla langue d'Oil. Le gascon, le béarnais, le provençal, le languedocien, sont la langue usuelle du peuple au delà de la Loire; le picard, le bourguignon, le champenois ont aussi leur patois particulier, et ce n'est réellement que dans l'île de France, l'Orléanais, la Touraine et le Blaisois, c'est-à-dire l'ancien domaine des ducs de France, où l'on parle le français pur. A ces divers patois, il faut ajouter les langues originales le celtique dans la Basse-Bretagne, l'ancien ibérique et l'espagnol dans les Pyrénées, l'allemand dans l'Alsace et la Lorraine allemande, le flamand dans le Nord et l'italien en Corse et à Nice. RELIGION.— Les cultes reconnus en France et salariés par l'État sont le catholicisme, la religion réformée calviniste, la religion de la confession d'Augsbourg luthérienne et la religion juive. La religion catholique forme la religion de la majorité des Français; l'exercice du culte est réglé d'après les bases du concordat de 1802, qui sauvegarde les libertés de l'Église gallicane. On estime à 1 million, dont 300000 luthériens, le nombre total des protestants de France ; les calvinistes habitent principalement les départements de la vallée du Rhône, et la région S. O. entre la Loire et les Pyrénées; les luthériens sont généralement répandus dans l'E. Haut et Bas-Rhin, Doubs, Haute-Saône, et dans le département de la Seine; quant aux israélites, on les rencontre à peu près partout, mais principalement à Paris, dans la Lorraine et dans l'Alsace. CARACTÈRE. — Le mélange des éléments romain et germanique avec le fond commun celtique, a produit dans la population de la France deux grandes divisions, celle du Nord, celle du Midi, empreintes des caractères particuliers de chacune des races dont elle dérive. Ainsi les hommes du Midi, issus du mélange romain, sont petits, bruns, intelligents, passionnés, tandis que ceux du Nord, où domine l'élément germanique, diffèrent par leur grande taille, la couleur blonde de leurs cheveux, leur teint blanc, une démarche plus lente et plus grave. On peut regarder les populations de la Normandie, de la Picardie, de la Champagne et de l'ancien comté de Paris comme les populations fondamentales de la France, celles qui ont constitué le plus efficacement la nationalité française ; comme il est juste de reconnaître aussi que les populations plus fines, plus brillantes du Midi, ont donné à notre pays la plupart de ses hommes d'État. Le Français est le peuple le plus sympa thique et le plus sociable de la terre d'une grande vivacité d'esprit, d'une imagination prompte, ardente et inventive, il est bon, loyal, honnête par nature et par instinct ; sa générosité est toujours prête à accueillir les infortunes, à protéger les faibles et à oublier les injures; cultivant les arts et les lettres, d'un courage bouillant qui le rend éminé ment propre à l'attaque, il a conservé ces qualités antiques des Gaulois que César re présente comme aimant à combattre vaillam- ment et à parler finement. Mais avec ces érni nentes qualités qui font du Français le peuple le plus brillant des temps modernes, il est es sentiellement léger, mobile, inconstant, avide de nouveautés et de plaisirs, crédule et vani teux. Sacrifiant tout à l'esprit, il se console de tout avec un bon mot, se moque de tout, même de lui; contempteur du passé, in soucieux de l'avenir, tour à tour s'indi gnant de la moindre injure et subissant les jougs les plus étranges, il est enfin, sui vant ses haines ou ses amours du moment, le peuple le plus difficile et le plus facile à gouverner1. » Climat. — Par sa latitude et le peu d'élévation de son sol, la France appartient doublement à la zone tempérée; cependant les variations de température y sont encore assez considérables pour qu'on y distingue cinq régions climatoriales bien tranchées. Le climat vosgien comprend toute la région limitée par le Rhin, la trouée de Belfort, la chaîne de partage jusqu'à la Côte-d'Or et une ligne tirée de Clamecy à Givet. C'est un climat excessif, c'est-à-dire qu'à latitude égale les hivers sont plus rudes et les étés plus chauds que dans les régions occidentales. La température moyenne est de neuf degrés six dixièmes. Les étés y sont marqués par de grandes pluies et de fréquents orages. Les vents régnants sont ceux du S. O. et du N. 0. Le climat séquanien s'étend à la partie N. 0. de la France limitée au S. par la Loire, le Cher, et une ligne tirée de Bourges à Clamecy; 1. Géographie de Malte-Brun et Th. Lavallée, t. I, p. 592 et suiv. ses caractères sont moins prononcés à cause de l'abaissement du sol et du voisinage de la mer. La température y est plus uniforme, l'hiver moins froid que dans l'E., l'été moins chaud. La température moyenne est de dix degrés neuf dixièmes. Il y pleut moins que dans la région précédente, exception faite de la Bretagne et du Cotentin. Le vent dominant est celui du S. O. Le climat girondin ou du S. O., est celui des pays situés au S. du Cher et de la Loire jusqu'aux Pyrénées Il est plus excessif que celui du N. O.; sa température moyenne est de douze degrés sept dixièmes. Les pluies d'automne et d'hiver y prédominent, et chaque année y voit éclater de fréquents orages. Le climat rhodanien ou du S. E. règne dans toute la vallée de la Saône et du Rhône, jusque vers le confluent de l'Ardèche. La température moyenne y est de onze degrés; il y pleut moins souvent que dans les autres régions, mais la quantité annuelle des eaux pluviales y est plus grande. Les orages et les tremblements de terre y sont aussi plus vents dominants viennent du S. et du N. Le climat méditerranéen ou du S. comprend toute la France méridionale le long des côtes de la Méditerranée; mais ses caractères ne sont bien tranchés qu'entre Pont-Saint-Esprit, Toulon et Montpellier. Le climat provençal est le plus chaud de la France, et sa température moyenne est de quatorze degrés huit dixièmes. Il y pleut rarement en été. Le vent dominant est le mistral qui vient du N. O. En résumé le climat de la France est tempéré et agréable, surtout vers le centre. Au S. E., il participe du climat de l'Italie ; mais il est rigoureux dans les régions montagneuses, telles que les Vosges et le Jura et surtout dans les Alpes et les L'air y est sain presque partout, même sur le littoral méditerranéen qui est le plus chaud ; les côtes sabloneuses des Landes forment la partie la moins salubre du territoire. Régions agricoles. — Nature des terrains. — Produits. — Animaux. — La France, grâce à la richesse de son sol et à sa situation géographique, qui lui permet d'écouler facilement ses productions, est un pays essentiellement agricole, se prêtant à presque toutes les cultures. Sous ce rapport, on peut la diviser en plusieurs zones suivant les végétaux qu'elle produit plus spécialement, sans que cette division soit cependant d'une exactitude rigoureuse. RÉGIONS AGRICOLES. — La première zone, ou zone des oliviers, est limitée au N. par une ligne qui, partant des sources de la Garonne, passerait par Die et Embrun; elle occupe donc tout le pays compris entre la Méditerranée, le revers oriental des Pyrénées, le revers méridional des Cévennes inférieures et des Alpes du Dauphiné. La deuxième zone, ou zone dumaïs, s'étend au N. de la précédente jusqu'à une ligne partant de l'embouchure de la Gironde, passant au N. de Nevers et se prolongeant jusqu'au confluent de la Lauter avec le Rhin. La troisième zone au delà de laquelle la vigne cesse d'être cultivée, est circonscrite au N. par une ligne qui partant de l'embouchure de la Loire passerait au S. des sources de l'Eure, longerait l'Oise, et irait atteindre Je Rhin au N. O., en laissant au S. l'Aisne, Verdun et la Meuse. Au delà de cette ligne règne une région plus froide que la précédente et que caractérise la culture du pommier. NATURE DES TERRAINS. — Les 53 millions d'hectares environ qui forment l'étendue du territoire de la France, comprennent 25 millions d'hectares de terre labourable; 2 135 000 hectares de vignes; 644 000 hectares de vergers et potagers; 5 500 000 hectares de prairies; 465 000 hectares de châtaigneraies et oseraies; 8 millions d'hectares de forêts et de bois dont les 5/8 appartiennent aux particuliers ; 8 600 000 hectares de landes, bruyères et rochers; 510000 hectares d'étangs, marais et canaux d'irrigation ; 206 000 hectares de rivières, lacs et canaux de navigation; 552 000 hectares de cultures diverses; la différence est occupée par les routes, les rues, les édifices publics et particuliers, et s'élève à 1459 000 hectares. Les quatre cinquièmes du sol sont productifs. Sur ce chiffre , 5 millions d'hectares appartiennent à l'Etat ou aux communes, et 47 millions aux particuliers; ce qui, sur le taux d'une population de 38 millions d'habitants, donne environ par individu 1 hectare 24 centiares. L'ensemble des propriétés agricoles représente une valeur d'environ 45 milliards, ré- partie entre 3 millions de propriétaires. Ce. morcellement de la propriété dû à la révolution de 1789 constitue la France en un pays de moyenne et de petite culture. La part de la grande propriété est évaluée à environ 6 millions 1/2 d'hectares, celle de la moyenne à 25 millions 1/2, et à 10 miilions celle de la petite. Dans ces nombres ne sont pas comprises les forêts. Les cinquante-sept centièmes de la population sont adonnés àl'agriculture, et sur 10 000 agriculteurs, on compte environ 3500 propriétaires. Les valeurs brutes créées par l'industrie produisent un total de 7 milliards 316 millions environ. Les céréales seules produisent 2 milliards 160 millions, les pommes de terre 300 millions, le tabac 80 millions, les prairies 750 millions, les vignes 550 millions, la bière et le cidre 140 millions; les animaux domestiques 2 milliards 280 millions, les forêts 300 millions, etc. PRODUITS. — Les céréales tiennent le premier rang dans les produits agricoles de la France, et cependant l'excédant des années moyennes suffit a peine à alimenter le pays pendant 33 jours. Le froment se récolte principalement dans le nord et au centre. Après les céréales, la culture de la vigne est la plus importante; elle occupe le vingt-cinquième de la superficie du pays et se trouve répandue dans 76 départements, excepté dans la zone du Nord. La quantité de vins récoltée subit naturellement des variations, mais la production moyenne paraît être de 50 à 55 millions d'hectolitres dont on n'exporte pas plus de 2 millions. Outre le vin, la vigne fournit encore des alcools et des eaux-de-vie; ces dernières s'élèvent à environ 1 300 000 hectolitres, d'une valeur de 75 millions. La culture de la pomme de terre est très-répandue en France, notamment dans l'E. et dans le N. Le département du Bas-Rhin en fournit, à lui seul, plus de 7 millions d'hectolitres. Le lin, le chanvre et les graines oléagineuses sont plus spécialement cultivés dans les régions du N.; les plantes tinctoriales ne se trouvent que dans les départements du Midi; le tabac, dont la fabrication est un monopole réservé au gouvernement, est cultivé dans huit départements. Les forêts occupaient avant la Révolution une surface d'environ 12 millions d'hectares ; un défrichement imprévoyant en a réduit l'étendue à 9 millions d'hectares, dont 1 million appartient à l'État, 2 millions aux communes et le reste aux particuliers. Le département le plus boisé est celui de la Nièvre. Les prairies naturelles occupent une surface de plus de 4 millions d'hectares, les prairies artificielles couvrent 1 million 500 mille hectares. Quant aux terres vagues, landes, bruyères non susceptibles de culture et qui servent de pâtis aux troupeaux, elles n'occupent pas moins de 8 millions d'hectares, soit un sixième de la France, et ne se trouvent qu'au midi et dans les parties montagneuses. ANIMAUX. — Les animaux domestiques constituent encore une des grandes richesses du pays; on y compte près de 3 millions de chevaux, 413 000 Anes, 10 millions de bêtes à cornes, et 35 millions de bêtes ovines. Les chevaux les plus estimés sont ceux de race normande pour le luxe; de race percheronne, bretonne et ardennaise pour le trait léger; de race limousine, flamande et boulonnaise pour les charrois et l'agriculture; du Bigorre, de la Navarre et de la Lorraine pour la cavalerie légère. Le département qui produit le plus de chevaux est celui du Finistère, et le département qui en possède le moins est celui des Hautes-Alpes; la production du pays ne suffit pas à sa consommation. Le gouvernement entretient deux haras au Pin , dans l'Orne, et à Pompadour, dans la Corrèze. Parmi les animaux sauvages, on trouve l'ours dans les Alpes et dans les Pyrénées, le lynx dans les Alpes, le loup, le sanglier et le renard dans les vieilles forêts des montagnes, le putois, la belette, la fouine, le blaireau, le hérisson, le mulot, le rat, le loir, etc.; les lièvres et les lapins pullulent partout; les chevreuils et les cerfs sont plus rares. La France possède à peu près toutes les espèces d'oiseaux qui sont en Europe. Mines. — Carrières. — Eaux thermales. — MINES. — Le sol de la France, formé de presque tous les terrains géologiques, renferme dans son sein une grande variété de minéraux. Le fer, qui tient le premier rang dans les exploitations, se trouve dans 72 départements et plus particulièrement dans les Ardennes, le Nivernais, le plateau de Langres, la Côte-d'Or, la Haute-Marne, l'Aveyron, le Jura, la Moselle et les Cévennes. Sa production totale est de 35 millions de quintaux métriques. Le plomb est extrait dans les départements du Finistère, de la Lozère, du Puy-de-Dôme et de l'Isère ; il donne un produit brut de 160 000 quintaux métriques. Le cuivre n'est exploité que dans le département du Rhône, et sa production ne dépasse pas 100 000 kilogrammes. Le manganèse se rencontre principalement dans les départements de la Loire et de Saôneet-Loire. On trouve, dans les mines de plomb, des filons argentifères, d'une valeur d'environ 500000 francs et des paillettes d'or pour une valeur de 100 000 francs dans les eaux de l'Ariége, du Gard, du Rhône et du Rhin. La France produit du sel en grande abondance, et sous toutes les formes; il y a des mines de sel gemme dans 8 départements de l'E., sur une étendue de 5 377 000 hectares, qui fournissent par an 280 000 quintaux métriques. Les marais salants en produisent aussi une quantité très-considérable avec plus d'économie. La houille est extraite de 260 mines, dans 46 bassins et 33 départements formant 3 groupes celui du N., dans le bassin de l'Escaut vers Anzin et Valenciennes;—celui du centre, entre la Loire et la Saône, et dans la vallée du Cher; — celui du Midi, entre la Loire et le Rhône, dans les vallées de l'Aveyron et du Gard, avec les bassins de Saint-Étienne, Rives-deGier, Alais et la Grand'Combe. Il y a en France environ 600 mines de houille en exploitation, qui produisent 113 millions de quintaux métriques dont la valeur moyenne est de 1,15 le quintal, 245 mines de fer produisant 11 millions de quintaux, et 333 minières de diverses substances. L'extraction de ces richesses minérales emploie plus de 500 000 ouvriers. Le lignite végétal fossile de formation moins ancienne que la houille, est exploité dans la Nièvre, la Haute-Savoie et le bassin du Rhône inférieur. L'anthracite se rencontre dans le Nord, le Calvados, l'Isère, la Sarthe et la Mayenne; la tourbe dans la Somme, l'Oise et la Loire-Inférieure. Parmi les substances minérales non métal- liques sont le pétrole dans l'Hérault, le bitume et l'asphalte dans le Haut et le Bas-Rhin, l'Ain, les Landes et le Puy-de-Dôme; on les exploite dans 12 mines. CARRIÈRES. — Le granit se trouve dans les Vosges, la Bourgogne, l'Auvergne, la Bretagne et la Normandie; le porphyre abonde dans les Vosges et en Auvergne; les trachytes et les basaltes sont spéciaux à l'Auvergne. Plus de 40 départements fournissent des marbres dont les plus remarquables sont ceux du Languedoc, des Pyrénées, du Dauphiné, de la Champagne et de la Corse. Les pierres calcaires à bâtir, les pierres meulières, les argiles, la marne calcaire, la craie et la pierre à chaux sont principalement exploitées dans les bassins de la Seine, de l'Oise et de la Marne; les pierres lithographiques, dans l'Ain et l'Indre. EAUX THERMALES. — Le nombre des sources minérales est d'environ 800, dont 150 ont des établissements hospitaliers. Les eaux de Bagnères de Bigorre, de Bourbonne, de Colombes, de Luxeuil, de Bourbon-Lancy, de ChaudesAigues, etc., sont thermales et salines; celles du Mont-Dore, de Vichy, de Bourbon-l'Archambault, sont gazeuses et acidulées; celles de Bagnères de Luchon, de Baréges, de Cauterets, de Saint-Sauveur, d'Eaux-Bonnes, d'Aixles-Bains, etc., sont sulfureuses et thermales. Industrie. — Tant que l'industrie nationale se borna à fournir la population française, elle fut considérée comme un apanage royal et on pouvait la dédaigner. Mais, lorsqu'en 1792, la France fut menacée par les armées de l'Europe, l'industrie, qui venait d'être déclarée libre, se montra soudain digne de sa nouvelle destinée. Elle improvisa dans ses ateliers, élevés partout comme par enchantement, des moyens de résistance qui surpassèrent, par la rapidité de leur exécution et par leurs quantités innombrables, tout ce qu'avaient pu faire jusqu'alors, dans leurs plus grands efforts, les nations les plus énergiques. La production du fer et sa fabrication en armes de toute espèce furent décuplées; les cloches devinrent des canons, le salpêtre sortit de tous les murs, le papier fut changé en or, la télégraphie fit franchir l'espace à la pensée, les aérostats servirent de machines de guerre, l'artillerie put courir au grand galop sur l'ennemi. Un million de volontaires et le double de gardes nationaux furent habillés, armés, équipés de la tête aux pieds, par des manufactures qui n'avaient pas trois mois d'existence 1. » L'industrie émancipée venait de conquérir sa place; elle l'a conservée, peut-être même agrandie dans l'opinion publique aux dépens de l'agriculture; mais le temps permet de prévoir le moment où l'on donnera à chacun la part qui lui appartient. Quoi qu'il en soit, l'industrie française suit aujourd'hui une marche ascendante; elle occupe sans contredit, en Europe, le premier rang pour tous les produits qui exigent de la grâce et de l'élégance, pour tout ce qui est affaire d'art plutôt que de métier. Les articles de Paris, les bronzes, les plaqués, la bijouterie, l'ébénisterie, la quincaillerie, les modes, les fleurs artificielles, etc., sont recherchés du monde entier. La valeur de l'exportation est de près de 5 millions de francs. La France est sans rivale pour l'industrie de la soie qui remonte au milieu du quinzième siècle, et qu'elle a constamment perfectionnée ; sa consommation est de 5 à 6 millions de soie grége, dont près de 3 millions produits dans le pays; la valeur des tissus s'élève à 1 milliard et demi. L'industrie cotonnière est de création toute moderne. Le coton est la seule matière première que la France doive tirer de l'étranger, et son importation, qui déjà en 1688 s'élevait à près de 220 000 kilogrammes introduits par Marseille, a plus que décuplé depuis moins d'un siècle. Telle est actuellement la vitalité de cette industrie, qu'elle a pu résister sans trop de souffrances à la terrible crise de l'Amérique. La Normandie, la Flandre et l'Alsace en sont les principaux centres ; elle occupe plus d'un million d'ouvriers et donne annuel- 1. Moreau de Jonnès, Statistique de l'industrie. lement 650 millions de produits, dont 150 millions exportés à l'étranger. La fabrication des toiles, considérablement accrue depuis l'invention des machines à filer, a pour centres principaux la Flandre, la Normandie et la Bretagne. Les manufactures de laines, draps, châles, tapis, étoffes diverses, etc., consomment plus de 50 millions de produits bruts d'origine française ou algérienne, et donnent une valeur de 500 millions. Citons encore les cuirs et les peaux, d'un produit de 40 millions; l'industrie du fer dont nous avons parlé à l'article des mines ; la coutellerie, qui se fabrique à Langres, Châtellerault et Moulins; la construction des machines, au Creuzot, à Mulhouse, à Lille; la fabrication des armes, à Tulle et Saint-Étienne; la porcelaine à Sèvres, Chantilly et Limoges; la faïence à Montereau et à Creil; la verrerie à Alais et Folembray; les cristaux à Baccarat et Saint-Louis; les glaces à Saint-Gobain; les produits chimiques; enfin ces papiers qui par l'imprimerie seulement, atteignent une valeur de plus de 30 millions, etc. En résumé, l'ensemble de valeurs créées par l'industrie française s'élève à plus de 5 milliards; le nombre des individus occupés aux travaux industriels atteint le chiffre de plus de 6 millions ; le nombre des industriels patentés a doublé depuis l'année 1830; l'importation des matières premières a triplé , en même temps que le nombre des machines mues par la vapeur s'est élevé de 500 à 10000. Commerce intérieur et extérieur. — Placée presque au centre de l'Europe méridionale, entre deux mers, sillonnée de rivières et de canaux, de routes et de chemins de fer, la France possède aujourd'hui les plus grandes facilités, soit à la circulation de ses produits dans l'intérieur, soit à leur écoulement à l'extérieur. Son commerce intérieur dépasse de beaucoup l'importance du commerce extérieur, et l'on peut dire sans exagération qu'il atteint une valeur presque décuple. Que l'on songe à l'énorme mouvement d'affaires qui a lieu, en effet, chaque année, entre les 38 millions d'habitants de la France; que l'on considère qu'il n'est pas pour ainsi dire d'objet qui, avant d'arriver à la consommation, ne passe par trois ou quatre intermédiaires, et ne donne ainsi lieu à plusieurs opérations commerciales; que l'on ajoute à ces achats, et à ces ventes effectives, les opérations de banque et les institutions de crédit, qui sont les auxiliaires du commerce, et l'on reconnaîtra qu'il n'y a rien d'excessif à attribuer une valeur approximative de 30 à 40 milliards au mouvement du commerce intérieur 1. » Les éléments constitutifs de ce commerce sont très-difficiles à constater et à rassembler ce sont d'abord les grains, les viandes, les vins et eaux-de-vie, les produits des mines, les produits des fabriques, les denrées coloniales, etc., dont le transport s'effectue par le roulage sur les routes ordinaires; par les canaux et rivières qui transportent généralement les matières encombrantes ; par les chemins de fer; enfin par le cabotage. Le commerce extérieur comprend tous les mouvements des marchandises échangées entre la France et les pays étrangers ou les colonies. Sa prospérité date de Colbert, en 1664; elle continua à s'accroître dans le dix-huitième siècle, comme le prouvent les chiffres suivants 1716. 277511000 livres. 1765. 7836&000 — 1789. 1017564000 — Ce commerce fut ruiné par la Révolution, la guerre, et le décret du 1er mars 1793 qui prohiba la plupart des marchandises étrangères; il se releva en 1815, mais il ne put retrouver les marchés qu'il avait perdus, les Indes orientales, les Échelles du Levant, Saint-Domingue surtout; il dut en chercher de nouveaux, et dix ans après, il avait déjà atteint une importance de 1200 millions. En 1836 il s'élevait à 1866 millions. En 1847 — 2614 — En 1853 — 3493 — dont 1632 millions à l'importation et 1661 pour l'exportation. Jusqu'en 1860, les prohibitions à l'importation, quoique vivement attaquées et combattues depuis leur origine, avaient subsisté avec de légères modifications ; le traité conclu avec l'Angleterre leur a porté le premier coup; toutes les prohibitions existantes ont été remplacées par des droits ad valorem, primitivement de 30 0/0., et aujourd'hui réduits à 25 0/0. Les traités conclus avec l'Angleterre et les autres États de l'Europe voisins de la France n'ont fait qu'ajouter au développement naturel de son commerce, extérieur ; on estime sa valeur actuelle à environ 4 milliards. L'Angleterre est l'État avec lequel la France entretient les plus importantes relations commerciales ; après elle viennent les États Unis, la Belgique, l'Italie, l'Espagne, etc. Le commerce maritime ne date réellement 1. Statistique de la France, par Maurice Bluck. que de l'ordonnance de 1681 qui a servi de modèle à toutes les nations commerçantes ; avant cette époque la marine marchande de France ne comprenait que 500 à 600 bâtiments. Ce commerce fut ruiné par les guerres de la Révolution, mais dès 1824, le mouvement de notre navigation occupait déjà entrées et sorties 7342 navires français jaugeant 640000 tonnes, et 10 521 navires étrangers jaugeant 853 246 tonneaux, soit 18863 navires et 1 493 000 tonneaux. Malgré des progrès très-lents, ce commerce s'est constamment accru, et dans ces dernières années, le mouvement de la navigation en France s'est élevé à 45 000 navires jaugeant ensemble 7 millions de tonneaux; ce nombre se décompose ainsi 20 000 navires français jaugeant près de 3 millions de tonneaux, et 25 000 navires étrangers jaugeant 3 700 000 tonneaux. Sur le chiffre de notre commerce intérieur, 4 milliards, le commerce par mer absorbe près de 3 milliards, et la part du pavillon national a été de 1300 millions, soit environ 0,30. Routes. — Les voies de terre en France se divisent en routes impériales, créées et entretenues par l'État ; routes départementales, à la charge des départements; chemins vicinaux de grande et de petite communication, qui sont au compte des communes. La largeur des routes impériales est de 12 à 13 mètres, celle des routes départementales de 10 à 12 mètres, et celle des chemins d'une moyenne de 5 mètres. La France possède environ 38 000 kilomètres de routes impériales, 48 000 kilomètres de routes départementales, 76 000 kilomètres de chemins de grande communication, et 500 000 kilomètres de chemins de petite vicinalité. Toutes les routes impériales partent de Paris, d'un point unique marqué au pilier de la porte principale de l'église métropolitaine de Notre Dame, et aboutissent à un point de l'extrême frontière. Sept rayonnent entre Dunkerque et Metz, sur la frontière du N. E.; six entre Strasbourg et Lyon., sur la frontière de l'E. ; trois entre Chambéry et Antibes, sur la frontière du S. E.; trois entre Toulon et Montpellier, sur la frontière de la Méditerranée; trois entre Perpignan et Bayonne, sur la frontière des Pyrénées; quatre entre Bordeaux et Brest, sur la frontière du golfe de Gascogne; enfin trois entre Cherbourg et Boulogne, sur la frontière de la Manche et de la mer du Nord. Total 29 routes impériales. Chemins de fer. — Le premier chemin de fer construit en France est celui de Saint-Étienne à Lyon, créé par l'industrie privée dès 1823 ; mais ce n'est que depuis la loi du 11 juin 1842 que ces nouvelles communications ont commencé à prendre un sérieux développement. D'après le dernier exposé de la situation de l'Empire, le réseau des chemins de fer français comprenait un développement de 19988 kilomètres. Au 31 décembre, 13570 kilomètres étaient exploités et avaient coûté 5850millions aux compagnies et 984 millions à l'État. Les chemins de fer de la France sont formés par cinq réseaux principaux qui rayonnent de Paris à la frontière, et d'un réseau méridional qui met en communication l'Océan et la Méditerranée. Ces réseaux se composent de lignes principales reliées entre elles par des embran- chements et des sous-embranchements qui se- ront rigoureusement indiqués dans la description des départements et dont le nombre dépasse 120. Voici la nomenclature des six grands réseaux avec leurs lignes principales, les chefs-lieux de département qu'ils desservent et toutes les stations d'où part un embranchement 1° CHEMIN, DE FER DU NORD. — Deux lignes principales 1° de Paris à Mouscron frontière belge, par Saint-Denis, Creil, Longueau, Arras, Douai et Lille ; — 2° de Paris à Erquelines sur Cologne, par Creil, Chauny, Tergnier, Busigny et Maubeuge; 2° CHEMIN DE FER DE L'EST. — Deux lignes principales 1° de Paris à Strasbourg, par Épernay, Châlons-sur-Marne, Blesmes, Bar-le-Duc, Frouard, Nancy, Blainville, Lunéville, Avricourt et Vendenheim ; — 2° de Paris à Mulhouse, par Gretz, Longueville, Flamboin, Troyes, Chaumont, Chalindrey, Port-d'Atelier, Vesoul et Belfort; 3° CHEMIN DE FER DE L'OUEST. — Trois lignes principales et cinq lignes de banlieue 1° de Paris au Havre, par Mantes, Rouen, Malaunay et Beuzeville ; — 2° de Paris à Cherbourg, par Mantes, Evreux, Serquigny, Lisieux, Mezidon, Caen et Lizon ; — 3° de Paris à Brest, par Versailles, Chartres, Le Mans, Laval, Rennes et Saint-Brieuc ; —4° lignes de banlieue de Paris à Saint-Germain, de Paris à Versailles rive droite et rive gauche, de Paris à Auteuil, de Paris à Argenteuil et Ermont sur la ligne du Nord ; 4° CHEMIN DE FER D'ORLÉANS. — Trois lignes principales et une ligne de banlieue 1° de Paris à Bordeaux, par Bretigny, Orléans, Blois, Tours, Poitiers, Angoulême et Coutras ; — 2° de Paris à Saint-Nazaire, par Tours, Angers, Nantes et Savenay; —3° de Paris à Agen, par Orléans, Vierzon, Châteauroux, Laurière, Limoges, Périgueux et Niversac ; — 4° lignes de banlieue de Paris à Sceaux et à Limours. 4 5° CHEMIN DE FER DE LYON. — Deux lignes principales 1° de Paris à Lyon et Marseille, par Melun, Moret, Montereau, La Roche, Nuits, Dijon, Chagny, Maçon, Lyon, La Chasse, Saint-Rambert, Valence, Livron, Avignon, Tarascon et Rognac ; — 2° de Paris à Lyon par le Bourbonnais, par Melun, Moret, Montargis, Nevers, Saincaize, Moulins, SaintGermain-des-Fossés, Roanne, Andrezieux, Saint-Etienne et Givors; 6° CHEMIN DE FER DU MIDI. — Deux lignes principales 1° de Bordeaux à Bayonne, par Lamothe, Morcenx, Dax, Biarritz, Handaye frontière espagnole; — 2° de Bordeaux à Cette, par Langon, Agen, Sauveterre, Montauban, Toulouse, Castelnaudary, Carcassonne, Narbonne, Béziers et Agde. Toutes les parties du territoire français se trouvent ainsi rattachées Par le chemin de fer du Nord, aux chemins de fer de l'Angleterre, de la Belgique, de la Hol- lande et de la Prusse; Par le chemin de fer de l'Est, aux chemins de fer de l'Allemagne et à ceux de la Suisse; Par le chemin de fer de Lyon et de la Méditer- ranée, aux chemins de fer de la Suisse et de l'Italie , à l'Algérie et à tout le Levant par les paquebots de la Méditerranée; Par le chemin de fer cl'Orléans et ses différentes branches, au bassin de la Méditerranée, aux chemins de fer espagnols, et à l'Amérique du Sud et aux Antilles par les paquebots transatlantiques de Bordeaux et de Saint-Nazaire; Par la double ligne de l'Ouest, à l'Amérique du Nord et à l'Angleterre par les paquebots de la Manche. Une loi du 12 juillet 1865 a déterminé les conditions d'établissement et d'exploitation des chemins de fer d'intérêt local qui viendront se rattacher aux grandes lignes et activer la circulation dans les départements de la France. Canaux. — Il existe en France trois systèmes de canaux de navigation 1° Ceux qui joignent les deux grands versants de la France ou le bassin du Rhône avec les bassins de laGaronne, de la Loire, de la Seine et du Rhin, et qui traversent par conséquent la grande ligne de partage des eaux. Ce sont le canal du Midi, de Toulouse à Cette, ayant pour compléments le canal des Étangs et celui de Beaucaire qui le prolonge jusqu'au Rhône ; — le canal du Centre qui va de Châlon sur la Saône à Digoin sur la Loire ; — le canal de Bourgogne, de Saint-Jean-de-Losne sur la Saône à la Roche sur l'Yonne ; — le canal du Rhône au Rhin, de Saint-Symphorien sur la Saône à Strasbourg sur l'Ill. 2° Les canaux qui joignent entre eux les bassins du versant de l'océan Atlantique, qui sont le canal du Loing, de Saint-Mamert sur la Seine, à Buges sur le Loing; là il se bifurque pour former les canaux de Briare et d'Orléans, qui viennent aboutir à la Loire; — le canal de Saint-Quentin, de Chauny sur l'Oise à SaintQuentin sur la Somme; la première partie se nomme le canal Crozat; — le canal de l'Oise à la Sambre, de la Fère sur l'Oise à Landrecies sur la Sambre; —le canal des Ardennes, de Neufchâtel sur l'Aisne à Dorchery sur la Meuse; — le canal de la Marne au Rhin, de Vitry sur la Marne à Strasbourg, par les bassins de l'Ornain, du Sarron et de la Zorn. 3° Les canaux latéraux aux fleuves qui sont le canal de la Garonne, de Toulouse à Castets; — le canal de la Loire, de Roanne à Briare; — le canal de la Somme, d'Abbeville à SaintValery. Quant aux canaux d'un ordre inférieur, nous les retrouverons dans la description des départements. Les canaux ou rivières assimilées aux canaux offrent un développement de 4800 kilomètres et représentent une dépense de 800 millions. Sur cette longueur 1030 kilomètres sont l'objet de concussions, en sorte que l'étendue des lignes administrées par l'État n'est que de 3770 kilomètres. Quelques nouveaux canaux d'une longueur totale de 160 kilomètres sont en outre en voie d'exécution. Ce sont ceux de Vitry à SaintDizier, des houillères de la Sarra, de Roubaix, de la Rochelle-Marans, et de la Haute-Seine, entre Troyes et Bar-sur-Seine. Divisions territoriales anciennes. — Avant la conquête romaine, la Gaule était divisée en une multitude de petites circonscriptions ou confédérations indépendantes, pagi ou pays, ayant pour capitale des cités qui prirent sous la domination impériale le nom même de leur territoire ou celui des peuplades qui l'habitaient. La première division provinciale, faite par Jules César, fut plusieurs fois modifiée, notamment sous Auguste, Adrien, Dioclétien, Valen- tinien et Gratien. Aux débris de la vieille organisation indépendante et à l'organisation provinciale romaine, succédèrent avec l'invasion les comtés francks qui devinrent eux-mêmes, au dixième siècle, les comtés féodaux, et au quatorzième siècle les bailliages royaux. La première division politique qui ait été faite en dehors des divisions féodales, est celle de Louis XI qui partagea la France en quatre gouvernements militaires. François 1er porta ce nombre à neuf qui étaient la Picardie, la Normandie, l'Ile-de-France, la Champagne, la Bourgogne, la Guyenne, le Languedoc, le Dauphiné, la Provence. A la mort de Henri IV, on en comptait douze, dont trois nouveaux Bretagne, Orléans, Lyonnais. A la mort de Louis XIV, il y en avait trente dont huit anciens Picardie, Normandie, Ile-de-France, Champagne et Brie, Bourgogne, Bretagne, Provence, Dauphiné ; dix-huit nouveaux formés d'anciens Nivernais, Berry, Poitou, Aunis et la Rochelle, Anjou, Maine et Perche, Touraine, Orléanais, Marche, Auvergne, Bourbonnais, Lyonnais et Beaujolais, Navarre et Béarn , Guyenne et Gascogne, Saintonge et Angoumois, Limousin, Foix, Languedoc; quatre nouveaux récemment conquis Roussillon, Alsace, Flandre et Hainaut, Franche-Comté. Enfin en 1789, il y avait quarante gouvernements militaires dont deux nouveaux, ceux de Lorraine et d'Artois, séparés de celui de Picardie en 1765; huit gouvernements particuliers de ville Paris, Dunkerque, Boulogne, le Havre, Saumur, Toul, Metz et Verdun, Sedan. Outre ces quarante gouvernements, on comptait alors sept gouvernements généraux de colonies Saint-Dominique, la Martinique, Sainte-Lucie, la Guadeloupe, Tabago, Cayenne et la Guyane Française, le Sénégal avec Gorée, et treize gouvernements de maisons royales. La marine comprenait six départements ; c'étaient sous Louis XIV Dunkerque, le Havre, Brest, Rochefort, Marseille et Toulon. En 1789 Marseille avait été remplacé par Bordeaux. Il y avait cinquante amirautés jugeant les affaires maritimes. Sous le rapport financier, la France était divisée en trente-trois généralités représentant assez exactement les provinces dont elles portaient le nom. Cette division remontait à Charles VI, alors que la France était partagée financièrement entre quatre trésoriers de finance de la langue d'oil, de la langue d'oc, de Normandie et de Champagne. François Ier fixa à seize le nombre des généralités et des tréso- riers; ce nombre fut doublé sous le ministère de Richelieu, en 1635, à l'époque de l'établissement des intendants. Chaque généralité se subdivisait en territoires désignés sous le nom d'élections, parce qu'elles avaient chacune un tribunal dont les membres avaient été autrefois élus. La généralité était administrée par un intendant qui avait, dans ses attributions outre les finances, la police, le commerce, les routes, les prisons, et généralement toute l'administration intérieure; cet intendant, qui jouissait d'une fort grande autorité, avait dans chaque élection un subdélégué. Certaines généralités dites pays d'élection étaient régies par les intendants, et là, le roi levait directement l'impôt et sans contrôle. D'autres généralités, appelées pays d'État, possédaient des assemblées des trois ordres, ou états provinciaux qui votaient eux-mêmes les impôts, en réglaient la perception , et avaient une part dans l'administration du pays. Les grands pays d'États étaient le Languedoc, la Bretagne, la Bourgogne, la Provence, et l'Artois. Les petis pays d'États étaient la Flandre Vallonne, le Cambresis, le comté de Foix, le Béarn et la basse Navarre, le Nebouzan, les Quatre Vallées, la Soule, le Labourd, et le Marsan. La juridiction financière s'exerçait par des chambres des comptes et des cours des aides, chacune souveraine dans son ressort, et ayant les mêmes attributions que la Cour des comptes actuelle. En 1789, il y avait neuf chambres des comptes et neuf cours des aides. Sous le rapport judiciaire, la France se subdivisait en treize parlements et quatre conseils. Les parlements étaient ceux de Paris, Toulouse, Grenoble, Bordeaux, Dijon, Rouen, Aix, Ren- nes, Pau, Metz, Douai, Besançon et Nancy. Les conseils étaient ceux d'Artois, d'Alsace, de Roussillon et de Corse, pays nouvellement réunis et encore en tutelle. Les bailliages ou sénéchaussées étaient au nombre de 220 dont 70 portaient le titre de présidiaux et formaient des tribunaux d'appel. Il y avait en outre des justices seigneuriales très-nombreuses, des justices ecclésiastiques et des justices consulaires. Enfin la France était partagée en pays coutumier et pays de droit écrit, selon que ces pays étaient régis par des coutumes locales ou par les lois romaines. Sous le rapport religieux, la France était partagée en 18 archevêchés et 116 évêchés, non compris la Corse qui en avait 5. Le revenu de ces 134 prélats s'élevait à la somme de 8 millions. Le siége de Strasbourg donnait un bénéfice de 500 000 livres. Tous ces diocèses renfermaient 35 156 paroisses, 715 abbayes, 713 prieurés des deux sexes, 511 chapitres et 800 hôpitaux. Le clergé comptait au moins 120 000 individus dont le revenu était d'environ 120 millions. Telles étaient les principales divisions de la France sous l'ancienne monarchie. La division mathématique du territoire opérée par l'Assemblée nationale, la substitution des noms physiques aux anciens noms de provinces, fut sans doute une nécessité politique, et l'acte constitutif de l'unité nationale poursuivie avec tant de persévérance depuis Hugues Capet. Mais aujourd'hui que la division départementale a produit irrévocablement les effets qu'on en attendait, il est permis de remarquer avec quelle précipitation, quelle ignorance de la constitution géologique du pays, quel mépris des divisions naturelles du sol, des souvenirs historiques, des coutumes et des besoins de ses habitants, s'est opérée cette grande et révolutionnaire transformation. Aussi la vieille division gauloise, née du sol et des races, la division par provinces, a-t-elle subsisté à travers le temps et les réformes; elle est restée populaire comme la seule vraie, la seule historique, la seule rationnelle. Divisions administratives actuelles. — La France est aujourd'hui divisée en 89 départements y compris la Corse, sans compter l'Algérie et les colonies qui ne sont pas complétement régies par les lois de la métropole. Les départements sont subdivisés en ar- rondissements, en cantons et en communes; on compte, en 1866, 373 arrondissements, 2938 cantons et 37 510 communes. Le département est administré par un préfet nommé par le gouvernement, chargé de faire exécuter les lois et de la surveillance de toutes les parties de l'administration publique. Chaque arrondissement estadministré par un sous-préfet, qui jouit, sous les ordres du préfet, des mêmes pouvoirs etdes mêmes attributions. Le canton n'est qu'une division nominale au point de vue administratif, et n'a pas d'administration particulière. La commune est administrée par un maire assisté d'adjoints. Auprès du préfet fonctionne un conseil de préfecture, sorte de tribunal administratif qui juge les réclamations des citoyens contre l'administration; ses décisions peuvent être portées devant le Conseil d'État. Les autres autorités administratives sont 1° Le conseil général du département, chargé de larépartition des impôts divers entre les arrondissements, et du budget départemental ; il peut émettre des vœux sur les besoins locaux, etc 2° Le conseil d'arrondissement, qui a dans la circonscription les mêmes attributions que les conseils généraux; il répartit l'impôt entre les communes; 3° Le conseil municipal, chargé de discuter et de voter le budget des communes, et de toutes les questions d'intérêt local ; il répartit l'impôt entre les habitants. Les ressources affectées au service départemental s'élèvent, pour 1866, à 137 830113 francs dont 39 millions sont spécialement affectés aux travaux des diverses grandes voies de communication. Les communes possèdent des ressources qui s'élèvent à 191 millions; elles affectent 32 millions au culte, 65 millions à l'instruction primaire, 15 millions à des établissements de bienfaisance, et 77 millions à leurs chemins vicinaux. L'administration générale du département est du ressort du ministre de l'intérieur, Justice. — L'organisation judiciaire comprend une cour de cassation pour toute la France et les colonies; 28 cours impériales ou d'appel; 1 cour d'assises par département; 1 tribunal civil par arrondissement; 1 justice de paix et 1 tribunal de simple police par canton; enfin des tribunaux de commerce et des conseils de prudhommes dans les principales villes commerçantes et industrielles. La Cour de cassation, instituée pour maintenir l'unité de jurisprudence dans toute la France, prononce souverainement sur les affaires qui lui sont déférées, mais jamais au fond, et seulement pour défaut de forme; le jugement infirmé est renvoyé à un autre tribunal. Elle se subdivise en chambres des requêtes, de cassation civile, et de cassation criminelle. Les cours impériales reçoivent en appel les décisions des tribunaux de commerce et des tribunaux civils; elles comprennent également trois chambres 1° des mises en accusation; 2° chambre civile; 3° chambre correctionnelle. Les cours d'assises sont des tribunaux criminels composés de jurés tirés au sort parmi les citoyens; ces jurés constituent un jury chargé de prononcer sur la culpabilité des accusés. Un conseiller de cour d'appel, président, et deux autres juges complètent le tri- bunal. Les tribunaux correctionnels ou de première instance jugent les délits ordinaires; les tribunaux civils, les causes civiles et les appels des juges de paix. Le juge de paix agit comme conciliateur et comme juge dans les différends entre les citoyens; il est aussi revêtu d'attributions civiles. Ses jugements sont sans appel jusqu'à 100 fr. ; avec appel, jusqu'à 300. Les conseils de prudhommes connaissent de toutes les affaires entre patrons et ouvriers. Organisation ecclésiastique. — Les cultes reconnus et salariés en France par l'État, sont le catholicisme, la religion réformée, la religion luthérienne et la religion judaïque. La Grand'Place à Lille. Le catholicisme est reconnu comme religion de la majorité des Français. La France est divisée en 86 diocèses, dirigés par 17 archevêques et par 69 évêques. Chaque diocèse se subdivise en paroisses que l'on distingue en cures ou succursales, à la tête desquelles sont des curés ou des desservants. Un canton forme ordinairement le ressort d'une cure. Chaque diocèse renferme un grand et un petit séminaire. D'après le concordat de 1802, le gouvernement nomme directement les archevêques et les évêques, et le pape leur donne l'investiture canonique ; ceux-ci, sauf approbation du gouvernement, choisissent les vicaires et les cu- rés de leurs diocèses. Le clergé catholique se compose de 17 archevêques, 69 évêques, 175 vicaires généraux, 600 chanoines, 3000 curés environ, 28 000 desservants et 6500 vicaires. Le clergé calviniste se compose de pasteurs réunis en consistoires et en synodes. On compte 106 consistoires calvinistes, répartis dans 38 départements ; ils sont formés chacun d'un ou plusieurs pasteurs et de notables ou anciens choisis parmi les laïques ; ces consistoires veillent à l'administration de leur Église et des aumônes, ainsi qu'au maintien de la discipline. Cinq Eglises consistoriales for- ment l'arrondissement d'un synode; les synodes sont composés d'un pasteur et d'un ancien de chaque consistoire. A la tête de toute l'administration du culte réformé est placé le conseil central qui réside à Paris. On compte envi- ron 600 pasteurs rétribués par l'État; le culte calviniste a une Faculté de théologie à Mon- tauban. Les luthériens ont 44 Églises consistoriales composées comme celles des calvinistes et chargées des mêmes fonctions. Ils sont répartis dans six inspections, dont quatre pour le Bas-Rhin, une pour le Haut-Rhin et une pour le Doubs; chaque inspection se compose d'un pasteur-inspecteur et de deux laïques. Le culte compte environ 250 pasteurs salariés par l'État; il possède une Faculté de théologie et un Gymnase à Strasbourg. Le culte israélite est dirigé par un consistoire central à Paris, composé d'un grand rabbin et de 7 membres laïques; au-dessous de lui sont 8 synagogues consistoriales composées d'un grand rabbin et de 4 laïques. Viennent ensuite les simples synagogues ayant chacune un rabbin ou un ministre officiant. Le personnel comprend environ 50 rabbins et 60 ministres; il y a une école rabbinique à Metz. Instruction publique. — L'instruction pu- blique est dirigée par un ministre, un conseil impérial et des inspecteurs généraux. La France compte 17 académies universitaires gouvernées chacune par un recteur assisté d'un conseil académique et de plusieurs inspecteurs. Il y a trois degrés dans l'instruction publique en France 1° l'enseignement supérieur, qui comprend les Facultés, l'École normale supérieure, les Écoles supérieures de médecine et de pharmacie, les Ecoles préparatoires des lettres et des sciences; 2° l'enseignement secondaire, qui comprend les lycées impériaux, les colléges communaux, les petits séminaires, les institutions et les pensions particulières ou libres; 3° l'enseignement primaire, qui comprend les écoles normales primaires, et les écoles primaires publiques ou libres de garçons ou de filles. Il y a 5 sortes de Facultés qui se subdivisent ainsi 11 de droit, 16 de lettres, 16 des sciences, 3 de médecine et 7 de théologie. En dehors de l'Université se trouvent le Collége de France, fondé en 1530 par François Ier; le Musée d'histoire naturelle, où l'on fait 15 cours publics, et qui possède de riches collections; la Bibliothèque impériale; l'École des chartes; l'Observatoire de Paris; l'École fran- çaise d'Athènes, etc. L'Institut de France est divisé en cinq Aca- démies Académie française; Académie des in- scriptions et belles-lettres; Académie des sciences; Académie des beaux-arts; Académie des sciences morales et politiques. La dernière statistique de l'instruction publique constate que 36 692 communes sont en possession de moyens d'enseignement primaire. Le nombre des écoles publiques de garçons s'élève à 38 386, recevant 2 399 292 élèves. On compte 14 059 écoles publiques de filles, recevant 1 014537 élèves. Il faut ajouter à ce chiffre 3108 écoles libres de garçons et 13208 écoles libres de filles, plus 3308 asiles recevant ensemble 1 915 622 enfants. Armée de terre. — L'armée de terre se recrute, soit par engagement volontaire, soit par le tirage au sort, soit par réengagements d'anciens militaires, moyennant une prime d'environ 2000 fr., prélevée sur les versements opérés par les jeunes gens exonérés du service. Cette partie de l'administration militaire forme ce qu'on appelle la dotation de l'armée. Le contingent des jeunes soldats appelés chaque année s'élève généralement, en temps de paix, à 100 000 hommes, dont une moitié fait un service actif, et l'autre moitié forme ce qu'on appelle la réserve. L'effectif de l'armée est actuellement de 400000 soldats; mais il varie suivant les circonstances politiques, et, en temps de guerre, il peut être porté immédiatement à 700000 combattants, à l'aide des 300 000 hommes de la réserve, sans nécessiter aucun appel nouveau au pays. L'effectif de l'armée française, sur le pied de 400 000 hommes, se décompose de la manière suivante États-majors maréchaux, officiers, généraux, officiers d'état-major, intendance ~0 Garde impériale 30 144 20337 Infanterie 223 779 53169 Artillerie » 34 818 Équipages militaires. 4722 "- G48 Services administratifs subsistances, habillement, campement, ele 9 137 Corps étrangers. 11 538 Total. 400 000 Et 85 000 chevaux. La France, en y comprenant l'Algérie, est partagée en 7 grands commandements placés sous les ordres des maréchaux. Les comman- dements se subdivisent en 22 divisions territo- riales, commandées par des généraux de divi- sion ; ceux-ci ont au-dessous d'eux un certain nombre de généraux de brigade, commandant des subdivisions. Les frontières de la France sont défendues par 140 places fortes divisées en deux classes, non d'après leur importance, mais suivant les servitudes militaires qu'elles imposent aux immeubles qui les avoisinent. Pour l'entretien et la conservation des places, les zones du territoire des frontières sont partagées en 21 directions du génie; et pour la conservation du matériel de l'artillerie, en 33 directions d'artillerie. Les Écoles qui doivent pourvoir aux différents services de l'armée, sont l'École d'ap- plication de l'artillerie et du génie, à Metz; l'E- cole d'application du corps d'état-major, à Paris; l'École polytechnique, à Paris, d'où sortent les officiers-élèves destinés à l'artillerie et au gé- nie; l'École spéciale militaire, à Saint-Cyr, qui fournit des officiers à l'infanterie, à la cavalerie et à l'état-major; l'Ecole de cavalerie, à Saumur; le Prytanée de la Flèche; l'École de tir, au camp de Châlons; l'École vétérinaire, à Alfort La justice militaire est rendue dans chaque division militaire, par deux conseils de guerre permanents, et pour toutes les divisions par 9 conseils de révision. Les hôpitaux militaires, y compris les établissements hospitaliers thermaux, sont au nombre de 54; il existe, en outre, à Paris, une École d'application de la médecine et de la pharmacie militaires, et à Strasbourg, une École du service de santé militaire. Enfin, il y a 17 dépôts de remonte et 20 succursales. Marine. — Les côtes de la France sont divisées en 5 préfectures ou arrondissements maritimes, administrés par un officier général de la marine, dit préfet maritime. Chacun de ces arrondissements se divise en sous-arrondissements, administrés par un officier supérieur de la marine ; les sous-arrondissements se divisent en quartiers et en syndicats pour l'inscription maritime. L'inscription maritime, organisée par Colbert, oblige tout homme, exerçant la profes- sion de marin sur les côtes ou dans l'intérieur des rivières jusqu'à la limite de la marée, à répondre à l'appel de l'État pour le service de la marine de 18 à 50 ans. Le contrôle de l'inscription donne actuellement 140 000 marins, dont 25000 servent sur la flotte en temps de paix, et 70 à 80 000 en temps de guerre. Cette institution a été complètement modifiée depuis 1863; par suite d'un décret impé- rial, les engagements sont désormais ouverts pour la marine ; le temps de service à bord a été réduit à peu près aux limites de celui de l'armée de terre, et enfin, comme celle-ci, l'armée de mer a été admise au bénéfice de l'exonération. Le personnel de la marine se compose 1° De 2 amiraux, 12 vice-amiraux, 20 contreamiraux, 110 capitaines de vaisseau, 230 capitaines de frégate, 650 lieutenants de vaisseau, 600 enseignes et 700 aspirants de 1re classe; — 2° des inspecteurs de tous les services maritimes génie, travaux, santé, matériel, infanterie ; — 3° des officiers du génie, ingénieurs et professeurs de la marine; — 4° du commissariat de la marine, des comptables du matériel et du personnel administratif des travaux des ports; — 5° du service de santé, aumôniers , infirmiers, etc.; — 6° de maîtres entretenus des directions des constructions navales, des mouvements des ports, des établissements, des chefs de pilotage, etc. Viennent ensuite les équipages et les troupes les équipages de ligne, ou troupes de marine à bord des bâtiments, formant 5 divisions, comprenant 148 compagnies, et réparties dans les 5 arrondissements maritimes. Les troupes proprement dites se composent 1° de 4 régiments d'infanterie de marine employés dans les ports et dans les colonies;—2° d'un régiment d'artillerie de marine affecté au service des arsenaux; — 3° de 5 compagnies de gendarmerie maritime. La marine possède des arsenaux dans tous les chefs-lieux d'arrondissements et dans ceux des sous-arrondissements; des établissements à Indret, sur la Loire, pour la fabrication des machines à vapeur; à la Chaussade Nièvre, pour la fabrication des ancres et des chaînes ; à Ruelle, près d'Angoulême, et à Saint-Gervain Isère, pour la fabrication des bouches à feu; à Charleville, pour la fonderie des projectiles. L'École navale est à Brest, celle du génie à Lorient, celle de pyrotechnie à Toulon. Le matériel de la nouvelle flotte déjà transformée , ou en voie de transformation, se compose en navires cuirassés, de 10 frégates, 1 corvette, 1 garde-côte à éperon; en navires non cuirassés, de 36 vaisseaux, 24 frégates, 11 corvettes, 46 avisos, sans compter les canonnières et 39 bâtiments à divers degrés de construction. Il faut y ajouter le matériel de l'ancienne flotte qui comprend 300 bâtiments de tous rangs. Finances. — La France est, de tous les grands États de l'Europe, celui qui a le bud- get le plus riche, et le plus régulièrement administré. En 1789, le budget était de 535 millions; en 1814, de 572 millions; en 1818, par suite des charges de l'occupation étrangère et de l'indemnité accordée aux émigrés, il atteignit le chiffre de 1434 millions. Redescendu à 906 millions en 1820, il était en 1830 de 1095 millions, et suivant dès lors une période toujours ascendante, il était en 1848 de 1770 millions. Celui de 1866 s'élève à 2181 millions pour les recettes, et à 2179 millions pour les dépenses, en y comprenant les comptes spéciaux et l'amortissement. En général, les dépenses dépassent chaque année les recettes; d'où il résulte qu'au bout d'un certain temps, l'État se trouve obligé de contracter des emprunts auprès des particuliers pour combler les déficits. Lorsque ces emprunts ne sont que temporaires, ils forment ce qu'on appelle la dette flottante jusqu'à leur liquidation définitive; si l'emprunt a lieu sans condition de temps pour le remboursement, l'État en acquitte la rente annuelle, tout en se réservant la faculté de se libérer quand il lui plaît; ce second mode d'emprunt s'appelle la dette inscrite. L'origine de la dette inscrite date de l'apurement général fait en 1793 de toutes les dettes antérieures et de leur réunion en un seul titre sur le grand livre de la dette publique; la dette résultant de cette liquidation, fut de 42 millions de rentes environ ; elle est aujourd'hui de 500 millions, représentant un capital de 10 milliards. Le ministre des finances est chargé de l'administration générale des revenus publics, perçus par ses soins, de l'administration de la dette inscrite, et de celle des monnaies. Il y a, pour les revenus publics, un receveur général des finances par département, qu'une mesure récente supprime au fur et à mesure des extinctions de titulaires; un receveur particulier par arrondissement, et un percepteur par canton. L'administration des revenus publics em- brasse les différentes branches de service sui- vantes 1° L'administration des contributions directes, chargée de l'assiette et du recouvrement de l'impôt direct; 2° L'administration de l'enregistrement et des domaines, chargée de tous ce qui concerne les droits de timbre et d'enregistrement sur les actes publics ou sous seing privé, les mutations de propriété, la conservation des hypothèques, l'administration des domaines de l'État, etc. ; 3° L'administration réunie des douanes, des contributions indirectes et des tabacs, chargée pour les douanes, de la perception des droits de douanes, de la taxe du sel, des droits de tonnage et autres de navigation; pour les contributions indirectes, de la perception des droits sur les boissons, denrées, poudres, tabacs, cartes à jouer, etc. ; pour les tabacs, de la culture, de la fabrication et de la vente des tabacs; 4° L'administration des postes, chargée du transport des dépêches, des voyageurs dans les malles-poste, ou paquebots-poste, et des envois d'argent; 5° L'administration des eaux et forêts, chargée de tout ce qui concerne l'entretien, l'exploitation, la vente, etc., des forêts de l'État; 6° L'administration des monnaies, chargée de la fabrication des monnaies, et de faire exécuter les lois monétaires en France. Au-dessus de toute l'organisation financière se trouve la cour des comptes, chargée d'examiner et de vérifier les comptes de recettes et dépenses de tous les comptables des deniers publics. Parmi les nombreux établissements financiers de la France, nous citerons la banque de France fondée en 1800, qui a des succursales dans un grand nombre de villes. Elle émet des billets payables à vue et au porteur; les principales opérations consistent à escompter les effets de commerce à moins de trois mois d'échéance et revêtus de trois signatures, et à faire des avances sur les valeurs publiques ou sur des lingots. THÉOPHILE LAVALLÉE. Château de Beauregard. — Salle des gardes du château de la Flechère. Tombeau dans l'église de Brou. — Château de la Flechère. AIN. Situation. — Limites. — Aspect général. — Le département de l'Ain est situé sur la frontière orientale de la France et confine à la Confédération helvétique. Il est limité au N., par les départements du Jura et de Saône-et-Loire; à l'O., par ceux de Saône-et-Loire et du Rhône ; au S., par celui de l'Isère; à l'E., par celui de la Haute-Savoie et la Suisse. De ce dernier côté, le département dépasse la limite naturelle de la France, et l'ar- rondissement de Gex se trouve entièrement sur le versant oriental du Jura, de sorte que la limite entre le département et le canton de Genève est une ligne de convention, d'abord parallèle au Rhône et circulant de l'O. à l'E. au pied du Jura, puis parallèle au lac de Genève et grimpant du N. au S. jusqu'au sommet de cette chaîne vers le point où passe la route de Gex à SaintClaude. Le département de l'Ain est un des plus calmes, un des plus modestes, on pourrait dire un des plus obscurs de la France. Il ne se distingue ni par ses richesses, ni par son agriculture, ni par son industrie; il n'a pas de grandes villes et semble, comme ses rivières, ses vallées, ses habitants, attiré tout entier vers Lyon, la capitale du sud-est; il n'est remarquable que par sa position géographique et ses beautés naturelles. Encadré entre la Saône, le Rhône, le Jura, il touche à la Suisse et à la Savoie, dont sa population rappelle les mœurs simples et agrestes, comme ses montagnes semblent les premières ondulations, les premières assises des Alpes. Ce département offre deux aspects et deux parties distinctes la partie orientale ou du Bugey et du pays de Gex, qui forme les arrondissements de Belley, Nantua et Gex, et la partie occidentale ou la Bresse et la Dombes, qui renferme les arrondissements de Bourg et de Trévoux. La première, comprise entre l'Ain et le Jura, est toute montagneuse; elle occupe les positions les plus élevées et les plus épaisses du Jura. Presque tout ce pays est composé de montagnes aux sommets âpres, chauves, infertiles, et de vallées profondes, rocheuses, parcourues par des torrents. On y trouve les paysages les plus agrestes, les eaux les plus fougueuses, les gorges les plus sauvages. Les vallées renferment d'excellents pâturages; les pentes des collines sont plantées de vignes; des forêts occupent les flancs des montagnes ; mais la terre n'y suffit pas à la nourriture des habitants. La partie presque plane, située entre l'Ain et la Saône, est formée de bas plateaux, de landes marécageuses, de plaines qui, depuis les collines du Revermont, premières as- sises du Jura, jusqu'à la Saône, vont continuellement en s'abaissant. Le sol est composé d'une argile dense, froide, rebelle à la culture, qui n'absorbe pas l'eau et semble même la retenir à la surface; aussi, dans l'hiver, la plupart des terres restent-elles inondées, et les villages sont-ils entièrement enveloppés par les eaux; enfin il se forme de très-nombreux étangs qui occupent plus de 20 000 hectares et qu'on travaille aujourd'hui à dessécher pour les rendre à l'agriculture. Avec ses marécages, ses plaines immenses, son atmosphère brumeuse et lourde, son sol alternativement inondé ou crevassé par le soleil, ses villages pauvres, ses fermes couvertes de chaume, ce pays était autrefois une des parties les plus tristes de la France. Mais aujourd'hui, grâce aux voies ferrées, de grands travaux ont été entrepris et l'ont en partie transformé. Orographie. — Hydrographie. — Le territoire du département de l'Ain appartient à la partie la plus méridionale de la chaîne du Jura. Les chaînes ou contre-forts qui s'en détachent couvrent presque tout le pays, descendent vers l'ouest en étages, et tracent ainsi par leurs plissements les vallées de la Bienne, de la Seille,du Suran, du Furan, de l'Albarine, etc. Au delà du Suran ou de Ceyseriat se dessine le plateau de la Bresse marécageuse, dont les petits coteaux portent vers la Saône les eaux de la Reyssouze, de la Veyle et de la Chalaronne. Les points culminants de ces contre-forts sont le Crêt de la Neige 1724 mèt., le Reculet de Thoiry 1720 mèt., le Mont-Credo 1690 mèt., le Colombier de Geix 1689 mèt., le Chalet de Retord 1320 mèt., le Crêt de Planadjat 1237 mèt.. Le département de l'Ain tout entier fait partie du bassin du Rhône. Le Rhône prend naissance en Suisse, entre en France au-dessus de Pougny, et sert d'abord de limite entre le département de l'Ain et celui de la Savoie pendant 60 kilomètres; il baigne ainsi sur la rive droite Fort-l'Écluse, Seyssel, Pierre-Châtel ; après le confluent du Guicy, il sépare les départements de l'Ain et de l'Isère, sans arroser aucun lieu remarquable, et quitte le premier de ces départements à 3 kilomètres en amont de Lyon. Dans la première partie de son cours, c'est un torrent qui roule à travers des rochers tellement rapprochés qu'il disparaissait autrefois pendant environ 60 mètres, entre le Mont-Credo et le Mont-Vouache, près de Bellegarde; on a fait sauter le barrage, mais le fleuve reste tortueux, rapide, tourmenté, et n'est navigable qu'au-dessous de Seyssel. Le Rhône reçoit dans le département de l'Ain, du nord-est au sud-ouest 1° la Valserine, qui prehd sa source sur la frontière de la Suisse, près de la vallée des Dappes, longe un instant le département du Jura, puis entre dans celui de l'Ain, où elle arrose Lelex, Chezery et Châtillon de Michaille; elle reçoit alors la Semine, puis s'engouffre dans une profonde fissure, d'où elle sort pour courir à travers les gorges de Bellegarde profondes de 25 mètres, et se jette enfin dans le Rhône après un cours de 52 kilomètres; 2° le Séran, qui naît dans les hauteurs du Valromey, parcourt une vallée étroite et trèsprofonde, et, arrivé près d'Yon, dans le canton de Champagne, il forme par une chute de plus de 50 mètres la belle cascade de Cerveyrieu; puis, après avoir baigné le pied du Grand-Co- lombey et sillonné la plaine tourbeuse de Lavours, il s'écoule aussi dans le Rhône après un cours de 35 kilomètres; 3° le Furan, torrent du même caractère que le précédent; 4° l'Ain, dont le cours supérieur appartient au département du Jura, et qui entre dans le département de l'Ain après avoir reçu la Bienne; il passe à Pontd'Ain, absorbe le Suran à droite, l'Albarine à gauche, et va se jeter dans le Rhône, après 170 kilomètres de cours dont la moitié est navigable pendant les grosses eaux; 5° la Saône, qui, depuis le confluent de la Seille jusqu'à Neuville, sépare le département de l'Ain des départements de Saône-et-Loire et du Rhône ; elle a un cours d'une lenteur et d'une indolence extrêmes ; ses bords sont peu élevés et la navigation y est facile; elle reçoit la Reyssouze qui sort du Revermont, arrose Bourg et compte 55 kilomètres de cours, la Veyle qui sort d'un étang de la Dombes, près de Châtenay, reçoit de nombreux tributaires et se divise en deux bras dans la région basse qui borde la Saône, où elle se jette en face de Mâcon, après un cours de 75 kilomètres, la Chalaronne qui naît aussi dans la Dombes et porte à la Saône les eaux de plusieurs étangs de cette région marécageuse. Parmi les innombrables amas d'eau qui couvrent le département de l'Ain, il faut distinguer d'abord le lac de Nantua, situé près de la ville de ce nom, à 425 mètres au-dessus du niveau de la mer, et qui occupe une superficie de 268 hectares; puis le lac de Silan, tributaire de la Valserine, qui a 180 hectares de superficie et se trouve dominé de deux côtés par des masses rocheuses d'une grande élévation. Climat. — Placé dans la partie la plus élevée du Jura et dans le voisinage des Alpes, le département de l'Ain a une température assez rigoureuse et des pluies très-abondantes. Le climat y est généralement sain, mais la Dombes a été, pendant des siècles, l'un des pays les plus insalubres de la France ; le desséchement des étangs, en lui donnant un air plus pur, l'a délivrée des fièvres qui y étaient endémiques. Superficie. — Population. — La superficie du département de l'Ain est de 580 660 hectares, et sa population est de 371 643 habitants, ce qui donne environ 64 habitants par kilomètre carré. Il y a eu une augmentation de 72 000 habitants depuis le commencement du siècle. La population de l'Ain, presque entièrement d'origine gauloise, offre deux caractères tranchés comme le pays lui-même. Elle est alerte, active, laborieuse, intelligente, opiniâtre dans les montagnes; calme, lente et routinière dans les plaines; partout, d'ailleurs, droite, honnête et courageuse. Agriculture. — Le département de l'Ain possède, comme domaine agricole, à peu près 558 000 hectares, dont 241 000 de terres labourables ; 122 000 de bois ; 84 000 de prés et herbages; 70 000 de landes, bruyères, montagnes; 20 000 d'étangs; 14 000 de vignes, etc. Ce département est essentiellement agricole. Au N. O., entre la Seille et la Veyle ancienne Bresse, on y cultive avec succès le froment, le maïs et la vigne, et les prairies y prospèrent également; elles sont très-fertiles et se développent en magnifiques étendues; cette réunion de produits si divers tient à un climat tout à la fois chaud et humide, et au sol d'excellente nature, qui appartient au calcaire jurassique. Sur les bords de la Saône, la culture est plus particulièrement remarquable; la culture du blé est plus importante que celle de la betterave et du colza. La propriété est assez morcelée dans ce département, car elle se décompose en 1 722 357 parcelles, qui sont possédées par 161 910 propriétaires, la plupart aisés et très-entendus en industrie agricole. Au S. de la Veyle, dans l'arrondissement de Trévoux, le sol, composé d'une argile compacte et impénétrable à l'eau, demandait une culture particulière, et longtemps on y a vu prospérer un mode d'exploitation né des circonstances. Le pays fut couvert de chaussées qui, contenant les eaux dans des espaces limites, creerent des étangs riches en poissons; un an sur trois, ces étangs étaient vidés dans d'autres bassins tout préparés; on pêchait le poisson, et le lit asséché, riche du limon déposé par les eaux, devenait un champ excellent pour la culture. Mais une extrême insalubrité résultait de ce mode d'exploitation. Aujourd'hui, les étangs sont asséchés et convertis en prés bien arrosés. Le drainage et le chaulage ont permis de substituer, sur beaucoup de points, la culture du seigle et du blé à celle de l'avoine et du sarrasin. L'élève du bétail et de la volaille y est devenue un élément important de prospérité pour la population. Au S. E. du département, entre l'Ain et le Rhône, on trouve des coteaux où, malgré un morcellement extrême, la vigne et les céréales donnent d'abondants produits. Mais une exploitation immodérée des bois qui garnissaient les dernières assises du Jura a dénudé ces hauteurs, et aujourd'hui l'Etat est obligé d'imposer aux populations le reboisement au- quel il prête d'ailleurs son concours par de larges subventions. Riches en pâturages, les hauts plateaux du Bugey ont vu se développer l'industrie des fromageries qui rivalisent avec celles de la Franche-Comté et de la Suisse, et la culture des plantes fourragères, notamment celle de l'esparcette, ne laisse à nu aucune partie de la roche elle-même. Le pays de Gex, qui occupe le nord de la région orientale du département, semble appartenir à la Suisse ; il en a l'aspect montagneux, les forêts de sapins et les beaux pâturages. C'est là que s'est formé le beau troupeau de moutons mérinos de Naz, dans la commune de Chevry près de Gex, connu depuis le commencement de ce siècle pour la finesse et le soyeux de ses laines. Le département de l'Ain, contigu à des régions renommées pour leurs vins, le beaujolais et le mâconnais, en produit lui-même en quantités notables; quelques-uns de ses crus ont acquis de la réputation; on peut citer ceux de Machuraz, de Cerveyrieu et Virieule-Grand, dans le Valromey. Une école régionale d'agriculture établie à la Saulsaie, dans l'arrondissement de Trévoux, une ferme-école à Pont-de-Veyle, dans l'arrondissement de Bourg, cinq comices agricoles indiquent suffisamment l'accord du gouvernement et des populations pour donner à la culture tout le développement désirable. Mines.— Carrières.— Le sol du département de l'Ain renferme de grandes richesses minières, mais l'exploitation en est assez restreinte. On exploite le lignite à Soblay, dans l'arrondissement de Bourg, le fer à Villebois, Soudon et Serrières, dans l'arrondissement de Belley, et l'asphalte à Pyrimont, dans la commune de Seyssel. Le gypse pour les constructions et l'amendement des terres est extrait des marnes irisées à Montanges et à Lagnieu; la chaux hydraulique est exploitée à Tenay, surtout depuis qu'on l'a appliquée à l'amélioration des terres du placeau des Dombes. Lyon et Genève tirent le calcaire nécessaire à leurs constructions des carrières de Villebois, Argis, Seyssel, Thoiry; celles de Ceyzeriat, Jasseron et Montmerle fournissent leurs produits à Bourg. La tourbe est exploitée à Ceyzeriat. Lavours, Oyonnax et les environs de Belley fournissent une pierre lithographique aussi estimée que celle d'Allemagne. Industrie. — Commerce. — L'industrie et le commerce du département sont assez actifs et même florissants grâce aux voies faciles de communication établies dans ces dernières années. L'arrondissement de Bourg s'enrichit par l'élève des volailles, dont l'exportation atteint plusieurs centaines de mille francs. L'art du potier est en pleine prospérité à Bourg qui fabrique des émaux renommés. La betterave, cultivée en grand dans les arrondissements de Bourg et de Trévoux, y alimente les sucreries de Crèches et de Tournus, et les distilleries d'alcool de Chérinal, de Montmou et de Notre-Dame-desChamps. L'élève des chevaux a pris de l'importance surtout à Ambérieux, Lent, Montmerle et Pont-de-Vaux. L'arrondissement de Belley produit des vins qui supportent le transport et commencent à être connus au dehors. Le fer et surtout l'asphalte y sont activement exploités, ainsi que la chaux de Tenay. L'arrondissement de Nantua a une fabrication importante de peignes, tabatières et tabletterie; Nantua, Oyonnax et Neyrolles sont les principaux centres de cette industrie. Depuis quinze ans environ, l'industrie de la soie est venue de Lyon chercher dans les arrondissements de Belley et de Nantua une main-d'œuvre moins chère, et plus de cinquante communes de l'arrondissement de Nantua travaillent pour la fabrique lyonnaise. L'arrondissement de Gex a des fromageries rivales de celles du Jura et de la Suisse et des scieries importantes où se débite le bois de ses riches forêts. Routes.— Canaux.— Chemins de fer. — Les routes impériales qui traversent le département sont au nombre de six, et ont un parcours de 448 kilomètres; les routes départementales, au nombre de 22, ont 593 kilomètres de développement, et l'on y compte 5282 chemins vicinaux. La principale route impériale est de première classe, et conduit de Paris à Genève, par Montrevel, Bourg, Ceyzériat, Nantua, Chatillon de Michaille et SaintGenis. Le département ne possède qu'un seul canal, celui de Pont-de-Vaux, qui n'a que 3 kilomètres et demi, et évite au commerce les lenteurs et les difficultés qu'offrent les méandres de la Reyssouze, depuis Pont-de-Vaux jusqu'à son embouchure dans la Saône. Le département de l'Ain est desservi par la ligne principale du chemin de fer de Paris à Lyon qui touche à Trévoux seulement, et par 5 embranchements ou sous-embranchements qui se rattachent à la ligne principale du réseau. Ces embranchements sont 1° Celui de Mouchard à Bourg, qui descend du N. au S. avec stations à Coligny, Moulindes-Ponts et Saint-Étienne; 2° celui de Bourg à Ambérieux, qui prolonge le précédent avec stations à la Valvrette, Pont-d'Ain et Ambronay; 3° celui de Mâcon à Bourg, qui traverse la partie occidentale du département, avec stations à Pont-de-Veyle, Vonnas, Mezeriat et Polliat; 4° celui de Lyon à Genève par Culoz, dont le parcours traverse toute la partie méridionale du département et relie entre elles les nombreuses stations de Miribel, Beynost, Montluel, Meximieux, Leyment, Amberieux, Saint-Rambert, Tenay, Rossillon, Virieu-le-Grand, Artemare, Culoz, Seyssel, Pyrimont, Bellegarde et Collonges; 5° celui de Lyon à Bourg, qui entraînera forcément la transformation des Dombes, et a des stations à Sathonay, les Échets, Mionnay, SaintAndre de Corcy, Villars, Marlieux, Saint-Paul et Servas. Le développement total de ces diverses voies ferrées est de 309 kilomètres. Histoire. — Le département a été formé des anciennes provinces de Bresse, Bugey, Valromey, du pays de Gex et de la principauté de Dombes, acquis successivement par les Bourbons à la couronne de France. Ces provinces étaient comprises dans la partie de la Gaule que les Romains appelaient Celtique. Les Ségusiens ou Sébusiens en formaient la population principale, et Forum Segusianorum occupait, dit-on, l'emplacement où plus tard Bourg s'est élevé. Les Ambarri, autre tribu celtique, ont seuls laissé trace de leur existence, et les noms d'Ambérieux ou Ambronay rappellent encore aujourd'hui leur souvenir. L'invasion des Helvètes amena les Romains dans ces régions, et c'est près de Trévoux que César vainquit les envahisseurs. Le pays des Sébusiens et des Ambarres fit successivement partie de la Germanie supérieure sous Auguste, de la Grande-Séquanaise sous Constantin, et enfin de la Lyonnaise 1re sous Honorius. Le Valromey vallis romana, dans le canton de Champagne, rappelle par son nom même cette longue occupation des Romains. Au cinquième siècle, les Burgondes s'em- parèrent de cette partie de la Gaule, mais ils furent bientôt soumis par les Francs, et leur territoire fit partie tantôt du royaume d'Orléans et tantôt du royaume de Metz. Lorsque l'empire carlovingien vint à se dissoudre, on vit apparaître le nom de Bressia, qui s'appliquait alors au territoire situé à tout le bassin de l'Ain et comprenait le pagus Dom- bensis, le pays de Dombes. Après la mort de Charles le Chauve, ces contrées firent partie des royaumes de Bourgogne cis-jurane et transju- rane, puis elles furent comprises dans l'empire d'Allemagne. Alors les seigneurs locaux se constituèrent indépendants, et ainsi se formèrent les sireries de Baugé, de Coligny, de Thoiré, de Villars. Les sires de Baugé devinrent les véritables seigneurs de la Bresse; Baugé, aujourd'hui Bagé-le-Châtel, était leur capitale, et leur suzeraineté s'étendait depuis la Seille, au N., jusqu'au Rhône, au S. La Dombes appartenait plus particulièrement aux sires de Villars qui possédaient aussi une portion du bas Bugey. Le Revermont et la partie nord du Bugey reconnaissaient l'autorité des sires de Coligny. Enfin le pays de Gex et le sud-est du Bugey obéissaient aux seigneurs de Mau- rienne, maîtres de la Savoie. En 1272, un mariage fit passer les biens des sires de Baugé dans la maison de Savoie, qui ne tarda pas à acquérir tout le Bugey. C'est alors que Bourg devint la capitale de la Bresse au détriment de Baugé qui ne cessa de décroître. D'autre part, au quatorzième siècle, Humbert VII, sire de Villars et de Thoiré, céda au duc de Bourbon-Beaujeu les châtellenies de Trévoux, d'Ambérieux et du Chatelar, qui formèrent la principauté de Dombes. En 1535, François Ier, roi de France, voulant détruire cette maison de Savoie, s'empara des pays de Gex, Valromey, Bugey et Bresse, mais il fut forcé de les rendre au traité de Cambrai. En 1601, Henri IV contraignit le duc de Savoie à conclure le traité de Lyon, par le- quel celui-ci lui donna la Bresse, le pays de Gex et le Bugey, en échange du marquisat de Saluces. Cette nouvelle frontière permettait à Henri IV de donner la main à ses alliés et bons compères » les Suisses. Cette acquisition ne fut pas précieuse seulement sous le rapport des territoires ; elle le fut encore, parce qu'elle dota la France d'une population solide, dont le patriotisme ne s'est jamais démenti. La Dombes, acquise une première fois sous François Ier, lors de la confiscation des biens du connétable de Bourbon, fut rendue par Charles IX à la branche de Montpensier. Elle fit partie de la dot de Marie de Bourbon, mariée au duc d'Orléans, frère de Louis XIII. De ce mariage naquit une fille, la grande Mademoi- selle, qui donna la Dombes au duc du Maine, fils naturel de Louis XIV, Le second fils de celui-ci la céda à Louis XV, en 1761, en échange du duché de Gisors. Ces diverses portions du territoire firent partie du gouvernement de Bourgogne jusqu'en 1790. A cette époque, ils devinrent le département actuel qui les comprend presque en entier. Hommes célèbres. — Le département de l'Ain compte un certain nombre de personnages remarquables, parmi lesquels on peut citer les deux VAUGELAS; Mlle CHOIN, épouse secrète du grand Dauphin, fils de Louis XIV; CARRA et GOUJON, membres de la Convention; JOUBERT, général en chef de l'armée d'Italie; BRILLAT-SAVARIN, le spirituel auteur de la Physiologie du goût; l'astronome LALANDE; les médecins BONNET, RÉCAMIER et RICHERAND; MICHAUD, l'auteur de l'Histoire des Croisades; et parmi les contemporains l'écrivain EDGARD QUINET, et Charles-Philippe ROBIN, membre de l'académie de médecine Divisions administratives. — Le département de l'Ain forme cinq arrondissements ainsi subdivisés Arrond. de Bourg. 10 cant. 120 comm. — Trévoux. 7 — 112 — — BeIIey. 9 — 114 — — Nantua. 6 — 73 — — Gex. 3 — 31 — 35 cant. 450 comm. Ce département forme la 4e subdivision de la 8e division militaire, dont le quartier général est à Lyon; il possède deux points fortifiés Pierre-Chatel et Fort-l'Écluse. Dans l'organisation ecclésiastique, le département forme un diocèse, suffragant de l'archevêché de Besançon et dont le siége est à Belley. Ce diocèse comprend 430 paroisses; il a un grand séminaire à Brou et deux petits séminaires à Belley et à Mexi- mieux. Les protestants, peu nombreux, ont des temples à Bourg et à Ferney. La justice est rendue par cinq tribunaux de première instance, dont le siège est aux chefslieux d'arrondissement et qui ressortissent à la Cour impériale de Lyon. Il y a un lycée et une école primaire à Bourg, et un collége communal à Nantua. Le département compte, en outre, 676 écoles publiques recevant près de 54 000 élèves. Description des villes. — Voici les principales villes du département de l'Ain ARRONDISSEMENT DE BOURG. BOURG 13 733 hab., ancienne capitale de la Bresse, aujourd'hui préfecture et chef-lieu du département, est situé à 422 kilomètres de Paris, sur la rive gauche de la Reyssouze, dans une vallée que limitent, à l'est, les hauteurs de Revermont. Cette ville, de construction irrégulière, a pour principaux monuments l'église Notre-Dame et l'hôtel de ville, où se trouve le musée; la statue de Bichat, œuvre de David d'Angers, et un obélisque érigé en l'honneur du général Joubert ornent deux des places de la ville. Une inscription désigne la maison où naquit l'astronome Lalande. Près de Bourg s'élève l'église de Brou riche en sculptures et en vitraux, et qui est un chef-d'œuvre de l'architecture du seizième siècle. Bourg, bâtie sur l'emplacement d'une ancienne ville gauloise, date du treizième siècle et était alors fortifiée; aujourd'hui, c'est une ville ouverte. Elle essaya de résister en 1814 et fut pillée par les Autrichiens. Treffort 1911 hab., chef-lieu de canton, situé sur l'un des petits affluents de la Saône, possède des poteries, des tuileries importantes et une pépinière départementale. Pont-de-Vaux 3117 hab., chef-lieu de canton, est situé sur le canal de ce nom. Bagé-le-Chatel 756 hab., chef-lieu de canton, était autrefois la résidence des sires de Baugé. Les autres chefs-lieux de cantons sont Ceyzeriat 1051 hab., Coligny 1668 hab., Montre- vel 1496 hab., Pont-d'Ain 1406 hab., Pont-deVeyle 1389 hab., et Saint-Trivier-de-Courtes 1433 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Viriat, Bagé-la-Ville, Marboz, Foissiat, dont la population dépasse 2000 habitants. ARRONDISSEMENT DE TRÉVOUX. TRÉVOUX 2863 hab., sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement, à 49 kilomètres de Bourg, estsituée sur le penchant d'une colline, près de la Saône. Cette ville, fort ancienne, était la capitale de la petite principauté de Dombes et le siège d'un parlement. En 1701, une imprimerie dirigée par les jésuites y commença la publication du Journal scientifique et du Dictionnaire qui portent son nom. Châtillon-sur-Chalaronne 3046 hab., cheflieu de canton, est situé sur la Chalaronne. On y trouve d'importantes tanneries. On y voit sur l'une des places la statue de saint Vincent de Paul, qui fut curé de cette ville en 1617. Montluel 2981 hab., chef-lieu de canton, est bâti sur un petit affluent du Rhône, dans une région de vignobles et près de la ligne ferrée de Lyon à Genève. On y fait une fabrication active de draps et de couvertures de laine. Les autres chefs-lieux de canton sont Chalamont 1866 hab., Meximieux 2559 hab., Thoissey 1748 hab., et Saint-Trivier-sur-Moi- gnans 1866 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Reyrieux 1529 hab.; Miribel 3360 hab., qui doit sa prospérité à sa position sur la ligne ferrée de Lyon à Genève près du Rhône; Saint-Didier-sur-Chalaronne 2549 hab.; Sathonay 6565 hab., etc. ARRONDISSEMENT DE BELLEY. BELLEY 4624 hab., sous-préfecture et cheflieu d'arrondissement, est situé à 74 kilomètres de Bourg, dans la vallée fertile du Furan, et à 5 kilomètres du Rhône. Cette ville fort ancienne possède quelques monuments, entre autres le palais épiscopal et la cathédrale, de construction moderne. Il se tient à Belley des foires importantes pour la vente des bestiaux, des chevaux, de la draperie et de la mercerie. Ambérieux 3047 hab., chef-lieu de canton, est situé au pied d'une des murailles du Jura, sur l'Albarine. Cette ville très-ancienne doit à sa situation et à la fertilité de son territoire sa prospérité; on y trouve des fabriques de drap et de toile, des tanneries et des papeteries. Saint-Rambert 2531 hab., chef-lieu de canton, au confluent du Brevon et de l'Albarine, entre deux montagnes à pic, est situé à peu de distance de l'embranchement de Lyon à Genève, fabrique des toiles communes, du linge damassé, et possède des filatures importantes de laine et de soie. On y fait un grand commerce des vins du pays. Seyssel 1234 hab., chef-lieu de canton, est bâti sur la rive droite du Rhône, qui y devient navigable. Un pont suspendu réunit cette commune à celle du même nom, qui appartient au département de la Haute-Savoie. Seyssel est renommée pour ses mines d'asphalte et de bitume qui sont d'une richesse inappréciable. Les autres chefs-lieux de canton sont Cham- pagne 558 hab., Hauteville 798 hab., L'huis 1266 hab., Lagnieu 3259 hab., et Virieu-le- Grand 910 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Villebois 2518 hab., Ambronay 1706 hab., Saint-Benoît 1204 hab., SaintSorlin 1357 hab., Tenay 1498 hab., Contrevoz 817 hab., Virignin 1014 hab., où se trouve la forteresse de Pierre-Chatel, qui commande le passage du Rhône ; Culoz 1453 hab., où s'em- branche la route ferrée de la Savoie et du Mont-Cenis, etc. ARRONDISSEMENT DE NANTUA. NANTUA 3776 hab., sous-préfecture et cheflieu d'arrondissement, est située à 40 kilomètres de Bourg, sur un petit torrent tributaire du lac du même nom. Cette ville est assez bien bâtie et possède une église remarquable. Charles le Chauve y mourut en 877 et y fut inhumé. On fait à Nantua une importante fabrication de tabatières et de peignes en corne, et un grand commerce de fromages et de bois de sapin. Izemore 1011 hab., chef-lieu de canton, est situé dans la vallée de l'Ognon, affluent de l'Ain. Cette petite localité a acquis, depuis quelques années, une certaine célébrité, à cause des nombreuses antiquités romaines qu'on y a découvertes, et qui, en éveillant l'examen sur son passé, ont donné naissance à l'opinion, un peu hasardée, que là s'élevait jadis la célèbre Alésia. Oyonnax 3547 hab., chef-lieu de canton, est situé sur l'Ange. Cette petite ville doit sa prospérité à sa fabrication d'objets en corne et en buis, et à son grand commerce de bois. Les autres chefs-lieux de canton sont Brenod 960 hab., Châtillon-de-Michaille 1262 hab., et Poncin 2187 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Chamfromier 1053 hab., Dartan 1298 hab., Échallon 1247 hab., Cerdon 1770 hab., Saint-Jean-le-Vieux 1559 hab., Jujurieux 2666 hab.. ARRONDISSEMENT DE GEX. GEX 2642 hab., sous-préfecture et chef-lieu de l'arrondissement, est située à 183 kilomètres de Bourg, sur le versant oriental du Jura, d'où la vue s'étendsur le lac Léman et sur les montagnes de la Savoie. Un petit torrent, le Jornand, fait mouvoir des moulins à tanneries et à blé, et des scieries mécaniques. Gex fait un commerce actif avec le canton de Vaud. Ferney ou Fernex 1288 hab., chef-lieu de canton, doit son renom au séjour de Voltaire, qui y créa des fabriques d'horlogerie, aujourd'hui fort dégénérées. Collonges 1166 hab., chef-lieu de canton, est situé au pied du Mont-Credo. Dans cette commune se trouve Fort de l'Écluse, qui ferme le seul passage par lequel le Rhône sort des montagnes. Les principales communes de l'arrondisse ment sont Divonne 1356 hab., Lancrans 550 hab., Feron 1206 hab , Thoiry 1640 hab., Léaz 1013 hab., etc. Eglise de Notre-Dame de Liesse. — Ancienne porte à Laon. — Vue de Laon. Vue de Saint-Quentin. — Cathédrale de Laon. AISNE. Situation. — Limites. — Aspect général. — Le département de l'Aisne tire son nom de l'un des cours d'eau qui l'arrosent. Il est situé dans la partie septentrionale de la France et a pour limites au N., le département du Nord et la Belgique; au S., celui de Seine-et-Marne; à l'E. les départements des Ardennes et de la Marne; à l'O., ceux de l'Oise et de la Somme. Ce département, l'un des plus célèbres de la France par ses souvenirs historiques, est en même temps l'un des plus riches et des plus peuplés; agricole et manufacturier, il est renommé à la fois par les tissus de Saint-Quentin, les glaces de Saint-Gobain et par les produits abondants de son sol. Le département de l'Aisne dans la plus grande partie de sa superficie est plat ou faiblement ondulé; les séparations de ses rivières sont à peine marquées, et ce n'est que dans le N. E qu'on trouve un renflement de terrain plus important par sa célébrité que par son élévation ce sont les Collines de Picardie qui se rattachent aux Ardennes et qui forment la séparation des eaux entre la Seine, la Somme et l'Escaut; c'est là que prennent leurs sources divers cours d'eau avec leurs premiers affluents. Ce plateau, qui n'a nulle part plus de 200 mètres d'élévation, offre dans sa masse principale une étendue plane, à peine ondulée, où cependant se dessinent quelques hauteurs isolées; il est de construction calcaire; niais dans les vallées qui ne semblent à l'origine que de brusques fissures, il est de nature argileuse. A ce terrain montueux, il faut ajouter entre la Seine et l'Aisne une série de hauteurs détachées des Ardennes, et dont la Montagne de Laon est la sommité principale. De magnifiques forêts couvrent une partie du département; au N., se trouvent celles de Nouvion, d'Audigny, de Regnaval, de SaintMichel; au centre, celles de Coucy et de Samoussy; au S., celles de Villers-Cotterets, de La Fère et de Ris. Des plants de vignes couronnent les coteaux qui ondulent le long de la Marne et donnent à son cours un aspect pittoresque. Hydrographie.— Le département appartient à 4 bassins ceux de la Somme, de l'Escaut et de la Sambre, dont les eaux l'arrosent seulement pendant quelques kilomètres, et celui de la Seine, qui occupe tout le reste de son territoire par ses affluents, l'Oise, l'Aisne et la Marne. La Somme prend naissance près de Fontsomme, à environ 12 kilomètres de Saint-Quentin, se croise avec la voie ferrée de SaintQuentin à Erquelines, passe à Saint-Quentin, d'où part un canal qui la fait communiquer avec l'Escaut, puis à Saint-Simon, où se soude le canal qui conduit à l'Oise; un peu au-dessous, elle entre dans le département de la Somme après 35 kilomètres de cours, et va se jeter dans la Manche, après un parcours total de 245 kilomètres. L'Escaut prend sa source au N. O. du département, près de l'ancienne abbaye de SaintMartin, arrose le Câtelet, traverse le département du Nord et entre en Belgique après un cours de 120 kilomètres en France. La Sambre, qui prend sa source près de Fontenelle, dans la forêt de Nouvion, arrondissement de Vervins, en sort après 21 kilomètres de cours, L'Oise, affluent direct de la Seine, naît en Belgique près de la frontière de France, pé- nètre dans le département par la forêt de SaintMichel, se dirige d'abord vers l'O., baigne Hirson, reçoit l'Artois, passe à Etreaupont où elle absorbe le Ton, arrose Orbais, Marly, Guise, Valencourt où elle rejoint le canal de la Sambre, prend alors la direction du S. O., et pendant tout ce parcours elle est longée par le canal de la Sambre; depuis Valencourt elle baigne Origny, Ribemont, Moy, 'La Fère, reçoit la Serre, passe à Chauny, et quitte le département après s'être encore accrue de la Lette; elle n'est navigable que depuis Chauny. L'Aisne, affluent de l'Oise, naît au village de Somme-Aisne, dans le département de la Meuse, traverse celui de la Marne où elle reçoit de nombreuses rivières, puis celui des Ardennes, et entre enfin dans le département qui porte son nom; là, elle arrose Neufchâtel et suit constamment la direction du S. O.; elle reçoit la Suippe à Vailly, passe à Béry-au-Bac, absorbe la Vesle, baigne Soissons et Vic-surAisne ; parvenue à ce point, elle pénètre dans le département de l'Oise après un cours de 100 kilomètres, et se jette dans cette rivière un peu au-dessus de Compiègne. La Marne, affluent direct de la Seine, traverse le S. du département, où elle reçoit le Surmelin grossi de la Dhuys, baigne ChâteauThierry, Charly, entre successivement dans les départements de Seine-et-Marne et de la Seine, et va se jeter dans la Seine à Charentonle-Pont, après un cours de 494 kilomètres ; son principal affluent est l'Ourcq, qui naît dans le département, près de la forêt de Bièze, arrose Fère-en-Tardenois, la Ferté-Milon, et passe dans le département de Seine-et-Marne. Climat. — Le climat de ce département est généralement froid, humide, susceptible de brusques variations. La partie orientale, voisine des Ardennes, a une température plus âpre que la partie occidentale, dont le climat rappelle celui du département de la Seine. Les vents y sont très-variables du N. O. au S. O., et ils changent pour ainsi dire avec chaque mois de l'année. Superficie. — Population. — La superficie du département de l'Aisne est de 735 200 hectares. Sa population est de 565 025 habitants environ, ce qui donne 76 habitants par kilomètre carré. Depuis 1800, il y a eu une augmentation de 138 600 habitants. La population de ce département a conservé peu de chose des mœurs provinciales; la facilité des communications avec Paris lui ôte toute originalité; cependant, les habitants des parties picardes ont gardé les qualités solides qui se retrouvent dans ceux de l'Oise et de la Somme; ils sont grands, forts, laborieux, sensés, loyaux, honnêtes, modestes; dans les affaires commerciales et industrielles, ils déploient une remarquable activité, une loyauté parfaite. Les agriculteurs et les industriels y sont presque en nombre égal, 228 000 environ. Quant au nombre des habitants sans profession, il est très-élevé et dépasse 80 000. C'est une population qui a donné au caractère national ses plus solides éléments et qui a fait les plus constants efforts pour la défense du pays. Cet éloge appartient de droit égale- ment aux parties champenoises et parisiennes du département, qui se sont glorieusement montrées pendant les funestes événements de 1814. Agriculture. — Sur les 735 200 hectares que comprend la superficie du département, on en compte 507 000 de terres labourables ; 147 000 de bois, forêts, étangs, terres incultes; 51 000 de prairies naturelles; 11 000 de pâturages, landes, bruyères; 9000 de vignes, etc. Le nombre des marais susceptibles de dessèchement et par conséquent de culture, est considérable ; il s'élève à 3355 hectares. Le sol est fertile et l'agriculture perfectionnée. L'arrondissement de Saint-Quentin ancien Vermandois, considéré comme l'un des plus productifs de la France, présente d'ailleurs toutes les richesses que peut fournir la petite culture; les arrondissements de Laon et de Soissons sont principalement occupés par la grande culture, et la moyenne des exploitations y dépasse 100 hectares. L'élève du bétail, favorisée par de magnifiques prairies, est très-importante, et l'on compte 1 million de bêtes à laine, 160 000 bêtes à cornes, près de 80 000 chevaux, etc. La culture de la betterave, celle des plantes oléagineuses, du lin, du chanvre, a pris un grand développement; le lin y est cultivé sur une surface de plus de 600 hectares; mais les céréales tiennent toujours le premier rang, et l'on exporte chaque année 800 000 hectolitres de blé. Les haricots de Soissons et de Braisne, les artichauts de Laon et de Chauny, sont cultivés en grand et donnent des produits renommés. Sur les bords de la Marne, la vigne réussit, mais sur l'Aisne et sur l'Oise, elle ne fait que des vins médiocres. Les pommiers et le houblon fournissent à la population le cidre et la bière, qui forment sa boisson habituelle. En somme, la valeur de la production agricole dépasse chaque année 133 millions de francs, et le revenu brut des animaux domes- tiques atteint 79 millions. Mines. — Carrières. — Le département ne possède presque aucune mine, mais son sol de nature essentiellement calcaire renferme d'importantes carrières de pierres à bâtir et de marbre. L'argile à brique se trouve partout et partout est mise en œuvre. L'ardoise y apparaît en quelques endroits. La tourbe existe principalement dans les arrondissements de Saint-Quentin et de Vervins, et fournit plus de 100 000 quintaux métriques. Industrie. — Commerce. — Ce département renferme l'un des grands centres industriels de la France , Saint-Quentin. On y fabrique des batistes, des toiles de coton, des tissus laine et soie, du linge de table et deschâles, des couvertures de laine, des tapisseries, etc. Les verreries de Prémontré et de Folembray ont un juste renom, et la manufacture de Saint-Gobain jouit depuis Louis XIV d'une célébrité européenne. Enfin les oseraies, trèsnombreuses, fournissent du travail à 6000 ouvriers. Le commerce, alimenté par les produits du sol et de l'industrie, est considérable, et trouve dans les routes de terre, les voies navigables et ferrées des moyens faciles de s'étendre. Routes. — Canaux. — Chemins de fer.— Ce département est desservi par 12 routes impériales, offrant un développement de 612 kilomètres, et dont la principale va de Paris à Bruxelles par Villers-Cotterets, Soissons, Laon, Vervins, La Capelle ; par 30 routes départementales d'une longueur de 672 kilomètres, et par 2672 chemins vicinaux qui dépassent 5000 kilomètres. Le département possède de nombreux canaux 1° le canal de l'Aisne-à-la-Marne, qui commence à Béry-au-Bac, mais passe aussitôt dans le département de la Marne où il aboutit à Condé; 2° le canal de la Sambre-à-l'Oise, qui prend naissance dans le département du Nord, à Landrecies, franchit dans celui de l'Aisne la ligne de faîte entre Évreux et Oisy, et descend l'Oise jusqu'à La Fère, sur une longueur de 53 830 mètres; 3° le canal de SaintQuentin, qui commence à Cambrai, dans le département du Nord, entre dans le département de l'Aisne, où il reçoit presque aussitôt le canal des Torrents, déversoir des eaux pluviales du territoire de Bohain, puis il s'écarte de l'Escaut et par les souterrains de Riqueval et du Tron. quoy, il franchit la ligne de séparation des bassins de l'Escaut et de la Somme, passe à Saint-Quentin, où il rejoint le canal de la Somme; de là, par la tranchée de Jussy, il pénètre dans le bassin de la Seine et va se terminer sur l'Oise; 4° le canal de Manicamp, qui n'a que 4851 mètres et a été creusé pour obvier à l'insuffisance des eaux de l'Oise; une écluse les élève à la hauteur du canal de Saint-Quentin et permet ainsi de passer de Chauny à Mani- camp, où commence le canal latéral ; 5° le canal latéral à l'Oise qui part de Manicamp, et, longeant la rivière jusqu'à Janville, abrége le trajet de 18 kilomètres. Le département de l'Aisne est desservi par deux lignes principales des réseaux de l'Est et du Nord. La ligne de l'Est de Paris à Strasbourg traverse sa partie inférieure, et n'y possède que 4 stations Nogent-l'Artaud, Château-Thierry, Mezy et Varennes. La ligne du Nord de Paris à Erquelines traverse l'angle N. O. du département, et dessert les stations de Chauny, Tergnier, Montescourt, Saint-Quentin, Essigny-le-Petit, Fresnoy-leGrand et Bohain. Puis elle rayonne sur tout le département au moyen de 5 embranchements, qui sont 1° celui de Saint-Denis à Laon, avec stations à Villers-Cotterets, Longpont, Verzy, Berzy, Soissons, Crouy, Margival, Anizy-Pinon, Chailvet-Urceil; 2° le sous-embranchement de Soissons à Reims, avec stations à Siry-Sermoise et Braisne; 3° celui de Laon à Reims, avec stations à Coucy, Saint-Erme et Guignicourt; 4° l'embranchement de Tergnier à Laon, avec stations à la Fère et Crepy-Couvron; et 5° celui de Chauny à Saint-Gobain, avec stations à Sinceny, Rond-d'Orle et Barisis. L'ensemble de ces diverses voies ferrées est de 227 kilomètres. Deux nouveaux embranchements compléteront le réseau départemental en reliant Laon à Amiens par Tergnier, et Laon à Chimay par Vervins et Herion. Histoire. — Le département de l'Aisne est célèbre par ses souvenirs historiques. Ce fut le centre de la Neustrie, le royaume de Soissons des fils de Clovis, ce fut le dernier domaine des successeurs de Charlemagne; c'est là que fut fondé le royaume des Francs mérovingiens par la bataille de Soissons; c'est là que fut fondé le royaume des Francs carlovingiens par la bataille de Testry; dans ce pays étaient les principales communes du moyen âge; comme toutes les cités picardes, ces villes subirent des siéges héroïques au XVIe siècle; placé entre la Belgique et Paris, sur la grande route des invasions, l'Aisne fut l'un des théâtres de la campagne de 1814, el les batailles de Château-Thierry, de Craonne, les siéges de Soissons et de Laon lui donnèrent un nouveau renom. Avant la conquête romaine, les Suessones, les Lauduni, les Viromandui et les Novioduni, dont les noms ont laissé trace dans les appellations modernes de Soissonnais, Laonnais, Vermandois, Noyonnais, habitaient les divers territoires dont on a composé ce département. Rome, après les avoir domptés, sut s'en faire des alliés dévoués, qu'elle enrichit, d'ailleurs, de routes et de monuments utiles. Elles les comprit dans la Belgique IIe. C'est dans cette contrée, à Soissons, en 486, que le général gallo-romain Syagrius tenta le dernier effort contre la conquête des Francs. Sous les successeurs de Clovis, Soissons devint l'un des centres du nouvel empire, le séjour de Chilpéric et de Frédégonde. Sous les Carlovingiens, son importance diminua, et Louis d'Outremer s'étant établi à Laon, cette ville devint la résidence des rois francs jusqu'en 991. Dans le démembrement de l'empire carlovingien, le pays se partagea en plusieurs seigneuries dont la principale fut le Vermandois qui fut réuni à la couronne des Capétiens par Philippe-Auguste; le Valois, le Laonnais, le Soissonnais restèrent à la couronne comme faisant partie du duché de France ; la Champagne y fut réunie sous Philippe le Bel. Tous ces pays appartinrent directement aux Capétiens; ils n'eurent à subir aucune transformation pendant plusieurs siècles, mais ils furent ravagés successivement par les Anglais, par les Bourguignons, par les Espagnols, et cette dernière invasion donna lieu à la bataille et au siége de SaintQuentin. Les habitants s'y montrèrent en toute occasion pleins d'un ardent patriotisme. Pendant la Révolution, la population de l'Aisne prit ardemment parti pour les idées nouvelles, et elle fournit à cette grande époque quelques-uns de ses plus fougueux personnages. En 1790, lorsque le territoire fut divisé en départements, on forma le département de l'Aisne avec une partie de la Picardie méri- dionale, une partie du Valois, et on le compléta avec une portion de la Brie champenoise. Hommes célèbres. — Le département de l'Aisne compte un grand nombre d'hommes célèbres, mais il doit mettre au premier rang LA FONTAINE, né à Château-Therry, en 1621, et JEAN RACINE, né en 1639, à la Ferté-Milon. On peut citer, après ces grands noms, les rois de France CARIBERT, CHILPÉRIC 1er, CLOTAIRE II, LOTHAIRE Ier; la reine FRÉDÉGONDE; le roi de Navarre ANTOINE DE BOURBON, père d'Henri IV; LAHIRE, le compagnon de Jeanne d'Arc; le philosophe RAMUS; le DUC DE MAYENNE, chef de la Ligue; les maréchaux d'ARMENTIÈRES, de BÉZOUS, de CHOISEUL, d'ESTRÉES, de PUYSÉGUR; l'avocat OMER TALON; le premier prince de CONDÉ; le duc CÉSAR DE VENDOME; le duc de SAINT-SIMON, l'un des plus grands écrivains de la France; l'architecte François BLONDEL; les poëtes DEMOUSTIER et LUCE DE LANCIVAL; le peintre LATOUR; le philosophe CONDORCET; le conventionnel QUINETTE; BABEUF, CAMILLE-DESMOULINS, RONSIN, qui ont si terriblement marqué pendant l'époque révolutionnaire; le maréchal SERRURIER; les généraux CAULINCOURT, SHERER, HEDOUVILLE; le duc de VICENCE, ministre de Napoléon ; et parmi les contemporains les littérateurs ALEXANDRE DUMAS, ARSÈNE HOUSSAYE, CHAMFLEURY; l'historien HENRI MARTIN. Divisions administratives. — Le département de l'Aisne forme cinq arrondissements ainsi subdivisés Arrond. de Laon. 11 cant. 288 comm, — Saint-Quentin. 7 - 1'27 — — Vervins. 8 — 132 — — Soissons. 6 — 166 — — Château-Thierry.. 5 - 12q — 37 cant. 837 comm Le département de l'Aisne forme la 2e subdivision de la 4e division militaire, dont le siège est à Châlons-sur-Marne. Ce département forme un évêché, dont le siège est à Soissons, et qui est suffragant de l'archevêché de Reims. Ce diocèse comprend 38 cures, 519 succursales, un grand séminaire à Soissons, et deux petits séminaires à Soissons et à Liesse. Les protestants y ont six temples et une église consistoriale. La justice est rendue dans les chefs-lieux d'arrondissement par 5 tribunaux de première instance et par 4 tribunaux de commerce siégeant à Saint-Quentin, Vervins, Soissons, Chauny, qui ressortissent à la cour impériale d'Amiens. Le département a un lycée à Saint-Quentin et des colléges communaux à Laon, ChâteauThierry et Soissons, une école normale primaire à Laon, et 1185 écoles publiques; il dépend de l'Académie de Douai. Les trois quarts des jeunes conscrits y savent lire et écrire. Description des villes. — Voici les principales localités du département de l'Aisne ARRONDISSEMENT DE LAON. LAON 10 268 hab., préfecture et chef-lieu du département, est située à 148 kilomètres de Paris, au sommet d'une montagne isolée, au pied de laquelle passe l'embranchement de la ligne du Nord. Cette ville conserve encore des traces de son ancienne enceinte fortifiée, quelques tours du moyen âge et une de ses portes. On y remarque plusieurs vieux édifices classés parmi les monuments historiques, tels que la cathédrale de Notre-Dame, ancienne église qui date de 1115 et dont le style mêlé de roman et de gothique rappelle celui de Notre-Dame de Paris, l'ancien palais épiscopal, récemment restauré, et qui sert aujourd'hui de palais de justice, et la chapelle des Templiers, bâtie, dit-on, au XIIe siècle, sur le modèle de la chapelle du Saint-Sépulcre. La bibliothèque de Laon a d'intéressantes collections de manuscrits du VIIe au XVIe siècle, et un grand nombre d'autographes des anciens rois de France. Le musée est riche d'une grande quantité d'antiquités gallo-romaines, telles que peintures murales et fragments de mosaïques. La ville de Laon, par sa position même, offre de beaux points de vue sur les fertiles plaines qui l'environnent. Elle est peu remarquable par son industrie, mais c'est un centre actif pour le marché des produils de Saint-Quentin, de Saint-Gobain et de Folembray. Laon, l'ancienne Bibrax des Gaulois et Lau- danum des Romains, n'est guère citée d'abord que par deux siéges soutenus contre les Vandales en 407 et contre Attila en 451. Après la conquête des Francs, elle devint le siège d'un évêché, la résidence des derniers Carlovingiens, le lieu de naissance de Lothaire et de Louis V, ensuite le domaine propre de ses évêques. Au XIIe siècle, elle se constitua en commune et garda ses privilèges jusqu'au XIVe siècle. Alors elle resta directement sous l'autorité royale et conserva presque sans interruption son heureuse obscurité jusqu'en 1814. Napoléon livra aux alliés sous ses murs une bataille de trois jours. En 1815, elle soutint un siége de quatorze jours contre les envahisseurs. Chauny 9080 hab., ancienne ville située sur l'Oise à l'embranchement du canal de Saint-Quentin, est un chef-lieu de canton commerçant et industriel où se fait à l'aide d'une machine hydraulique le polissage des glaces de Saint-Gobain. Coucy-le-Château 846 hab.,chef-lieu de canton, est situé sur une colline escarpée que dominent les ruines du château des fameux sires de Coucy, démantelé en 1652 par Mazarin et réparé récemment aux frais de l'État comme monument historique ; le donjon, qui est presque entièrement conservé, est, suivante. Viollet-le-Duc, la plus belle construction militaire du moyen âge. Craonne 826 hab., chef-lieu de canton; est situé au sommet d'une colline où Napoléon vainquit les alliés le 7 mars 1814. La Fère 4984 hab., chef-lieu de canton, est une ville forte au confluent de la Serre et de l'Oise ; elle renferme une garnison-école et un arsenal d'artillerie; en 1815 elle fut assiégée par les Prussiens. Les autres chefs-lieux de canton sont Anisy- le-Châtecm 1116 hab., Crécy-sur-Serre 1953 hab., Marle-et-Behaine 1956 hab., Rozoy-sur- Serre 1578 hab., Sissonne 1455 hab., et Neufchâtel 884 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Folcmbray 1080 hab., célèbre par sa verrerie qui date de 1705 et occupe 900 ouvriers; Prémontré 312 hab., où se trouve l'abbaye de Saint-Norbert, fondée en 1120; Quierzy 703 hab., qui possède des ruines d'un manoir des rois Carlovingiens ; Crépy-enLaonnais 1634 hab., ancienne place forte, célèbre par le traité de 1546 signé entre François Ier et Charles-Quint; Saint-Gobain 2190 hab., où est établie la fabrique renommée qui produit 200 000 mètres de glaces par an; Sinceny 2062 hab.; Beau-revoir 2036 hab.; Montbrehain 2047 hab. ; etc. ARRONDISSEMENT DE SAINT-QUENTIN. SAINT-QUENTIN 32 690 hab., sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement, située à 50 kilomètres de Laon, s'étage sur le versant d'une colline baignée par la Somme, dont elle occupe aussi l'autre rive. De construction ancienne, et jadis fortifiée, elle a brisé sa ceinture et régularisé ses rues mal bâties et mal alignées; ses monuments les plus remarquables sont l'hôtel de ville et la cathédrale, classés parmi les monuments historiques. Cette ville, déjà importante au temps de la domination romaine, était alors connue sous le nom de Augusta Veromanduorum; après avoir subi tous les désastres qui affligèrent cette partie du territoire franc pendant les premiers siècles de la monarchie, Soissons devint, au XIIe siècle, l'une des grandes communes de la Picardie; mais par letraité d'Arras, en 1470, elle passa sous la domination de Charles le Téméraire. En 1470, ses habitants se révoltèrent contre le duc de Bourgogne, et se placèrent sous l'autorité du roi de France. Pendant le règne d'Henri If, Saint-Quentin, tant de fois éprouvée, tomba au pouvoir des Espagnols, après la bataille du 10 août 1557, où fut défait le duc de Montmorency, et ne fut définitivement rendue à la France que par le traité de Cateau-Cambrésis en 1559. Cette ville, la plus considérable du département, doit son importance à l'industrie; on estime qu'elle emploie plus de 130 000 ouvriers et que sa production cotonnière atteint une valeur de 80 à 90 millions de francs. Ses principaux produits sont les tissus de laine, les tissus de coton, les batistes, les linons, les mousselines, les percales, les calicots, les machines, les produits chimiques, les sucres indigènes. Bohain 5322 hab., chef-lieu de canton, possède des fabriques de châles et d'horloges. Les autres chefs-lieux de canton sont Le Catelet 569 hab., Moy 1417 hab., Ribemont 3126 hab., Saint-Simon 600 hab., et Vermand 1302 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Fresnoy-le-Grand 4441 hab., où il existe une grande fabrique de gazes et de cachemires; Origny Sainte-Benoîte 2646 hab.; Prémont 1888 hab.; Seboncourt 2580 hab.; Flavy-le-Martel 2324 hab.; etc. ARRONDISSEMENT DE VERVINS. VERVINS 2732 hab., sous-préfecture et cheflieu d'arrondissement, à 40 kilomètres de Laon, est bâti sur le versant d'un coteau que baigne un ruisseau sous affluent de l'Oise. Cette ville est fort ancienne et sa charte de commune date de 1238; elle eut beaucoup à souffrir pendant les guerres des Bourguignons et des Impériaux. Elle fait un grand commerce de toiles de lin et de chanvre, et a des fabriques de tricots de laine. Aubenton 1549 hab., chef-lieu de canton, situé près de la source de l'Oise, possède une église dont le portail est classé parmi les monuments historiques. Hirson 3334 hab., chef-lieu de canton, situé sur la rive droite de l'Oise, est cité pour son église de Saint-Michel, dont le chœur fait également partie des monuments historiques. Guise 5289 hab., chef-lieu de canton, est situé sur la rive gauche de l'Oise et traversé par un canal de dérivation de cette rivière; cette petite ville a des fabriques de châles, des filatures de coton et de laine, des fonderies de fer et de cuivre. Guise, jadis place forte, possède encore un vieux château, dont la construction remonte à 1649, et qui s'élève à 50 mètres au-dessus de la ville. En 1528, le comté de Guise fut érigé en duché-pairie en faveur de Claude de Lorraine et donna son nom à l'illustre famille qui faillit arriver au trône de France. Les autres chefs-lieux de canton sont La Capelle 1738 hab., Le Nouvion 3261 hab., Sains 2340 hab., et Wassigny 1379 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Buironfosse 2479 hab. ; SaintMichel 3190 hab.; Mondrepuis 1810 hab.; Esquehéries 2149 hab. ; Grigny 2655 hab.; Mennevret 2387 hab. ; etc. ARRONDISSEMENT DE SOISSONS. SOISSONS 11 099 hab., sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement, est située à 32 kilomètres de Laon sur la rive gauche de l'Aisne. Cette ville est bien bâtie ; elle est le siège de l'évêché et renferme plusieurs édifices remarquables la cathédrale, qui date du commencement du XIIIe siècle; deux tours, restes de la célèbre abbaye de Saint-Jean-des-Vignes, où Thomas Becket se retira de 1161 à 1170; la chapelle de l'Institut des sourds-muets, élevée dans l'enceinte de l'ancienne abbaye de Saint-Médard, où Louis le Débonnaire fut enfermé par ses enfants. C'est une place de guerre de première classe qui couvre la trouée de l'Oise et la route de Paris à Mau- beuge. Elle fait un commerce considérable de grains, de farines, de lin, de chanvre, de haricots et de bois. L'origine de Soissons est très ancienne; sous les Gaulois, c'était déjà une ville forte nommée Noviodunum Augusta Suessionum. Clovis, en 486, y gagna une bataille qui fit rentrer la Gaule sous sa domination, et elle devint la capitale d'un des royaumes francs. Elle a été souvent pillée et ravagée tour à tour par les Armagnacs, les Bourguignons, puis par les Huguenots qui s'en emparèrent; mais le duc de Mayenne parvint à les en chasser, et fit à Soissons une ceinture de fortifications. Malheureusement, en 1814, les fortifications étaient en ruines; les Prussiens purent s'y réfugier dans leur fuite, et ce fut une des causes de la chute de l'Empire. Villers-Cotterets 3396 hab., chef-lieu de canton, est situé au milieu de la forêt qui porte son nom, sur la route de Paris à Soissons et sur le chemin de fer de Paris à Maubeuge. Elle possède un château bâti par François Ier, qui est aujourd'hui converti en dépôt de mendicité. Villers-Cotterets est célèbre par l'édit de 1539 qui prescrivit l'emploi de la langue française pour tous les actes publics. Vailly 1748 hab., chef-lieu de canton, situé sur la rive droite de l'Aisne, a conservé une église des premiers siècles du gothique et une vieille tour de l'ancien château fort de Pontarcy. Braisne 1649 hab., chef-lieu de canton, est située sur la Vesle, et possède les restes d'une église du XIIe siècle, qui est rangée parmi les monuments historiques. Cette petite ville a un dépôt d'étalons et un haras impérial. On y trouve quelques sources minérales. Les autres chefs-lieux de canton sont Oul- chy-le-Château 701 hab., et Vic-sur-Aisne 908 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Couy, Cuffies, Bucy-le-Long, Chavignon et Ambleny, dont la population dépasse 1000 habitants. ARRONDISSEMENT DE CHATEAU-THIERRY. CHATEAU-THIERRY 6519 hab., sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement, est située à 80 kilomètres de Laon sur la rive droite de la Marne; un pont la relie avec la rive gauche où elle possède un faubourg considérable. Cette ville n'a pas d'édifices remarquables; mais elle possède un souvenir populaire, la maison où la Fontaine prit naissance, et près de laquelle, sur le pont, est la statue en marbre du fabuliste. On trouve à ChâteauThierry des fabriques de toiles, des teintures et des tanneries. Il s'y fait un commerce considérable de moutons, de céréales et de laines. Château-Thierry, doit son origine à un château que fit bâtir Charles-Martel pour servir de résidence au jeune roi Thierry IV; c'était dès le xe siècle une ville fortifiée d'une grande importance à cause de sa position à l'entrée de la Champagne. Elle eut à subir de nombreux désastres de la part des Anglais, des Bourguignons et des Espagnols et de la part des Prussiens en 1814. Fère-en-Tardenois 2393 hab. est un cheflieu de canton situé dans une large et belle vallée. Les antiquaires y admirent les restes d'un château fort du XIIIe siècle qui est classé parmi les monuments historiques. Neuilly-Saint-Front 1762 hab., chef-lieu de canton, situé sur un plateau élevé, possède plusieurs tanneries assez importantes et des bonneteries. Les autres chefs-lieux de canton sont Charly 1774 hab., et Condé-en-Brie 750 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Essommes 1781 hab., où se trouve une vieille église classée parmi les monuments historiques et remarquable par ses boiseries sculptées du XVIe siècle; Nogent-l'Artaud 1353 hab.; Treloup 1494 hab. ; La Ferté-Milon 2018 hab., bâtie sur un joli coteau que baigne l'Ourcq; là est né Jean Racine, dont la statue orne la place de l'Hôtel-de-Ville. AISNE Vichy Promenade des Grivas. — Vue de la maison Strauss. ALLIER. Situation.— Limites. — Aspect général. — Le département de l'Allier se trouve situé dans la région centrale de la France. Il est limité au N. par les départements du Cher et de la Nièvre ; à l'E. par ceux de Saône-et-Loire et de la Loire; au S. par celui du Puy-de-Dôme; enfin, à l'O. par ceux de la Creuse et du Cher. L'Allier, comme tous les départements du centre, présente peu de traits distincts et son caractère est généralement effacé; son histoire elle-même serait presque nulle s'il n'avait eu l'honneur de donner son nom de province à la plus illustre maison régnante des temps modernes, la famille des Bourbons; à part cela, pas de célébrités historiques ; son agriculture est médiocre, et il ne se distingue que par son industrie métallurgique, ses produits minéraux et surtout ses eaux thermales, qui sont les plus célèbres et les plus fréquentées de la France. Situé sur les pentes N. E. du plateau central de la France, il est fortement incliné du S. au N. Il se compose de trois vallées sensiblement parallèles celle de la Loire, à l'E., celle de l'Allier, au centre, et celle du Cher, à l'O. La partie orientale doit aux ramifications des Monts-du-Forez un aspect pittoresque et pour ainsi dire alpestre ; là apparaissent des hauteurs granitiques, où la neige persiste une partie de l'année. La partie centrale forme des coteaux boisés au S., s'aplanit en s'inclinant vers le N. et finit même par présenter quelques parties marécageuses et de nombreuses forêts. La partie occidentale, à part quelques coteaux, présente dans sa masse une région plane, baignée d'eau, où les prairies naturelles sont nombreuses, où les étangs abondent. Les cantons montagneux sont d'une culture difficile. Ce sont surtout les plaines et les coteaux, c'est-à-dire les basses terres, qui for- ment la partie la plus fertile du pays. On estime que la moitié du sol à peu près, surtout dans le haut pays, est sablonneuse et siliceuse avec un fond granitique, tandis que l'autre moitié, formée généralement de dépôts d'alluvions mêlés de graviers, repose sur une couche d'argile et constitue surtout les basses terres. C'est au fond des vallées et sur le bord des rivières que se présentent des terres argileuses, très-fertiles, où le froment réussit particulièrement ; entre Gannat et le Donjon, dans ce pays arrosé par la Bouble, la Sioule et la Bèbre, des terres plus fortes reposent sur cette même base d'argile; là on cultive la vigne que ce sol favorise spécialement ; mais il ne faut pas aller rechercher la couche d'argile sur les basses collines, car l'action de l'atmosphère l'a décomposée à la surface. Cette portion, du département de l'Allier est donc riche en produits qui varient suivant la qualité du sol. Le contraste des plaines couvertes de moissons et des brandes, landes incultes, arides, sauvages, hérissées de bruyè- res, de genêts et de joncs comme les landes de Bretagne, y produit les plus pittoresques effets. Orographie. — Le département de l'Allier peut être considéré comme un appendice de l'Auvergne, mais il n'est réellement montagneux que dans sa partie méridionale. Sa charpente orographique se compose au du prolongement des Monts-du-Forez et des Monts-de-la-Madeleine; au d'un prolongement épanoui des Monts-d'Auvergne. Les Monts- du-Forez se bifurquent aux sources de la Bèbre; ils forment, au entre la Bèbre et l'Allier, des hauteurs de médiocre élévation ; là les forêts de hêtres et de sapins croissent sur ces roches primitives, encore toutes convulsionnées des chocs de l'époque géologique, auxquelles succèdent bientôt des terrains tertiaires moyens. Au les Montsde-la-Madeleine prolongent les Monts-du-Forez et s'abaissent graduellement d'une hauteur de douze cents pieds pour mourir au confluent de la Bèbre. Là, le touriste se trouve tout à coup transporté dans une petite Suisse, devant des sites pittoresques et des points de vue délicieux, empruntés au panorama des Alpes. Entre les vallées de la Loire et de l'Allier, le sol présente un plateau dont l'altitude moyenne peut être estimée à 300 mètres; d'un côté, au S., il repose sur un massif de roches primitives; de l'autre, au N., il se déprime rapidement, forme les bassins houillers de Montcombroux, les marnes irisées de Liernolle, et finit par s'effacer dans les terrains tertiaires moyens. Vers l'O., les Monts - d'Auvergne viennent s'épanouir et se ramifier par de nombreux contre-forts, où le granit et le porphyre apparaissent çà et là. Le point culminant du département est le Puy-de-Montoncel, dont l'altitude mesure près de 1300 mètres. Aux pieds de ces collines et de ces coteaux s'étendent d'une part des plaines bièn culti- vées, sillonnées par un grand nombre de cours d'eau, et de l'autre, des terres vagues, des brandes, où poussent à profusion les joncs et les bruyères. * Hydrographie.—Le département de l'Allier appartient tout entier au bassin de la Loire, dont les deux affluents les plus importants sont l'Allier et le Cher. La Loire forme la frontière orientale du département, depuis Avrilly, au S., jusqu'au delà de Gannay, au N.; dans cette partie de son cours, qui est environ de 64 kilomètres, ce fleuve a peu d'importance en raison des basfonds qui en rendent la navigation dangereuse ; aussi l'on n'y trouve aucune localité remarquable; un canal latéral a même été construit pour remplacer la voie fluviale. Pendant ce parcours, les principaux affluents que la Loire reçoit, dans le département de l'Allier, sont la Vouzancc, qui sort des Monts-de-la-Madeleine, baigne Neuilly-en-Donjon et coule près de Saint-Léger-des-Bruyères, la Lodde qui passe au Donjon et se bifurque au moment de se jeter dans la Loire, la Bèbre qui baigne Clémentde-Montagne, La Palisse, Jaligny et Dompierre ; cette rivière, torrentueuse jusqu'à la Palisse est traversée par le canal latéral près de son embouchure. L'Allier ne pénètre dans le département qu'après avoir traversé la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme ; il arrose Vichy et Moulins ; sa direction générale est du S. au N. ; dans la dernière partie de son cours, il incline à l'O. et sert alors de limite au département qu'il sépare de celui de la Nièvre. Il est navigable dans toute l'étendue de ce parcours, qui compte 110 kilomètres. L'Allier, de nature torrentueuse jusqu'à Moulins, est sujet à des crues et à des débordements désastreux ; il reçoit, à droite le Sichon, qui naît au pied d'une montagne de 936 mètres, sur la limite méridionalé du département, parcourt une vallée étroite, sauvage et pittoresque, où se trouvent Ferrières, Arronnes et Cusset, et qui, après avoir reçu le Jolan, se termine près de Vichy; le Mourgon, qui baigne Saint-Germain-des- Fossés; le Valençon, qui passe à Varennes. L'Allier reçoit à gauche, l'Andelot, qui arrose Gannat, Escurolles, et se jette vis-à-vis de Varennes; la Sioule, rivière très-encaissée, qui n'entre dans le département qu'après un cours torrentueux de 110 kilomètres, baigne Ébreuil, Saint-Pourçain, reçoit la Bouble, affluent important qui vient du Puy-du-Dôme, et absorbe un grand nombre de ruisseaux ou de torrents. Le Cher arrose la partie occidentale du département et lui sert d'abord de limite au S.; puis il tourne au N., passe à Montluçon et se dirige vers le département du Cher ; ses bords, peu élevés depuis Montluçon, le laissent facilement déborder ; il n'est point navigable, d'ail- leurs, et ne se grossit à droite que d'un affluent important, l'Aumance, accru lui-même de la rivière de l'Œil, et qui baigne Hérisson. Climat. — Le département de l'Allier appartient à la zone tempérée ; cependant le climat est généralement froid. Les vents du y sont redoutés plus encore que ceux du N., car ils apportent un souffle glacial des Monts-d'Auvergne et des Mont-du-Forez. L'hiver y est long et rigoureux, et si quelquefois l'été offre de grandes chaleurs, de brusques variations en rendent le passage dangereux pour la santé. Les orages sont fréquents. Quelques cantons ont à souffrir des miasmes qui se dégagent des étangs ou des marécages. Superficie. — Population. — La superficie du département de l'Allier est de 730 836 hectares. Sa population est de 376 164 habitants, ce qui donne 48 habitants environ par kilomètre carré. C'est un donc des départements les moins peuplés de la France. Il y a cependant eu un accroissement de 107 500 habitants depuis le commencement du siècle. Le caractère de cette population. est trèseffacé. Les habitants de l'Allier, dit un écrivain du Bourbonnais, sont légers, spirituels, enclins à la plaisanterie, humains, hospitaliers, poussant à l'excès leur empressement envers les étrangers, généreux par caractère, jamais par calcul. Il y a dans leur entretien plus de raison et de gaieté que de culture d'esprit. Les femmes sont jolies et ont une amabilité remar- quable. Les habitants des campagnes passent pour être tracassiers et pour aimer les procès ; ils sont très-attachés au lieu qui les a vus naître ; jusqu'à présent, il a été presque impossible de vaincre leur obstination dans certaines pratiques routinières. En général, ils sont doux, honnêtes, économes, hospitaliers, et malgré leur tranquillité apparente, gais, vifs, adonnés aux plaisirs. » Agriculture. — Ce département est un des moins avancés au point de vue agricole, à cause de l'apathie et de l'indolence des habitants que n'ont pu stimuler les facilités des communications, cinq chemins de fer, les 30000 visiteurs qu'attirent les eaux thermales; et cependant, grâce à l'exemple donné par quelques grands propriétaires, de notables progrès ont été accomplis depuis plusieurs années. Sur une superficie de 730 837 hectares, le département de l'Allier comprend 481 300 hectares de terre labourable; 143 789 hectares de bois, forêts, étangs, chemins, etc.; 68438 hectares de prairies naturelles; 19 125 hectares de pâturages, landes, bruyères, pâtis ; 17029 hectares de vignes, etc. L'arrondissement de Moulins, qui s'étend sur presque toute la partie septentrionale du département, renferme à la fois et les plaines les plus étendues et les bois les plus considérables. Les forêts de Bagnollet, de Moladier, de Civrais de Gros-Bois, de Perroque, de Hume, de Leyde, fournissent en grande partie au commerce de bois de charpente et de la marine. Le sol léger et de nature sablonneuse y est particulièrement favorable à la culture du mûrier et à la production des légumes. Dans l'O., où le sol est plus varié et sillonné d'un grand nombre de rivières, les vastes plaines offrent tous les genres de cultures ; on y récolte des pommes de terre, des betteraves, du chanvre, du colza, etc. C'est dans la vallée du Cher qu'apparaissent les. plus beaux pâturages du département, dont la valeur totale atteint sept millions de francs. Les produits agricoles consistent principalement en nombreux troupeaux de moutons qui couvrent les brandes , en bêtes à cornes, dont le nombre dépasse 190 000 têtes et la valeur 20 millions de francs; 75 000 porcs, 25 000 chèvres, élevés presque sans dépense, caractérisent tout à la fois l'aspect du pays et les dispositions de la population à la vie pastorale. Les forêts sont largement exploitées et leur produit atteint plus d'un million et demi de francs. Au total, la valeur annuelle de la production agricole est arrivée à 38 millions, de francs. Mines. — Carrières. — Le département de l'Allier est un des plus riches de la France en mines et en carrières. C'est là que se fabrique la plus grande quantité de fonte au charbon de terre. La houille abonde dans le bassin de Commentry ; le fer se trouve à Bourbonl'Archambault, à Ébreuil, le manganèse dans la commune de Saligny, et le sulfure d'antimoine à Brenay. Le granit, le porphyre, le grès, la pierre à chaux, le marbre, se rencontrent presque partout. La richesse principale du département consiste dans ses eaux thermales de Vichy, de Cusset, de Bourbon, de Néris, qui sont connues du monde entier. Industrie.— Commerce. — Une partie du département et principalement l'arrondissement de Montluçon occupe le premier rang par son industrie. Il faut d'abord compter l'exploitation de la houille qui entretient quatorze établissements, parmi lesquels Commentry occupe 12 000 ouvriers, puis des forges et hauts-fourneaux au nombre de 50, enfin la fabrication de glaces et les verreries de Montluçon. Moulins était autrefois renommé dans toute l'Europe pour sa coutellerie, mais cette industrie a perdu une partie de son importance. Le commerce consiste en produits agricoles, principalement, en moutons, en produits minéraux, surtout en houille et eaùx thermales, enfin en produits manufacturés. Routes. — Canaux. — Chemins de fer. — Ce département compte neuf routes impériales, dont le parcours comprend 498 kilomètres. Moulins est le point central, où les quatre plus importantes se croisent, entre autres celle qui, venant du département de la Nièvre, court du N. au S., passe à Moulins, à Varennes, à la Palisse, et pénètre dans le département de la Loire. L'Allier est également desservi par 8 routes départementales et 6507 chemins, vicinaux dont le développement est de 13637 kilomètres. Ce département compte deux canaux celui de Roanne à Digoin, qui a une étendue de 17 993 mètres et rejoint le canal latéral à la Loire; le canal latéral à la Loire, qui reçoit le canal du Centre, et fait suite au précédente longe comme lui la rive gauche de la Loire qu'il supplée, franchit la Vouzance, la Lodde, le Roudon, la Bèbre, et quitte le département à la hauteur de Gannay. Le département de l'Allier est desservi 1° par la seconde ligne principale du réseau, de Paris à Lyon ligne du Bourbonnais, qui le traverse du N. au S., avec stations à Villeneuve, Moulins, Bessay, Hauterive, Varennes, Créchy, Saint-Germain-des-Fossés, Saint-Gérand-le-Puy, la Palisse et Arfeuilles. De cette ligne se détachent deux embranchements 1° celui de Saint-Germain-des-Fossés à Clermont, avec stations à Saint-Remy, Monteignetet Gan- nat; 2° celui de Saint-Germain-des-Fossès à Vichy. 2° Par quatre embranchements d'une ligne principale du réseau d'Orlëans, de Paris à Agen 1° celui de Bourges à Montluçon, avec stations à Urcay, Vallon, Maquette, les Trillers; 2° celui de Montluçon à Moulins, avec stations à Commentry, Doyet - la - Presle, Villefranche, Chavenon, Tronget, Noyant, Souvigny; 3° ce- lui de Doyet-la-Presle à Bézénet; 4° celui de Montluçon à Sulpice-Laurière, avec stations à Domerat, Huriel, Treignat, Lavaud et Chanon. Ces diverses voies ferrées présentent un développement de 278 kilomètres. Un embranchement sera construit de Moulins à Monceau-les-Mines, qui soudera ainsi la ligne du Bourbonnais à celle de Paris à Lyon. Histoire. — Le territoire qui formait la province du Bourbonnais fut occupé autrefois par les Boiens, peuplades d'origine germanique, qui vinrent au secours des Helvétiens pendant là grande invasion dans les Gaules. Les Helvétiens, vaincus par César, durent se réfugier dans leurs montagnes, mais le conquérant, ayant admiré pendant cette guerre le courage de leurs alliés les Boiens, offrit à ces peuplades de rester dans la Gaule; les Boiens acceptèrent, et fondèrent une colonie, sous le patronage des Arduens, dont ils devinrent les clients. Ce fut précisément entre la Loire et l'Allier que les nouveaux colons s'établirent, et peu de temps après, ils avaient déjà une capitale connue sous le nom de Gergovia Boiorum. Cette ville fut assiégée par Vercingetorix et délivrée par César. Pendant la domination romaine, le terri- toire des Boiens fut compris dans la première Aquitaine ; au ve siècle, il passa sous la domination des Visigoths et des Bourguignons. La bataille de Vouillé, gagnée par Clovis en 507, eut pour résultat de réunir la partie occidentale de ce territoire au royaume des Francs. Quatre siècles plus tard; après le démembrement de l'empire de Charlemagne, l'ancienne colonie boienne appartenait à des seigneurs particuliers. En 912, c'était la sirerie d'Aymar, le premier sire de Bourbon que mentionne l'histoire. Il demeurait au château de Bourbon et fonda la ville de Moulins. La dynastie d'Aymar s'éteignit en 1218, dans la personne d'une fille unique qui avait apporté le Bourbonnais en dot à son mari, Guy de Dampierre. Un demi-siècle plus tard, en 1272, le Bourbonnais appartenait par mariage au sixième fils de saint Louis, et l'héritier de ce seigneur, Louis Ier, prenait le titre de duc de Bourbon. Depuis cette époque, il fut une seigneurie vassale des rois de France, jusqu'au fameux connétable de Bourbon, tué au siége de Rome, en 1527, et dont les biens furent confisqués et réunis à la couronne de France. Le Bourbonnais, après avoir successivement fait partie du domaine de plusieurs reines de France, fut donné en apanage au grand Condé par Louis XIV. La maison de Condé en a joui jusqu'à la Révolution. Lors de la formation des départements, le Bourbonnais fut compris presque tout entier dans le département de l'Allier, qui reçut, en outre, un petit territoire détaché de l'Auvergne, le canton d'Ébreuil. Hommes célèbres. — Parmi les hommes célèbres du département de l'Allier, on cite les maréchaux DE VILLARS et DE BERWICK; le maréchal DE LA PALISSE ; le philosophe DE TRACY ; l'abbé CHATEL; et, parmi les contemporains, le médecin LAUSSEDAT; le jurisconsulte DURANTON; le chanteur FAURE. Divisions administratives. — Le département de l'Allier forme quatre arrondissements ainsi subdivisés Arrond. de Moulins. 9 cant. 84 comm. — de La Palisse 6 — 75 — —, de Gannat. 5 — 67 — — de Montluçon. 8 - 91 — 28 cant. 317 comm. Le département forme la 3e subdivision de la 19e division militaire, dont le chef-lieu est à Bourges. Il forme un diocèse dont le siège est à Moulins, et qui est suffragant de l'archevêché de Sens. Ce diocèse compte 30 cures et 257 succursales, un grand et un petit séminaires à Moulins. Les protestants y possèdent cinq temples. La justice est rendue par quatre tribunaux de première instance, siégeant aux chefs-lieux d'arrondissement, et par le tribunal de commercé de Cusset qui ressortissent à la Cour impériale de Riom. Il y a un lycée, une école normale d'instituteurs et d'institutrices à Moulins, des colléges communaux à Montluçon et à Cusset, et 315 écoles publiques et libres. Les deux tiers des jeunes gens appelés au tirage ne savent ni lire ni écrire. Description des villes. — Voici les principales localités du département de l'Allier ARRONDISSEMENT DE MOULINS. MOULINS 19 890 hab., préfecture et chef-lieu de département, petite ville dont l'origine remonte au Xe siècle, est placée dans une situation agréable, mais mal bâtie; elle renferme, pour tous monuments, une cathédrale de styie gothique encore inachevée, une vieille tour d'un palais ducal détruit par le feu en 1755, l'ancien couvent de la Visitation, qui sert aujourd'hui de lycée, et où l'on voit le mausolée du duc de Montmorency décapité sous Louis XIII. Cette ville, divisée en deux cantons, est située à 288 kilomètres de Paris, sur la rive droite de l'Allier que traverse un beau pont de treize arches. Sa coutellerie est renommée et l'on y fabrique des tissus, de la bonneterie, etc. Elle fait un grand commerce des produits du pays. Moulins a été souvent désolée par des désastres, pestes, incendies, et surtout par les inondations de l'Allier. Dompierre-sur-Bèbre 2229 hab., chef-lieu de canton, doit son importance à son port sur la Bèbre, qui facilite l'expédition des bois et charbons de cette partie du département. Près de cette petite ville, on trouve l'ancienne abbaye des Sept-Fonds de l'ordre des Cîteaux, où des religieux ont fondé et exploitent actuellement un établissement agricole. Bourbon-l'Archambault 3466 hab., chef-lieu de canton, situé sur la Burge, est une ville fort ancienne, connue déjà par les Romains pour ses eaux thermales. Elle figure dans les itinéraires sous les noms de Aquæ Bormonis ou Borvonis, et a, sans doute, donné son nom à la famille des Archambault. Cette petite ville est dominée par les ruines de l'ancien château des sires de Bourbon, qui se dressent sur une plate-forme de rochers creusés à pic de trois côtés par le courant de la Barge. Les eaux thermales de Bourbon-l'Archambault, encore très-fréquentées au XVIIe siècle, et dont parle Mme de Sévigné avec une reconnaissante admiration, sont aujourd'hui presque entièrement délais- sées ; l'État y a cependant un hôpital pouvant contenir 250 lits. Bourbon-l'Archambault possède deux édifices, qui comptent parmi les monuments historiques de la France d'abord une église du XIIe siècle, puis les tours et l'enceinte d'un vieux château féodal, achevé au xve siècle, par Anne de Beaujeu; là se voit la célèbre tour de Quiquengrogne, dont le nom rappelle à la postérité la mauvaise humeur des bourgeois de la ville contre leur duchesse. Lurcy-Lévy 3684 hab., chef-lieu de canton, est cité pour sa fabrication de briques réfraçtaires et sa manufacture de porcelaines, dont les produits s'expédient principalement sur Lyon. Les autres chefs-lieux de canton sont Chevagnes 1009 hab., Montet-aux-Moines 691 hab., Neuilly-le-Réal 1553 hab., et Souvigny 3017 hab., sur le Quesnon, célèbre par son abbaye de Bénédictins, où les sires de Bourbon se faisaient enterrer, et qui est comprise parmi les monuments historiques. Les principales communes de'l'arrondissement sont Yzeure 3585 hab.; Ygrande 1862 hab.; Buxières-la-Grue 2623 hab.; Tronget 1263 hab.; Couleuvre 2157 hab.. ARRONDISSEMENT DE LA PALISSE. LA PALISSE 2821 hab., sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement, à 54 kilomètres de Moulins, est située sur la Bèbre, au pied d'un coteau où s'élève l'ancien château des sires de la Palisse, édifice remarquable par ses façades, sa décoration intérieure, et rangé dans la catégorie des monuments historiques. L'industrie de cette petite ville a peu d'importance, mais elle fait un assez grand commerce de grains et de bestiaux. Le Donjon 2048 hab., chef-lieu de canton, est situé dans un vallon entouré de collines ; il a des tuileries et des fabriques de draps ; on n'y trouve plus de trace du château qui a donné son nom à cette localité. Jaligny 950 hab., chef-lieu de canton, est situé sur la rive droite de la Bèbre. Cette commune possède un beau château du XVe siècle, qui se reliait à une muraille d'enceinte à peine marquée aujourd'hui. Cusset 6575 hab., chef-lieu de canton, est situé entre les vallées ondoyantes du Sichon et du Jolan, qu'enveloppent les plus riantes collines. C'est une vieille ville qui date du IXe siècle et qui était, au moyen âge, très-bien fortifiée. C'est là que Louis XI, encore dauphin, demanda merci à son père Charles VII contre lequel il s'était révolté. De ses fortifications, il ne reste qu'une grosse tour servant de prison. Son église de Saint-Saturnin, dont la façade romane et le clocher datent du XIe siècle, est classée parmi les monuments historiques. Cusset était autrefois une ville assez florissante, dont le voisinage de Vichy a absorbé la vie. Elle est reliée à cette importante commune par la belle allée des Dames, longue de 4 kilomètres et bordée de peupliers, et n'est fréquentée que par le trop plein des visiteurs de Vichy qui vont boire ses eaux minérales, lesquelles sont absolument de même nature. Près de Cusset, sur le torrent du Sichon est la manufacture des Grivas, célèbre par les tissus de coton qui portent ce nom. Les autres chefs-lieux de canton sont Le Mayet 1908 hab., Varennes 2496 hab.. La principale commune de l'arrondissement est Vichy 5666 hab., qui n'est pas même un chef-lieu de canton. C'est pourtant la localité la plus connue du département et aussi l'une des plus célèbres de la France. Elle doit cette renommée à ses eaux minérales, déjà visitées au temps des Romains, sous le nom d'Aquæ calidæ, comme le prouvent les nombreuses antiquités trouvées dans le sol, des figurines, des médailles, des statuettes, des bronzes, des poteries, des monnaies, des fragments de frises et de chapiteaux. Ces sources, fréquentées sur- tout depuis le XVIIe siècle, ont, de nos jours, pris une telle importance qu'elle reçoivent annuellement 20 à 25 000 visiteurs, et fournissent à l'exportation plus de deux millions de bouteilles. Vichy est situé dans une belle vallée, sur la rive droite de l'Allier, près du confluent du Sichon, à 60 kilomètres de Moulins, à 360 kilomètres de Paris, et est relié par un sous-embranchement au chemin de fer de Paris à Lyon par le Bourbonnais. Cette ville repose sur une nappe d'eaux minérales dont elle semble le couvercle, et d'où émergent dix à douze sources essentiellement alcalines ; ces eaux peuvent se diviser en deux groupes elles sont bicarbonatées sodiques, ou bicarbonatées sodiques et ferrugineuses; les principales sources sont celles de la Grande-Grille, du Puits-Carré, du Puits-Chomel, de l'Hôpital, des Célestins, du Puit-Lardy, du Parc, du Puits-Larbaud, de Mesdames. Vichy se divise en deux parties la vieille ville, située sur une éminence, et composée de rues étroites, tortueuses, de maisons noires et mal bâties, où l'on distingue seulement le pavillon habité, en 1676, par Mme de Sévigné; la ville neuve, formée presque entiè- rement de larges rues, de beaux boulevards, de riches hôtels, de maisons à la mode, de villas splendides ; son ancien parc, planté de belles allées de platanes, est situé entre le nouveau Casino et l'Établissement thermal; son nou- veau parc, qui forme un jardin anglais sur le bord de l'Allier, est protégé contre les inondations de cette rivière par une belle levée de 2 kilomètres. Le nouveau Vichy, dans la saison des eaux, animé par une population riche, élégante, venue de tous les coins de l'Europe, et moins occupée de maladies que de plaisirs, ressemble aux plus beaux quartiers de Paris, aux Champs-Élysées et à leurs entours. Le centre de cette nouvelle ville est l'Établissement thermal bâti au-dessus des trois principales sources, commencé en 1787 par Mesdames, sœurs de Louis XVI, et continué en 1821 par la duchesse d'Angoulême. Il a été agrandi et doublé sous ces dernières années. C'est le plus vaste et le mieux approprié qui soit en Europe; il peut donner trois cents bains par jour. Le complément de cet établissement est le magnifique Casino, situé entre les deux parcs, et qui renferme un joli théâtre, des salles de bal, de lecture, de jeux. La plupart des embellissements de Vichy sont dus à la sollicitude de Napoléon III, qui vient quelquefois prendre les eaux dans cette ville. Il a fait construire, pour les visiteurs, des chalets très-modestes dans le nouveau parc, sur les terrains fangeux qu'inondait autrefois l'Allier. On lui doit encore la levée qui borde cette rivière, l'église nouvelle, chefd'œuvre de simplicité et d'élégance, et les agrandissements de l'hôpital militaire, qui peut hospitaliser 150 officiers. Les environs de Vichy sont très-pittoresques ; la belle vallée où elle est assise, entre l'Allier et le Sichon, semble un prolongement de la Limagne d'Auvergne; au S. et au se dressent les sommets des Monts-Domes et des Monts-du-Forez ; à l'E. et au N. s'étagent en amphithéâtre de hauts coteaux richement accidentés, couverts de vignobles ou de pâturages, et plantés d'arbres fruitiers ; enfin la vallée du Sichon offre les sites les plus pittoresques, et les plus imprévus, de jolies positions, des gorges sauvages, des eaux limpides, des cascades fougueuses. Les autres communes importantes de l'arrondissement sont Arfeuilles 3148 hab.; Isserpent 1065 hab. ; Ferrières 3233 hab. ; SaintGérand-le-Puy 1717 hab. ; etc. ARRONDISSEMENT DE GANNAT. GANNAT 5528 hab., sous-préfecture et cheflieu d'arrondissement, à 58 kilomètres de Moulins, petite ville assez laide, aux rues mal pavées et irrégulières, est située dans la vallée de l'Andelot. Son église de Sainte-Croix, dont le chœur, suivant M. Violet-le-Duc, appartient au pur style auvergnat du XIe siècle, est classée parmi les monuments historiques. Gannat fait un grand commerce de grains et de vins. Ébreuil 2287 hab., chef-lieu de canton, situé sur la Sioule, est remarquable par son église, seste d'une abbaye de Bénédictins, comprise parmi les monuments historiques de France. Saint-Pourçain 5001 hab., chef-lieu de canton, situé sur la rive gauche de la Sioule, possède une église, dont la nef date du XIe siècle; cette ville fait un commerce actif de blé, noix, chanvre et vin. Les autres chefs-lieux de canton sont Chantelle 2073 hab., et Escurolles 1136 hab. Les principales communes de l'arrondissement sont Biozat 1525 hab.; Bellenaves 2528 hab. ; Bransat 1251 hab. ; Vendat 1156 hab.; Saint-Bonnet-de-Rochefort 1250 hab.; etc. ARRONDISSEMENT DE MONTLUÇON. MONTLUÇON 18 675 hab., sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement, divisé en deux cantons, est situé à 78 kilomètres de Moulins, près des rives du Cher et sur un mamelon qui domine la rivière. Elle se divise en deux parties la ville haute ou ville vieille, qui a des rues tortueuses et étroites, et de nombreuses maisons de bois, datant du xve siècle; la ville basse ou ville neuve, où se trouvent les grands établissements industriels qui ont fait de Montluçon une localité importante. L'église Notre-Dame, du XIVe siècle, et l'église romanobyzantine de Saint-Pierre, sont des édifices curieux à étudier. On trouve à Montluçon des usines à fer, de très-belles fabriques de glaces, des verreries, des tanneries, et il s'y fait un commerce considérable des produits agricoles de l'arrondissement. Commentry 9978 hab., chef-lieu de canton, situé dans une région montagneuse et sur les bords de l'OEil, doit sa prospérité à l'exploitation des mines de houille de son territoire une usine métallurgique avec des hauts fourneaux y occupe 1200 ouvriers. Les autres chefs-lieux dé canton sont Cerilly 2691 hab., Hérisson 1493 hab., Huriel 2988 hab., Marcillat 1810 hab. et Montmarault 1731 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Domérat 3438 hab. ; La Celle 1288 hab. ; Ainay-le-Château 2203 hab. ; Doyet 2730 hab.; Montvicq 4733 hab.; Néris 2180 hab., situé à la tête du canal du Cher qui la divise en ville haute et en ville basse ; la première, construite sur une colline, possède une église du XIe siècle ; la seconde, bâtie dans la plaine, renferme des bains qui étaient déjà célèbres sous la domination romaine. ALLIER Vue de Digne. — Vue de Sisteron. ALPES-BASSES. Situation — Limites. — Aspect général. — Le département des Basses-Alpes tire son nom des montagnes qui couvrent son territoire. Il est situé dans l'angle S. O. de la France, et limité au N. par le département des HautesAlpes; à l'E. par l'Italie et le département des Alpes-Maritimes ; au S. par les départements du Var et des Bouches-du-Rhône ; à l'O. par ceux de Vaucluse et de la Drôme. Ce département est entièrement monta- gneux, et les montagnes croissent à mesure qu'on s'élève du S. au N. et de l'O. à l'E., des bords du Verdon ou de la Durance vers le sommet des Alpes Maritimes. La chaîne prin- cipale des Alpes de Provence, qui court du N. au S. sur la rive gauche du Verdon, sépare le département en deux parties bien distinctes la région supérieure comprenant les arrondissements de Barcelonnette et de Castellane, et la région inférieure avec les arrondissements de Sisteron et de Forcalquier. Entre ces hautes chaînes de montagnes et leurs ramifications s'étendent de profondes vallées, tantôt sauvages, tantôt agrestes, généralement étroites, que parcourent les eaux ravageuses de la Durance et de ses affluents ; dans les parties basses apparaissent des terres arides ou des plaines fertiles; les flancs des vallées sont couverts de pâturages, quelquefois élevés de 2500 mètres, où les troupeaux de la Provence séjournent chaque année en nombre considérable; au delà, les sommets des montagnes surgissent tantôt avec leurs rochers nus, tantôt avec des forêts de sapins et de mélèzes, que domine un chaos de pics revêtus de neiges éternelles. Entre toutes les vallées des Basses-Alpes, la plus remarquable est celle de l'Ubaye ou de Barcelonnette, fermée de toutes parts par des montagnes qui ont jusqu'à 3000 mètres de hauteur. Dans la région méridionale, les champs, d'une heureuse fertilité, sont couverts de mûriers, d'oliviers et de vignes qui contrastent avec les régions alpestres du nord. Orographie. — La charpente orographique de ce département est formée par le versant occidental et par les contre-forts des Alpes-Ma- ritimes, depuis la montagne de Saint-Véran jusqu'au Mont-Lauzanier, et par l'extrémité des Alpes du Dauphiné. Les Alpes - Maritimes renferment le MontLongets, haut de 3153 mètres, point culminant de toute la chaîne, situé aux sources de l'Ubaye , et le Col de l'Argentière, qui domine les sources de l'Ubayette, entre Barcelonnette et Demoute Italie. Le premier contre-fort des Alpes se détache du Mont-Viso, court entre la Durance et l'Ubaye, ferme au N. la vallée de Barcelonnette, et sépare le département de celui des Hautes-Alpes ; on y trouve les sommités suivantes le Saint-Véran 2040 mèt., le Vars 2113 mèt., le Parpaillon 2722 mèt., le Grand-Bérard 3047 mèt. et le Joug-de-l'Aigle dans la montagne de Pontis 2900 mèt., en face du fort Saint-Vincent. Le deuxième contre-fort, sous le nom d'Alpes de Provence ou Basses-Alpes, se détache vers le Mont- Lauzanier, au S. du Col de l'Argentière, se recourbe bientôt directement vers le S. entre le Verdon et le Var, en séparant le département de celui des Alpes-Maritimes, et pénètre dans le département du Var sous le nom de Mont-Esterets ; sa hauteur moyenne est de 2500 mètres; on y remarque le Combière à l'E. de Colmars et le Valplane aux sources de l'Esteron. De cette chaîne se détache au Col d'Allos un rameau assez considérable qui achève de fermer la ceinture méridionale de l'Ubaye, et dont l'extrémité, sous le nom de Montagnes-Blanches ferme la vallée de Barcelonnette. à la hauteur du fort Saint-Vincent; ce rameau jette à son tour plusieurs ramifications qui séparent entre elles les vallées de la Durance, de la Bléone, de la Sasse et du Yerdon. La partie méridionale des Alpes du Dauphiné forme à peu près la limite entre le département des Basses-Alpes et celui de Vaucluse; on l'appelle Montagne-de-Lure ; elle envoie plusieurs ramifications sur la Durance, et a son point culminant, haut de 1825 mètres, au S. O. de Sisteron. Les montagnes du département des BassesAlpes couvrent les cinq sixièmes environ de son territoire. Hydrographie. — Le département des BassesAlpes, sauf une petite partie du S. E. traversée par le Var, appartient au bassin moyen de la Durance. La Durance est la rivière la plus désordonnée de France et la plus féconde en désastre; elle descend du Mont-Genèvre dans le département des Hautes-Alpes, sert un instant de limite entre les deux départements depuis le confluent du Guil jusqu'à 10 kilomètres au-dessus de Sisteron, arrose alors cette ville,les Mées, Ma- nosque, Volonne, et quitte le département au confluent du Verdon. La Durance reçoit dans le département des Basses-Alpes, à gauche 1° l'Ubaye, qui descend du lac Longet près duquel se trouve le col du même nom, absorbe le torrent de la Cula et alimente le lac très-profond de Paroird, élevé de 1000 mètres; cette rivière reçoit alors le Mary, traverse la vallée de Blaichière, arrose le fort de Tournoux, forme la vallée de Barcelonnette, reçoit l'Ubayette qui descend du Col de l'Argentière, passe à la Condamine, où le Parpaillon mêle ses eaux aux siennes, baigne Jauziers, où se jette le Verdon, arrose Faucon, la petite place de Barcelonnette, absorbe le Bachelard, arrose Méolan, Revel, le Lauzet, passe devant le fort Saint-Vincent bâti sur un mamelon de la Croix-de-Colbac, montagne superbe qui avec le Joug-de-l'Aigle situé en face, ferme la vallée, et enfin elle se jette dans la Durance après un cours de 80 kilomètres ; 2° la Blanche, torrent sans importance qui passe au fort de Seyne ; 3° la Bléone, qui arrose Digne, finit aux Mées, et se grossit à droite de la Besse et à gauche de l'Edruye ; 4° le Verdon, qui descend du Col d'Allos, arrose la petite place de Colmars, laisse à droite Castellane et va finir à Cadarache, après avoir reçu la Sence, l'Isole, le Jabron, la Volonge et le Colostre. La Durance reçoit à droite 1° le Buech, qui descend des Monts-du-Dauphiné, traverse les Hautes-Alpes et finit près de Sisteron, après un cours de 15 kilomètres dans les Basses-Alpes ; 2° le Caldron, qui descend des Monts-de- Lure et entre presque aussitôt dans le département de Vaucluse. Le Var descend du Mont-Pelouze, entre dans les Basses-Alpes à quelques kilomètres audessus d'Entrevaux, baigne cette forteresse, et passe ensuite dans le département des AlpesMaritimes. Parmi les nombreux lacs que renferme ce département, nous citerons le lac d'Allos, aux sources du Verdon, qui se trouve situé à 2229 mètres de hauteur, et dont la superficie est de 250 hectares ; puis le lac de Lauzet, près du village du même nom, qui a 500 mètres de circonférence. Climat. — Par sa position méridionale et montagneuse, le département des Basses-Alpes réunit en quelque sorte tous les climats. Il présente en même temps au levant la végétation du printemps, au midi les fruits de l'automne et au nord les glaces de l'hiver. On récolte déjà à Manosque lorsqu'on sème encore à la Sestrière. Dans la vallée de Barcelonnette, on ne connaît que deux saisons, l'hiver qui s'annonce en novembre par la chute des neiges, et l'été qui commence à la mi-mai, époque de la fonte des neiges. Les limites extrêmes de la température sont renfermées entre 24 degrés centigrades au-dessous de zéro et 20 degrés au-dessus. L'air est vif, pur et salubre, mais la température est très-variable. Superficie. — Population. — Le département des Basses-Alpes a 740 895 hectares de superficie, et compte 143 000 habitants, ce qui ne donne que 21 habitants environ par kilomètre carré; c'est donc le département le moins peuplé de la France; depuis 1801, il n'a augmenté que de 9000 habitants; il est, comme moyenne, près de neuf fois au-dessous du département du Nord, qui lui est cependant inférieur en superficie. L'émigration est un fait permanent dans les Basses-Alpes; elle est due principalement à la rigueur de la température, aux dangers des avalanches et des ouragans qui détruisent en quelques instants le fruit d'un pénible labeur, enfin au déboisement qui a livré le sol aux dévastations des torrents et frappé de stérilité presque tout le pays. La popu ation qui persiste est naturellement vigoureuse et attachée aux lieux qui l'ont vue naître. On y compte peu de personnes sans profession, 3700 au plus, tandis que le nombre des agriculteurs est de près de 120 000 contre 2 000 industriels ou commerçants. La vie pastorale est générale dans certaines parties, et le costume y a conservé ses particularités. Ainsi, les hommes sont encore vêtus d'une longue casaque, couverts d'un large chapeau et chaussés de souliers dont l'épaisse semelle, garnie de clous énormes, les aide dans leur marche pénible. Les femmes sont vêtues d'étoffes de laine éclatantes; leur coiffure est un bonnet garni de dentelles sur lequel elles posent le plus souvent un large chapeau de feutre ou de paille. Les habitants des villes parlent français, mais le langage général est le provençal. Agriculture. — Le département des BassesAlpes est essentiellement pasteur et agricole ; c'est l'un des plus pauvres de la France. On estime qu'ilrenferme 160 000 hectaresde terres labourables ; 33 000 de prairies ; 14 000 de vi- gnes, 186 000 de boisements, d'étangs, de terres incultes; 296 000 de landes, bruyères et pâtis. Le sol, naturellement ingrat, coupé de rochers et dévasté par les torrents, ne doit sa fer- tilité qu'à l'énergie industrieuse de ses habitants. Dans le N., on cultive surtout le seigle, l'orge et l'avoine; à mesure que l'on descend vers le S., les mûriers, les oliviers, les amandiers, les figuiers, les orangers et les citron- niers se mêlent aux céréales. Les arbres fruitiers, et principalement le prunier, y sont répandus sur plusieurs points. Les vignes cultivées avec soin produisent des vins très-estimés, entre autres ceux des Mées qui passent pour les meilleurs. Les forêts renferment de nombreuses essences parmi les- quelles dominent le chêne blanc et vert, le hêtre, le sapin, le pin et le mélèze. Mais la principale ressource de la contrée consiste dans les pâturages naturels des montagnes, dont les herbes odoriférantes donnent au mouton une qualité supérieure en chair qui est fort recherchée. Indépendamment de 400 000 bêtes ovines appartenant au département et qui trouvent leur nourriture toute l'année dans le libre parcours de ses montagnes, on en voit encore arriver une égale quantité des départements du Var et des Bouches-du-Rhône, qui, sous le nom de transhumants, viennent, chaque été, paître l'herbe de ses riches prairies. Ces moutons, divisés par troupeaux de 2000 têtes, se nourrissent en marchant, font environ 12 à 14 kilomètres par jour, et ne quittent le pays qu'aux premières atteintes de b saison d'hiver. Parmi les plus considérables des montagnes pastorales, on distingue celle de Loux près d'Allos, celle de Monier à Colmars, et les montagnes de l'Arche et du Lauzanier dans la vallée de Barcelonnette. Outre les animaux de race ovine, on élève dans les Basses-Alpes environ 13 000 bêtes bovines, 45 000 porcs qui trouvent une nour- riture succulente dans les forêts, 24 000 chèvres, 3500 chevaux, 14 000 mulets et 7000 ânes. Les ruches d'abeilles sont très-nombreuses dans le département, et donnent un assez beau revenu. Les cultivateurs des Basses-Alpes ont conservé presque partout leurs habitudes routinières, et c'est dans le but de leur ouvrir la voie des améliorations par l'exemple, que l'administration a créé une ferme-école à Paillerols, canton de Mées, près de la Durance. Cependant la valeur totale de la production agricole ne dépasse pas annuellement 26 millions de francs. Mines. — Carrières. — Parmi les richesses minérales du département, qui sont assez importantes, il faut citer le plomb, le baryte, le bismuth, l'alun répandus abondamment dans le sol; le soufre, la houille, le jaspe, le cristal de roche ne manquent pas à ces terrains formés de couches secondaires, tertiaires ou diluviennes. On parle vaguement de filons d'argent anciennement travaillés, et de mines d'or dans la vallée de Barcelonnette ; mais jusqu'ici l'alun et le plomb sont seuls en cours d'exploitation productive avec les houilles de Forcalquier. On tire aussi d'assez beaux marbres du lit des torrents, des ardoises et du gypse. Les sources minérales sont assez nombreuses dans les Basses-Alpes; cependant on n'exploite que celles de Digne et de Gréoulx qui sont assez fréquentées; on trouve également des sources d'eau salée, notamment dans le vallon du Bouquet, ce qui fait supposer la présence d'un banc de sel gemme dans le département. Industrie. — Commerce. — L'industrie longtemps limitée au filage de la laine et à la fabrication des produits les plus nécessaires aux besoins des habitants, a pris depuis quelques années une véritable importance. La fabrication des draps s'est développée à Digne, à Castellane, etc., et compte près de trente établissements. La filature de la soie, dont la production dépasse annuellement plus de 4000 kilogrammes, a aussi pénétré dans le département; elle a poussé à la culture du mûrier, et Sainte-Tulle, dans l'arrondissement de Forcal- quier, possède actuellement une magnaneriemodèle et un cours gratuit de sériciculture. Les autres produits de l'industrie consistent en peausseries, coutelleries communes, faïenceries, tanneries, poteries, papeteries, huileries et distilleries. On exporte seulement des draps, des toiles, des vins, des bestiaux, des plantes aromatiques, du miel, de la cire et des fruits secs, parmi lesquels des pruneaux dits de Brignolles sont très-estimés. Le nombre des mines de houilles exploitées dans le département est de 28 ; elles s'étendent sur une superficie de 75 kilomètres carrés, et produisent environ 40 000 quintaux métriques par année. Routes. — Canaux. — Chemins de fer. — Les routes impériales sont au nombre de 4, et s'étendent dans le département sur une longueur de 124 kilomètres. La plus importante vient de Gap, dans les Hautes-Alpes, passe à Sisteron et à Volonne, se bifurque à Malijay sur la Bléone et se dirige, d'un côté, par les Mées sur Forcalquier, et de là dans le département de Vaucluse; de l'autre, elle remonte la Bléone jusqu'à Digne, descend ensuite vers le sud par Barrème, Senez, Castellane, et entre dans le département du Var. Le Col de l'Ar- gentière met ce département en communication avec l'Italie; celui d'Entrevaux le relie au département des Alpes-Maritimes. On compte, en outre, 22 routes départementales et 1116 chemins vicinaux, d'un développement de 4681 kilomètres. Le département ne renferme aucun canal navigable; on n'y trouve que le canal d'irrigation de la Brillonne dans l'arrondissement de Forcalquier. Quant aux chemins de fer, ils n'existent encore qu'à l'état de projet ; une ligne partant de Grenoble descendra le long de la Durance par Sisteron, les Mées, Pertuis, Cavaillon, et se rattachera par Avignon à la ligne principale du réseau de Lyon. Histoire. — Les Albici, les Reii, les Rodiontici, les Esubiani, les Salinienses d'origine celtique et mêlés à des Ligures, paraissent avoir été les premiers habitants du pays. Ils formaient une confédération qui lutta énergiquement contre la domination romaine, et dont le territoire fut compris après la conquête dans la Province-Romaine Provincia ulterior. Pendant la grande invasion des barbares, ce territoire fut ravagé successivement par les Ostrogoths, les Lombards, les Hérules, les Vandales et les Francs; réuni un instant au royaume d'Italie sous Théodoric, il fut de nouveau envahi au VIIIe siècle par les Sarrasins qui brûlèrent Digne, Sisteron et Manosque. Après le démembrement de l'empire de Charlemagne, le pays fit successivement partie de la Lotharingie, du royaume d'Arles et du comté de Pro- vence sous des princes qui relevaient nominalement de l'empire d'Allemagne. Dans le courant du XIIIe siècle, il passa par héritage à Charles d'Anjou, frère du roi Louis IX, qui détruisit les privilèges et les libertés municipales dont jouissaient les grandes villes et soumit tout le pays à un joug tyrannique. Les habitants respirèrent sous la deuxième maison d'Anjou et parvinrent même à reconquérir presque toutes leurs libertés ; mais après la mort du dernier comte René, ses États furent réunis à la couronne en 1486, et depuis lors le pays n'a pas cessé d'appartenir à la France. Au milieu de toutes ces vicissitudes, les ducs de Savoie s'étaient rendus maît es de la vallée de Barcelonnette; quand les populations de la Durance lurent devenues françaises, elles eurent à souffrir cruellement des dévastations de leur voisin ; pour y mettre un terme, François Ier s'empara du territoire de Barcelonnette et le réunit au Dauphiné; mais les ducs de Savoie le retrouvèrent au traité de Cateau-Cambrésis. Les guerres de religion amenèrent de grands troubles dans le pays, et pendant près de quinze ans, il sembla entièrement détaché de la France; rentré sous l'autorité royale, il s'agita encore pendant la Fronde, mais ce fut un dernier effort. La guerre de la succession d'Espagne attira de nouveaux désastres sur la vallée de la Durance, sans cesse exposée aux invasions des ducs de Savoie ou de leurs alliés, par la vallée de l'Ubaye. Pour fermer définitivement à l'étranger cette porte de la France, Louis XIV négocia sa cession avec le duc de Savoie, et l'obtint définitivement en 1713, au traité d'Utrecht. A l'époque de la formation de la France par départements, celui des Basses-Alpes fut composé de la réunion des diocèses de Senez, de Glandevez, de Digne, de Riez et de Sisteron. Le premier forma l'arrondissement de Barcelonnette et les cantons de Colmars, SaintAndré, Castellane et Senez ; le second forma la partie de l'arrondissement de Castellane appartenant au bassin du Var ; le troisième forma le canton de Seyne, de la Javie, de Digne, de Barrême, et une partie de l'arrondissement de Sisteron ; le diocèse de Riez forma les cantons des Mées, de Mézel, de Moustiers, de Riez et de Valensole; celui de Sisteron comprit la partie occidentale de l'arrondissement du même nom et l'arrondissement de Forcalquier. Hommes célèbres. — Les hommes célèbres du département des Basses-Alpes, sont JEAN DE MATHA, fondateur de l'ordre de la Rédemption des Captifs; les frères BLACAS, qui enlevèrent Corfou aux Grecs dans le XIIe siècle; GUILLAUME DE PORCELET, troubadour et compagnon d'armes de Richard Cœur de Lion; PIERRE GASSENDI, le mathématicien; DE RÉAL, l'économiste; ALPHONSE RABBE, publiciste; CHAUDON, auteur du Dictionnaire historique; DELEUZE, bibliothécaire du musée d'histoire naturelle; ITARD, membre de l'Académie de médecine; BAYLE, médecin distingué; les généraux BRUNET, BREISSAND, DESMICHELS, GASSENDI, HERBEZ, LATOUR et MASSOL; les amiraux RICHERY, VILLENEUVE, le vaincu de Trafalgar, et le grand citoyen MANUEL. Divisions administratives. — Le département des Basses-Alpes forme cinq arrondisse- ments subdivisés ainsi Arrond, de Digne. 9 cant. 84 comm. — Barcelonnette. 4 — 20 — — Castellane. 6 — 48 — — Sisteron 5 — 49 — — Forcalquier.. 6 — 50 — 30 cant. 251 comm. Ce département forme la 3e subdivision de-la 9e division militaire, dont le quartier-général est à Marseille. On y compte 6 forteresses Tournoux, Barcelonnette et Saint-Vincent, qui défendent la vallée de l'Ubaye; Sisteron, Seyne et Colmars, qui ferment les débouchés de cette vallée sur la basse Provence. Le département des Basses-Alpes forme le diocèse de l'évêché de Digne suffragant de l'archevêché d'Aix, comprend 35 cures, 312 succursales, et possède à Digne un grand et un petit séminaire. La justice est rendue par 5 tribunaux de première instance et un tribunal de commerce à Manosque, ressortissant à la Cour impériale d'Aix. L'instruction publique est dirigée par un inspecteur de l'Académie d'Aix qui réside à Digne; il y a 4 collèges communaux à Digne, à Barcelonnette, à Manosque et à Sisteron, et une école normale primaire à Barcelonnette. L'instruction est généralement répandue, et plus des trois quarts des jeunes gens inscrits pour le contingent savent lire et écrire. Description des villes. — Voici les principales localités du département des BassesAlpes ARRONDISSEMENT DE DIGNE. DIGNE 7002 hab., préfecture et chef-lieu du département, à 750 kilomètres de Paris, est située près de la rive gauche de la Bléone, sur le flanc d'un mamelon dominé de tous côtés par des crêtes élevées. La partie ancienne est généralement mal bâtie; les rues y sont étroites, tortueuses et malpropres. Le seul monument de la ville est la cathédrale qui n'offre rien de remarquable et présente une confusion choquante de tous les styles, car on vient de la restaurer; son clocher est surmonté d'un dôme en fer. Parmi les constructions modernes, on peut citer une belle fontaine sur la place du marché, la préfecture, le palais de justice et le boulevard Gassendi, jolie promenade au pied de la haute ville. Digne est renommée pour son grand commerce de pruneaux et de pistaches et pour certaines eaux thermales sulfureuses, très-efficaces contre les blessures. Digne, autrefois Dinia, était la capitale des Bodiontici. Cette ville, d'origine gauloise, fut détruite par les invasions des barbares et rebâtie par ses habitants sur la hauteur où elle est aujourd'hui. La cité nouvelle s'accrut rapidement et forma deux parties distinctes la ville haute, qui est la cité moderne, et le bourg ou ville basse, aux pieds de la première. Digne fut saccagée pendant les guerres de religion et décimée en 1629 par une peste qui réduisit sa population de 10000 à 1500 habitants. Barrême 1102 hab., chef-lieu de canton, est située au confluent de l'Asse et d'un torrent. On y fabrique des toiles et des étoffes de laine dites Cadis, et il s'y fait un commerce considérable de prunes. Auprès de cette ville, le hameau de Géyaudan possède une fontaine salée et des dépôts de soufre. Les Mées 2116 hab., chef-lieu de canton au confluent de la Biéone et de la Durance, fait un grand commerce de tous les produits du pays, et principalement des vins de son territoire. Aux environs se trouve la ferme-école de Paillerols. Moustiers 1193 hab., chef-lieu de canton, est situé sur un affluent du Verdon et au pied d'une chaîne élevée de rochers ; un vallon sépare cette petite ville en deux parties que relient plusieurs ponts. Moustiers, jadis célèbre par la fabrication de faïences à dessins, exploite encore cette industrie, mais sans grand succès; cependant ses environs lui fournissent de l'argile excellente pour cette fabrication. Riez 2575 hab., chef-lieu de canton, est bâtie sur le penchant d'une montagne dont le pied est baigné par un petit torrent. Elle fabrique des prîtes et a des tanneries et des corderies importantes; le vin de son territoire a un renom local. Seyne 2511 hab., chef-lieu de canton, est située sur le penchant d'une montagne arrondie, entourée d'une enceinte fortifiée et que domine une petite citadelle. Cette ville, autrefois capitale des Édenates, servit de place de refuge aux protestants pendant les persécutions du XVIe siècle. Elle était autrefois fortifiée, et les ruines de ses fortifications sont encore apparentes; sa tour de l'Horloge est classée parmi les monuments historiques. On fait aujourd'hui à Seyne une fabrication importante de toiles et un commerce assez étendu de bestiaux, de mulets et de plantes vulnéraires de ses environs. Les autres chefs-lieux de canton sont la Javie 455 hab., Mézel 806 hab., et Valensole 3021 hab. Les principales communes de l'arrondissement sont Oraison 2055 hab.; Puimoisson 1164 hab.; Gréoulx 1400 hab., où existent des sources thermales presque analogues à celles de Barréges. ARRONDISSEMENT DE BARCELONNETTE. BARCELONNETTE 2000 hab., sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement, est située à 84 kilomètres de Digne, sur la rive droite de l'Ubaye, dans une vallée que dominent de hautes montagnes, et passe pour la plus jolie ville des Alpes françaises; elle ne possède réellement qu'une seule rue qui conduit de la rivière à une place carrée, où l'on a érigé à la mémoire du député Manuel, mort en 1827, une fontaine monumentale décorée de son buste. Cette petite ville a des fabriques de drap, d'étoffes de laine, et fait un grand commerce de bétail. La vallée de Barcelonnette est défendue par le fort Tournoux, situé sur un promontoire rocheux qui domine le confluent de l'Ubaye et de l'Ubayette. Allos 1205 hab., chef-lieu de canton, est entouré de vieilles fortifications en ruine, que les archéologues attribuent aux Romains. L'église de la Foux est comptée parmi les monuments historiques, et l'église de Notre-Dame-deVal-Vert paraît remonter au XIe siècle. A peu de distance de cette petite ville, et sur une mon- tagne élevée, se trouve le lac qui porte son nom. Les autres chefs-lieux de canton sont Le Lauzet 904 hab , et Saint-Paul 1482 hab., où l'on admire plusieurs belles églises de diverses époques. Les principales communes de l'arrondisse- ment sont Jausiers 1717 hab.; Bréole 989 hab.; Méolans 980 hab., qui, par suite de sa position au pied du mont Siolane, est privé de la vue du soleil pendant plusieurs mois de l'année. ARRONDISSEMENT DE CASTELLANE. CASTELLANE 1842 hab., sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement, est situé à 50 kilomètres de Digne, entre des coteaux couverts de vignes, de figuiers et de vergers, sur la rive droite du Verdon, avec un beau pont d'une seule arche jeté hardiment sur le torrent. Une enceinte en ruine rappelle qu'elle fut fortifiée. C'est une ville bien bâtie, qui a des rues larges et propres, et une belle place publique plantée de platanes; elle possède des ossuaires et des cippes d'origine évidemment romaine. Il s'y fait une grande fabrication de chapeaux, de lainages, de poteries, etc., et un commerce assez étendu de pruneaux et de fruits. Aux environs , on exploite des bancs de gypse trèsimportant?. Entrevaux 1461 hab. , chef-lieu de canton et ville forte, est située comme son nom l'indique au fond d'une espèce de gouffre dominé de toutes parts par de hautes montagnes. Au N. se trouve un fort aujourd'hui déclassé et qui servait jadis à fermer l'un des passages du Piémont en Provence. Colmars 1002 hab., chef-lieu de canton, est une ancienne petite ville défendue par plusieurs forts, au milieu de montagnes, près de la rive droite du Verdon. Cette place, aujourd'hui déclassée, couvrait les passages de la vallée de Barcelonnette dans la haute Provence. Les autres chefs-lieux de canton sont SaintAndré 892 hab., Annot 1137 hab. , et Senez 750 hab., avec un monument historique, son ancienne cathédrale. Principales communes de l'arrondissement Moriez 571 hab.; Thorame-Haute 667 hab.; Méailles 607 hab. etc. ARRONDISSEMENT DE SISTERON. SISTERON 4210 hab., sous-préfecture et cheflieu d'arrondissement, à 40 kilomètres de Digne, est située dans un défilé creusé par la Durance et à une hauteur de 516 mètres. La ville se compose presque entièrement d'une seule rue, et présente le même aspect que les autres localités du département. Sisteron n'a de remarquable que sa citadelle et la masse imposante des débris de ses anciennes fortifications. Cependant l'église de Notre-Dame, et une grosse tour bâtie par les comtes de Provence, sont classées parmi les monuments historiques. Au VIe siècle, la ville était le siège d'un évêque, et elle fut plusieurs fois pillée parles Vandales et les Huns. Son commerce principal consiste en vins, en bestiaux et en grains; elle possède une filature de cocons et une papeterie assez importante. Volonne 1038 hab., chef-lieu de canton, situé sur la rive gauche de la Durance, au bas d'une colline très-abrupte, fait un grand commerce de bois de construction, de blé, de vins, d'huile et de fruits. Les autres chefs-lieux de canton sont La Motte 690 hab., Noyers 995 hab., et Turriers 589 hab., où se trouve une source minérale. Les principales communes de l'arrondissementsont Vaternes662hab.;Bayons 678 hab.; Salignac 619 hab.; etc. ARRONDISSEMENT DE FORCALQUIER. FORCALQUIER 2841 hab., sous-préfecture et chef lieu d'arrondissement, à 54 kilomètres de Digne, est bâtie en amphithéâtre sur le versant d'une colline que dominent les ruines d'un ancien château fort et qu'entourent de jolis boulevards plantés d'arbres. Son église l'une des plus belles du département, appartient au style roman et au style ogival, et compte parmi les monuments historiques. Forcalquier fut, au moyen âge, le chef-lieu d'un comté très-puissant; prise et reprise pendant les guerres qui dévastèrent longtemps la contrée, elle eut aussi à souffrir de la peste qui, au XVIIe siècle, lui enleva plus de 2000 habitants. Cette petite ville fait le commerce de vins, eaux-devie, chapeaux, laines, poteries, amandes, miel et cire jaune, graines de trèfle et de luzerne; on y trouve plusieurs filatures de soie. Manosque 5919 hab., chef-lieu de canton, est la ville la plus importante du département, et le siège d'un tribunal de commerce. Située au pied d'une montagne qui domine la rive droite de la Durance, elle est environnée de bois d'oliviers et possède des tanneries, des filatures de cocons et des mégisseries. Elle fait un grand commerce des produits de son sol et de son industrie; aux environs, on exploite des bancs de gypse très-importants. Manosque appartenait autrefois aux chevaliers de SaintJean-de-Jérusalem, qui y conservaient le tombeau de leur fondateur; elle possède d'assez belles ruines d'édifices historiques. Une partie de la ville fut détruite, en 1708, par un tremblement de terre. Banon 1172 hab., chef-lieu de canton, a d'importantes fabriques de tissage de laine, et produit des fromages très-estimés. Les autres chefs-lieux de canton sont Saint-Etienne 1039 hab., Peyruis, 773 hab., et Reillanne 1435 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Mane 1528 hab.; Simiane 1327 hab.; Sainte-Tulle 887 hab.; Cereste 1272 hab., dont les deux ponts romains sont classés parmi les monuments historiques. ALPES-BASSES Vue générale de Briançon. — La Bessée, route d'Embrun à Briancon- ALPES-HAUTES. Situation. — Limites. — Aspect général. — Ce département doit son nom à des montagnes qui forment la partie la plus élevée des Alpes françaises. Il est borné au N. par les départements de l'Isère et de la Savoie ; à l'E. par le royaume d'Italie; au S. par les BassesAlpes, et à l'O. par le département de la Drôme. Le département des Hautes-Alpes est entièrement couvert de montagnes qui s'élèvent par degrés du S. au N. et de l'O. à l'E.. jus- qu'à la grande chaîne des Alpes. Son aspect pittoresque présente les contrastes les plus étranges Des vallées que les torrents principaux ont formées, qu'ils arrosent et qu'ils ravagent; les gorges et les vallons qu'on y voit aboutir en tout sens, en toute direction, et qu'ont creusés des torrents secondaires, qui vont grossir les premiers ; les montagnes d'où toutes ces eaux vagabondes s'échappent avec fracas, et qui, s'élevant graduellement en am- phithéâtre, grandissent, pour ainsi dire, depuis l'ancienne Provence jusqu'au Mont-Genè- vre; sur leurs pentes, ici des champs ou des vignobles ; là, et surtout au N., quelques forêts et des groupes de bois ; trop souvent, au midi, des terrains arides et des crevasses ravinées; sur les plateaux, de vastes plaines émaillées d'une quantité prodigieuse de fleurs; la chaîne des hautes montagnes couronnée par des glaciers où se sont entassées à des profondeurs immenses les neiges presque éter- nelles que dominent des pics, des rocs nus et décharnés, s'élançant comme pour atteindre les cieux; tous les aspects, toutes les expositions, toutes les températures ; tout ce qu'il y a de plus varié et de plus monotone, de plus curieux et de moins intéressant, de plus imposant et de plus simple, de plus riche et de plus pauvre, de plus riant et de plus triste, de plus beau et de plus horrible, voilà le département des » C'est dans le bassin supérieur du Buech, que se trouve la région désolée du Dévoluy qui s'étend sur la Drôme, sur l'Isère et principalement sur les Hautes-Alpes. C'est un massif montagneux, complètement dénudé et brisé par la succession brusque des pluies, des froids et des chaleurs. Des sommets entiers se sont écroulés; d'autres se sont arrêtés au milieu même de leur destruction et restent suspendus comme une menace pour l'homme qui s'aventure dans leur voisinage. La terre végétale, les sources ont disparu, et l'eau des orages s'y précipitant sans frein, entraîne dans sa course tout ce qui tenterait de s'y fixer. Aussi trois mille habitants ont-ils peine à v-ivre sur une étendue de pays qui n'est pas moindre de 48 000 hectares ; le pâturage forme leur seule ressource ; la Provence leur envoie 50 000 moutons qu'ils gardent pendant la belle saison moyennant une faible redevance, mais ce temps est très-court, car, dans cette région, l'hiver dure de sept à huit mois. Une vallée haute parcourue par le Drac est célèbre sous le nom de Champsaur; cette vallée, longue de 30 kilomètres sur 8 kilomètres de largeur, offre un peu l'aspect de la région du Dévoluy; les forêts y ont presque entièrement disparu, les ruisseaux sont devenus torrents, et le Drac y court en dévastateur. Là encore, le déboisement et le pacage désordonné dans les jeunes pousses y ont produit ces causes permanentes de désastres. Vingt communes végètent dans cette vallée à des hauteurs moyennes de mille à quinze cents mètres. 1. Baron de Ladoucette, ancien préfet du département. C'est entre Briançon et la limite du département de l'Isère que se trouve la masse la plus considérable et la plus imposante des Alpes françaises; on y rencontre le Mont-Pelvoux, dont la hauteur atteint près de 4000 mètres, et autour duquel règne un épouvantable chaos de pics, de glaciers de neiges et de précipices; le Mont-Ollan, haut de 4212 mètres, que les plus hautes sommités de la Suisse dépassent à peine ; le pic de l'Arsine, d'une altitude de 4105 mètres, etc., qui projettent de nombreuses ramifications à l'O. dans le bassin de l'Isère. Orographie. — Le système des montagnes du département est formé par le versant occidental des Alpes-Cottiennes, depuis le Mont-Thabor jusqu'à la montagne de Saint-Véran, et par leurs contre-forts. Les Alpes-Cottiennes ont une hauteur d'environ 3000 mètres ; en partant du Thabor, elles présentent comme points remarquables le Moni-Genèvre, haut de 3592 mètres, sur le flanc duquel, à 1974 mètres de hauteur, passe la route de Besançon à Suze dans un col qui appartient par moitié à la France et à l'Italie et qui fut traversé par Charles VIII ; la montagne de Gondran; le col des Thures, de Queyras à Cézane; celui de Randouril, d'Abriès à Fénestrelle ; le col d'Abriès, de Mont-Dauphin à Pignerol; le Mont-Viso, haut de 3836 mètres, sur le plan méridional duquel est pratiqué le col d'Agnello, élevé de 3245 mètres, allant de Queyras à Château-Dauphin; enfin la montagne de Saint-Véran. Cette chaîne présente tous les caractères des grandes Alpes neiges perpétuelles, glaciers, difficultés et rareté de passages, etc. Ses contre-forts renferment les sommités les plus hautes et les plus intéressantes de la France. Ce sont 1° Les Alpes du Dauphiné qui se détachent du Mont Thabor en se dirigeant d'abord à l'O. avec les monts de l'Aiguille-Noire, élevés de 3200 mètres, et du Galibier; au col de ce nom, à la hauteur de 2790 mètres, elles tournent au S. en séparant la haute Durance des vallées de la Romanche et du Drac et contiennent dans cette partie, ainsi qu'on l'a vu précédemment, les points culminants de la France, les plus vastes glaciers, les gorges les plus sauvages; là se trouvent la montagne Lautaret et le col du même nom, dont l'altitude est estimée à 2093 mètres, de Grenoble à Briançon, la montagne de l'Arsine, le Galéon-de-la-Grave, haut de 3800 mètres, le Pelvoux-de-Vallouise et ses vastes glaciers, la montagne de Bonvoisin qui s'élève à 2109 mètres et projette au N. O. un vaste massif où culmine le Mont-Ollan. Le versant septentrional dé ces montagnes est couvert, de forêts ; leurs flancs sont dans l'été revêtu de beaux pâturages, de châlets, de laiteries, occupés seulement pendant la belle saison et où viennent paître de nombreux peaux. Au S. de Bonvoisin, les Alpes du Dauphiné commencent à diminuer de hauteur, se continuent par le Mont-Chirac, élevé de 2097 mè- tres, d'où part, vers Mont-Dauphin le contrefort de la montagne de Rochelaure, et se recourbent à l'O. entre la moyenne Durance et le Drac supérieur. On y remarque les montagnes de Mourfret et de la Diablée, puis la crête des Bartes, le col du Noyer, haut de 1653 mètres, entre Gap et Grenoble, le Mont-Aubiou, qui atteint une hauteur de 2912 mètres, le Mont-Toussière; là, elles reprennent leur direction au S., diminuent encore de hauteur, sont traversées par la route de Gap à Pont-SaintEsprit, et enfin vont s'épanouir sur les limites du département de Vaucluse et des BassesAlpes, dans les montagnes de Lure. 2° Le contre-fort entre la Durance et le Guil, qui se détache du col des Thures, court au S. O. avec le Mont-Souliers, au sud duquel se trouvent les deux mauvais cols d'Hizoard et des Hayes, menant dans la vallée de Queyras, et se termine au N. E. de Mont-Dauphin par la montagne de Furfaride. 3° Le contre-fort entre le Guil et l'Ubaye, qui sert de limite entre les deux départements des Hautes-Alpes et des Basses-Alpes, se détache du Mont-Viso, se prolonge par la montagne de Saint- Veran, haute de 2040 mètres; la montagne de Vars et le col du même nom, entre Mont-Dauphin et Saint-Paul; la montagne de Crachet, le Mont-Parpaillon, dont la hauteur atteint 2722 mètres, et le Joug-de-l'Ai- gle, dans la montagne de Pontis qui forme son extrémité. Les lieux habités les plus élevés du département sont les suivants Fort de l'Infernet, situé à 2400 mètres; le bourg de Genèvre, à 2074 mètres; Château-de-Queyras, à 1450 mètres; Briançon, à 1306 mètres; Embrun, à 930 mètres; Gap, à 760 mètres. Hydrographie. — Le département des Hautes-Alpes appartient au bassin supérieur de la Durance et pour une faible partie à celui de l'Isère. La Durance est formée par la réunion de trois sources la principale ou la Durance sort du Mont-Jouan sur le col du Mont-Genèvre; les deux autres, le Clairet et la Guizane qui traverse une petite vallée très-pittoresque et arrose le Monêtier, descendent du Mont-Thabor et du Mont-Lautaret ; toutes trois se réunissent vers Briançon ; la rivière se dirige d'abord au S. par un cours très-rapide en arrosant Mont-Dauphin, s'infléchit bientôt au S. O. en passant à Embrun, puis à partir du confluent de l'Ubaye, elle sert de limite entre-les deux départements des Hautes-Alpes et des BassesAlpes jusqu'à 10 kilomètres au N. de Sisteron; dans cette partie de son cours, la Durance n'est ni navigable ni même flottable à cause des caprices de ses eaux, de leur peu de profondeur et des rochers qui les embarrassent; depuis Briançon elle est côtoyée par des vignobles ; au moment des crues elle occasionne des dégâts tellement considérables qu'ils ont enlevé à l'agriculture du département près de 11 000 hectares. Les principaux affuents de la Durance sont 1° le Guil qui descend du col d'Abriès, arrose le Fort- Queyras et finit à Mont-Dauphin; cette petite rivière ouvre la route du col d'Abriès que défendent le fort Queyras et Mont-Dauphin ; — 2° la Luye d descend des crêtes des Bartes, arrose Gap, et est longée en partie par la route de Gap au col du Noyer; — 3° le Buech qui descend du MontObion dans le département de la Drôme, entre dans les Hautes-Alpes au-dessous de Lus et de la Croix-Haute, se grossit de plusieurs torrents et par la jonction du petit Buech, arrose Sers, Laragne et Ribiers, puis sort du département pour aller finir dans la Durance au-dessous de Sisteron. Dans le bassin de l'Isère, on peut citer parmi les cours d'eau 1° la Romanche qui descend des glaciers de l'Arsine, et dont la partie supérieure seulement appartient au département; elle arrose Villard d'Arène à 1526 mètres d'altitude et sort du département à l'O. de la Grave; cette rivière traverse la région pittoresque de l'Oisans, que l'on a comparée aux parties les plus sauvages et les plus curieuses de la Suisse, et dont il sera donné une description complète dans le département de l'Isère où elle a son étendue principale; — 2° le Drac qui tombe par différentes sources du massif du Pelvoux; c'est un torrent furieux, bondissant dans un lit profond et encaissé et qui cause des ravages épouvantables par ses inondations; il arrose Orcières-le-Glaizil, entre dans l'Isère à l'O. d'Aspres-les-Gorps, et va se jeter dans l'Isère à Grenoble, après avoir reçu le Drac-deChampoléon, la Rouane, la Séveraiselte, la Sève- rette et d'autres affluents nombreux, mais peu importants. Le département des Hautes-Alpes renferma beaucoup de lacs, mais ils ne méritent aucune mention particulière; celui de Pelleautier est plus exactement un marais à la surface duquel se balançait autrefois un îlot flottant de tourbe, appelé la Motte tremblante. L'arrondissement de Briançon est sillonné de canaux d'irrigation, qui arrosent 7000 hectares, et sont dus en partie aux libéralités des anciens Dauphins du Viennois. .Climat. — Le climat du département des Hautes-Alpes est également pur et serein, mais la température y est très-variable à cause des différents vents. Ainsi, l'hiver est parfois extrêmement rigoureux et la chaleur de l'été excessive dans les vallées les plus resserrées; pendant la mauvaise saison, qui dure huit mois, les habitants des hautes vallées sont privés de communications avec les autres portions du territoire. Le vent le plus redoutable est le vent d'O. qui déracine les arbres et enlève les toitures des habitations. Vers la fin de l'année, tout le pays est couvert de neige jusqu'au mois de mai où les montagnes se revêtent d'une magnifique verdure; mais les plus hautes Alpes conservent leurs cimes éternellement blanches. Superficie. — Population. — La superficie du département des Hautes-Alpes est de 558 961 hectares et sa population de 127117 habitants, ce qui donne 22 habitants par kilomètre carré; elle ne s'est accrue que de 12 000 habitants depuis le commencement du siècle. C'est, après les Basses-Alpes, le moins peuplé des départements. L'oisiveté forcée des longs hivers de ce pays y produit des émigrations plus considérables que dans les départements voisins. On compte en moyenne une population flottante de 6000 émigrants qui rentrent dans leurs foyers, après quelques années d'absence, avec un modeste pécule laborieusement amassé. Les habitants des Hautes-Alpes sont énergiques, mais rebelles aux progrès. Les vieux usages ont encore toute leur puissance chez eux. Cette observation ne s'applique pas aux habitants des villes, dont les mœurs et le costume ne diffèrent en rien de ceux des autres parties de la France; mais dans un département où la vie pastorale domine, il ne faut pas s'étonner d'y voir persister l'ignorance. Les costumes anciens sont encore de mise; les hommes portent la culotte recouverte aux genoux par les bas, le long gilet et la veste carrée et large de grands chapeaux abritent leur chevelure longue et flottante. Les femmes ont un justaucorps et un jupon adaptés ensemble, et un mouchoir cache habituellement leur bonnet. La misère est extrême dans certaines parties de ce pays ainsi, les habitants du Dévoluy, n'ont pour se nourrir qu'un pain grossier de farine de seigle non blutée ; lorsque l'année a été mauvaise, ils n'ont à leur disposition que des herbes, des racines ou des escargots. Leurs demeures sont des masures où la lumière pénètre à peine à travers un papier huilé. Cependant l'hospitalité y est pratiquée avec empressement. La population de cette triste contrée paraît être plus particulièrement d'origine sarrasine; on y parle un patois bizarre, mélangé de celte, de grec, de latin, d'italien et de français. Agriculture. — Sur une étendue de 558 961 hectares, le département des Hautes-Alpes ne compte pas moins de 199 121 hectares de bois, forêts, étangs, chemins, terres incultes, 196 646 de pâturages, landes, bruyères et pâtis, 63999 de prairies naturelles, et seulement 92 108 hectares de terre labourable situés principalement dans le S., au delà de Gap. Près de la moitié du territoire se compose de terres communales. Cette statistique indique suffisamment l'in- fériorité agricole de ce département, infériorité qui résulte surtout du manque d'eau; la seule fortune des habitants consiste en pâturages où viennent chaque année les moutons de la Provence, quand l'été a desséché les plaines de son territoire. L'arrondissement de Gap produit quelques céréales; celui de Briançon donne des pommes de terre de bonne qualité, mais les principales récoltes consistent en avoines, châtaignes, chanvre, etc. Les bêtes à laine sont évaluées à près de 300 000 têtes; on compte 21 000 chèvres et 10 000 porcs; les chevaux sont en petit nombre par suite de leur peu d'utilité dans un pays aussi montagneux; il y en a 5000 au plus; au contraire, le chiffre des ânes et des mulets s'élève à 14 000. Une ferme-école a été établie à Vantavon, dans l'arrondissement de Gap, et on a créé de nombreuses pépinières sur différents points du département pour faciliter le reboisement des montagnes ; malheureusement les habitants témoignent peu d'empressement à répondre à ces mesures de prévoyance. En somme la valeur totale de la production agricole n'atteint pas 20 millions de francs par année. Mines. — Carrières. — Le département des Hautes-Alpes paraît posséder de grandes richesses minérales, mais peu d'exploitations ont été entreprises. On trouve des gisements de cuivre carbonaté, de fer et de plomb sulfuré à Lazer; des mines de houille, de plomb sulfuré et de cuivre à Saint-Firmin; des carrières de plâtre et d'ardoises, des gisements d'anthracite sur le territoire d'Orcières. On exploite également des marbres, des granits, des pierres lithographiques, mais surtout la craie de Briançon et la houille. Les sources minérales sont assez nombreuses, mais peu recherchées; la plus importante est à Monêtier; viennent ensuite celles de SaintPierre, de Trescheaux et de Saint-Bonnet. Industrie. — Commerce. — L'industrie manufacturière ne produit guère que pour les besoins de la consommation locale; elle fournit des draps communs, des étoffes diverses, des outils et des pelleteries; on trouve quelques forges et hauts fourneaux, des scieries le planches, des filatures de laine, de coton, les distilleries d'eau-de-vie, etc. Mais les bras sont peu nombreux, et l'émigration enlève à l'industrie la partie la plus active de la popu- lation. Le commerce consiste en grains, fruits secs, fromages estimés, vins, plantes tinctoriales et chair de chamois; la quantité de laine exportée dans les départements voisins est assez considérable. Routes. — Canaux. — Chemins de fer. — Le département des Hautes-Alpes compte 5 routes impériales dont le parcours est de 354 kilomètres ; deux de ces routes pénètrent dans le département en venant de Grenoble; la première par la vallée de la Romanche, le col du Lautaret et Monêtier, passe à Besançon et à travers le col du Mont-Genèvre va aboutir,à Turin ; la deuxième remonte la vallée du Drac jusqu'au S. de Saint-Bonnet, se dirige sur Gap par le col du Noyer, et forme la grande route de Lyon. Les trois autres routes impériales rayonnent de Gap la première à l'O. par Serres, va aboutir sur le Rhône à PontSaint-Esprit; c'est la route des Pyrénées; la deuxième au S. prolonge la route de Lyon, en descendant la vallée de la Durance par la Saulce et va à Sisteron dans les Basses-Alpes; c'est la grande route de Marseille et de Toulon ; la troisième à l'E. remonte la vallée de la Durance, passe à Chorges, traverse la Durance sur un pont de fil de fer, à la hauteur de Savines, revient à la rive droite, vis-à-vis des Crottes, par un mauvais pont de bois, passe à Embrun et Saint-Clément, quitte de nouveau la rive droite en traversant la Durance sur un beau pont de pierre, passe ainsi près de Mont-Dau- phin, franchit une dernière fois la rivière au Pont-Roux ou Pont-Roche, beau Dont d'une seule arche, et arrive à Briançon. La ville de Gap se trouve ainsi à l'intersection de quatre grandes communications route de la Méditerranée, route des Pyrénées, route de Lyon, route des Alpes, ce qui en fait un centre stratégique important dans les opérations sur la frontière. Il y a vingt ans, certaines parties de ce département étaient inaccessibles aux voitures, et, comme dans le département des BassesAlpes, c'était à dos d'homme que s'effectuait le transport des produits. Aujourd'hui les difficultés sont vaincues et les différentes localités du territoire sont reliées par 7 routes départementales, 27 chemins de grande communication et 1173 chemins vicinaux, présen- tant un développement d'environ 3500 kilomètres. Le département ne possède que des canaux d'irrigation. Les principaux sont ceux d'Aubessagne et de Saint-Firmin; mais plusieurs autres sont en cours d'exécution ou en projet et doivent dériver de la Severaisse, du Drac, du Néallou, etc. Aucun chemin de fer n'existe encore dans les Hautes-Alpes; mais Gap est appelé à devenir le centre de trois embranchements importants l'un venant de Lyon par Grenoble et la vallée du Drac; le second descendant la Durance et se dirigeant par Sisteron sur Avignon et Marseille; le troisième remontant sur Brian- çon par la vallée supérieure de la Durance. Histoire. — Les territoires qui composent ce département étaient autrefois occupés par les Caturiges dont Caturigæ Chorges était la capitale; par les Brigiani qui avaient Brigon- tium Briançon pour ville principale; par les Tricorii dont la capitale était Vapicum Gap. Au moment de la conquête, toutes ces peuplades reconnaissaient l'autorité d'un certain roi Cottius, qui conserva son titre et resta le client de Rome; mais après sa mort, Auguste, considérant le pays comme une des clefs de l'Italie, en fit une petite province impériale distincte de la Narbonnaise. Dans la suite le pays des Caturiges, alors appelé Embrunois, fut successivement conquis pur les Visigoths, par les Francs, et fit partie dû royaume de Bourgogne et d'Arles; il passa alors sous la domination des empereurs d'Alle- magne qui le rétrocédèrent bientôt aux archevêques d'Embrun; enfin la famille des Dauphins du Viennois en devint maîtresse par un mariage. Le Briançonnais, tombé aux mains des marquis de Suze, ne fut réuni que plus tard au Dauphiné, et avec la réserve du maintien des lois et priviléges particuliers du pays qu'il conserva jusqu'en 1789. Le pays de Gap ne cessa de faire partie de la Provence, et en subit toutes les vicissitudes. C'est de la réunion de ces trois provinces qu'on a formé le département des Hautes-Alpes. En 1815, la population opposa une résistance énergique à l'invasion, et ne livra ses places fortes qu'après la signature de la paix. Hommes célèbres. — Le département des Hautes-Alpes a donné naissance à quelques personnages distingués le connétable DE LESDIGUIÈRES; le savant J. MOREL, l'ami d'Érasme; le cardinal DE TENCIN ; Mme DE TENCIN, sa sœur, auteur de romans estimés; le littérateur RoLAND, de l'Assemblée constituante; le mécanicien FINÉ; les mathématiciens COMIEN et BÉRARD; les généraux ALBERT, BOURREY, FANTIN, GUIEUX, etc. Divisions administratives. — Les HautesAlpes forment trois arrondissements, qui se subdivisent de la manière suivante Arr. de Gap. 14 cant. 126 comm. — d'Embrun. 5 — 36 — - de Briançon. 5 - 27- - — 24 cant. 189 comm. Il forme la 2e subdivision de la 22e division militaire dont le siége est à Grenoble, et renferme quatre places fortes Briançon, MontDauphin, Embrun, le Fort-Queyras, destinées à couvrir les passages des Alpes et l'entrée de la Durance. Il forme un diocèse suffragant de l'archevêché d'Aix dont le siège est à Gap ; il compte 26 cures, 213 succursales, avec un grand séminaire à Gap et un petit séminaire à Embrun. Le culte calviniste y possède 14 temples et une église consistoriale à Orpierre, La justice est rendue par trois tribunaux de première instance, qui siègent aux chefslieux d'arrondissements, et ressortissent à la Cour impériale de Grenoble. L'instruction publique comprend trois colléges communaux à Gap, Briançon et Embrun, une école normale d'instituteurs et un cours normal d'institutrices à Gap, et 365 écoles pu- bliques et libres. Près des quatre cinquièmes des jeunes gens appelés au sort savent lire et écrire. Description des Villes. — Voici les principales localités du département des Hautes- Alpes. ARRONDISSEMENT DE GAP. GAP 8165 hab., est une préfecture et un chef-lieu du département situé à 672 kilo- mètres de Paris. Cette petite ville est pittoresquement située sur les bords de la Luye, entre les coteaux de Puymaure et de SaintMeins. Gap est d'une origine très-ancienne, mais assez douteuse; il est possible que cette ville ait été bâtie par les Caturigenses chassés du Milanais; elle semble avoir été celtique, puis gallo-grecque ; mais ce n'est que sous Néron qu'elle subit la domination romaine et fut comprise dans la Narbonhaise; elle a eu une existence fort agitée et passa au pouvoir des Lombards, des Burgondes, des Sarrasins, des Francs, des Allemands, avant de revenir aux rois Francs avec le Dauphiné; les guerres féodales et religieuses l'éprouvèrent ensuite, et après l'édit de Nantes, il s'y réunit un synode général de protestants. La peste de 1630 et la révocation de l'édit de Nantes faillirent la dépeupler entièrement. Mais elle se releva de ses ruines, et son industrie l'a rendue assez florissante. Sa cathédrale, qui est comprise parmi les monuments historiques du style ogival, est surmontée d'un beau clocher roman; l'hôtel de la préfecture renferme le tombeau en marbre noir du duc de Lesdiguières, dû au ciseau du sculpteur Jacob Richier. Les principales industries de la ville comprennent le peignage des laines communes, le tissage de la soie et du coton, la fabrication des instruments de labourage, des tanneries et des brasseries. Elle fait un certain commerce de bestiaux, de cuirs et de laines. Tallard 1094 hab., chef-lieu d'arrondissement, bâti sur un roc qui domine la Durance, possède un vieux chlteau dont la chapelle renaissance est classée parmi les monuments historiques; cette petite ville, au commencement du treizième siècle, appartenait à la maison d'Orange, qui la donna à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem; puis, après avoir passé successivement aux maisons de Sassenages et de Clermont-Tonnerre et aux barons d'Auriac, elle fut érigée en duché-pairie en 1712. Le principal commerce de Tallard consiste en vins estimés. Saint-Firmin-en- Valgodemar 1230 hab. chef-lieu de canton, est situé près d'une vallée où l'on a découvert un gisement de minerai de plomb et une source minérale froide. Orpierre 805 hab., chef-lieu de canton, situé au pied d'une haute montagne, fait des vins estimés et possède une belle carrière de marbre gris; son commerce porte sur les huiles de noix, les laines, les chanvres, les toiles, les amandes, les prunes dites de Bri- gnoles. Saint-Bonnet 1789 hab., chef-lieu de canton, situé sur le Drac, était autrefois un duchépairie ; il possède encore la maison où naquit le duc de Lesdiguières ; son territoire est l'un des plus fertiles du département. Les autres chefs-lieux de canton sont Aspresles-Veynes 731 hab., la Batie-Neuve 798 hab., Saint- Étienne-en-Dévoluy 753 hab. , Ribiers 1206hab.,Rosans 862 hab., Serres 1101 hab., dont le territoire est fertile en grains et en fruits, Laragne 955 hab., Veynes 1662 hab., et Barcilonnette 343 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont la Roche, Ancelle, SaintLaurent, Neffes, dont la population dépasse 1000 habitants. ARRONDISSEMENT D'EMBRUN. EMBRUN 4183 hab., sous-préfecture et le chef-lieu de l'arrondissement, est située à 40 kilomètres de Gap. Cette ville n'est plus maintenant qu'un petit centre industriel où se manufacturent la toile, la soie et le velours. Elle est bâtie sur un plateau que domine d'un côté le mont Saint-Guillaume et que la Durance défend de l'autre; son édifice le plus remarquable est l'église de Notre-Dame, de style roman, dont les archéologues font remonter la construction à Charlemagne; c'est un magnifique édifice, rangé avec raison parmi les plus beaux monuments historiques de la France. Embrun, dont Strabon a parlé le premier, est évidemment d'origne celtique ; sous le règne de Galba, ce fut la métropole des AlpesMaritimes, et les empereurs la fortifièrent, car elle défendait les passages des montagnes ; les Vandales, les Huns, les Lombards, les Saxons, les Sarrasins la ravagèrent successivement; vers le milieu du IVe siècle, elle devint le siège d'un évêché, puis d'un archevêché, dont le palais fut brûlé douze siècles après par les protestants ; enfin, sous Louis XIV, elle fut bombardée et prise par le duc de Savoie. Charges 1795 hab , chef-lieu de canton, pos- sède une église, qui fut, dit la tradition, un temple de Diane. Les autres chefs-lieux de canton sont Guillestre 1509 hab., Orcières 1332 hab., et Savines 1096 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Châteauroux 1875 hab.; les Crottes 1360 hab. ; Saint-Crépin 1151 hab.; etc. ARRONDISSEMENT DE BRIANÇON. BRIANÇON 3579 hab., sous-préfecture et chef-lieu de l'arrondissement, est situé sur la Durance à 90 kilomètres de Gap, et au centre de quatre vallées. C'est une place forte de pre- mière classe, entourée d'une triple enceinte. Sept forts et plusieurs redoutes peuvent croi- ser leurs feux et interceptent toute communication par les routes qui aboutissent à la ville. Briançon est l'arsenal et l'entrepôt des Alpes françaises, et sa position a une extrême importance. Elle a des carderies considérables qui occupent 400 ouvriers, et fait une grande exploitation de talc. Cette ville, très-ancienne, a une origine assez obscure que les historiens discutent encore; suivant Pline, ce sont des Grecs, chassés des environs du lac de Côme, qui l'ont fondée ; suivant d'autres, c'est à Brennus qu'il faut attribuer son origine ; quoi qu'il en soit, au temps des Romains, une voie romaine la traversait, et c'était une étape militaire; cette route stratégique a laissé d'importants vestiges ; Briançon sut conserver son indépendance pendant l'invasion des Barbares en Gaule, et même, après la chute de l'empire d'Occident, elle se constitua en république ; elle fut très-éprouvée pendant les guerres du XVIe siècle. La Grave 1459 hab., chef-lieu de canton, est située sur la Romanche, près de magnifiques cascades et au pied de glaciers superbes que domine l'aiguille du Midi, haute de 3987 mètres; les montagnes voisines passent à juste titre pour les plus belles des Alpes ; leur flore est d'une richesse incomparable, et compte plus de 1500 espèces de plantes ou de fleurs. L'Argentière 1202 hab., chef-lieu de canton, est située dans la vallée qui porte son nom, dû aux mines de plomb sulfuré argentifère que l'on exploite depuis longtemps sur son territoire; elle possède une chapelle de style ogival, dont l'origine remonte, dit-on, aux templiers. Le Monêtier 2546 hab., chef-lieu de canton, situé dans la vallée de la Guisanne, a d'importantes usines et filatures; la position de ce bourg est charmante, dans cette vallée regardée comme une merveille des Alpes, au milieu de hauteurs couronnées de sapins et de mélèzes, avec un horizon resplendissant de l'étincelante blancheur des glaciers. Aiguilles 713 hab., chef-lieu de canton, est bâti sur le ruisseau qui porte son nom ; on y montre une belle pierre druidique, nommée Pierre-Fiche. Les principales communes de l'arrondissement sont Villard-Saint-Pancrace 962 hab.; Saint-Martin 1338 hab.; Vallouise 1177 hab.; Saint-Chaffrey 1285 hab.; la Salle 1377 hab.; Mont-Genèvre 401 hab., située sur un plateau qui forme le col du Mont-Genèvre, ce chemin que tous les conquérants ont suivi depuis Annibal jusqu'à Charlemagne, et où se trouve un hospice pour les voyageurs. ALPES-HAUTES. Hôtel du Golfe, au golfe Jouan. — Maison de Garibaldi à Nice. — Vue générale de Nice, Iles Sainte-Marguerite. ALPES-MARITIMES. Situation.—Limites. — Aspect général. — Ce département occupe l'extrémité de la France, et s'appuie sur la mer Méditerranée où ses côtes offrent un développement d'environ 100 kilom. Il a pour limites au N., le département des Basses-Alpes et le royaume d'Italie qui lui confine aussi à l'E.; au S., la Méditerranée; à l'O., les départements du Var et des BassesAlpes. La petite principauté Monaco forme une enclave de son territoire. Ce département estl'un des plus montagneux de la France et se compose presque entièrement du petit bassin du Var. Les montagnes de na- ture calcaire y sont généralement dénudées et dépouillées de terre végétale; elles forment assez distinctement trois assises disposées du S. au N. parallèlement à la côte, dont la pre- mière s'élève de 200 à 800 mètres, la seconde de 1400 à 2000 mètres, et dont la troisième dépasse 3000 mètres. La partie supérieure des vallées de l'E. et de l'O., abritée contre le vent du N., est riche en bois d'oliviers, d'orangers, de citronniers, de caroubiers et de pins d'espèces diverses, tandis que les hautes régions du N. rappellent par leurs vastes prairies et leurs torrents ravageurs la contrée des Basses-Alpes. La côte est escarpée, très-découpée, tantôt nue et rocheuse, tantôt bordée de vignes, d'oliviers, quelquefois même d'orangers, et présente les sites les plus pittoresques, des criques charmantes, de petits ports, des îles, et partout une mer d'un azur admirable par les beaux jours de soleil. On trouve sur la côte les golfes de Napoule et de Jouan, la baie de Saint-Raphaël, les ports de Cannes, d'Antibes, de Nice et de Villefranche; en face de Cannes et à 4 kilomètres en mer apparaissent les îles verdoyantes de Lérins qui émergent gracieusement des flots et sont renommées pour leur parfaite salubrité. Orographie. — L'orographie de ce département est formée par le versant méridional d'une faible partie des Alpes-Maritimes, par leurs contre-forts méridionaux, et par les contre-forts orientaux des Alpes de Provence. La partie française des Alpes-Maritimes est comprise entre le Mont-Pelouze et le Colla di Longa au N. du bassin de la Tinéa ; au delà, ces montagnes se prolongent en Italie jusqu'au col de Cadibone; c'est la partie la plus élevée des Alpes-Maritimes, et elle dépasse 3000 mètres de hauteur. Les contre-forts dans le département se détachent du prolongement de cette chaîne et ont par conséquent leur origine en Italie. Le premier très-court, très-abrupt, se dirige du N. au S., entre la Tinéa et la Vesubia, et se termine au confluent de cette dernière dans le Var; le second se détache du Mont-Clapier vers les sources de la Roya, court au entre cette rivière, la Ves ubia et le Var, et va finir sur la côte par différentes ramifications entre Nice et Vintimille. Un de ces rameaux est coupé au Col de Brans, à la hauteur de 978 mètres, par la route de Nice au Col de Tende et à Coni. Le premier contre-fort que jettent les Alpes de Provence, s'en détache au Mont-Brasseitta, sépare la. Tinéa du Var et finit au confluent des deux rivières; il renferme des cimes assez élevées et des groupes très-confus; le second court entre le et l'Esteron sans rien offrir de remarquable; le troisième se détache du Mont- Valplane aux sources de l'Esteron, et longe la rive droite de cette rivière avec les Mont-Thorène et du Cheiron, hauts de 1778 mètres. Les derniers contre-forts sont des hauteurs peu considérables qui forment les premières assises des Alpes, et accidentent le N. de l'arrondissement de Grasse, en conservant une direction généralement parallèle à la côte. Hydrographie. — Le département des Alpes-Maritimes ne renferme que des torrents guéables pendant la plus grande partie de l'année et qui vont finir à la mer. Ce sont, en allant de l'E. à l'O. 1° la Roya, qui naît au pied du col de Tende, en Italie, entre en France dans le département par la gorge de Gandarena, baigne Saorgie et Breglio et coupe la frontière pour achever son cours inférieur en Italie; son principal affluent, en France, est la Bevera qui arrose Sospelle ; — 2° le Paillon qui se jette dans la mer à Nice, et n'est qu'un petit torrent, dont les débordements causent néanmoins de fréquents désastres ; — 3° le Var, qui naît dans les Alpes de Provence, au mont Ca meleone, à 2500 mètres d'altitude, traverse une étroite vallée où il baigne Entraune et Saint-Martin-Guillaumes, fait un coude de quelques kilomètres à l'O. dans le département des Basses-Alpes, rentre dans les AlpesMaritimes, arrose Puget-Théniers et se termine au-dessous de Saint-Laurent; son cours est de 104 kilomètres et n'est pas navigable; rapide, ravageur et changeant de lit, le Var est guéable presque partout, excepté dans l'hiver où il devient redoutable par ses inondations, et n'est flottable qu'à partir de Puget-Théniers; le Var reçoit, dans le département, le Giaus, qui baigne d'admirables gorges, la Tinéa qui descend des Alpes de Provence, traverse une vallée profonde en arrosant San-Stefano, San-Salvator, Clans, et finit en avant de Villars, la Vesubia qui laisse Utello à droite, Levenzo à gauche, et se termine en face de Bonsone, et l'Esteron, qui traverse la magnifique cluse de Briançonnet, arrose Roquesteron, absorbe la Gironde et le Bouyon, et finit près de la Roquette-Saint-Martin, après un cours de 65 kilomètres; le littoral du département à partir de l'embouchure du Var, porte le nom de rivière de Gênes, qui s'étend à toute la côte jusqu'au delà de Gênes; — 4° la Siagne, petit cours d'eau, qui sert en partie de limite entre le département des Alpes-Maritimes et celui du Var, passe à Saint-Césaire, à Auribeau, et va finir dans le golfe de Napoule, après s'être grossie à gauche d'un ruisseau qui coule à Grasse; — 5° le Loup, qui sort des montagnes d'Audibergue, et se jette dans la Méditerranée au N. d'Antibes; 6° la Cagne, qui prend sa source près de Coursegoules, arrose Vence, Saint-Paul, Cagne, et se perd dans la Méditerranée. La région montagneuse du département contient plusieurs lacs sans importance; sur la côte on trouve l'étang maritime de la Napoule, et à l'embouchure du Var des marécages que les travaux de desséchement feront bientôt disparaître. Climat. — Le département des Alpes-Maritimes est renommé pour la douceur de sa température; abrité contre les vents du N. par ses montagnes, il reçoit de la mer des brises qui viennent tempérer les chaleurs excessives de l'été. Cependant, cette réputation n'est exactement méritée que pour le territoire de Nice même, qui se trouve à la fois protégé contre les vents du N. et de l'E. par les dernières ramifications des Alpes-Maritimes; à mesure que l'on monte vers le N., on ressent l'influence des neiges qui couronnent les pics élevés, celle des vents qui s'engouffrent dans les vallées étroites où l'on souffre aussi de sécheresses d'autant plus à craindre que peu de précautions sont prises pour y parer. Le vent le plus impétueux est celui du ou mistral qui souffle principalement sur l'arrondissement de Grasse. Superficie. — Population. — Le département des Alpes-Maritimes a une superficie de 383 900 hectares. Sa population s'élève à 198 818 habitants environ, ce qui donne 50 habitants par kilomètre. Les habitants de ce département ont les mêmes habitudes que ceux des départements des Hautes et Basses-Alpes. Bornés dans leurs désirs et leurs besoins, ils préfèrent la vie pastorale aux efforts et aux fatigues d'un travail quelconque ; le paysan ne donne au propriétaire que l'excédant des fruits de la terre ; aussi le propriétaire est-il toujours lésé. L'annexion a déjà modifié cet état de choses en commençant à établir le loyer fixe; mais c'est une véritable révolution à introduire dans les mœurs agricoles de la contrée. Le langage est un patois mi-provençal, mi- italien. L'instruction est peu répandue et la superstition encore très-grande dans les campagnes. Agriculture. — Les documents statistiques manquent sur ce département de création et d'organisation toutes récentes, et il serait téméraire de hasarder des chiffres que l'administration ne possède pas elle-même, ou n'a pas encore produits. Mais on peut dire, cependant, que, sauf l'arrondissement de Grasse, ce département doit être rangé parmi les moins riches de notre territoire pour la production des choses nécessaires à la vie. Les céréales, le gros bétail manquent à l'alimentation; les moutons et les chèvres, au contraire, sont nombreux et produisent dans cette région de montagnes les mêmes désastres que dans les Hautes et Basses-Alpes les hauteurs se sont dépouillées d'arbres, puis de verdure, puis de terre, et les érosions des torrents sont assez continues pour que le Var trouve des champs de cailloux, où ses eaux vagabondes se répandent sans profit pour la culture. C'est de l'Italie et de Marseille que le département tire les céréales qui lui sont nécessaires. Les légumes, les arbres fruitiers sont cependant cultivés avec soin, et quelques cantons donnent des produits recherchés ; mais les cultures véritablement prospères sont celles des oliviers, des fleurs pour la parfumerie, des orangers, des citronniers et des figuiers. Mines. — Carrières. — Les mines et les carrières paraissent être nombreuses, mais l'exploitation n'a pas encore indiqué quelle en est la valeur le cuivre semble être au premier rang, et après lui le plomb, le fer et le lignite. Il existe aussi des sources minérales chaudes et froides, près de Saint-Sauveur, dans l'arrondissement de Puget-Théniers. Industrie. — Commerce. — Les distilleries de parfums, la fabrication de l'huile d'olive et des savons, la préparation des fruits secs, telles sont les grandes industries et par suite les éléments du commerce de ce département. La pêche y tient aussi une place importante et donne lieu à une exportation considérable de sardines, d'anchois et de thons. Routes. — Chemins de fer. — Ce département compte cinq routes impériales, qui s'étendent sur 333 kilomètres; la plus importante suit la côte en passant par Cannes, Antibes, Cagnes et Nice ; de Nice, elle rencontre au N. la vallée du Paillon, franchit le col de Tende, et pénètre dans le bassin du Pô. Une autre venant de Castellane dans les Basses-Alpes passe à Grasse et rejoint la précédente à Cagnes. De Nice part une route admirable, célèbre dans le monde entier sous le nom de route de la Corniche; elle longe le littoral jusqu'à Gênes, en suivant la crête des rochers qui dominent la mer; elle est belle partout, mais la partie comprise entre Menton et Nice défie toute description ; à chaque coude de cette capricieuse voie, les aspects se modifient, les points de vue changent, les sites les plus inattendus appa- raissent brusquement, tantôt des gorges d'une indicible beauté et des montagnes aux sommets grisâtres, tantôt des villages perchés comme Ezza sur des rocs inaccessibles, ou de vieilles villes pittoresques comme Monaco, Yintimille, Roquebrune, puis des anses, des golfes, des ports, et cette admirable Méditerranée, dont l'azur resplendit jusqu'aux lointaines limites de l'horizon. Les communications intérieures, quoique assez nombreuses , sont incomplètes à cause des difficultés du sol, et Puget-Théniers n'est pas encore relié suffisamment au reste du département. Les Alpes-Maritimes ont une voie ferrée importante qui appartient au réseau de Lyon, l'embranchement de Marseille à Nice, par Toulon ; il suit presque parallèlement la grande route de la côte, et a des stations à Cannes, au golfe Jouan, à Antibes, à Vence-Cagnes, au Var et à Nice; il sera continué jusqu'à Ventimille et correspondra avec les chemins de fer italiens. Histoire. — On trouve dans les temps les plus anciens ce pays occupé par un mélange de Ligures et de Celtes à demi sauvages et partagés en tribus ennemies. Après la fondation de Marseille, 600 ans avant J. C., la ville nouvelle domina bientôt sur tout le littoral, chassa les Ligures de la contrée des Alpes-Maritimes, et pour assurer sa conquête, établit des colonies à Nicca Nice et à Antipolis Antibes. Ce territoire subit la domination romaine en même temps que Marseille et fut compris dans la Province; il fut ensuite affreusement ravagé par les Wisigoths et les Ostrogoths, qui s'y succédèrent tour à tour, fit partie de la Lotharingie, après le démembrement de l'empire de Charlemagne, puis de la Bourgogne-Cisjurane, et enfin du royaume d'Arles ou de Provence. Les comtes héréditaires de Provence possédèrent le pays jusqu'à Gilbert dont la fille le porta en dot, en 1090, aux comtes de Barcelone qui l'ont gardé jusqu'en 1245, époque à laquelle la maison de France en devint maîtresse par le mariage de Charles d'Anjou, roi de Naples et frère de saint Louis, avec Béatrix, fille de Raymond Béranger. Amédée de Savoie, profitant des troubles de Naples, l'usurpa sur Jeanne en 1388, et ses successeurs le gardèrent malgré les événements dont il fut le théâtre pendant la lutte de François Ier et de Charles-Quint. Une rectification de frontières, stipulée au traité de Paris, en 1763, fixa le Var comme limite entre la France et le Piémont. Réunies à la République française par décret du 4 février 1792, les Alpes-Maritimes furent de nouveau rendues à la Sardaigne, en 1815, et annexées définitive ment à la France, le 12 juin 1860. Hommes célèbres. — Les principaux personnages du département des Alpes-Maritimes sont l'astronome CASSINI, les peintres VANLOO et FRAGONARD; le conventionnel ISNARD; les maréchaux MASSÉNA et REILLE, le général de BRÉA, et parmi les contemporains, le général GARIBALDI. Divisions administratives. — Le département des Alpes-Maritimes forme trois arrondissements subdivisés ainsi qu'il suit Arr. de Nice. n cant. 40 comm. — de Grasse , 8 — 59 — de Puget-Théniers. 6 — 47 — 25 cant. 146 comm. Ce département forme la 5e subdivision de la 9e division militaire, dont le siége est à Mar- seille; ses places de défense sont Antibes avec le Fort-Carré; Saint-Laurent du Var et la citadelle de Yillefranche qui défendent la route d'Italie ; le fort Sainte-Marguerite, sur les îles de Lérins, qui protège la côte. Il dépend également du 5e arrondissement maritime dont le préfet est à Toulon, et forme un sous arrondissement dont Nice est le chef-lieu. Il appartient à deux diocèses à celui de Nice, pour les arrondissements de Nice et de Puget-Théniers; à celui de Fréjus, pour l'arrondissement de Grasse ; ces diocèses sont suffragants de l'archevêché d'Aix, et comptent 33 cures, 178 succursales et 3 petits séminaires à Nice et à Grasse. Nice et Cannes possèdent des temples protestants La justice est rendue par les deux tribunaux de première instance de Nice et de Grasse et trois tribunaux de commerce siégeant à Nice, à Grasse et à Antibes, et ressortissant à la Cour impériale d'Aix. Les établissements de l'instruction publique comprennent un lycée à Nice, 3 colléges communaux à Antibes, à Grasse et à Menton, une école normale primaire à Nice, et 322 écoles publiques ou libres, qui dépendent de l'Académie d'Aix. Description des Villes. — Voici les principales localités du département des Alpes-Maritimes. ARRONDISSEMENT DE NICE. NICE 50 180 hab., chef-lieu de préfecture et du département, divisé en deux cantons, à 870 kilomètres de Paris, est assise sur la Méditerranée, à l'embouchure du Paillon. Sa situation est une des plus heureuses qui soit en Europe ; son climat un des plus doux, son sol un des plus fertiles ; le citronnier et l'oranger y abondent; son ciel semble exempt de toutes les vicissitudes des saisons ; l'hiver y est sans frimas et l'été sans orages. Aussi de tous les coins de l'Europe, les malades y viennent séjourner pendant la mauvaise saison, et ses vallées, ses collines, dans un rayon de plusieurs kilomètres, sont couvertes de villas et d'habitations enfouies sous des bosquets d'orangers et de citronniers. Nice peut se diviser en trois parties distinctes 1° le port, qui est creusé au pied de la Colline du Château, où viennent mouiller les caboteurs, les bateaux de pêche de la Méditerranée, des tartanes, des goëlettes, des bricks, des trois-mâts et des bateaux à vapeur qui font le service de la côte; 2° la vieille ville, comprise entre la promenade du Cours et le lit du Paillon ; 3° la ville neuve, bien bâtie, toute composée d'hôtels, de splendides villas, de maisons à toits plats qui supportent de larges terrasses. Les principaux monuments de Nice sont l'église Sainte-Réparate, du XVIIe siècle, la chapelle de Saint-Sépulcre, la chapelle de la Miséricorde, l'hôtel de ville, la tour de l'Horloge, l'ancien palais des Lascaris, avec ses plafonds peints par Carlone, les maisons où sont nés Masséna et Garibaldi ; mais ces édifices sont en général peu remarquables. Au contraire, les promenades de la ville sont magnifiques. De la plate-forme du vieux chateau situé sur un roc élevé de 96 mètres, la vue s'étend sur la mer, les vallées et les montagnes environnantes; on peut y arriver en voiture par des pentes ombragées de beaux arbres; la Promenade des Anglais est une superbe et large avenue plantée de palmiers, qui s'étend pendant 2 kilomètres sur les bords de la mer depuis l'embouchure du Paillon jusqu'à celle du Magnan ; le Cours avec ses ormes centenaires permet aux promeneurs d'admirer à l'horizon les gracieuses montagnes de l'Esterelle et les monts des Maures. La ville était très-forte autrefois, et elle est encore entourée des restes des vieilles murailles que dominent les ruines d'une citadelle démolie par Louis XIV en 1705. Nice est un mot grec modernisé qui signifie victoire, et, en effet, les Phocéens fondèrent cette ville au IIIe siècle, pour rappeler le souvenir d'une victoire qu'ils venaient de remporter. Sa prospérité fut grande, et, d'après Strabon, elle prit rang immédiatement après Rome parmi les cités italiennes ; elle demeura indépendante jusqu'à César, qui la soumit; puis, comme toutes les villes du Midi, elle fut livrée successivement aux déprédations des Goths, des Vandales, des Visigoths, des Bourguignons et des Lombards, si bien qu'elle se vit réduite à la con- dition de misérable bourgade. Gênes la protégea pendant quelque temps contre les pirates sarrasins qui menaçaient les côtes liguriennes, mais elle ne fut réellement tranquille que sous la domination des comtes de Provence et de la maison d'Anjou, qui prit fin au traité de Chambéry, en 1419, époque à laquelle Nice fut cédée à la Savoie ; elle revit alors ses jours d'inquiétudes et de désastres pendant les guerres des grandes puissances, car sa position géographique en faisait toujours le chemin des vainqueurs et des vaincus. Pour leur compte, les Français l'assiégèrent et la prirent cinq fois en 1542, en 1691, en 1706, en 1744 et en 1792. On peut espérer qu'elle en a fini maintenant avec les assauts et les guerres, et que son annexion à l'empire français lui donnera une nouvelle ère de prospérité. Nice est située dans une position très-agréable et entourée d'élégantes montagnes qui rendent ses environs riches en promenades et en points de vue ; ce sont le Mont-Gros, le Vinaigrier, le Mont-Boron, qui vient tomber à pic sur la mer, le Mont-Alban, couronné par une forteresse; la hauteur de ces groupes pittoresques est comprise entre 300 et 366 mètres. Les voya- heurs ne manquent pas de visiter et d'admirer des ruines romaines, un aqueduc romain, la fontaine de Mouraille, la source intermittente de la fontaine sainte, le vallon obscur, et, à quelques kilomètres seulement, la grotte de Saint-André et le sommet du Mont-Cau, élevé de 354 mètres. L'industrie de Nice consiste en soieries, en parfumeries, en distilleries, qui emploient par an 30 000 kilogrammes de violettes et 200 000 kilogrammes de fleurs d'oranger, en savonneries, en tanneries; on pêche dans la mer de Nice beaucoup de thons et d'anchois. Son port, autrefois beaucoup plus actif, exporte les produits de son industrie, et surtout de trèsbeaux fruits. L'importation lui fournit presque exclusivement les denrées essentielles à la vie dont son territoire est dépourvu. Le port de Nice, continuellement barré par des sables, est peu sûr dans les temps d'orage ; néanmoins la voie ferrée, la route impériale et deux services réguliers de paquebots assurent au commerce et à l'industrie des moyens suffisants de communication. Menton 5699 hab., chef-lieu de canton, est situé sur le rivage de la Méditerranée, à 2 kilomètres de la frontière italienne formée par une admirable gorge creusée dans les rocs de la côte. Menton se compose de deux parties l'ancienne ville située sur un promontoire et ses escarpements, avec ses maisons pittoresque- ment entassées les unes sur les autres, ses rues étroites et roides, ses arcades, ses passages sombres, ses escaliers difficiles, ses vieilles murailles; la nouvelle ville, qui se réduit à peu près à une grande rue longeant le rivage, et bordée de charmantes villas, de splendides hôtels, de jardins où les arbres exotiques, les palmiers, les eucalyptus, les plantes grasses, les orangers, les citronniers, poussent en pleine terre. Les principaux édifices de Menton sont des ruines d'un château fort du XVIe siècle, la Porte Saint-Julien, reste des fortifications féodales, l'église Saint-Michel avec dôme, campanule et clochetons. Sur la berge de la marine se trouve le Casino, avec salles de bal, de concert, de lecture et théâtre. De la plate-forme du cimetière situé dans la vieille ville, à 40 mètres d'élévation, la vue s'étend sur la mer, les montagnes, et, par quelques belles et claires journées, jusqu'à l'île de Corse. La culture des citronniers, des orangers, des oliviers, la parfumerie, la distillerie, la fabrication de meubles en bois de caroubier, de citronnier et d'olivier, constituent l'industrie de Menton ; son port est peu sûr et même dangereux dans les gros temps. Menton, fondée par des forbans, tomba aux mains des comtes de Vintimille, après l'expulsion des Sarrasins; puis elle passa aux Génois et partagea la destinée de toutes les villes du littoral pendant les guerres qui désolèrent l'Italie. Achetée par les Grimaldi en 1346, elle se constitua en ville libre après 1848. Un vote l'a annexée à la France en 1861. Saint-Martin-de-Lantosque 2037 hab., cheflieu de canton, est située au confluent des deux ruisseaux qui par leur réunion forment la Vésubia. Il s'y fait un commerce considérable de bestiaux et de céréales. Cette commune est l'une des plus riches du département, et cependant elle a beaucoup perdu depuis la création de la route du col de Tende ; avant cette époque, elle servait de marché aux Piémontais et aux habitants du comté de Nice. Utelle 1961 hab., chef-lieu de canton, sur une montagne entre la Vésubia et la Tinéa, forme une agglomération de hameaux beaucoup plutôt qu'une ville ; on y fabrique d'excellents fromages; elle était l'entrepôt du commerce de Coni et de Nice, quand les voies de communication faciles n'existaient pas encore et que le transport se faisait à dos de mulets. Villefranche 3344 hab., chef-lieu de canton, est placée sur le petit golfe, connu chez les Romains sous le nom de Portus Herculis. Resserrée entre les Alpes et la mer, cette ville, dont les rues sont de véritables escaliers et dont les maisons sont anciennes, présente des aspects pittoresques. Le Piémont avait voulu y créer un port militaire, et les Russes y ont établi, avec l'autorisation de la France, une véritable station maritime pour leur flotte de guerre ; une citadelle et des batteries protégent la ville et défendent la rade. Les autres chefs-lieux de canton sont Breil 2709 hab , L'Escarene 1762 hab., Levens 1795 hab., Sospel 3912 hab., et Contes 1748 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont la Trinité-Victor 1459 hab.; Saorge 3180 hab.; Apremont 1680 hab.; Tourette 385 hab.; Belvedere 1280 hab.; Lantosque 2232 hab.; Eza 570 hab., située comme un nid d'oiseaux de proie au sommet d'un roc inaccessible ; la Turbie 848 hab., village perdu en pleine montagne et placé au-dessus de Mo- naco, à ce point où commence la plus belle partie de l'admirable route de la Corniche, qui descend vers Nice; Roquebrune 844 hab., autrefois l'une des villes principales de la principauté de Monaco. ARRONDISSEMENT DE GRASSE. GRASSE 12 241 hab., sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement, située à 36 kilomètres de Nice, s'élève en amphithéâtre sur une colline arrondie, premier étage d'un mont escarpé de 700 mètres. De cette ville la vue embrasse un grand nombre de bourgs, de villages et s'étend d'un côté aux Alpes-Maritimes, et de l'autre jusqu'au littoral. Lorsque le ciel est pur, on peut même apercevoir les montagnes de la Corse, distantes de 16 myriamè- tres. La partie occidentale de la ville est assez bien bâtie, mais le reste est composé de ruelles mal pavées. Grasse n'a point de monuments remarquables; cependant, l'ancienne cathédrale et l'hôpital renferment quelques tableaux dignes d'attention, et les artistes peuvent en outre admirer, dans une vieille maison du conventionnel Isnard, quatre belles toiles de Fragonard. On trouve à Grasse d'importantes fabriques de parfumerie et de savon et de nombreux moulins à huile. On évalue à onze millions de francs le produit de son exportation de parfumeries. D'après une version généralement admise, Grasse fut fondée au sixième siècle par des Juifs venus de la Sardaigne; ce n'était encore qu'un bourg sans importance au XIe siècle; elle fut deux fois détruite par les corsaires africains, et relevée au XVIe; elle devint le siége d'un évêché qui fut occupé par Godeau au temps de Richelieu, et fut pendant quelque temps, en 1794, le chef-lieu du département du Var. Antibes 6064 hab., chef-lieu de canton, jolie ville, admirablement située au pied des montagnes qui la protègent du vent du N., occupe l'entrée de la presqu'île qui limite à l'O. le golfe Jouan. Son port peu vaste, mais profond et sûr, est fermé par une longue jetée semicirculaire, et défendu par un îlot qui porte le Fort-carré ou Fort-Championnet, construit par Vauban; à l'extrémité du cap de la Garouppe, s'élève la chapelle de Notre-Dame-de-la-Garde, très-vénérée des marins et des pêcheurs qui forment la principale population d'Antibes, Cette ville, fondée par les Phocéens de Marseille sous le nom d'Antipolis, fut le siège d'un évêché au IVe siècle; on découvre chaque jour de nouveaux vestiges de vieilles constructions qui rappellent son antique origine. Cannes 9618 hab., chef-lieu de canton, à 17 kilomètres de Grasse, s'étale au fond d'une petite anse et au pied d'une colline escarpée que couronnent les tours du château du MontChevalier et de l'église Notre-Dame-d'Espérance. Mais l'intérieur de la ville ne répond pas à cette position pittoresque. La ville haute est mal pavée, composée de rues étroites; le quai lui-même est sale, et une seule rue, parallèle à la partie orientale de la plage, offre des habitations convenables. Le port de Cannes, éclairé par un feu fixe de quatrième ordre, peu profond et d'un abord difficile, tend à s'ensabler. L'industrie et le commerce de cette ville ont pour objet les parfums, les huiles, les savons, le poisson salé, etc. Cannes, capitale celtique, et détruite par les Romains, aurait été, suivant la tradition, rebâtie par les Marseillais sous le nom de Castrum Marcellinum; après avoir été dévastée deux fois par les Sarrasins au vme et au xe siècle, elle fut repeuplée par les Génois. Les environs de Cannes sont délicieux et offrent les plus belles plages de la Provence. C'est près de cette ville, au golfe Jouan que débarqua Napoléon, en 1815, à son retour de l'île d'Elbe. En face de Cannes, entre les golfes Jouan et de Napoule, se trouve le petit archipel des îles de Lérins; les plus importantes sont Saint-Honorat et Sainte-Marguerite. Sainte-Marguerite, dont la circonférence mesure 7 kilomètres, est couverte, dans sa partie orientale, d'une magnifique forêt de pins maritimes; sur la côte N., à la pointe de la Groi- sette, s'élève le fort construit par Richelieu, qui acheta l'île en 1637; ce fort, complété par les Espagnols et réparé sur les plans de Vauban, est devenu célèbre comme prison d'État par la captivité du mystérieux personnage, connu sous le nom de l'Homme au masque de fer. Saint-Honorat est célèbre par le grand monastère, fondé en 410, qui devint la plus fameuse communauté des Gaules, celle d'où sortirent une foule de prélats, de saints et de savants; elle fut dévastée par les Sarrasins qui tuèrent tous les religieux. C'est une petite île séparée de la première par un canal large de 700 mètres; sa circonférence n'est que de 3 ki- lomètres; son église, dont les principaux murs datent du VIIe siècle, les chapelles de la Trinité, de Saint-Sauveur, de Saint-Porchaire et son château fort, un vieux donjon du XIe siècle, à mâchicoulis, à chemin de ronde, à citernes, ont été classés parmi les monuments historiques. Vence 2755 hab., chef-lieu de canton, est située sur une petite montagne qui domine la rive droite d'un petit affluent de la Cagne; elle était autrefois fortifiée, et présente de nombreuses ruines. Elle fait commerce de parfumerie, de savon et de cire; ses figues ont de la réputation. Les autres chefs-lieux de canton sont Coursegoules 505 hab., Le Bar 1579 hab., SaintAuban 574 hab., et Saint-Vallier539 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Mougins 1286 hab.; Valbonne 1275 hab.; Cabris 1725 hab.; Cagnes 2435 hab.; La Colle 1267 hab.; Vallauris 3016 hab., jolie petite ville dans les montagnes, et sur le territoire de laquelle se trouve le golfe Jouan, vaste baie abritée contre tous les vents, excepté celui du S. O.; des flottes entières peuvent y manœuvrer à l'aise ; les rivages de la baie sont couverts d'habitations charmantes, telles que les villas Bruyères, Brimborion, etc., dominées par le magnifique hôtel du Golfe, d'où la vue s'étend sur la Méditerranée, depuis les montagnes de l'Esterelle jusqu'au col de Tende; une petite colonie de Parisiens qui s'est fondée depuis quelques années sur les bords du golfe est en pleine voie de prospérité. ARRONDISSEMENT DE PUGET-THÉNIERS. PUGET-THÉNIERS 1289 hab., chef-lieu d'arrondissement, est situé sur la rive gauche du Var, au confluent de la Roudoule. Ville ancienne et fortifiée, elle est petite et laide ; on y trouve quelques vieux monuments, mais peu remarquables. Les autres chefs-lieux de canton sont Guillaumes 1156 hab., Roquesteron 433 hab., Saint-Étienne 2150 hab., Saint-Sauveur 635 hab., et Villars-du-Var 841 hab.. Les principales communes de l'arrondisse- ment sont Lieusole 1145 hab.; Valdeblore 1060 hab., etc. ALPES MARITIMES Vue de Largentière. — Vue générale d'Annonay. — Pont d'Arc sur l'Ardèche. Vieille église romane de Quintenas. ARDÈCHE. Situation. — Limites. — Aspect général. — Le département de l'Ardèche est situé presque entièrement dans le bassin du Rhône dont il borde la rive droite sur une étendue de 140 kilomètres. Il tire son nom de la rivière qui arrose sa partie méridionale, et a pour limites au N., le département de laLoire ; à l'E., ceux de l'Isère, de la Drôme et de Vaucluse; au S., celui du Gard ; à l'O., ceux de la Lozère et de la Haute-Loire. Le département de l'Ardèche affecte sensiblement la forme d'un triangle montagneux, incliné de l'O. à l'E. entre les Monts-du-Vivarais et la rive droite du Rhône, sur laquelle viennent s'effacer leurs contre-forts; c'est un pays très-tourmenté, très-difficile, semé de détritus volcaniques; les rivières, dans leur partie supérieure surtout, sont de véritables torrents qui courent à travers des gorges étroites et sauvages, au milieu de montagnes couvertes de châtaigniers, de noyers et de mûriers; leurs eaux inférieures produisent périodiquement des inondations qui ravagent les plus belles vallées. Dans la partie septentrionale du département s'étalent de beaux champs de blé, ainsi que dans toute la région de l'est, sur la rive droite du Rhône; mais le territoire de l'ouest, particulièrement accidenté, n'offre guère que des plateaux stériles et rebelles à toute culture. Orographie. — Les Cévennes et leurs contreforts constituent tout le système montagneux du département sous le nom de Monts-du-Vi- varais. Elles y pénètrent au entre les sources de l'Allier et celles du Chassezac, l'un des affluents de l'Ardèche, et forment à l'E., entre le cours supérieur de l'Ardèche et celui du Chassezac, un plateau basaltique élevé de 900 mètres appelé Mont-du-Tanargue; puis, se dirigeant au N. E. à travers les débris de la forêt de Bauzon sous le nom de Montagnes- de-la-Chavade, elles dessinent la ceinture orientale du cours de la Loire. Là, culminent le Gerbier-des-Joncs, montagne trachytique aux flancs escarpés, qui atteint une hauteur de 1562 mètres, le Mont-Mezenc, élevé de 1774 mètres, d'où se détache au le Mont-des- Boutières, qui sépare l'Ardèche de l'Erieux, et dont l'altitude est de 1384 mètres; ce dernier contre-fort, remarquable par sa nature volcanique et l'effet grandiose de ses colonnes de basalte, forme au S. de Privas sur la rive droite de l'Ouvèze les Montagnes-de-Coiron et se termine sur le Rhône parles hauteurs abruptes de Rochemaure; ses points culminants sont le Mont-Rosée, dont l'élévation est estimée à 1397 mètres, et la Roche-de-Gourdon, qui mesure 1069 mètres. Les Monts-du-Vivarais se prolongent ensuite au N. en conservant leur caractère âpre et tourmenté jusqu'à l'extrémité du département, et se terminent dans le département de la Loire par le Mont-Pila dont la sommité principale atteint une hauteur de 1433 mètres. Hydrographie. — Le département de l'Ardèche appartient au bassin de la Loire pour une étroite partie de l'arrondissement de Largentière au et au bassin du Rhône pour sa masse principale. Son système hydrographique se compose donc de deux grands fleuves, la Loire et le Rhône, et de leurs affluents. Les grands cours d'eau du bassin de la Loire sont la Loire et l'Allier. La Loire naît dans la ferme de Loire à 500 pas environ du Gerbier-desJoncs, coule d'abord du N. au S., puis tourne à l'O., et entre dans la Haute-Loire, après s'être grossie de quelques petits affluents, tels que la Vernasson, le Gage, la Veyradeyre; l'Allier prend sa source dans la Lozère, sert un instant de limite au département et y reçoit des ruisseaux sans importance. Le principal cours d'eau du second bassin est le Rhône, qui forme toute la limite E. du département entre Limony et Saint-Just, et le sépare de celui de la Drôme; dans ce parcours, du N. au S., il arrose Serrières, Arras, Tournon, et laisse à droite Saint-Peray, Lavoulte, Rochemaure et Bourg-Saint-Andéol. Ses principaux affluents sont 1° la Canse qui baigne Vocance, Ville-Vocance et Annonay; 2° l'Ay, qui prend sa source près de la Louvesc et passe à Satillieu; 3° le Doux, qui coule d'abord du N. au S. jusqu'à Lamastre où une digue protège la campagne contre ses inondations, puis remonte vers le en arrosant Monteil et Boucieuxle-Roi, pour aller finir au N. de Tournon, après un cours de 60 kilomètres; 4° l'Erieux, qui sort du Mont-Mezenc, passe à Saint-Agrève, au Cheylard, aux Ollières, à Saint-Fortunat, et se jette dans le Rhône en amont de Lavoulte; 5° l'Ouvèze, qui passe à Privas ; 6° l'Escou- tay, qui prend sa source dans la Montagne-de- Coiron et finit près de Viviers; 7° l'Ardèche qui, formée sur le revers oriental des Cévennes, dans l'arrondissement de Largentière, par la réunion d'une foule de ruisseaux et de cascades, coule d'abord à l'E. dans une vallée profondément creusée, après avoir descendu une pente presque verticale, arrose Mayres, Neyrac, Aubenas, laisse Largentière sur sa droite,Vallon sur la gauche, passe sous le Pont-d'Arc, vaste arcade naturelle de 60 mètres d'ouverture, sert un instant de limite au département, entre dans celui du Gard, et va se jeter dans le Rhône après un cours de 108 kilomètres; ses principaux affluents sont la Fontollière, la Volane, l'Auzon, la Ligne, la Baume qui passe à Joyeuse, et le Chassezac qui naît au village de Belvezet et se grossit de la Dorme. Le seul lac qui mérite d'être cité dans le département de l'Ardèche est le Lac d'Issarlès dans le bassin de la Loire; il mesure 1296 mètres de longueur sur 1007 mètres de largeur; sa superficie est de 90 hectares et recouvre le cratère d'un volcan éteint. Climat. — Le climat du département de l'Ardèche offre de grandes variations ; chaud près du Rhône, il devient plus froid à mesure que l'on remonte à l'O., où les montagnes conservent leur calotte de neige pendant une partie de l'année; aussi les saisons se montrent trèsirrégulières, probablement à cause du déboisement des montagnes ; les hivers sont géné- ralement très-longs, et les étés très-pluvieux; les vents dominants sont ceux du N., du S., et 'du ou mistral. Quelques parties du département sont livrées à des cataclysmes locaux d'une grande intensité; ainsi, au centre du bassin de l'Ardèche, les trombes de pluie fondent de temps en temps sur la petite ville de Joyeuse avec une violence sans égale, et ne laissent après elles que ruines et dévastations. Superficie. — Population. — La superficie du département de l'Ardèche est de 552 665 hectares, dont les terres labourables, les pâturages et les forêts occupent la presque totalité. La population est de 387 174 habitants, ce qui donne environ 70 habitants par kilomètre carré. Depuis le commencement du siècle, elle s'est accrue de 122 000 âmes. Les habitants de l'Ardèche, isolés dans leurs montagnes, privés jusqu'à ce jour des communications rapides qu'engendrent les voies ferrées, ont conservé leurs mœurs et leur caractère particulier; intelligents et laborieux, sobres et robustes, ils sont généralement religieux, attachés à leur pays, et ils ont toute la rudesse, mais aussi toute l'honnêteté et l'énergie des montagnards. Dans les campagnes, le costume se modifie lentement; le grand chapeau et la veste longue sont toujours en usage, mais le pantalon s'est substitué à la culotte courte. La majeure partie de la population ne met de bas et de souliers que pour aller à la ville, et les grands jours de fête. Le patois languedocien était autrefois généralement parlé dans les villes comme dans les campagnes ; depuis la Révolution, l'usage de la langue française s'est répandu dans les villes, mais avec l'accent méridional, et les campagnes ont obstinément conservé leur ancien patois. Agriculture.—Le département de l'Ardèche étant essentiellement montagneux, n'offre à la culture des céréales que 138 485 hectares,c'està-dire un cinquième environ de sa superficie; les pâturages, les bruyères, les landes couvrent à peu près 145 000 hectares, et les bois, les forêts plus de 113000. La récolte des grains y est donc inférieure aux besoins des habitants, et ce sont les pommes de terre et les châtaignes qui fournissent principalement à l'alimentation des populations rurales. En revanche, sur la rive droite du Rhône, les vignobles prospèrent et produisent des vins qui valent les crus de la rive gauche. Les 30 000 hectares livrés à la culture de la vigne rendent 500 000 hectolitres de vins, parmi les- quels les plus estimés sont ceux de SaintPeray, de Limony, de Mauves et de Cornas. La récolte des noix s'opère aussi sur une grande échelle, et on en extrait de l'huile qui forme un des principaux articles d'exportation. Les châtaigneraies occupent environ 65 000 hectares et fournissent, année commune, 100 000 hectolitres de châtaignes; ces fruits, de qualité supérieure, sont connus dans le commerce sous le nom de Marrons de Lyon et atteignent annuellement une valeur de 500 000 francs. Mais ce qui fait surtout la richesse d'une partie du Vivarais, c'est la production de la soie; cette précieuse industrie s'exerce prin- cipalement dans les arrondissements de Largentière et de Privas, qui, par la nature de leur sol et leur douce température, réunissent les conditions les plus favorables à la végétation du mûrier et à l'éducation des vers à soie. Pour donner une idée de la valeur de cette industrie, il suffira de dire que quelques plantations de mûriers valent jusqu'à 40 000 francs l'hectare ; la production annuelle du département est d'environ 25 millions de francs; cependant, depuis 1854, elle diminue sensiblement par suite de la mortalité qui a frappé partout les vers à soie. La sériciculture est donc attaquée sérieusement, et cette situation qui menace de ruiner toute une population industrieuse, a vivement attiré l'attention du gouvernement. Le nombre des chevaux est faible dans le département de l'Ardèche; il ne s'élève qu'à 6 ou 7000, et celui des ânes, à 10 000. Les moutons, au contraire, y sont nombreux, excellents, et très-recherchés sur les marchés voisins; on en compte 260 000; les montagnes arides ont été utilisées pour l'élève des chèvres, dont le nombre dépasse 60 000, et ce département est celui où il se vend le plus de peaux pour la ganterie. La valeur totale de la production agricole annuelle s'élève à plus de 35 millions de francs. Mines. — Carrières. — Le département de l'Ardèche renferme de grandes richesses minérales, le fer, la houille, le lignite, le marbre, le basalte, la pierre calcaire, le kaolin, etc. On exploitait autrefois à Largentière une mine d'argent abandonnée depuis la découverte de l'Amérique; le Rhône et l'Ardèche charrient des paillettes d'or qui attirent encore quelques orpailleurs. Les sources thermales sont très-nombreuses dans le département; les plus fréquentées sont celles de Saint-Laurent, de Vals, de Celles, et les sources carbonatées de Neyrac dont la réputation est toute récente. Industrie. — Commerce. — La principale industrie du département consiste dans la production de la soie, sa fabrication et celle du papier. On a vu que là première s'élevait à 25 millions par an ; cette valeur s'augmente de 10 à 12 millions par la fabrication des tissus. L'industrie du papier a son centre à Annonay, dans l'arrondissement de Tournon ; elle est très-considérable, et ses produits sont recherchés dans toute l'Europe. Viennent ensuite la fabrication de l'huile de noix, la préparation des peaux de chevreaux pour la ganterie, l'exploitation des mines de fer qui rendent 200 000 tonnes de minerai, et la production de la fonte qui s'élève à 75 000 tonnes. On estime que la production industrielle peut atteindre annuellement une valeur de 17 millions de francs. Le commerce écoule au dehors les divers produits de l'industrie locale, et trouve dans le Rhône sa principale voie d'expédition, car les voies ferrées importantes n'existent encore qu'à l'état de projet, et les cours d'eau intérieurs ne sont pas navigables. Routes. — Canaux — Chemins de fer. — Le département de l'Ardèche. est desservi par 8 routes impériales, 29 routes départementales, et 2400 chemins vicinaux de moyenne et de grande communication, qui offrent un développement de 6219 kilomètres. Le chef-lieu du département se relie au N. par Tournon avec Lyon, au S. par Aubenas avec Montpellier et Cette, à l' le Pouzin avec le département de la Drôme, et avec Marseille par le Rhône. Un canal d'irrigation nouvellement concédé doit dériver les eaux du Rhône, et traverser les cantons de Chomérac, Rochemaure, Viviers et Bourg-Saint-Andéol. Le département de l'Ardèche ne possède encore qu'un petit embranchement de la ligne principale de Paris à Lyon et à Marseille; cet embranchement part de Livron, traverse un bras du Rhône sur un viaduc de 15 arches, puis le Rhône lui-même sur un pont en fonte de 5 arches, passe par Lavoulte, le Pouzin, Saint-Lager-Bressac, Chomérac, et se termine à Privas, après un parcours de 32 kilomètres. Un sous-embranchement doit être construit de Chomérac à Alais, et traversera l'angle S -E. du département. Histoire.— Les Helvii, dont Alba Augusta Aps était la capitale, paraissent avoir été la princi- pale peuplade du territoire de l'Ardèche. Ils s'unirent à César contre Vercingétorix et furent compris, après la conquête, dans la Gaule Narbonnaise, mais en conservant leurs lois sous des princes de leur tribu. Pendant l'invasion des barbares, Alba Augusta ayant été détruite par les Vandales, Viviers devint à la fois le centre religieux et la capitale du pays qui prit bientôt le nom de Vivarais. Après avoir appartenu successivement aux Bourguignons et aux Francs, il fut partagé entre les comtes de Viennois Haut-Vivarais et les comtes de Toulouse Bas-Vivarais. Les évêques de Viviers profitèrent de la guerre des Albigeois pour enlever aux comtes de Toulouse le territoire de Largentière dont ils exploitèrent les mines alors très-productives; mais ils ne tardèrent pas à être menacés à leur tour par l'ambition des rois de France. Philippe le Hardi, Philippe le Bel et Charles V s'efforcèrent de ramener la province sous l'autorité royale, et en peu de temps ils parvinrent à y établir des baillis royau-x, en laissant toutefois subsister les libertés locales; ainsi les États du Vivarais, composés de la noblesse et du Tiers-État, précédèrent ceux du Languedoc auxquels ils ne tardèrent pas à se réunir. Pendant la guerre de Cent ans, le Vivarais devint la proie des routiers qui désolèrent la France; au XVIe siècle, il fut de nouveau troublé par les guerres religieuses, se révolta contre l'autorité royale et finit par se rendre indépendant. Le duc de Montmorency fut chargé de le réduire par la force ; Louis XIII en acheva lui- même la soumission, et Privas disparut pour quelque temps du nombre des cités. La révocation de l'édit de Nantes produisit au siècle suivant la terrible insurrection des Camisards dans le Haut-Vivarais; la répression fut épouvantable, mais le pays s'était soulevé pour la dernière fois. Éloigné de tout centre d'in- dustrie, privé de grandes communications pour son commerce, dépouillé de ses priviléges, le Vivarais fut presque entièrement ruiné depuis sa réunion au Languedoc, et il comptait à peine 200 000 habitants en 1789 ; aussi la révolution y fut-elle accueillie avec un grand enthousiasme. A cette époque, le département de l'Ardèche fut formé avec le territoire de l'ancien Vivarais, moins le canton de Pradelles; grâce aux réformes de l'administration nouvelle, il reprit une grande activité et vit sa population se doubler en 70 ans. Hommes célèbres. — Les hommes célèbres du département de l'Ardèche sont le cardinal de TOURNON, ministre de François Ier et de Henri II, l'agronome OLIVIER DE SERRES, propagateur de la culture du mûrier en France ; le cardinal de BERNIS, poëte et diplomate ; le marquis DE LAFARE, auteur des Mémoires sur le règne de Louis XV; les frères Joseph et Étienne MONT- GOLFIER, inventeurs des aérostats; BOISSY D'ANGLAS, président de la Convention au Ier prairial; les généraux RAMPON et LASNE; et parmi les contemporains le géomètre A. BRAVAIS ; l'ingénieur MARC-SÉGUIN; etc. Divisions administratives. — Le département de l'Ardèche comprend trois arrondissements ainsi subdivisés Arrond. de Privas 10 cant. 108 comm. — Largentière. 10 — 106 — — Tournon. 11 — 125 — 31 cant. 339 comm. Ce département forme la 8e subdivision de la 8e division militaire dont le quartier-général est à Lyon. Dans l'organisation ecclésiastique, il comprend un diocèse, dont le siége est à Viviers, et qui est suffragant de l'archevêché d'Avignon; ce diocèse a un grand séminaire à Viviers, 2 petits séminaires à Aubenas et à Vernoux, et compte 37 cures et 326 succursales. Les protestants y possèdent 52 temples La justice est rendue par les 3 tribunaux de première instance siégeant aux chefs-lieux d'arrondissement et les 2 tribunaux de commerce d'Aubenas et d'Annonay, qui ressortissent à la Cours impériale de Nîmes. Les établissements de l'instruction comprennent un lycée à Tournon, une école primaire à Privas, et 729 écoles publiques et libres. L'instruction est très-arriérée; près de la moitié des jeunes gens qui tirent au sort ne savent ni lire ni écrire. Description des villes. — Voici les principales localités du département de l'Ardèche ARRONDISSEMENT DE PRIVAS. PRIVAS 7204 hab., chef-lieu de préfecture et du département, est situé à 607 kilomètres de Paris sur une colline qui domine la rive gauche de l'Ouvèze, et qui est dominée ellemême à l'O. par le Mont-Toulon, haut de 416 mètres. Ses constructions modernes sont régulières, mais la ville ancienne n'a que des rues étroites, tortueuses et souvent sales ; ses édifices publics n'offrent rien de remarquable; cependant on peut y étudier quelques curieuses maisons de style gothique ; les promenades sont belles et ouvrent de charmantes perspectives sur les montagnes voisines; de l'Espla- nade, la vue s'étend, d'un côté, sur la vallée de Coux, et de l'autre jusqu'aux Montagnes-de- Coiron, dont les flancs pittoresques se nuancent de couleurs variées. Les principales industries de Privas sont la fabrication de la soie et des étoffes de laine, les distilleries et les tanneries; le commerce exporte ces productions, ainsi que des bestiaux, des châtaignes et des truffes qui se récoltent dans l'arrondissement. Privas, longtemps seigneurie indépendante, était autrefois défendue par d'importantes fortifications, mais elle se mêla aux troubles que suscitèrent les protestants, et fut prise d'assaut et démantelée par Louis XIII en 1625. Aubenas 7694 hab., chef-lieu de canton, situé sur un coteau verdoyant qui domine la rive droite de l'Ardèche en face des Montagnes-deCoiron, est une des villes les plus importantes du département; elle est baignée par les eaux de l'Ardèche et de la Volane ; de nombreux ruisseaux arrosent son territoire et fournissent aux établissements industriels des moteurs hydrauliques d'une grande puissance. Son origine, que certains archéologues font remonter assez haut, est fort contestable et ne repose guère que sur des traditions qui n'offrent aucune garantie historique. Aubenas possède quelques édifices remarquables, l'église paroissiale, le collége et l'ancien château de Montlaur et d'Ornans, forteresse massive qui renferme aujourd'hui presque tous les services publics. On fait à Aubenas un très-actif commerce de bestiaux, de beurre, de fromages, et les expéditions mensuelles de marchandises sont évaluées à un million et demi de francs. Chomèrac 2174 hab., chef-lieu de canton, est situé sur une hauteur qui domine la vallée de la Payre; là fonctionnent des moulins à soie, et s'exploitent des carrières de marbre. Lavoulte 3160 hab., chef-lieu de canton, est bâtie en amphithéâtre près de la rive droite du Rhône sur les flancs d'un rocher que couronne un ancien château fort restauré au XVIe siècle, et que Louis XIII habita, en 1629, pendant la révolte du Vivarais. C'est le centre d'usines métallurgiques qui produisent chaque année près de 50 000 tonnes de fer. Là ont été construits un beau pont suspendu qui traverse le Rhône, et un viaduc dont les cinq arches, d'une ouverture de 56 mètres, supportent la voie ferrée qui relie maintenant Privas au chemin de fer de Lyon. Villeneuve-de-Berg 2500 hab., chef-lieu de canton, est située près de l'Ibie, petit affluent de l'Ardèche, et bâti sur un plateau qui domine le cours de la rivière. Une pyramide, élevée au milieu de la place publique, rappelle le souvenir d'Olivier de Serres. Viviers 2806 hab., chef-lieu decanton et siège de l'évéché, est situé sur un coteau couronné par les ruines d'un vieux château-fort, et près du confluent de l'Escoutay et du Rhône; une ville nouvelle avec des rues droites et des constructions régulières s'est bâtie le long de la route impériale; la ville ancienne est triste et déserte; elle possède une cathédrale de style gothique, dont le clocher roman est classé parmi les monuments historiques, ainsi qu'un édifice appelé la Maison des chevaliers, un beau palais épiscopal, l'hôtel d'Albert de Noé, un monument de la Renaissance, et des restes d'anciennes fortifications. On y franchit le Rhône sur un pont en fil de fer. Viviers devint au ve siècle le siège épiscopal du pays des Helviens, puis plus tard la capitale du Vivarais. Au XVIe siècle, la ville se livra aux mains des protestants, fut reprise, en 1568, par les catholiques qu'elle chassa après la Saint-Barthélemy, et retomba définitivement en leur pouvoir en 1577. Antraigues 1413 hab., chef-lieu de canton, dont le nom indique sa situation au milieu des eaux, est situé sur un rocher basaltique que baignent trois ruisseaux limpides et torrentueux, la Bise, le Mas, la Volane, et au milieu de la plus pittoresque région du Vivarais; la vallée arrosée par la Volane est remarquable par ses basaltes. Non loin se trouve le cratère éteint du volcan de Crau. Les châtaigneraies et les pâturages fournissent ses principaux éléments au commerce d'Antraigues. Bourg-Saint-Andéol 4516 hab., chef-lieu de canton, est une ville commerçante et l'une des plus riches du Vivarais; son origine paraît être très-ancienne; la tradition rapporte que son patron y fut martyrisé au commencement du IIIe siècle sous le règne de Sévère; 1300 ans plus tard, Bourg-Saint-Andéol était assiégé et pris par le baron des Adrets pour le compte des protestants que les catholiques en chassèrent définitivement, deux siècles après. BourgSaint-Andéol possède une magnifique église romane, rangée parmi les monuments historiques et dans laquelle on admire un très-beau sarcophage gallo-romain. Aux environs se trouvent la curieuse fontaine de Tournes et les restes d'un monument élevé à un dieu ou à un héros dont l'état civil paraît embarrasser quelque peu les archéologues. Rochemaure 1220 hab., chef-lieu de canton, est située sur un plateau basaltique, non loin de la montagne de Chenavari, dont l'altitude est de 508 mètres, et à l'extrémité d'une chaîne qui, coupant le département dans la direction du vient mourir sur les rives du Rhône. Cette petite ville est bâtie avec des matériaux dont les volcans voisins, éteints maintenant, ont fait autrefois tous les frais d'extraction. Elle est dominée par les ruines imposantes d'un vieux château féodal, dont la plate-forme est riche en points de vue magnifiques et variés. Rochemaure communique avec le Dauphiné par un magnifique ponts uspendu, dont les détails architecturaux sont empruntés au style moresque, et qui traverse hardiment le Rhône. Les vins, les céréales, les muriers forment les principales productions de son territoire, et les moulins à soie sa première industrie. Saint-Pierreville 1918 hab., chef-lieu de canton, situé sur la rive droite de la Glueyre, exporte une assez grande quantité de noix et de châtaignes; il s'y tient par an onze foires qui donnent lieu à un commerce important. Les principales communes de l'arrondissement sont Vals, Saint-Marcel, le Pouzin, Gluiras, le Teil, dont la population dépasse 2000 habitants. ARRONDISSEMENT DE LARGENTIÈRE. LARGENTIÈRE 3144 hab., sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement, est située à 42 kilomètres de Privas, au fond d'une gorge, et sur la rivière de la Ligne ; cette ville doit son nom aux mines de plomb argentifère qu'on y exploita du xe au XVe siècle. Les archéologues peuvent y étudier de curieux vestiges d'un an- cien château fort bâti sur l'emplacement d'un temple dédié à Jupiter, quelques maisons sculptées et de date ancienne, une église à trois nefs, de style romano-byzantin, qui est classée parmi les monuments historiques de la France, et des bas-reliefs gothiques d'une grande valeur. Les filatures de soie, les tanne- ries et les teintureries forment les principaux établissements industriels de cette ville; mais l'épuisement de ses filons argentifères lui a fait perdre l'unique cause de son ancienne prospérité. Montpezat 2564 hab., chef-lieu de canton, situé sur une montagne non loin de la forêt de Bauzon, possède une belle église rangée parmi les monuments historiques, une coutellerie et des moulins à soie. Thueyts 2568 hab., chef-lieu de canton, s'élève sur un plateau formé de laves, près de la rive gauche de l'Ardèche, et près d'un torrent que traverse un pont à deux rangées d'arcades superposées; ce torrent forme une double chute qui tombe d'une très-grande hauteur; le commerce de cette petite ville et son industrie portent sur le moulinage de la soie et sur la vente des bestiaux et des châ- taignes. Les Vans 2946 hab. forment un chef-lieu de canton, situé sur la rive droite du Chassezac, dont il est séparé par des coteaux. Cette petite ville est fort ancienne et possède quelques édifices remarquables. Elle fait un commerce assez actif de soie, toiles, vins, huiles, provenant de l'industrie locale. Vallon 2586 hab., chef-lieu de canton, est situé sur la rive gauche de l'Ardèche, au confluent de la rivière de l'Ibie et au milieu de plaines verdoyantes. Les ruines du vieux Vallon, communément appelées le Château de Chastelaz, flanquent le revers d'une colline et sollicitent le regard par leur aspect pittoresque. Non loin de Vallon, les touristes vont admirer le fameux Pont d'Arc, que la nature elle-même a jeté d'une rive à l'autre, à 60 mètres au-dessus des eaux tumultueuses de l'Ardèche. Les autres chefs-lieux de canton sont Burzet 2726 hab., Joyeuse 2576 hab., SaintÉtienne-de-Lugdarès 1569 hab., Valgorge 1252 hab., et Cou-couron 1235 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Lablachère 2528 hab. ; Jaugac 2509 hab.; Mayres 2451 hab.; Meyras 1593 hab.; Banne 2046 hab.; etc. ARRONDISSEMENT DE TOURNON. TOURNON 5509 hab., sous-préfecture et cheflieu d'arrondissement, est situé à 50 kilomètres de Privas sur la rive gauche du Rhône, et en face de Tain, une commune du département de la Drôme avec laquelle elle communique par deux ponts suspendus. Cette petite ville est dominée par un ancien château transformé aujourd'hui en prison, et dans lequel on peut admirer une belle chapelle de style gothique. L'intérieur de Tournon ne répond pas à son aspect extérieur; néanmoins, ses rues et ses places sont animées, grâce à son port où se fait un grand commerce de vins fins de Saint-Peray et de bois de construction ; elle possède des moulins à soie et des fabriques d'impressions sur foulard. Son collége fut fondé en 1542 par le cardinal de Tournon et compte un certain nombre d'élèves. Tournon était autrefois un comté, le siège d'une justice royale, et sa fondation semble dater du VIIIe siècle. Annonay 18 445 hab., chef-lieu de canton, est agréablement bâti sur deux collines au conluent de la Déôme et de la Canse ; cette ville est importante par son industrie ; ses mégisseries, sa papeterie, ses moulins à soie, ses minoteries produisent annuellement pour plus de 30 millions de francs et occupent un très-grand nombre d'ouvriers. Annonay fait un actif commerce des bois expédiés de la Savoie et de la Suisse. C'est une ancienne ville, d'origine gauloise ou romaine car les savants ne sont point d'accord sur ce point archéologique, que désolèrent les guerres de religion et la peste de 1585, mais que l'industrie a relevée de ses ruines. Sur une des places de la ville se dresse un obélisque élevé en l'honneur des frères Montgolfier, qui, indépendamment de leur célèbre découverte des aérostats, contribuèrent notablement au développement industriel de leur pays. Saint-Agrève 3278 hab., chef-lieu de canton est bâti sur le versant du Mont-Chiniac, dans l'une des plus belles régions du Vivarais, et domine un plateau couvert de forêts de pins qui s'étend entre les vallées supérieures du Doubs et de l'Erieux; c'est le marché des vins, huiles, savons et châtaignes des cantons voisins et des départements du Midi; le fer, les bois, les grains, les bestiaux y donnent lieu à un commerce très-suivi. Cette petite ville paraît avoir une origine très-ancienne, et fut fondée, dit-on, par Agrippanus, évêque du Puy. Saint Peray 2710 hab., chef-lieu de canton, est situé à 4 kilomètres du Rhône, sur un ruisseau qui arrose une délicieuse vallée ; là, 172 hectares de vignes sont cultivées avec profit, et produisent environ quinze cents pièces de vins blancs mousseux et non mousseux, qualifiés vins de Champagne du Midi; près de cette petite ville, on exploite les pierres de taille et les marbres bleus et roses des carrières de Crussol. Vernoux 3202 hab., chef-lieu de canton, est le centre d'un commerce considérable de draps, de marrons, de châtaignes, de chaux et de pierres detaille. Le Cheylarcl 3422 hab., chef-lieu de canton, bâti sur les bords de la Dorne et dans une étroite vallée, doit à un intelligent industriel, M. Chambon, d'avoir recouvré son ancienne prospérité. On y trouve maintenant des fabriques de soie et de foulards, des filatures de cotons et des tanneries. Les autres chefs-lieux de canton sont Lamastre 3000 hab.; Saint-Félicien 2176 hab.; Saint-Martin-de-Valamas 1852 hab.; Serrières 1636 hab., et Satillieu 2310 hab.. Les principales communes de l'arrondissement sont Desaigne 3941 hab.; Saint-Victor 2204 hab.; Borée 1363 hab.; Saint-Martial 1889 hab.; Quintenas 1211 hab., où s'élève une magnifique église romane à mâchicoulis avec un cloître dont la fondation est attribuée à Charlemagne. ARDÊCHE. Vue générale de Charleville. — Maison où naquit Turenne à Sedan. — Ancienne porte à Mézières. Ruines du Château de Montcornet. ARDENNES. Situation. — Limites. — Aspect général.— Le département des Ardennes forme une partie de la frontière de la France, du côté de la Belgique et du grand duché de Luxembourg. Il a pour limites à l'E., le département de la Meuse; au S., celui de la Marne, et à l'O., celui de l'Aisne. Il doit son nom à l'ancienne forêt dont les restes couvrent encore sa partie septentrionale. La région des Ardennes présente presque partout un sol maigre et peu favorable à la végétation; il est jurassique dans la région centrale, calcaire dans les montagnes du et du et crayeux dans la portion Sa partie septentrionale forme l'Ardenne proprement dite; c'est une contrée hérissée de montagnes que couronnent des forêts et tapissent des bruyères, et sur laquelle s'étendent de nombreux marais. Dans la région du qui confine au département de la Marne, même infertilité, même aridité; mais au lieu de montagnes, ce sont de vastes plaines nues, des landes marécageuses, que la science agricole transformera peut-être un jour. La portion centrale du département est celle des riches vallées arrosées par le cours fertile de l'Aisne; là apparaissent les champs de blé, les vignobles, les vergers, qui forment la richesse agricole des Ardennes. Entre Mézières et Sedan, une sorte de rempart naturel abrite les terres contre les vents humides du N. et du et fait comme une petite Provence, où prospèrenttoutes sortes de cultures. En somme, le département des Ardennes offre des aspects très-variés, et présente une inclinaison générale du N. au S., quoique son principal cours d'eau, la Meuse, coule dans une direction précisément contraire. De sa configuration générale résulte un contraste frappant entre l'âpreté des flancs des vallées et les surfaces arrondies des masses ondulées qui forment son territoire. Orographie. — Le département des Ardennes est traversé du S. au N. par une série de hauteurs qui comprennent une partie de l'Ar- gonne et les Ardennes-Occidentales. L'Argonne, ou la Forêt-de-l'Argonne se compose d'une suite de plateaux boisés de 300 à 400 mètres qui commencent dans le département de la Meuse entre Toul et Bar-le-Duc, et se prolongent dans celui des Ardennes jusqu'au Chêne-Populeux, en séparant les eaux de la Meuse de celles de l'Aisne, c'est-à-dire les deux bassins de la Meuse et de la Seine. Cette forêt, dans laquelle se rencontrent mille obstacles contre une invasion venant du était autrefois coupée par plusieurs routes ; c'étaient les seules et très-difficiles communications du pays, que Dumouriez appelait en 1792 les Thermopyles de la France, et où il arrêta les Prussiens. Depuis cette époque, des chemins toujours praticables ont été ouverts dans les anciens défilés, tels que ceux de Grandpré, de la Croixau-bois, du Chêne-Populeux. Le défilé de Grandpré, situé entre Varennes et Vouziers, longe la rive droite de l'Aisne; le défilé de la Croixau-bois conduit de Stenay, dans le département de la Meuse, à Vouziers, par Buzancy, et enfin celui du Chêne-Populeux sert de passage à une seconde route de Stenay à Vouziers, par Beaumont, et à la route directe de Sedan à Vouziers. Au delà du Chêne-Populeux, la ligne de partage des eaux entre la Seine et la Meuse se continue jusqu'aux sources de l'Oise par les Ardennes-Occidentales qui traversent les plaines fertiles du Rethelois; c'est une succession de plateaux marécageux et de landes couvertes de bruyères ou de genets qui se prolonge au N. jusque dans le Luxembourg. Les points culminants des Ardennes sont dans ce département les montagnes de l'arrondissement de Rocroy, élevées de 500 mètres, dont le point culminant est la Bergerie, au de Fumay; puis, ces hauteurs vont en diminuant vers l'O. former des plateaux profondément ravinés que découpent les vallées et le lit des rivières. Hydrographie. — Le département des Ardennes est compris dans deux bassins celui de la Meuse, dont les eaux s'épanchent vers la mer du Nord, et celui de la Seine qui s'ouvre sur la Manche. Le premier se compose du fleuve la Meuse et de ses affluents; le second de la rivière l'Aisne et des cours d'eaux qui s'y jettent. La Meuse naît dans le département de la Haute-Marne, traverse celui de la Meuse, pénètre dans celui des Ardennes à l'E. de Beaumont, court vers le N. dans une vallée étroite, profonde, sinueuse, aux berges escarpées et boisées, en arrosant Mouzon, Sedan, Flise, Mézières, Charleville, Montharmé; puis, elle franchit une gorge profonde que surplombent les rochers des Dames de Meuse, hauts de 140 à 200 mètres, passe à Fumay, à Givet, à Charlemont, et quitte le département pour entrer en Belgique, après un cours de 262 kilomètres en France, dont 178 appartiennent au département des Ardennes. Les principaux affluents de la Meuse dans ce département sont à droite 1° le Chiers, qui prend sa source dans le grandduché de Luxembourg, arrose Carignan, Douzy, et se jette dans la Meuse à 7 kilomètres audessus de Sedan; 2° la Semoy, qui sort du Luxembourg-Belge, arrose de ses eaux limpides Hautes-Rivières, Haulmé et Tournavaux, et se jette dans la Meuse vis-à-vis de Mon- thermé, après un cours de 25 kilomètres dans le département. A gauche, la Meuse reçoit 1° le Bar, qui prend naissance dans l'Argonne, non loin de Buzancy, passe à Brieules, à Tannay où il est rejoint par le Canal-des-Ardennes, arrose Malmy, Chevenge, Villers, et se jette dans la Meuse, au-dessous de Donchery; son cours, obstrué de débris végétaux, est devenu impraticable à la navigation; 2° le Canal-desArdennes, qui réunit la Meuse à l'Aisne ; 3° la Sormonne, qui prend sa source dans le canton de Rocroy, absorbe l'Audry et le Thin, et se jette dans la Meuse, à Warcq, à 3 kilomètres au-dessous de Mézières. L'Aisne descend du plateau de l'Argonne dans le département de la Meuse, coupe l'angle du département de la Marne et entre dans celui des Ardennes au-dessus d'Autry; elle arrose dans un cours de 92 kilomètres Autry, Vouziers, Attigny, Rethel, ChâteauPorcien, Asfeld-la-Ville, pénètre dans le département auquel elle a donné son nom, puis dans celui de l'Oise, où elle se jette dans cette dernière rivière. Ses affluents dans les Ardennes sont 1° l'Aire, qui prend sa source dans le département de la Meuse, baigne Grand-Pré, et finit après un cours de 125 kilomètres; 2° la Vaux, qui sort de la forêt de Ligny, arrose Signy-l'Abbaye, Lalobbe, La Neuville, Wassigny, Hauteville, absorbe le Dommely, le Plumion, et se perd dans l'Aisne, à 4 kilomètres au-dessus de Château-Porcien; 3° la Retourne, qui arrose Bignicourt, Juniville, Saint-Remy, Haldicourt, Brienne, et dont le cours abondant et régulier alimente de nombreuses usines. Le département des Ardennes renferme quelques étangs dans sa partie septentrionale, parmi lesquels on remarque ceux de Secheval et de Rocroy, et celui de Haut-Butté, dont on exploite la tourbe. Climat. — Le climat du département des Ardennes est généralement froid; les pluies y sont fréquentes, et les bois entretiennent une humidité persistante dans l'atmosphère; les étés sont très-chauds pendant le jour, et souvent très-frais, quand le soleil est descendu sous l'horizon. Les vents du N., qui dominent dans cette contrée, contribuent à hâter l'arrivée de l'hiver et à en maintenir la durée. Superficie. — Population. — La superficie du département des Ardennes est évaluée à 523 289 hectares, et sa population à 326 864 habitants, ce qui donne environ 62 habitants par kilomètre carré. Depuis le commencement du siècle, cette population s'est accrue de plus d'un quart. Les habitants des Ardennes sont généralement bons, laborieux, intelligents; il n'est pas rare de voir des cultivateurs et des artisans acquérir une fortune par l'économie et le travail. Indépendamment du goût prononcé pour les spéculations de l'industrie et du commerce, les Ardennais ont une aptitude spéciale pour les sciences exactes; comme toutes les populations de la frontière du Nord de la France, ils ont constamment montré un dévouement héroïque à leur pays dans ses plus grandes calamités. Agriculture. — Le département des Ardennes, qui n'avait autrefois pour ressources que les produits de ses immenses forêts, a pris rang depuis quelques années parmi les dé- partements agricoles et manufacturiers de la France. Sur une étendue de 523 000 hectares, on en compte 300 000 de terres labourables, et 154 000 de bois, forêts, terres incultes, etc. Par une méthode spéciale au pays, après la coupe d'un taillis, on brûle les branchages, les feuilles, tous les débris qui restent sur le sol; on laboure cette cendre sans craindre de blesser les racines d'arbres enfouis en terre; on l'ensemence en céréales, seigle, blé noir ou avoine, et l'on récolte pendant deux années; puis, quand les jeunes pousses viennent à sortir de terre, on abandonne ce terrain qu'un nouveau taillis ne tarde pas à couvrir. Ce système, dit des Essarts, permet de gagner ainsi deux ans de récolte sans gêner la pousse des arbres, ni la retarder; les bois du département, d'ailleurs, ne sont, malgré leur étendue, que simples taillis exploités par coupes très-rapprochées. De grands progrès ont été accomplis en agriculture dans le département des Ardennes ; l'industriel, devenu propriétaire rural, a employé le drainage à l'amélioration du sol sur tous les points du territoire. Néanmoins, les populations agricoles sont encore inférieures de plus d'un quart aux industriels et aux commerçants. L'élève du bétail tient une place importante dans le département, qui compte près de 137 000 bêtes à corne. Cependant, ce chiffre est de beaucoup dépassé par celui des moutons qui s'élève à 600 000 têtes environ; le mouton des Ardennes est petit, mais supérieur pour la qualité de sa viande; on le croise maintenant avec le mérinos, et sa laine, qui est le meilleur produit d'une exploitation rurale, est fort recherchée; là est la grande richesse du département, et, de plus, grâce à l'engrais que ces animaux apportent, les campagnes incultes finiront par se transformer. Le produit des animaux domestiques s'élève par an à 38 millions de francs, et la valeur totale de la production agricole dépasse 63 millions. Mines, — Carrières. — Le département des Ardennes possède de nombreuses mines de fer et quelques mines de cuivre d'un assez fort rendement ; les principaux établissements où s'extrait le minerai de fer sont ceux de Grand-Pré, de Champigneulle, de Raucourt, de Brévilly, de Sedan, de Monthermé, de Flize. Les carrières d'ardoises qui existent sur beaucoup de points du territoire, rivalisent avec celles de Maine-et-Loire. La pierre de taille, les grès, la pierre à chaux, les marnes sulfureuses, se rencontrent presque partout dans ces terrains dont la richesse minérale est très-variée; la tourbe est fort commune dans la région du N., et la houille est exploitée près de Sedan. Cette ville possède également une source thermale assez estimée. Industrie. — Commerce. — Les Ardennes doivent aux industrieuses aptitudes de leurs habitants d'occuper une place importante parmi les départements producteurs. En première ligne ligure l'industrie des laines, dont le centre principal est à Sedan; les manufactures de drap de cette ville occupent le premier rang entre toutes celles de l'Europe; 71 établissements, 10000 ouvriers, 67 millions de produits, telle est la part du département des Ardennes dans la fabrication des draps français, sans parler de celle des châles cachemires, des tissus mérinos, etc. L'industrie métallurgique constitue le second élément de richesse des Ardennes; 172 mines sont exploitées, qui rendent 1 700 000 quintaux métriques de fer brut et occupent près de 1000 ouvriers; ce fer, traité au charbon de bois, est par cela même d'un prix élevé, mais de qualité bien supérieure au fer préparé à la houille. Quelques usines produisent également du cuivre pour une valeur qui dépasse 5 millions de francs. Des taillanderies, des clouteries emploient une nombreuse population ouvrière et donnent des produits recherchés. L'exploitation des carrières d'ardoises et de marbre est très importante dans les Ardennes. Les ardoisières de Deville et de Monthermé produisent 26 millions d'ardoises, celles de Fumay, 52 millions, celles de Rimagne, 44 millions. Les tourbières rendent 2540 quintaux métriques de combustible. Routes. — Canaux. — Chemins de fer. — Le département des Ardennes compte 7 routes impériales d'une étendue totale de 382 kilomètres, 9 routes départementales dont la longueur est de 211 kilomètres, et 2852 chemins vicinaux dont le développement est de 4492 kimètres. Du chef-lieu du département rayonnent 5 routes principales qui le mettent en communication directe avec Paris, Strasbourg, Cologne, Dunkerque et Bruxelles. Les cours d'eau du département ont été améliorés pour la navigation par des canaux de dérivation. Il existe un canal de grande communication qui réunit la Seine au Rhin par l'Aisne et
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Varennessur-Fouzon est une ancienne commune française située dans le département de l'Indre en région Centre-Val de Loire, devenue le 1er janvier 2016, une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Val-Fouzon[1].
Comment est prise en charge la Santé mentale en La Vernelle 36600 ? La Santé mentale en La Vernelle 36600 est l’affaire d’établissements spécialisés dont le but est d’en traiter les troubles. Qu’ils proviennent de causes émotionnelles comme dans le cas des dépressions ou de causes psychiques comme pour la schizophrénie, les troubles de la Santé mentale doivent être traités par des équipes spécialisées selon les pathologies. Les établissements de Santé mentale en sont également appelés cliniques ou hôpitaux psychiatriques. Fort heureusement ils ont remplacés les asiles psychiatriques dont le but essentiel n’était pas de traiter les pathologies psychiques mais plutôt l’hébergement et la neutralisation des patients les plus atteints. Quels sont les différents types d’établissement de Santé mentale en La Vernelle 36600 ? Les établissements qui traitent des différents troubles de Santé mentale en La Vernelle 36600 varient grandement selon leur taille et leurs spécialités. Certains sont spécialisés dans les consultations et les séjours courts. D’autres sont spécialisés dans les soins et les traitements psychiatriques permanents que certains patients requièrent. Les établissements de traitement des troubles de la Santé mentale en sont parfois critiqués pour le fait qu’ils peuvent s’apparenter à des lieux d’enfermement. L’isolement des patients atteints de troubles de la Santé mentale est parfois nécessaire du fait de leur dangerosité ou pour les nécessités des traitements, mais il les prive d’une vie normale. La santé mentale selon les âges en La Vernelle 36600 Il est courant de distinguer les établissements ou les services de Santé mentale en La Vernelle 36600 selon la tranche de population qu’ils traitent. Ainsi distingue-t-on les établissements traitant des jeunes et adolescents atteints de troubles psychiques, les adultes et enfin les personnes âgées. Il est claire que selon la tranche d’âge, la prévalence de certains troubles de la Santé mentale en comme dans toute la France, est plus ou moins importante et nécessite donc des équipes et des experts de différentes spécialités. Les troubles psychiques d’origine émotionnelle comme la dépression ou l’anorexie affectent plus les enfants et les adolescents. A l’autre bout de l’échelle d’âge, les maladies neurodégénératives affectant la Santé mentale comme la maladie d’Alzheimer, concernent très majoritairement les sujets âgés.
LaLaiterie de Varennes-sur-Fouzon (LVSF) dispose désormais de six lignes de conditionnement en briques, de deux lignes bouteilles PET ( de 0,5 l à 1,5 litres) mixtes lait et jus, de nouveaux tanks de stockage de 3,250 millions de litres et d'un transstockeur de 30 500 palettes. LSDH a d'ailleurs été le premier industriel français à investir, en 2008, dans une ligne
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Chapelle Chapelle suivi d’un nom de lieu Bœuf-Bouville Bœuf. 45 La Chapelle-de-Bœuf-Saint-Paterne. Cne d’Orléans. N° 436, du 12 juillet 1859, permission de chapelle domestique accordée sous le seing de Monseigneur à Melle Quentin, maîtresse de pension, de la paroisse de Saint Paterne A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 26b ; N° 40, du 17 novembre 1865, prorogation au 1erjuillet 1866 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Desnoyers aux demoiselles Quentin de Saint Paterne A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 37a ; N° 22, du 1er septembre 1866, prorogation au 1er juillet 1867 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Desbrosses à Melles Quentin et Mlle, maîtresses de pension sur la paroisse Saint Paterne A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 40a ; N° 24, du 5 août 1867, prorogation au 1er juillet 1868 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Bardin à Melle Quentin de la paroisse de Saint Paterne A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 42b ; Mesdemoiselles Quentin, Chapelle, paroisse Saint Paterne, à Orléans, 5 août 1880 A. du diocèse d’Orléans, état des chapelles domestiques. Chapelle domestique desservie au 51, rue du Bœuf-Saint-Paterne. Paroisse Saint-Paterne. Boidrie. 37 La Chapelle-de-la-Boidrie. Cne de Pernay. Paroisse de Pernay, Chapelle domestique de la Boiserie, Mme de Thourette, indult pour la Sainte Réserve, 9 septembre 1893, 8 juillet 1891, 8 juillet 1911 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 55 ; Paroisse de Pernay, Chapelle domestique du Château de la Boisdrie, Mme de Thourette, 8 juillet 1912, 8 juillet 1915 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428, fol. 95 ; Paroisse de Pernay, Chapelle de la Boisdrie, 6 juillet 1916 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428 ; Paroisse de Pernay, Chapelle domestique du château de la Boisderie, Mme Marie Antoinette Briot de la Crochais, usage accordé le 10 décembre 1945 pour l’année 1946, 1er janvier 1946 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428, fol. 98. Chapelle domestique desservie au château de la Boisderie. Boigneville. 28 La Chapelle-de-Boigneville. Cne d’Yermenonville. Le 29 d'octobre 1640, furent espousez en la Chapelle de Boingneville Jacques de Dommard, escuier, sieur de Bouville, et damoyselle Antoynette Des Guez d’Yermenonville-GG 1. Chapelle domestique desservie dans le château de Boigneville. Bois. 18 La Chapelle-de-Bois-Bouzon. Cne de Farges-en-Septaine. La Chapelle domestique du Chasteau de Bois Bouson, parroisse de Farges, 23 juin 1738 18-1 Mi 23, t. 3, fol. 473 ; Chapelle de Boisbouzon, paroisse de Farges, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355a ; Paroisse de Farges en Septaine, Chapelle de Boisbouzon, Mme la comtesse de Choulot, état parfait, messe de temps en temps, desservie par le curé ou autre prêtre disponible, août 1898 A. du Diocèse de Bourges-6 G 3-1 ; Paroisse de Farges en Septaine, Chapelle de Boisboouzon, Mme la comtesse de Choulot, 1905 A. du Diocèse de Bourges-6 G 3-1 ; Chapelle du Château de Bois Bouzon, paroisse de Farges en Septaine, M. le comte de Choulot, 1915 A. du Diocèse de Bourges, 1915 A. du Diocèse de Bourges-6 G 3-1. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Bouzon. 18 La Chapelle-de-Bois-Brioux. Cne de Pigny. La Chapelle domestique du chasteau de Boisbriou, parroisse de Pigny, 28 août 1738 18-1 Mi 23, t. 3, fol. 498 ; Chapelle de Boisbriou, paroisse de Pigny, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355a ; Paroisse de Pigny, Chapelle de Boisbrioux, M. le marquis de Vergennes, assez bon état, messe chaque jeudi confession et communion, desservie par le curé de la paroisse, M. le général de Vergène Dissan, 10e brigade de cavalerie, accepte par sa lettre du 13 décembre 1898, je lui écris qe nouvelle autorisation va être envoyée à M. le curé, août 1898 A. du diocèse de Bourges-6 G 3-1 ; Paroisse de Pigny, Chapelle du Château de Boisbrioux, M. le marquis de Vergennes, 1905 A. du diocèse de Bourges-6 G 3-1 ; Chapelle du Château de Boisbrioux, paroisse de Pigny, M. le marquis de Vergennes, 1915 A. du diocèse de Bourges-6 G 3-1 ; La Chapelle du Château de Boisbrioux, 5 novembre 1937 A. du diocèse de Bourges-6 G 3-1. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Brioux. 18 La Chapelle-de-Bois-d’Habert. Cne de Morlac. La Chapelle de Bois Dabert, 1731 18-9 H, abbaye de la Prée ; La Chapelle domestique de la maison du Boisdabert, appartenante aux religieux bernardins de l’abbaye de la Prée, lad. chapelle scituée parroisse de Morlac, 13 juin 1732 18-1 Mi 23, t. 1, fol. 92. Ancienne église conventuelle de l’Abbaye de Bois-d’Habert. 18 La Chapelle-de-Bois-de-Vèves. Cne de Soulangis. Chapelle de Bois de Neux, paroisse de Soulangis, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355b. Chapelle domestique desservie au château de Bois-de-Vèves. 18 La Chapelle-de-Bois-Gisson. Cne de Preuilly. Chapelle de Boisgisson, paroisse de Preuilly sur Cher, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355b. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Gisson. 18 La Chapelle-de-Bois-Martin. Cne d’Osmoy. La Chapelle domestique de la maison de Bois Martin, scize parroisse d’Osmoy, 5 septembre 1738 18-1 Mi 23, t. 3, fol. 522 ; Chapelle de Boismartin, paroisse d’Osmoy, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355b. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Martin. 18 La Chapelle-du-Bois-de-Saint-Thibault. Cne de Lignières. La Chapelle du Boys de Sainct Thibault, 1450 18-E, seigneurie de Lignières.Chapelle fondée desservie au Bois-de-Saint-Thibault. 28 La Chapelle-des-Bois. Cne de La Bazoche-Gouet. La Chapelle des Bois, 1954 Cadastre. 36 La Chapelle-de-Bois-Bertrand. Cne de Montchevrier. Chapelle de Boisbertrand, paroisse de Montchevrier, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355a. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Bertrand. 36 La Chapelle-de-Bois-Herpin. Cne de Luçay-le-Mâle. La Chapelle du Chasteau de Bois Herpin, parroisse de Luçay le Mal, 25 juin 1736 18-1 Mi 23, t. 2, fol. 530 ; Chapelle de Boisherpin, paroisse de Luçay le Mal, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355b. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Herpin. 36 La Chapelle-de-Bois-l’Abbé. Cne de Vic-Exemplet. La Chapelle du chasteau de Bois l’Abbé, scitué parroisse de Vic Exemplet, 5 septembre 1734 18-1 Mi 23, t. 2, fol. 135. Chapelle domestique desservie dans le château de Bois-l’Abbé. 36 La Chapelle-de-Bois-Remond. Cne de Parnac. Chapelle de Boisremond, paroisse de Parnac, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355b. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Remond. 36 La Chapelle-de-Bois-Renault. Cne de Buzançais. Paroisse de Buzançais, Chapelle de Boisrenault, le culte y a cessé depuis plusieurs années, octobre 1898 A. du Diocèse e Bourges-6 G 3-1. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Renault. 37 La Chapelle-de-Bois-Denier. Cne de Tours. Paroisse Saint Symphorien de Tours, Chapelle domestique de Bois Denier, M. l’abbé Bruzon, abandonnée, 18 mars 1893 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 57. Chapelle domestique desservie dans la maison de Bois-Denier. Commune de Saint-Symphorien. 37 La Chapelle-de-Bois-Jésus. Cne de Fondettes. La Chapelle du Haut Bois Jésus, 13 septembre 1746 acte Gervaize-Tours ; Dans l’angle du levant au Nord de lad. cour du Haut Bois Jésus, une chapelle de 3 toises sur 13 pieds, 16 octobre 1783 et 11 mars 1784 acte Gervaize-Tours ; Le bâtiment appelé la Chapelle, propriété de Bois Jésus, située commune de Fondettes, 14 et 25 novembre 1854 acte Devillers-Fondettes. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Jésus. 37 La Chapelle-de-Bois-le-Roi. Cne de Nouzilly. Nouzilly, au château de Bois le Roi, en bon état ; accordé, 1775 37-G 14, fol. 16 r° ; Au château de Bois le Roi, en bon état, 1787 37-G 14, fol. 33 v°. Chapelle domestique desservie au château de Bois-le-Roi. 37 La Chapelle-de-Bois-Renault. Cne de Ballan-Miré. A la maison de Boisrenaud appartenant à M. Cartier Saint René ; en bon état ; fondée de 12 messes ; expédiée le 22 avril 1779 pour 2 ans, en 1781, renouvellée 1783, 1775 37-G 14, fol. 3 r° ; A la maison de Boisrenaud appartenant à M. Cartier de Saint René ; en bon état ; fondée ; permission renouvellée jusqu’au 1er dimanche 1789, 1787 37-G 14, fol. 24 r° ; Paroisse de Ballan, Chapelle domestique de Boisrenault, Mme Gareau, permission du 14 septembre 1810 A. du Diocèse de Tours-3 C 1741 ; Ballan. Concession pour 4 ans du droit de chapelle domestique à Mr le comte de Bourek en son château de Bois Renault ; reçu 50 f. le surlendemain. Concession renouvelée n faveur de Mr Dalloz, reçu 75 f. le 1er juin 1871, jusqu’au 4 avril 1875. Prorogation du 4 avril 1875 au 4 avril 1879 ; du 50 f., reçu le 13 mai 1875. Dû 20 f. pour permission de conserver le Saint Sacrement, pour 5 ans voir ordonnance du 25 juin 1875. Prorogé jusqu’au 4 avril 1883 ; dû 50 f. Permission de garder le Saint Sacrement pendant 10 ans ordonnance du 5 juin 1880sous condition de 3 messes par semaine ; dû 60 f A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 81 ; Paroisse de Ballan, Chapelle domestique de Bois Renault, M. Dalloz, permission de garder le Saint Sacrement, ordonnance du 5 juin 1880, 4 avril 1879, 4 avril 1883 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 6 ; M. Masquelier, 4 août 1895 ; Comte de Beaumont,30 juillet 1898 ; M. Cornuau, 1er juin 1901, 1er juin 1911 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 4 ; Paroisse de Ballan, M. Cornuau, 1er juin 1911 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428, fol. 15 ; Paroisse de Ballan, Chapelle du Château de Bois Renault, 1er juin 1912 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428. Chapelle domestique fondée, puis domestique, desservie au château de Bois-Renault 37 La Chapelle-du-Bois. Cne de Neuvy-le-Roi. La Chapelle du Bois, 14 juin 1735 37-G 900 ; La chapelle du château du Bois dud. Neuvy, 13 avril 1791 37-1 Q 40, 13, n° 1. Biens Nationaux ; La Chapelle castrale du Bois, 20 avril 1791 37-L 134. Chapelle fondée, desservie au château du Bois. Fief. 37 La Chapelle-du-Bois-d’Aix. Cne d’Abilly. Paroisse d’Abilly, Mme la baronne Gustave de Ravignan, Oratoire du Bois d’ix, bref en date du 5 août 1913 A. du Diocèse de Tours-3 C 1431 ; Paroisse d’Abilly, Chapelle du Bois d’Aix, 15 août 1922 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428 ; Paroisse d’Abilly, Chapelle Château du Bois d’Aix, Mme la baronne Gustave de Ravignan, oratoire privé érigé en vertu d’un bref Apostolique du 5août 1913, Sainte Réserve accordée le 18 décembre 1913 par indult pour 5 ans, Sainte Réserve en vertu de lindult n° 888/33, du 1er décembre 1933 au 1er janvier 1938, Sainte Réserve renouvelée, indult du 1er janvier 1938 au 1erjanvier 1943, 11 août 1933-1er janvier 1946 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428, fol. 11. Chapelle domestique desservie au château du Bois-d’Aix. 37 La Chapelle-du-Bois-de-Veude. Cne d’Anché. Jules Armand Mignon, chapelain de la Chapelle du Bois de Veude, desservant le prieuré de Rivière, 12 novembre 1738 d’Anché-GG 8, fol. 75 v° ; Au château du Bois de Veude, appartenant à M. le marquis de Turgot ; dans le plus mauvais état, servant à des usages profanes ; en titre de bénéfice ; bénéfice ; interdite et s’informer du bénéficier ; faire des poursuites par Mr le promoteur, 1775 37-G 14, fol. 8 r° ; Au château du Bois de Veude appartenant à M. le marquis de Turgot ; fondée ; interdite jusqu’à nouvel ordre, 1787 37-G 14, fol. 27 v°. Chapelle fondée desservie au château du Bois-de-Veude. 37 La Chapelle-du-Petit-Bois. Cne de Vouvray. En la Chapelle de sa maison du Petit Bois, 19 août 1712 de Vouvray, GG, 19 août 1712.Chapelle domestique desservie au château du Petit Bois. 41 La Chapelle-de-Bois-Guillot. Cne de Mesland. Mme Ackermann, Chapelle domestique du Château de Bois Guillot, chapelle de secours ?, commune de Mesland, 10 février 1886, renouvelé le 30 décembre 1908 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Mesland, Chapelle du Château d Bois Guillot, Madame Akermann, décédée en novembre 1909, bref du 10 février 1886, 1909 A. du diocèse de Blois-7 E 2, registre 2, n° 37, voir n° 105. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Guillot. 41 La Chapelle-de-Bois-Rabot. Cne de Pierrefitte-sur-Sauldre. Paroisse de Pierrefitte, Chapelle privée du Château du Bois Rabot, Madame de Goderille, 5 septembre 1930 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Pierrefite sur Sauldre, Chapelle domestique de Bois Rabot, madame Godeville et Paule Foret, bref du 5 septembre 1930, Sainte Réserve accordée le 25 juillet 1930., 76 lires, 165 lires, 1931-1952 A. du diocèse de Blois-7 E 2, registre 2, n° 99 ; Chapelle domestique de Bois Rabot, paroisse de Pierrefitte, M. Godeville, renouvelée le 24 janvier 1934 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Pierrefitte, Chapelle de Bois Rabot, 14 janvier 1936 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Pierrefitte, Chapelle de Bois Rabot, 2 janvier 1937 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Domina Godeville, privatus oratorius Le Bois Rabot, parochia Pierrefitte, dies tituli 5 septembre 1930, décembre 1950 A. du diocèse de Blois-7 E 2. Chapelle domestique desservie au château de Bois-Rabot. 45 La Chapelle-du-Petit-Bois. Cne d’Olivet. N° 198, du 1er mai 1854, permission de chapelle domestique accordée sous le seing de Monseigneur à M. Jourdan, doyenné et paroisse d’Olivet A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 14a ; N° 373, du 5 mai 1858, prorogation au 1er juillet 1859 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Clesse à M. Jourdan de la paroisse d’Olivet A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 23b ; N° 29, du 29 août 1865, prorogation au 1er juillet 1866 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Clesse à M. Jourdan de la paroisse d’Olivet A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 36a ; N° 31, du 8 décembre 1866, prorogation au 1er juillet 1867 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Clesse à M. Jourdan de la paroisse d’Olivet A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 40b ; M. Dujoncquoy, Chapelle de Petitbois, paroisse d’Olivet, 11 juin 1879, 1880 1874 A. du diocèse d’Orléans, état des chapelles domestiques. Chapelle domestique desservie au château du Petit-Bois. Permission supprimée en 1877. Boisbonnard. 37 La Chapelle-de-Boisbonnard. Cne de Villeperdue. Villeperdue. Au château de Bois Bonard, appartenant à Mme Milon, en bon état ; expédiée ; accordée, 1775 37-G 14, fol. 11 r° ; Au château de Boisbonard, appartenant à Mde Milon, en bon état, 1787 37-G 14, fol. 29 r° ; Villeperdue. Château de Boisbonnard à monsieur le comte d’Espous. Concession du droit et solde le 1er décembre 1860. Prorogation 1er décembre 1864 et solde 22 mars 1865. Le 20 mars 1869, prorogation pour 4 ans à partir du 1er décembre 1868 ; le 19 octobre 1869, reçu 50 f. Droit expiré le 1er décembre 1872. Permission verbale et gratuite accordée jusqu’au 1er décembre 1873. Prorogé jusqu’au 13 décembre 1877 ; dû 50 f. Prorogé jusqu’au 1er décembre 1881 ; dû 50 f. A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 72 ; Paroisse de Villeperdue, Chapelle domestique du château de Boisbonnard, M. le comte d’Espous, 1er décembre 1877, 8 décembre 1894 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 38 ; Paroisse de Villperdue, Chapelle domestique de Boisbonnard, comtesse d’Espous, 8 décembre 1895, 8 décembre 1911 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 38 ; Paroisse de Villeperdue, Chapelle domestique du Château de Boisbonnard, M. le comte Étienne d’Espous, indult du 12 mars 1885, 8 décembre 1910, 8 décembre 1913 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428, fol. 140 ; Paroisse de Villeperdue, Chapelle du Château de Boisbonnard, 15 septembre 1921 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428 ; Paroisse de Villeperdue, M. le comte d’Espous, Oratoire de Boisbonnard, 21 décembre 1932 A. du Diocèse de Tours-3 C 1431 ; Paroisse de Villeperdue, Chapelle domestique du Château de Boisbonnard, M. le comte Étienne d’Espous, 1er janvier 1933, 1er janvier 1941 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428, fol. 140. Chapelle domestique desservie au château de Boisbonnard. Boisdé. 18 La Chapelle-de-Boisdé. Cne de Vasselay. Chapelle de Bois d’Ay, paroisse de Vasselay, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355a. Chapelle domestique desservie au château de Boisdé. Boiserard. 37 La Chapelle-de-Boiserard. Cne de Saint-Aubin-le-Dépeint. La chapelle de la métairie de Boiserard, 11 juin 1791 37-1 Q 304, 55, n° 6. Biens Nationaux. Bien National. Chapelle domestique desservie à Boiserard. Boisfreslon. 41 La Chapelle-de-Boisfreslon. Cne de Ternay. La Chapelle de Boisfreslon, 1613 41-E 101, fol. 38, supplique à l’évêque du Mans. Chapelle domestique desservie au château de Boisfreslon. Boisgibault. 45 La Chapelle-de-Boisgibault. Cne d’Ardon. Chapelle bénie en 1756, desservie au château de Boisgibault. Boislinard. 36 La Chapelle-de-Boislinard. Cne de Vatan. Vicairie de Boislinard, chapitre de Vatan, patron chapitre, collateur idem, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 147b-148a. Chapelle fondée, desservie dans la collégiale Saint-Laurian de Vatan. 18 La Chapelle-de-Boismartin. Cne d’Osmoy. La Chapelle domestique de la maison de Bois Martin, scize parroisse d’Osmoy, 5 septembre 1738 18-1 Mi 23, t. 3, fol. 522 ; Chapelle de Boismartin, paroisse d’Osmoy, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355b. Chapelle domestique desservie à Bois-Martin. Boisnault. 36 Boisnault. Cne de Vatan. Chapelle de Boisnard, paroisse de Saint Laurent de Vatan, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 355b. Chapelle domestique desservie au château de Boisnault. Boisnière. 37 La Chapelle-de-la-Boisnière. Cne de Villedômer. Villedomer, au château de la Boisnière appartenant à M. Mesnard, en bon état ; le tableau n’a pas paru assez modeste ; accordé ; expédié le 3 septembre 1779, le 2 juin 1782, 1775 37-G 14, fol. 16 v°, 34 r° ; Au château de la Boisnière appartenant à M. Mesnard, en bon état, 1787 37-G 14, fol. 16 v°, 34 r°. Paroisse de Villedômer, Chapelle domestique de la Boisnière, Mr de Rony, permission du 28 juillet 1804 A. du Diocèse de Tours-3 C 1741 ; Paroisse de Villedomé, une chapelle domestique à Mr Mesnard de la Boisnière ; le propriétaire se dispose à la faire approuvée ; nota, elle paroit l’avoir été le 28 juillet 1804, 1809 A. du Diocèse de Tours-3 C 1741 ; Paroisse de Villedomé, Chapelle domstique très décente à M. Mes,nard de la Boisnière, qui se dispose à la faire approuver, 1810 A. du Diocèse de Tours-3 C 1741, n° 14 ; Même paroisse de Villedômer, château de la Boisnière à Mr le comte de Forestier. Chapelle desservie par le curé du Boulay. Permission et solde 8 janvier 1859, 9 janvier 1857 et 15 décembre 1860. Prorogation le 15 décembre 1864 et solde le 26 mai 1865. Nouvelle prorogation le 15 décembre 1868, solde le 1er mai 1869. 15 décembre 1872, prorogation nouvelle jusqu’au 15 décembre 1876 ; solde 1er juin 1873. Prorogé jusqu’au 6 février 1881 ; dû 50 f., soldé le 2 juillet 1878. Service cessé ; nouveau maître A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 61, voir n° 91 ; Le Boulay. 1er juin 1873. Concession de chapelle au château de la Boiinière, commune du Boulay, reçu 50 f. Voir d’autre part n° 71 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 90 ; Paroisse de Villedômer, Chapelle domestique de la Boisnière, M. le comte Félix de Forestier et sa famille, chapelle desservie par M. le curé de Châteaurenault, 29 avril 1881, 13 juillet 1906 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 39. Chapelle domestique desservie au château de la Boisnière. Boisrenard. 41 La Chapelle-des-Boisrenard. Cne de commune de Saint-Laurent-Nouan. Mr de Boisrenard, Chapelle de Boisrenad, paroisse de Nouan sur Loire, 29 fructidor an XI, renouvelée le 7 juillet 1824 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Nouan sur Loire, Chapelle privée du Château de Boisrenard, comtesse e Montlivault, 20 mai 1894 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Vicomte et vicomtesse de Montlivault, Chapelle domestique de Boisrenard, commune de Nouan sur Loire, 20 mai 1894, renouvelé le 30 décembre 1908 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Nouan sur Loire, Chapelle domestique du Château de Boisrenard, vicmte de Montlivalt, bref du 20 mai 1894, 1909-1913 A. du diocèse de Blois-7 E 2, registre 1, n° 40 ; Paroisse de Nouan sur Loire, Chapelle domestique du Château de Boisrenard, vicomte Raymond de Montlivault, bref du 20 mai 1894, 1909-1960 A. du diocèse de Blois-7 E 2, registre 2, n° 43 ; Comitissa de Montlivault, privatus oratorius Boisrenard, paorchia Nouan sur Loire, dies tituli 20 mai 1894, décembre 1950 A. du diocèse de Blois-7 E 2. Chapelle domestique desservie au château de Boisrenard, bâtie en 1603. Commune de Nouan-sur-Loire. Boisseleau. 41 La Chapelle-de-Boisseleau. Cne de Rhodon. Chapelle de Boisseleau, vers 1750 de Blois, Ms 123. Chapelle domestique fondée, desservie au château de Boisseleau, précédemment de Chevigny. Boissay. Variante Boissy. 41 La Chapelle-de-Boissay. Cne de Fougères-sur-Bièvre. M. de Fougères, Chapelle du Château de Boissay, paroisse de Fougères, 22 août 1847 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Chapelle semi publique de l’École Ménagère de Boissay, paroisse de Fougères sur Bièvre, 13 juillet 1950 A. du diocèse de Blois-7 E 2. Chapelle domestique desservie au château de Boissay. Boissy. Variante Boissay. 28 La Chapelle-de-Boissy. Cne de Saint-Laurent-la-Gâtine. Le lundy 21e de juillet 1659, en la chapelle de Boissy, ont esté espouzés Esme de Salnoe, fils de feu messire Raoul de Salnoe et de dame Élisabeth de Raconis, et damoiselle Loyse Marie de Saint-Paul, fille de feu messire Charles de Saint Paul et de dame Loyse de la Charnaye. Signé Anne de Sallenoe ; Courtois ; L. Bonnet ; Louise Marie de Saint Pol ; Charnaye ; de Cremeur ; Élisabet de Raconis ; E. de Salnoe ; M. de Saint-Pol ; Levavasseur de de Saint-Laurent-la-Gâtine–GG 1 ; Le 26e jour d'aoust 1670, en la chapelle de la maison seigneuriale de Boissy, ont esté espousés messire [Henry] Charles d’Anfreville, chevallier, seigneur de la Chapelle, fils de défunct messire Jacques d’'Anfreville, aussy chevalier, seigneur dudit lieu, et de dame Bertranne de Salnoe, et damoiselle Charlotte de Saint Paul, dame de Boissy, fille de feu messire Charles de Saint Paul, chevalier, seigneur dudit lieu, et de dame Louise de la Charnaye. Signé Henri Danfreville ; Charlotte de Saint Pol Boissy ; Léonor de Maillard Champagne la Boissière ; J. P. de Cheron du Fresnay ; de Compans Dueil ; E. Damfreville ; Marguerite de Compans ; Louise Lecoq ; Marie de la Charriée ; F. de Maillard Champaigne ; L. Bonnet ; Égasse de de Saint-Laurent-la-Gâtine –GG 1 ; Chapelle du château de Boissy, Saint Laurent la Gâtine, M. le comte de Chambrun. La dernière autorisation expirée au mois de novembre 1825, non renouvellée ; chapelle supprimée, 1831 A. Diocèse de Chartres-2-IV-II, chapelles domestiques, p. 59. Chapelle domestique desservie au château de Boissy. Boisvert. Bois vert. 18 La Chapelle-de-Boisvert. Cne de Saint-Just. A [Saint-Just], Chapelle de Boisvert, 1720 18-J 1199, fol. 80 ; La Chapelle domestique de la maison de Boisvert, scituée en la susd. parroisse de Saint Just, 23 mai 1732 18-1 Mi 23, t. 1, fol. 27 ; Chapelle de Boisverd, paroisse de Saint Just, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 356a. Chapelle domestique fondée, desservie au château de Boisvert. Boizé. 37 La Chapelle-de-Boizé. Cne de Trogues. La vieille chapelle fondue au levant de lad. maison appellé Trogues Boisai, 1er germinal an 2 37-1 Q 121, 99. Biens Nationaux ; Trogues. Le 14 juin 1865, concession de chapelle domestique à Mr Rouvière en son château de Boizé et solde. Abandonnée A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 75. Bien National. Chapelle domestique desservie au Château de Boizé. Bondésir. 37 La Chapelle-de-Bondésir. Cne de Montlouis-sur-Loire. Delahoussaye, prêtre ; 1er et ancien chapelain, en la dite église [Saint-Florentin], en l’église de Notre Dame de Bondésir, 26 aout 1697 d’Amboise-GG19. Boniville. 28 La Chapelle-de-Boniville. Cne de Francourville. Une chapelle sise à Boniville, paroisse de Francourville, 22 février 1793 28-1 Q 5, 157 X, n° 1279. Biens Nationaux. Bien National. Chapelle domestique desservie à Boniville. Bonnelière. 37 La Chapelle-de-la-Bonnelière. Cne de La Roche-Clermault. La Roche Clermault, à la maison de la Bonnelière appartenante à M. [Jean Charles François Joseph] Le Breton [de la Bonnelière] ; jusqu’en 1794, 1787 37-G 14, fol. 27 v°. Chapelle domestique desservie à la maison de la Bonnelière. Bonneval. 28 La Chapelle-à-Bonneval. Cne de Bonneval. M. l’abbé Jousse, prêtre habitué à Bonneval, ancien curé dans le diocèse de Versailles. Autorisé par Monseigneur [Louis Eugène Regnault] à dire la messe dans un oratoire privé. 1re autorisation accordée le 1er mars 1879-1882 A. Diocèse de Chartres-2-IV-II, chapelles domestiques, p. 32. Chapelle domestique desservie à Bonneval. Bonnu. 36 La Chapelle-de-Bonnu. Cne de Cuzion. La Chapelle de l’ermitage de Bonnu en Poitou, XVIIIe s. ; Bonnu, XVIIIe s. Carte de Cassini ; Une chapelle appellée la Chapelle de Bonnu, située à Cusion, 11 juin 1791 36-2 Q 290, 48 n° 206. Biens Nationaux. Bien National. Cassini indique chapelle. Chapelle fondée desservie à Bonnu.. Bonrepos. 37 La Chapelle-de-Bonrepos. Cne de Ballan-Miré. La Chapelle de Bon Repos, 12 avril 1742 37-H 877, p. 73 v°-74 ; La Chapelle de Bonrepos, 24 novembre 1824 acte Bidault-Tours. Chapelle domestique desservie dans la closerie de Bonrepos. Bord. 36 La Chapelle-de-Bord. Cne de Saint-Plantaire. Chapelle de Bord, paroisse de Saint Plantaire, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 356. Chapelle domestique desservie au château de Bord. Borde. 18 La Chapelle-des-Bordes. Cne de La Chapelle-Hugon. La Chapelle des Bordes, appartenant à Marie Thivel-Herpin, indult du 21 février 1947 A. du diocèse de Bourges-6 G 3-1. 36 La Chapelle-de-la-Borde. Cne de Varennes-sur-Fouzon. La Chapelle domestique du chasteau de la Borde, sciz parroisse de Varrenne, 24 mai 1737 18-1 Mi 23, t. 3, fol. 48 ; Chapelle de la Borde, paroisse de Varennes, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 356a ; Paroisse de Varennes, Chapelle de la Borde, Mme Boullet, très bon état, messe, desservie par le curé de la paroisse, août 1898 A. du Diocèse de Bourges-6 G 3-1 ; Paroisse de Varennes, Chapelle du Château de la Borde, Mme Boullet, 1905 A. du Diocèse de Bourges-6 G 3-1 ; Chapelle du Château de la Borde, paroisse de Varennes, Mme Boullet, 1915 A. du Diocèse de Bourges-6 G 3-1. Chapelle domestique desservie au château de la Borde. 36 La Chapelle-des-Bordes. Cne d’Issoudun. Chapelle des Bordes, paroisse de Saint Denis d’Issoudun, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 356a ; La Chapelle des Bordes, 24 juillet 1817 II Indre 1, plan d’Issoudun. Église paroissiale de la commune des Bordes en 1912. 36 La Chapelle-des-Bordes. Cne de Saint-Plantaire. 37 La Chapelle-de-la-Borde. Cne de Saint-Antoine-du-Rocher. Saint Antoine du Rocher. Château de la Borde à madame Hart. Permission en date du 10 août 1856 et solde de la componende ; nouveau payements effectués les 20 novembre 1863 et 11 août 1864 ; l 10 août 1868, nouvelle prorogation et solde. 10 aût 1872, prorogation et solde de 50 f. jusqu’au 10 août 1876. Prorogation jusqu’au 10 août 1880 ; dû 50 f. Prorogation jusqu’au 10 août 1884 ; û 50 f. A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 54 ; Paroisse de Saint Antoine du Rocher, Chapelle domestique du Château de la Borde, Mme Hart, 10 août 1880 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 30 ; Paroisse de Saint Antoine du Rocher, Chapelle domestique du Château de la Borde, Mme Orsel, 17 juin 1882, 10 août 1892 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 30 ; Paroisse de Saint Antoine du Rocher, Chapelle domestique du Château de la Borde, M. Aclocque, 16 avril 1893, 14 avril 1908 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 30 ; Paroisse de Saint Antoine du Rocher, Chapelle domestique du Château de la Borde, Mme Aclocque, 14 avril 1909, 14 avril 1912 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428, fol. 106 ; Paroisse de Saint Antoine du Rocher, Chapelle du Château de la Borde, Mr Acloque, 14 avril 1922 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428. Chapelle domestique desservie au château de la Borde. 37 La Chapelle-des-Bordes. Cne du Grand-Pressigny. Chapelle devenue collégiale, fondée en 1552, desservie dans l’Église Saint-Gervais et Saint-Protais du Grand-Pressigny. 37 La Chapelle-des-Bordes. Cne du Petit-Pressigny. Petit Pressigny. Château des Bordes à Mr Gaulier des Bordes M. le baon de Gaulier des Bordes. Capelle desservie par le curé de La Celle Guénand. Concession du 1er août 1863 et solde. Prorogation jusqu’au 1er août 1871 et 50 f. versés le 10 octobre 1867. Ce 4 septembre 1872, prorogation jusqu’au 1er août 1875 et solde de 50 f. La messe n’y ait plus dite 4 octobre 1875. Le 25 septembre 1880, prorogation pour 4 ans jusqu’au 25 septembre 1884, dû 50 f. A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 50 ; Paroisse du Petit Pressigny, Chapelle domestique du Château des Bordes, M. le baron Gaulier des Bordes, 25 septembre 1880, 5 janvier 1895 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 28. Chapelle domstique desservie au château des Bordes. 41 La Chapelle-de-la-Borde. Cne de Cour-Cheverny. Comte et comtesse Bégé, Chapelle domestique nouvelle, renouvelé le 30 décembre 1908 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Cour Cheverny, Chapelle domestique du château de la Borde, comte Begé, bref du 6 octobre 1908, ad triennium, 29 novembre 1912, ad vitam, Sainte Réserve accordée le 6 octobre 1908, ad triennium, 1909-1914 A. du diocèse de Blois-7 E 2, registre 1, n° 24 ; Paroisse de Cour Cheverny, Chpelle domestique du Château de la Borde, Comte Maurice Bégé, bref du 6 octobre 1908, ad triennium, 29 novembre 1912, ad vitam, Sainte Réseve accordée le 6 octobre 1908, ad triennium, 1909-1946 A. du diocèse de Blois-7 E 2, registre 2, n° 24 ; Paroisse de Cour Cheverny, Chapelle privée du Château de la Borde, comtesse Bégé, 29 novembre 1912 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Cour Cheverny, Chapelle de la Borde, comtesse Bégé, 1945 A. du diocèse de Blois-7 E 2. Chapelle domestique desservie au château de la Borde. 41 La Chapelle-de-la-Borde. Cne de Vernou-en-Sologne. Fondation par Pierre Guillaume Jassaud, seigneur de Vernou, de 2 messes par semaine qui doivent être dites en lad. chapelle du château de la Borde par les vicaires de la paroisse de Vernou, 11 décembre 1714 acte Thesnay-Romorantin. Procès-verbal de la chapelle du 17 décembre 1714 par Guillaume Mestivier, curé de Vernou en Sologne, commis à cet effet par Monseigneur Gaston, évêque d’Orléans. Bénédiction de la chapelle par Guillaume Mestivier, curé de Vernou en Sologne, commis pour ce par l’évêque d’Orléans, le 29 décembre 1714 de Vernou-en-Sologne-GG, 1714. Chapelle domestique desservie au château de la Borde. 41 La Chapelle-des-Bordes. Cne de Pontlevoy. La Chapelle des Grandes Bordes, 28 octobre 1763 acte Bellin-Amboise ; M. Verval de Belot, Chapelle du Château des Bordes, paroisse de Pontlevoy, 26 août 1846 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Pontlevoy, Chapelle privée du Château du des Bordes, M. de Bodard, 6 juillet 1880 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; M. et Mme de Bodard, Chapelle domestique du Château des Bordes, commune de Ponlevoy, 6 juillet 1880, renouvelé le 30 décembre 1908 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Pont Levoy, Chapelle domestique du château des Bordes, madame de Bodard, bref du 6 juillet 1880, 1909-1914 A. du diocèse de Blois-7 E 2, registre 1, n° 42 ; Paroisse de Pont Levoy, Chapelle domestique du château des Bordes, M. de Bodard , M. J. de Bodard, bref du 6 juillet 1880, 1909-1949 A. du diocèse de Blois-7 E 2, registre 2, n° 46 ; Chapelle domestique des Bordes, paroisse de Pont Levoy, Mme de Bodard, renouvelée le 2 janvier 1934 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Pontlevoy, Chapelle des Bordes, 14 janvier 1936 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Pont Levoy, Chapelle des Bordes, 2 janvier 1937 A. du diocèse de Blois-7 E 4. Chapelle domestique desservie au château des Bordes. Borne. 18 La Chapelle-de-la-Borne. Cne d’Henrichemont. Chapelle de la Borne, paroisse d’Henrichemont, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 370b. Chapelle domestique desservie au village de la Borne. Boucard. 18 La Chapelle-de-Boucard. Cne du Noyer. La Chapelle domestique du Chasteau de Boucard, parroisse de Jars, 8 mai 1738 18-1 Mi 23, t. 3, fol. 302 ; Chapelle de Boucard, paroisse de Jars, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 356b ; Chapelle domestique à Boucard, paroisse du Noyer, Comte Louis de Bryas, indult du 26 août 1929 A. du Diocèse de Bourges-6 G 3-1. Chapelle domestique desservie dans le château de Boucard. Bouchardière. 37 La Chapelle-de-la-Bouchardière. Cne de Beaumont-Village. Paroisse de Baumont Village, M. Henri Mesnet et Mme Perrier, son épouse, Oratoire de la Bouchardière, bref en date du 18 mai 1944 A. du Diocèse de Tours-3 C 1431 ; Paroisse de Beaumont Village, Chapelle du Château de la Bouchardière, M. Henri Mesnet et Mme Perrier, son épouse, oratoire érigé canoniquement par son Excellence Mgr Gaillard, par lettre en date du 5 avril 1945, en vertu des pouvoirs à lui accordés par bref Apostolique n° 242/1944, en date du 18 mai 1944, bénéficiaire à l’indult, hôtes, serviteurs pour satisfaire à la messe, interdits Pâques, Noël, Assomption, Sainte Réserve décret n° 1969/45, du 31 juillet 1945, accordée jusqu’au 1er août 1950, ne pas renouveler cet indult, la chapelle n’offrant pas de sécurité suffisante, 1945, 1960 A. du Diocèse de Tours-3 C 1428, fol. 18 ; Paroisse de Beaumont Village, M. et Mme Mesnet, 1950 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430. Chapelle domestique desservie au château de la Bouchardière. Bouchet. 41 La Chapelle-du-Bouchet-Touteville. Cne de Crucheray. Mr de Créquy, Chapelle du Château de Bouchet Toutte Ville, paroisse de Crucheray, 29 fructidor an XI A. du diocèse de Blois-7 E 2. Chapelle domestique desservie au château du Bouchet-Touteville. 45 La Chapelle-du-Bouchet. Cne de Dry. N° 32, du 28 juin 1850, permission de chapelle domestique délivrée sous le seing de Mr Desnoyers, vicaire général, à Mr [Jean Baptiste de Laage] de la Rocheterie, à Dry, doyenné de Cléry A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 4a ; N° 89, du 18 août 1851, prorogation au 1er juillet 1852 de la permission de chapelle domestique, accordée sous le n° 32 à M. de la Rocheterie à Dry, doyenné de Cléry, laquelle prorogation sous le seing de M. Valgalier A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 7a ; N° 142, du 1er septembre 1852, prorogation de chapelle domestique au 1er juillet 1853, accordée sous le n° 32 à M. de la Rocheterie, à Dry, laquelle prorogation sous le seing de M. Valgalier A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 10b ; N° 194, du 10 septembre 1853, prorogation au 1er juillet 1854, de la permission de chapelle domestique accordée sous le n° 32 à M. de la Rocheterie, de la paroisse de Dry, laquelle prorogation sous le seing de Valgalier A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 13b ; N° 322, du 26 septembre 1856, permission de chapelle domestique accordée sous le seing de Monseigneur à M. de la Rocheterie, au Bouchet, paroisse de Dry, doyenné de Cléry A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 20b ; N° 334, du 22 juin 1857, prorogation au 1er juillet 1858 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing d M. Rabotin à M. le comte de la Rocheterie de la paroisse de Dry A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 21b ; N° 418, du 25 juin 1859, prorogation au 1er juillet 1860 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Clesse à M. de la Rocheterie de la paroisse de Dry A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 25b ; N° 457, du 18 juin 1860, prorogation au 1er juillet 1861 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Rabotin à M. de la Rocheterie de la paroisse de Dry A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 27b ; N° 499, du 26 juin 1861, prorogation au 1er juillet 1862 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de Mr Clesse à Mr de la Rocheterie de la paroisse de Dry A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 29b ; N° 537, du 20 juin [1862], prorogation au 1er juillet 1863 de permission de chapelle accordée sous le seing de M. Clesse à M. de la Rocheterie de la paroisse de Dry A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 31b ; N° 10, du 8 juillet 1865, prorogation au 1er juillet 1865 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Clesse à M. de la Rocheterie de la paroisse de Dry, doyenné de Cléry A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 35a ; N° 19, du 31 juillet 1867, prorogation du 1er juillet 1868 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Clesse à Madame de la Rocheterie de la paroisse de Dry A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 42b ; M. [Jean Baptiste de Laage] de la Rocheterie, Chapelle du Bouchet, paroisse de Dry, 1878, 7 juillet 1880 A. du diocèse d’Orléans, état des chapelles domestiques. Chapelle domestique desservie au château du Bouchet. Bouchetault. 41 La Chapelle-de-Bouchetault. Cne de Chaumont-sur-Tharonne. Mr Bignon, fils aîné, Chapelle de Bouchetault, paroisse de Chaumont sur Tharonne, 19 juin 1826 A. du diocèse de Blois-7 E 2. Chapelle domestique desservie au château de Bouchetault. Boulinière. 37 La Chapelle-de-La-Boulinière. Cne de Sainte-Maure-de-Touraine. Bourdelin. 18 La Chapelle-des-Bourdelins. Cne d’Ourouer-les-Bourdelins. Un bâtiment couvert en ardoise, sis aux Bourdelins, ayant une grande pièce, avec jardin derrière le bâtiment, 24 novembre 1895 acte Chanudet-Ourouer les Bourdelins ; La chapelle de secours des Bourdelins, 3 décembre 1895 18-209 O 8. Chapelle de secours servant aux offices paroissiaux, bâtie en 1841, et rebâtie en 1878. Bourdeilles. 18 La Chapelle-de-Bourdeilles. Cne de Vignoux-sur-Barangeon. La Chapelle domestique de Bourdelles, scituée parroisse de Vignou sur Barenjon, 18 juin 1737 18-1 Mi 23, t. 3, fol. 141 ; Chapelle de Bourdeille, paroisse de Saint Laurent sur Barenjon, 1772 Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 357a. Chapelle domestique desservie dans le château de Bourdeilles. Bourdillière. 37 La Chapelle-de-la-Bourdillière. Cne de Genillé. La Chapelle de la Bourdillière, 4 mai 1486. Chapelle desservie dans l’église paroissiale, à l’autel de la Sainte-Vierge. Bourg. 18 La Chapelle-du-Bourg-de-Morogues. Cne de Morogues. La Chapelle domestique de la maison du Sieur Gougnon, scize au bourg de Morogues, 26 août 1738 18-1 Mi 23, t. 3, fol. 485.Chapelle domestique desservie au bourg de Morogues 37 La Chapelle-de-Bourg. Cne de Seuilly. Chapelle de Bourg, 1837 Cadastre ; Chapelle de Bourg, 1959 Cadastre. 37 La Chapelle-du-Bourg. Cne de Bréhémont. Bréhémont. Monsieur Dupuy, le 11 mi 1860, demande et obtient l’autorisation d’avoir une chapelle en sa maison quoique dans le bourg et près de l’église. Il verse la componende. Iterum versé 50 f. le 12 décembre 1864. Le 9 août 1868, prorogation jusqu’au 1er mai 1872, reçu 50 f. le 21 novembre 1868. Prorogation jusqu’au 1er mai 1876, et solde de 50 f. Prorogation a 30 mai 1880, reçu 50 f. le 30 juin 1876. Prorogé jusqu’au 1er juin 1884, reçu 50 f. le 29 mars 1880 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 12 ; Paroisse de Bréhémont, Chapelle domestique, Mme Dupuy, abandonnée, 1er juin 1880, 1er août 1888 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 8. Chapelle domestique desservie dans le bourg d Bréhémont. Bourgoin. 28 La Chapelle-de-Bourgoin. Cne de Lanneray. Chapelle du Château de Bourgoin, appartenant à M. et Made de Voisines, paroisse de Lanneray. Ouverte en vertu de l’autorisation de Mgr [Claude Hippolyte Clausel de Montals] du 25 octobre 1852, pour 3 ans, jusqu’au 25 octobre 1855. Dû 100 francs pour 1er droit ; payé le 12 novembre 1852 ; Aujourd’hui à M. de Franqueville ; Autorisation nouvelle accordée le 25 août 1864 jsqu’au 25 août 1867 ; payé 40 f. Le château de Bourgoin n’a pas été habité depuis plusieurs années ; une nouvelle autorisation ayant été demandée pour un court séjour que devaient y faire les propriétaires, elle a été accordée à partir du 1er juillet 1872, sans la relier avec la précédente. Renouvelé le 1er juillet 1872 jusqu’au 1er juillet 1875, payé 40 f. A. Diocèse de Chartres-2-IV-II, chapelles domestiques, p. 24. Chapelle domestique desservie au château de Bourgoin. Bournais. 37 La Chapelle-des-Bournais. Cne de Brizay. Brizay. Château es Bournais à Monsieur Balleydier de Prim. Concession du 5 février 1864. Soldé le 28 juillet 1865 ; 15 septembre 1872, prorogaton pour un an. Prorogation pour 4 ans à partr du 15 septembre 1873, dû 50 f. ; jusqu’au 15 septembre 1877. Prorogé jusqu’au 1er octobre 881, dû 50 f. A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 13 ; Paroisse de Brizay, Chapelle domestique des Bournais, M. Bellavier de Prim, abandonnée, 1er octobre 1877, 1er octobre 1881 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 8. Chapelle domestique desservie au château des Bournais. Bourrain. 18 La Chapelle-de-Bourrain. Cne de La Guerche-sur-l’Aubois. Capella de Bosco Roserani, 1283 18-6 H, abbaye de Fontmorigny.Chapelle fondée desservie à Bourrain. Bourroux. 37 La Chapelle-de-Bourroux. Cne de Veigné. Veigné. Bourroux à Mr Roze père. Chapelle desservie par le curé de Montbazon. Permission et solde 18 novembre 1851, 19 décembre 1855 et le 25 septembre 1861 payement de 75 f. à cause de l’arriéré. Le 25 novembre 1865, reçu 50 f. et nouvelle prorogation à partir du 25 septembre 1865. Prorogation et solde du 25 septembre 1869. Prorogée du 25 septembre 1873 jusqu’au 25 septembre 1877 avec solde de 50 f. Prorogée jusqu’au 25 septembre 1881, 50 f. reçu A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, n° 68 ; Paroisse de Veigné, Chapelle domestique de Bourroux, M. Roze, 25 septembre 1877, 25 septembre 1881 A. du Diocèse de Tours-3 C 1430, fol. 36. Chapelle domestique desservie dans la maison de Bourroux. Bourses. 45 La Chapelle-des-Bourses. Cne de La Selle-en-Hermois. En vertu des facultés accordée à l’Ordinaire d’Orléans par la Sacrée Congrégation des Sacrements par rescrit n° 1984/67 du 25 octobre 1967, Monseigneur Riobé, évêque d’Orléans, a prorogé une 3e fois, pour 5 ans, la permission qui a été accordée le 10 mars 1954 n° 226, fol. 277 de conserver la Sainte Réserve dans l’oratoire public dit Chapelle des Bourses, paroisse de La Selle-en-Hermois, Orléans, le 3 novembre 1967 A. du diocèse d’Orléans, état des chapelles domestiques. Chapelle publique desservie au lieu des Bourses. Bousseuil. 41 La Chapelle-de-Bousseuil. Cne de Cellettes. Mr Ludovic de Belot, Chapelle du Château de Bousseuil, paroisse de Cellettes, 9 janvier 1839 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Cellettes, Chapelle privée du Château de Bousseuil, M. et Mme J. d’Assy, 4 septembre 1898 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; M. et Me Jacques d’Assy, Chapelle domestique du Château de Bousseuil, chapelle de secours, commune de Cellettes, 4 septembre 1898, renouvelé le 30 décembre 1908 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Cellettes, Chapelle domestique du Château de Bousseuil, M. Jacques d’Assay, 1919-1914, A. du diocèse de Blois-7 E 2, n° 7 ; Paroisse de Cellettes, chapelle domestiqe du Château de Bousseuil, M. Jacques d’Assy, bref du 4 septembre 1898, 1909-1938 A. du diocèse de Blois-7 E 2, registre 2, n° 7 ; Chapelle domestique de Bousseuil, paroisse de Cellettes, M. d’Assy, renouvelée le 23 avril 1934 A. du diocèse de Blois-7 E 4 ; Paroisse de Cellettes, Chapelle de Bousseuil, 14 janvier 1936 A. du diocèse de Blois-7 E 2 ; Paroisse de Cellettes, Chapelle de Bousseuil, 2 janvier 1937 A. du diocèse de Blois-7 E 2. Chapelle domestique desservie au château de Bousseuil. Bout. 37 La Chapelle-du-Bout-du-Pont. Cne de Saint-Avertin. La Chapelle du Bout du Pont, 9 juillet 1759 de Saint-Avertin-GG 23. Chapelle de dévotion. Près de la rivière du Cher. 37 La Chapelle-du-Bout-du-Pont. Cne de Tours. Chapelle domestique provisoire, desservie à la maison de Mde la marquise de Montaussier, au bout du Pont, paroisse de Saint Symphorien, 1775, 1787 37-G 14, fol. 12 r°, 30 v°.Chapelle domestique desservie au Bout du Pont. Boutardière. 18 La Chapelle-de-la-Boutardière. Cne d’Ennordres. Paroisse d’Ennordres, Chapelle de la Boutardière, M. Henri Quiller, bon état chapelle neuve, messe de temps en temps, desservie par M. le curé de la paroisse ? ou par des amis ou parents de la famille, août 1898 A ; du Diocèse de Bouges-6 G 3-1 ; Paroisse d’Ennordres, Chapelle du Château de la Boutardière, M. Quiller Henri, 1905 A ; du Diocèse de Bouges-6 G 3-1. Chapelle domestique desservie au château de la Boutardière. Boutonvilliers. 28 La Chapelle-de-Boutonvilliers. Cne de Dangeau. Chapelle du château de Boutonvilliers, M. de Possesse, paroisse de Dangeau. 1re autorisation le 13 septembre 1879, à renouveler en 1882 ; Autre renouvellement le 13 septembre 1882 jusqu’au 13 septembre 1885 A. Diocèse de Chartres-2-IV-II, chapelles domestiques, p. 34. Chapelle desservie au château de Boutonvillers. Bouville. 45 La Chapelle-de-Bouville. Cne d’Estouy. N° 29, du 28 juin 1850, permission de chapelle domestique délivrée sous le seing de Mr Desnoyers, à Mr de Bouville, à Estouy, doyenné de Pithiviers A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 3b ; N° 88, du 9 août 1851, prorogation a 1er juillet 1852 de la permission de chapelle domestique, accordée sous le n° 29 à M. de Bouville, à Estouy, doyenné de Pithiviers, laquelle prorogation sous le seing de M. Pelletier A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 7a ; N° 128, du 15 juillet 1852, prorogation au 1er juillet 1853 de chapelle domestique accordée sous le n° 29, à M. de Bouville à Estouy, laquelle prorogation sous le seing de M. Valgalier A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 9b ; N° 167, du 28 juin 1853, prorogation au 1er juillet 1854 de permission de chapelle domestique accordée sous le n° 29 à M. de Bouville, de la paroisse d’Estouy, laquelle prorogation sous le seing de M. Pelletier A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 12a ; N° 227, du 7 août 1854, prorogation au 1er juillet 1855, sous le seing de M. Desbrsses, de permission de chapelle domestique, accordée sous le n° 29 à M. de Rouville, de la paroisse d’Estouy A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 15b ; N° 175, du 3 août 1855, renouvellement de permission de chapelle domestique accordé sous le seing de M. Desbrosses à M. de Bouville de la paroisse d’Étouy, doyenné de Pithiviers A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 18a ; N° 320, du 26 septembre 1856, prorogation au 1er juillet 1857 accordée sous le seing de M. Desbrosses à M. de Bouville de la paroisse d’Étouy, doyenné de Pithiviers A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 20b ; N° 450, du 12 novembre 1859, prorogation au 1er juillet 1860 de permission de chapelle domestique accordée sous le seing de M. Rabotin à M. de Bouville de la paroisse d’Estouy A. du diocèse d’Orléans, registre des chapelles domestiques, fol. 27a ; M. de Bouville, Chapelle de Bouville, paroisse d’Estouy, 3 octobre 1878, 1880 A. du diocèse d’Orléans, état des chapelles domestiques. Chapelle domestique desservie au château de Bouville.
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Rémi Maillard - Maître laqueur 20 juin, 9 et 30 juillet, 20 août, 10 septembre, à 15 heures. Spécialiste de la laque de Chine et du Japon, il a obtenu le label Entreprises du patrimoine vivant. 3, la Chipauderie ARGENTON-SUR-CREUSE Lenzi Lanternes de Paris 18 juin, 25 juin, 10 juillet, 16 juillet, 10 septembre, 17 septembre, à 10 heures. À l’origine une entreprise de chaudronnerie, tôlerie et carrosserie fondée en 1933, qui s’est orientée vers l’éclairage public vingt ans plus tard, à la faveur de la grande restauration des sites et monuments de la ville de Paris. ZI N°2 Les Narrons BRIVES Christelle Loth, tapissier 14 juin, 12 juillet, 30 août, 7 septembre à 10 heures ; 24 juin, 22 juillet, 19 août à 14 heures. Restauration partielle ou complète de canapés, fauteuils, chaises, tabourets, repose-pieds, mais aussi paravents, têtes de lit, etc. 4 bis, route de Neuvy-Pailloux, Le Grand-Villiers BUZANÇAIS Déco’Angel 26 juin, 3, 10, 17, 24, 31 juillet, 7 août, 11 septembre, à 16 heures. 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Création et réalisation de chapeaux et parures de têtes par un artisan d’art. 18, rue Alfred-de-MussetFabrication compléments alimentaires et produits naturels laboratoires Fenioux HEI Campus centre 25 juin, 8, 15 et 22 juillet, à 14 h 30. L’école HEI hautes études d’ingénieur est entièrement dédiée à la formation par la voie de l’apprentissage. Site Balsan, 2, allée Jean-Vaillé KSB SAS 25 juin, 5 juillet, à 14 heures. Production de pompes utilisées dans le monde entier pour de nombreuses applications irrigation, canons à neige, dessalement d’eau de mer, chaudières industrielles… Allée de Sagan Armatis LC Centre 26 juin, 10 septembre, à 10 heures. Spécialiste de la relation client à distance, ce site ouvert depuis 2005 emploie 620 personnes. 1, avenue de La Châtre Berry sellerie 28 juin, 12 et 26 juillet, 9 et 23 août, 6 et 20 septembre. Spécialiste de la sellerie moto confort et de la réparation. 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Usine spécialisée dans la production de pièces plastique injectées, de panneaux de porte assemblées et de pièces revêtues utilisées comme habillage intérieur de voitures, notamment pour renault et PSA. 28, allée des Sablons Centre de secours principal de Châteauroux, SDIS de l’Indre 9 juillet, 6 août et 3 septembre, à 14 heures. Visite des locaux et des installations techniques de maintenance, présentation d’engins spécialisés, découverte en vidéo des spécialités exercées par les sapeurs-pompiers. 16, rue Robert-Mallet-Stevensstage et festival international danse DARC, cours, professeurs, eleves, danseurs, professionnel, amateur, art, culture, Modern jazz avec Anne Marie Porras, Chateauroux, le 11/08/2016, photo stephanie para. Stage-Festival International DARC 14 août, à 9 heures. Découverte des différents ateliers du stage, puis des coulisses du festival. 7, avenue Daniel-Bernardet Renov’2CV 11 et 18 septembre, à 18 h 30. Spécialisée dans la vente de pièces détachées neuves pour les 2CV, Méhari et autres voitures Citroën de collection. Mais aussi site de e-commerce, atelier de réparation, location de 2CV,,, 5-7, boulevard d’Anvaux CLION-SUR-INDRE GAEC de Biouge 29 juin, 31 août, à 10 heures. Exploitation laitière située entre Berry et Touraine, elle produit depuis 2011 crèmes glacées et sorbets. Découverte de l’élevage et du laboratoire de transformation. Dégustation. Biouge CUZION EDF Barrage d’Éguzon 20 et 27 juin, 4, 11, 18 et 25 juillet, 1er, 8, 22 et 29 août, 5, 12 et 19 septembre, à 14 heures. Visite guidée au coeur du barrage et de l’usine hydroélectrique. Haut de 61 mètres, ce barrage sur la Creuse a été mis en eau en 1926 ; il était alors le plus puissant d’Europe. Rue des Petites-Côtes DÉOLS Menuiserie Alain Marteau 19 juin, 10 juillet, 18 septembre, à 14 heures. Présentation de l’entreprise et de ses ses activités, exposition de produits, visite d’atelier en fonctionnement. Grangeroux Menuiserie Pascal Levoux 5 et 13 juillet, à 14 heures. Entreprise spécialisée dans le sur-mesure agencements intérieurs, dressings, cuisines, isolation des murs, construction de maisons à ossature bois… ZA des Champs-du-Bois, rue Sylvain-Rebrioux DIORS Les Jardins typographiques 22 juin, 3 et 27 juillet, 7 septembre, à 10 h 30. À la fois maison d’édition dédiée à la création et à la publication de livres d’artistes, et atelier de création graphique. 1, place du Souvenir-Français BB Cuir 3 et 11 septembre, à 10 heures. Confection de sacs, pochettes, sacoches, ceintures… 20, Les Rogeais DUN-LE-POËLIER SARL Jourdant 17 juin, 15 et 24 juillet, 16 septembre, à 10 heures. Spécialisée depuis 1969 dans la conception et la fabrication d’outils pour le travail du sol, elle a reçu le label d’État Entreprise du patrimoine vivant, qui récompense l’excellence des savoir-faire français. ZA Les Grands-Champs ÉCUEILLÉ Les Forges du Bas-Berry 13, 14, 27 et 28 juillet, 24 et 25 août, 14 septembre, à 10 heures. Ferronnerie d’art, création et restauration en fer forgé. Visite de l’atelier, démonstration de forge et exposition. 2, La Boutinière ÉGUZON-CHANTÔME Fruits d’Onyx 19 et 26 juin, 3, 10, 17, 24 et 31 juillet, 7 et 14 août, à 10 heures. Fabrication de produits associant fruits et chocolat. Ses spécialités les pruneaux fourrés au chocolat fin à l’orange confite et à la crème de pruneaux et la datte fourrée à la crème de marron enrobée de chocolat noir. 40, rue Jules-Ferry INGRANDES GAEC La maison des abeilles 8 et 22 juillet, 12 et 19 août, à 16 heures. Une exploitation apicole, familiale, et un site pédagogique ouvert à tous. Élevage des reines d’abeilles, formation au sein du rucher-école. Dégustation de miel à la boutique. 2 bis, la Valléephoto Pierrick Delobelle ISSOUDUN Centr’Imprim 19 juin, 11 septembre, à 10 heures. Un atelier familial fondé en 1925, devenu une imprimerie industrielle qui s’étend sur m², labellisée Imprim’Vert. Rue Denis-Papin, ZI La Molière Safran Seats 3 et 10 juillet, à 10 heures. Production de sièges passagers et sièges techniques pour pilotes et équipages. ZI La Limoise, rue Robert-Maréchal-Senior Art bois concept 5 et 19 juillet, 9 et 30 août, à 14 h 30. Atelier d’ébénisterie d’art, de restauration de mobilier ancien, de réalisation de mobilier et d’agencement d’espaces d’inspiration traditionnelle lou contemporaine. Cité des métiers d’art, boulevard Pierre-Favreau Lumifête 17 et 18 septembre, à 14 heures. Réalisation de décoration lumineuses pour les collectivités locales. Présentation des différentes phases de création et de fabrication. 29, route de Reuilly LA CHÂTRE Aluminium Fabrication Diffusion AFD 18 juin, 2 juillet, 16 juillet, 27 août, 17 septembre, à 11 heures. L’entreprise fabrique et installe des menuiseries en aluminium, bois PVC et acier depuis 1993. Tous ses produits sont fabriqués dans son usine de La Châtre. ZA Belle-Place, route de Guéret Nino Delarmarche 29 juin, 6 et 20 juillet, 31 août, 14 septembre, à 14 heures. Fabrication de carreaux de ciment, restauration par la reproduction de motifs existants. 13, rue Venôse Clair de lumière 3 et 20 juillet, 31 août, à 15 heures. Restauration de vitraux anciens et création de vitraux contemporains. Découverte des métiers de peintre-verrier et vitrailliste, historique de l’art du vitrail, présentation des différentes étapes de fabrication. 14, rue Alapetite L’Écho du Berry 5 juillet, 6 septembre, à 14 heures. Cet hebdomadaire régional, l’un des plus vieux journaux encore en activité, puisqu’il a été créé en 1819, ouvre au public les portes de son agence. 3, rue Ajasson-de-Grandsagne Théâtre Maurice-Sand 23 et 27 août, 5 septembre, à 15 heures ; 7 septembre, à 10 h 30. Cet écrin de velours bleu, autrefois fréquenté par George Sand, et qui porte le nom de son fils, est un ancien couvent des Carmes transformé en cinéma d’art et d’essai et théâtre à l’italienne. Visite de la scène, des coulisses, des loges, du foyer… Place de l’Hôtel-de-Ville Atelier de vitrail Nathalie Denoyer 24 et 31 août, 7 septembre, à 15 heures. Présentation d’un métier très divers, alliant un savoir-faire à une pratique artistique. 32, rue du 14-Juillet LA CHÂTRE-L’ANGLIN La boîte à soupirs 15 juin, 6 juillet, 3 août, 7 septembre, à 10 h 30. Atelier de réparation et d’accordage de tous types d’accordéons et instruments à anche libre. Découverte de l’intérieur d’un accordéon pour comprendre son fonctionnement, la technique de l’accordage et les outils utilisés. 23, les Morins LES BORDES Axel Simon 14, 15, 25 juin ; 6, 18, 25 juillet ; 14 septembre, à 10 heures. Marque de création d’objets d’art, de décoration et de luminaires à partir de matériaux nobles et élégants. 17, rue Jacques-Brel LEVROUX Passion granit 28 juin, 26 juillet, 6 septembre, à 15 heures. Réalisation de plans de travail, tables, escaliers en granit, marbre, composite de quartz, céramique. ZI de Bel-Air Pierry création 28 juin, 26 juillet, 6 septembre, à 14 heures. Création et fabrication de mobilier métallique table, chaise, luminaire, bibliothèque, escaliers, garde-corps, verrières… 16, ZI de Bel-Air NEUVY-PAILLOUX Le croquet de Chârost 17 juin à 10 h 30 ; 8 juillet, 2 septembre à 11 heures. Cette biscuiterie a repris en 2013 la recette du croquet de Chârost maison fondée en 1848 et perpétue la tradition. Dégustation en fin de visite. ZA Les 4 Routes NEUVY-SAINT-SÉPULCHRE BL Tapisserie art et déco 20 juin, 4 et 11 juillet, 1er et 8 août, 5 et 12 septembre. Atelier d’artisan tapissier classé Métiers d’art restauration, création de tous styles de sièges, création de mobilier sur demande, confection de voilages, dessus de lit, tables médicales, selles de motos, intérieurs de voitures… La Grand-Croix NIHERNE Fonderie Hélicia 10 juillet, 18 septembre, à 10 heures. Créée sur les bases d’une fonderie centenaire, elle développe son activité autour de la réalisation d’hélices de bateaux et la fabrication de pièces mécaniques de fonderie. ZI Villedieu-Niherne, 28, rue Lucien-Rouzet REUILLY Atelier J-Verre 19 et 22 juin, à 14 h 30. Fabrication entièrement à la main de pièces soufflées uniques services de table, vases, flacons à parfum, bijoux…. Démonstration commentée de soufflage de verre. 3, route de Vierzon Domaine Valéry Renaudat 23 juillet, 6 août, à 14 h 30. Ce domaine, créé en 1999, produit de vins AOC Reuilly et AOC Quincy. 3, place des Écoles SAINT-PLANTAIRE Couteaux du Sü Sol 10 et 24 juillet, 14 et 28 août, à 16 heures. Découverte de l’atelier où Louis Blanchet Kapnist 3e prix du public au salon Coutellia à Thiers et prix coup de cœur des métiers d’art 2017 fabrique des couteaux pliants ou fixes, pièces uniques en acier carbone forgé ou inox, avec des manches en bois, corne, fibre de carbone… Démonstration de forge. 3, rue du Murat TOURNON-SAINT-MARTIN Eurial 10 juillet, 14 août, 11 septembre, à 10 heures. Cette fromagerie élabore et conditionne des fromages AOP Sainte-Maure-de-Touraine et Pouligny-Saint-Pierre lait de chèvre. Présentation en salle et questions/réponses. Les Puées, route du Blancpouligny saint pierre, chavignol, sainte maure de touraine, Paris, le 25/02/2015, photo stephanie para. URCIERS Chapuis attelages bourrellerie cuir 28 juin, 12 et 26 juillet, 9 et 23 août, 6 et 20 septembre. Atelier artisanal de travail du cuir, dédié à l’origine à la réparation des harnais. L’entreprise s’est diversifiée dans la maroquinerie, accessoires de mode.... Présentation des outils, des cuirs utilisés et des articles réalisés. Le Sioudray VAL-FOUZON Faïencerie de Parpeçay 23 juillet, 20 août, à 14 heures. Explication de toutes les phases de fabrication, présentation des créations d’Hervé Sabassier, qui dirige l’atelier et réalise vases, lampes, fleurs en céramique… 6, rue des Challandières, Parpeçay Laiterie de Varennes 19 septembre, à 14 h 30. Cette société indépendante d’origine laitière élabore et conditionne tous types de liquides alimentaires aseptiques en briques et bouteilles pour des clients industriels et des distributeurs. 6, rue de la Borde, Varennes-sur-Fouzon VATANo La pantoufle du Berry 20 et 27 juin, 4, 11, 18 et 25 juillet, 1er, 8 et 29 août, 5, 12 et 19 juillet, à 9 h 45. Conception et fabrication de chaussons alliant savoir-faire artisanal, modernité et confort, et création de pantoufles événementielles » pour les fêtes locales, régionales et nationales. ZI Les Noyers VILLEDIEU-SUR-INDRE Atelier de la bière 24 juillet, 28 août, à 17 heures. Des bières brassées à la main selon une méthode ancestrale et naturelle, à partir des orges maltées du Berry. ZI Villedieu-Niherne Visites gratuites, uniquement sur réservation soit sur soit par téléphone au les lundis, mardis et jeudis, de 9 à 12 heures et de 14 heures à 16 h 30 agence de développement touristique de l'Indre
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